Énergie
Le carburant de l’État arrivera en juin
La société nationale du pétrole devra entrer en fonction d’ici trois mois. L’Etat devrait commencer à importer du carburant vers la moitié de l’année.
Le gouvernement ne fera pas machine arrière. Il va mettre en œuvre son projet d’importation de carburant. C’est la modification apportée à la loi régissant le secteur pétrolier en aval et votée par le Parlement la semaine dernière. Selon Razaka Elisé, ministre de l’Energie et mines, la Société nationale du pétrole qui assurera les opérations d’importation sera opérationnelle d’ici trois mois. Et la première cargaison de carburant appartenant à l’Etat devrait arriver vers la moitié de l’année 2009.
« L’état va d’abord chercher du carburant moins cher sur le marché international. Nous disposons de plusieurs possibilités dans ce domaine à travers un partenariat avec un pays producteur, par exemple », déclare le ministre Elisé Razaka, lors d’une rencontre avec la presse mardi.
Compensation financière
Le ou les types de produit que l’Etat importera sera fixé en conseil de gouvernement. La licence d’importation des compagnies privées pour ce produit sera alors retirée, moyennant une compensation financière.
Mais la réalisation de ce projet risque d’être confronté à de nombreuses perturbations dès le début de l’année. On attend, par exemple, la réaction des compagnies pétrolières dont la profession subira d’importants changements après cette décision. Elles ont été soumises à des obligations d’investissements prévus dans le cahier des charges de la privatisation.
D’autres analyses soulèvent également l’origine du fonds que la future compagnie d’Etat utilisera pour importer du carburant. Il se chiffrera à plusieurs millions de dollars au vu du volume de carburant importé par les pétroliers à l’heure actuelle.
« Et puis, qui pourra contrôler la marge bénéficiaire prise par cette compagnie ainsi que de sa gestion ?
A-t-on aujourd’hui une garantie concernant la transparence de sa gestion ? », soulève un opérateur travaillant dans le secteur industriel.
Au final, c’est un retour à la nationalisation qui inquiète au plus haut point les acteurs économiques locaux. Des craintes liées aux échecs de ce système durant la deuxième République, époque de l’Etat providence a toujours gêné les bailleurs de fonds. Mais certains vont plus loin et se posent déjà la question sur l’avenir de la future puissante société importatrice, quand l’Etat décidera de revenir vers la privatisation dans quelques mois ou dans quelques années. Une telle puissance entre les mains du privé risquerait de chambouler tout le secteur.
Mahefa Rakotomalala
Date : 27-12-2008
Ka dia miverina indray izany ny nataon'ilay noroahana teo, nefa izany rehetra izany no antony nadroahana azy!! Ka inona loatra moa no tena mahasamihafa ity sy ilay raika lahy taloha??
Magro = Simpa
Solima nivadika total sns lasa miverina ho Solima!!! :/ :/
