miala tsiny fa teny vahiny sy lava be fa mba tsara hay ihany anefa, hevitr'olona 1 izay
«Le rôle de l’opposition est une mascarade», dixit Edouard Rajaonarison
Le Mouvement pour la souveraineté nationale proposera prochainement un candidat au scrutin présidentiel. En tant qu’acteur, un de ses membres, Edouard Rajaonarison livre ses impressions sur les sujets brûlants de l’actualité, notamment la sécurité et les élections. Entretien
* Votre point de vue sur la sécurité ces derniers temps ?
- La fonction primordiale et même élémentaire de l’Etat est de protéger le peuple et ses biens. S’il y a une insécurité, c’est que l’Etat n’assume pas totalement ses fonctions primordiales. A quoi servent les forces de l’ordre sinon à assurer cette sécurité tant intérieure qu’extérieure ? Leur principale fonction est de maintenir la paix. Cela ne concerne pas uniquement le régime au pouvoir mais consiste surtout à procurer le bien-être de la population. Or cette sécurité a été depuis la deuxième République menacée. Si l’on considère le problème des «dahalo» : ce sont des ignorants, qui n’ont même pas fréquenté l’école. Alors que nous avons des militaires qui ont fait l’école des guerres, nous avons des policiers qui ont suivi des formations afférentes à la sécurité publique. Malgré leurs connaissances, les techniciens de la guerre s’avouent vaincus des «dahalo» qui n’ont même pas fréquenté l’école. La question qui se pose est de savoir, est – ce une faillite du régime sur la structure du système ? Auparavant, il y avait des éléments de la vigilance communautaire lors des événements de 2001-2002, cela a été bénéfique, mais le peuple a été utilisé comme un pion, un escalier par le pouvoir.
* Bipartisme, mulitpartisme…, selon vous quel serait l’idéal pour Madagascar ?
- Le multipartisme est le symbole d’une démocratie saine et sincère. Mais il ne faut pas être berné par la conception occidentale de la vie politique. A Madagascar. Dans les pays en développement, l’échiquier politique se joue entre deux forces en présence. La première, c’est la force politique, mouvement politique qui adhère totalement à la dépendance économique et financière vis à vis des bailleurs et adopte unilatéralement leur politique pour résoudre les problèmes locaux. La seconde force est constituée d’un groupement politique qui ne s’appuie pas sur ces bailleurs mais préserve jalousement et farouchement la souveraineté du pays. Cette nouvelle force prône que les pays du Sud, en l’occurrence Madagascar se doivent d’être indépendants. Ils doivent compter sur leurs propres forces. Il y a ces deux mouvements diamétralement opposés, leurs idées sont antagonistes. Ceux qui acceptent le système des bailleurs, travaillent au sein de la structure néocoloniale et de la mondialisation. Tandis que l’autre force qui prône la souveraineté nationale ou le «souverainisme» pense que le peuple a des richesses naturelles à exploiter. C’est la bipolarisation du microcosme politique. C’est un peu l’image des Etats-Unis, il y a deux grands partis politiques : démocrates et républicains. Et dans le Sud, la vie politique doit être bipolarisée. La ligne de démarcation doit être très nette. Le rôle de l’opposition est une mascarade. C’est un syncrétisme politique.
* Votre position sur le bulletin unique et le code électoral ?
- Tout pays qui se veut être démocratique passe par l’élection. L’alternance du pouvoir c’est-à-dire le changement de dirigeants doit passer par le scrutin et non par la force ou par un coup d’Etat. L’élection est une forme actuelle de la non-violence. Concernant le code électoral, celui qui est en vigueur et mis en place par Ratsiraka n’est pas la source de la crise de 2001-2002. Le différend de l’époque résulte surtout des résultats du vote au niveau du ministère de l’Intérieur. Car il fut un temps où les résultats étaient en faveur de Ravalomanana, puis tout d’un coup, cette institution affichait les résultats de la campagne qui était en faveur de Ratsiraka. Et c’est là le point de discorde. Et on a arrêté la publication des résultats. En grande partie, le code n’est pas en cause, mais la méthode de travail de ce ministère était suspecte.
Concernant le bulletin unique, cela peut être bien en soi. Que ce soit bulletin unique ou code, c’est un épiphénomène d’une élection. La politique électorale est un abcès qu’il faut crever. Dans les pays francophones, la colonie a laissé un héritage sur la manipulation des votes électoraux. Ce qu’on craint, c’est cette fraude électorale. Aussi, quel que soit le code électoral adopté, la fraude électorale risque toujours de fausser les vrais résultats, vu la culture politique héritée de l’administration coloniale.
* Votre réaction concernant la candidature des pasteurs au prochain scrutin ?
- Il faut prôner la séparation de l’Eglise et l’Etat. Cela fait plus de 450 ans que le royaume merina a déjà laïcisé le royaume. Quand Ralambo a attribué le pouvoir à Andrianjaka, attribuant le pouvoir religieux à Andriantompokoindrindra, le royaume merina a séparé l’Eglise et l’Etat. Aussi, ce n’est pas actuellement, au troisième millénaire que l’Etat va revenir en arrière en mettant dans la magistrature suprême un religieux. Il y aura une confusion entre religieux et président. Ceux qui s’occupent de la religion doivent se soucier du bien -être de leurs ouailles. Les dirigeants s’occupent des citoyens et de leur bien-être et luttent pour le profit de Madagascar dans le concert des Nations.
mety hahavaly ny fanontaniana ihany @ tokony hatao @ izao fotoana izao ngamba hoy aho annn
