Aleo avadika kely indray aloha ny dinika , tsy politika fa ny " GRI-GRI" hono . Mba mino an'izany ve ianareo ?
Que ne voit-on pas d’une incursion dans le monde des boulistes malgaches ? Tout. Vraiment tout. Un monde très étrange où performance peut ne pas aller avec savoir-faire et où réussite rime parfois avec méforme des adversaires.
N’allez pas cependant poser ouvertement la question à ces boulistes car ils ne vous répondront pas. Ou ils vous diront qu’ils le font plus pour se protéger que dans l’intention de nuire. Une manière d’admettre en fait que le recours au gri-gri fait partie de cette discipline où Madagascar a pu décrocher un titre mondial dont la valeur tient bien la route, contrairement à ces autres titres mondiaux gagnés en trois ou deux sorties devant une participation fort réduite.
Brin d’humour.
L’un des supporters pressa une orange lorsqu’un joueur adverse arma son tir et le tireur rata sa cible. Après une longue observation, les supporters adverses finirent par s’en prendre à la fameuse orange qu’ils s’empressèrent d’emporter dans un coin où ils purent uriner dessus. Imperturbable, l’homme incriminé s’acheta une autre orange et connut le même succès puisque le trio de Betafo est allé jusqu’au bout pour s’emparer du titre.
D’autres pratiques moins voyantes mais dont tout le monde parle existent, telle cette « manie » d’un club de la Capitale de s’isoler à Ambohimanga, près d’un ruisseau, pour sa préparation s’apparentant en fait à une cure.
Dans la même foulée, on se demande que fait un champion bien connu tous les mercredis précédant une compétition d’envergure dans sa ville natale ? Et il n’est pas le seul, car une autre bouliste fait un pèlerinage à Manjakandriana la semaine qui précède un grand concours. Elle est d’ailleurs la première à douter de la performance d’une triplette des faritany qui a agréablement surpris car, aussi illustre soit-elle, elle a tourné tout le monde en ridicule avant de prendre le titre national.
Des marabouts.
Toutefois, d’autres boulistes admettent l’existence de marabouts qui opèrent dans ce milieu.. Certaines indiscrétions parlent d’une dame à Antsirabe et d’autres aux 67ha ou à Androhibe. Le phénomène est devenu pratique courante, il arrive que les boulistes évitent de serrer la main des adversaires avant une partie. D’autres affirment avoir vu certains joueurs verser de la poudre sur le boulodrome et assez souvent très tôt avant le lancer du bouchon.
Clément Rabary Midi Madagascar
