Grève des étudiants en polytechnique à Vontovorona, grève des étudiants à Ankatso, bras de fer entre SMM et le corps de la Police, particulièrement virulent à Toliara, émeute à Manakara afin de destituer le PDS, grève du Seces… autant de foyers de tension menacent le gouvernement actuel. Ces manifestations qui se diffèrent d’un cas à l’autre couvent quelque chose, et nourrit une certaine ambiance plutôt malsaine. A Toliara, les réunions de part et d’autre des deux protagonistes attisent la haine, voire le « adim-poko ». A Manakara, la situation risque de dégénérer à tout moment. Les étudiants, eux, attendent patiemment avant de prendre une décision plus déterminée, et donc probablement plus violente, le 6 février, veille de la commémoration du 7 février. Et méme si l’on ferme les yeux sur certaines manifestations, feignant de ne rien entendre pour ne pas s’en soucier, ou essayant tant bien que mal de trouver une solution provisoire aux problèmes, la solution est peut-étre ailleurs. Si les négociations politiques restent vives mais stériles, la réalité elle, reflète un réel malaise social. Car entre grèves en tout genre, effritement du pouvoir d’achat de chaque citoyen, insécurité grandissante de jour comme de nuit et pressions palpables partout, il y a de quoi se sentir mal dans son propre pays.
Anjara Rasoanaivo
