Miala tsiny raha @ teny frantsay fa tsy voadika @ teny Malagasy .
M. Rajaonarivelo n’a cependant pas peur du sort que lui réserve le régime. «Mon inquiétude ne porte pas sur ma personne, je vous prie de le croire, mais sur le peuple malgache», souligne-t-il notamment
dans une lettre adressée au président de la République française.
«Toutes les informations qui me viennent ces jours-ci en provenance de nos leaders politiques, de certains généraux de l'armée ou de la gendarmerie sont unanimes. L'objet de cette lettre est donc, Monsieur le Président de la République, de vous informer clairement des risques imminents de troubles et de répressions. Toute action de violence des forces pro-Ravalomanana à mon égard va entraîner une scission au sein de l’armée malgache. Il y a ces dernières semaines une très forte probabilité de crise ethnique. Si je suis arrêté, je serai incapable d’arrêter la colère des Côtiers qui voudront prendre une revanche contre les Mérina. Je vous demande, avec insistance et au nom de la longue amitié entre nos peuples, de mettre tout le poids de la France, en jeu pour ramener à la raison le Président Ravalomanana afin qu'il accepte les règles fondamentales d'une consultation électorale juste et transparente».
Autant M. Ravalomanana dit n’avoir pu rien faire pour empêcher la foule sur la place du 13-Mai, le 21 février 2002, de conspuer Albert Zafy, autant M. Rajaonarivelo déclare «incapable d’arrêter la colère des Côtiers» en cas d’arrestation.
M. Rajaonarivelo lance un appel à Jacques Chirac afin que la France intervienne pour prévenir le mal. «C’est la crédibilité de la France (…) qui est aujourd’hui en question (…) et que l’on ne reproche pas demain à la France d’avoir été absente à une heure si grave pour Madagascar», souligne-t-il d’ailleurs. Quelle réponse apportera la France à cet appel
En tout cas, Marc Ravalomanana et son «opposant de poids», selon l’AFP, qu’est Pierrot Rajaonarivelo, s’en remettent tous les deux à la France. Au cours de sa rencontre avec la diaspora, samedi dernier au 28, rue Saint Dominique dans le 7ème arrondissement de Paris, Marc Ravalomanana annonce clairement le soutien de la France (lire par ailleurs notre article). La semaine d’avant, Pierrot Rajaonarivelo était à Maurice pour préparer son retour, avec dit-on le soutien de la France. Un démenti a été apporté. La France est-elle donc vraiment derrière le candidat Marc Ravalomanana ? L’opinion d’ici mais aussi celle d’ailleurs sensible aux questions diplomatiques attendent une réponse à la question.
Sa La Gazette de la Grande Ile
