Le fabricant de viande Socopa a demandé le 22 novembre que soient bloqués des lots de steaks hachés surgelés de 90 g. Présentant d'importantes traces de salmonelles, ils seraient exclusivement distribués dans la restauration collective. C'est du moins ce qu'indique une note confidentielle en notre possession. Après l'affaire Chantegril, c'est la deuxième alerte sérieuse qui touche des steaks hachés industriels en moins d'un mois.
Après l'affaire Chantegril (voir encadré ci-dessous), nouvelle alerte sur les steaks hachés ! D'importantes traces de salmonelles, bactéries pouvant générer de sévères intoxications alimentaires, ont été détectées dans des lots fabriqués par la Socopa. C'est ce qui ressort d'une note confidentielle en notre possession. Elle a été adressée par un groupe de restauration collective à tous ses responsables de sites.
Les produits incriminés seraient uniquement distribués dans les cantines et restaurants d'entreprise. L'alerte concerne les « steaks hachés précuits surgelés de 90 g, conditionnés en colis de 60 unités » et portant comme date limite d'utilisation optimale le 14/09/2006.
La note demande aux gestionnaires de restaurants collectifs d'identifier « les produits incriminés dans les stocks et en production » et de les bloquer dans l'attente des résultats des contre-analyses effectués par les services vétérinaires.
D'après nos recoupements, il semblerait que ces steaks soient sortis de l'atelier Socopa situé à Eloyes, dans les Vosges.
Contactée par « Que Choisir » le 22 novembre en début d'après-midi, la direction de Socopa n'était pas en mesure d'apporter des précisions. Elle assurait cependant que des informations complémentaires nous seraient communiquées dans les plus brefs délais.
Il y a trois semaines,
Chantegril
Début novembre, des steaks hachés surgelés fabriqués par Soviba et commercialisés par Leclerc, sous la marque Chantegril, avaient déjà défrayé la chronique. Cette fois-ci, c'est une bactérie d'origine fécale, l'Escherichia coli 0 157 H 7, qui était en cause. Une cinquantaine de personnes qui avaient consommé cette viande - essentiellement de jeunes enfants - avaient dû être hospitalisées pour des gastroentérites très sévères. Leclerc avait alors mené une vaste campagne pour récupérer, auprès de particuliers, les steaks issus des lots contaminés.
Arnaud de Blauwe
