Mba vakio ity lahatsoratranataon'ny matv eto ambany ity,
Humeur concurrence religieuse (MA-TV)
Il était clair que les problèmes de l'église d'Andravoahangy-Fivavahana n'allaient pas s'arrêter à la re-main-mise de l'organe central de la FJKM sur cette poule aux oeufs d'or, dans les deux sens du terme. D'une part, d’aucuns savent qu'à un moment, cette église accueillait un nombre impressionnant de fidèles et d'autre part, conséquemment à cette multitude, les deniers « des cultes » (jusqu'à 5 ou 6 fois le dimanche) étaient substantiels, voire astronomiques. Ces deux aspects ont attisé les convoitises, sur deux plans essentiels: politico-électoral et financier.
Les récalcitrants aux diktats de l'organe central ont dû vider les lieux et partir ailleurs. Contre toute attente, ils constituèrent la majorité pour former la FPVM (Nouvelle Eglise Protestante de Madagascar). Cette « désertion » massive ne pouvait pas plaire. Elle est d'autant plus accentuée par la déception et le ras-le-bol. La machine de la répression est en train de se mettre en branle. Doucement mais sûrement. Elle commence par des « rappels à l'ordre et au respect des lois ». Les faits reprochés à la FVPM tendent paradoxalement à faire de la puissante FJKM un martyr. Il ne fait pourtant aucun doute, rien que par une simple lecture, que la manœuvre est claire: il s'agit de stopper l'hémorragie, en diabolisant l'ennemi.
Dans le lot des reproches, il en est une qui fait sourire: le non-respect de la distance requise entre les différentes églises. En termes clairs, il s'agit de concurrence déloyale, qui devrait concerner les magasins ou autres maisons de commerce et non pas les édifices culturels! C'est admettre, en fait, la connotation mercantile et commerciale de la foi chrétienne en général, et de celle protestante en particulier.
Gageons que des politiciens vont bientôt saisir cette aubaine pour en faire un autre cheval de bataille (la liberté de penser et de culte) et se jeter dans cette mêlée qui est déjà fortement politico-religieuse.
