Le rachat de Zain Afrique en bonne voie
Le N°1 des télecoms indien Bharti Airtel confirme la levée de 8 milliards de $ pour le rachat des filiales africaines du géant koweïtien des télécommunications Zain qui va concentrer ses activités sur le Moyen-Orient. Zain a engagé des négociations exclusives jusqu’au 25 mars avec Bharti, le plus grand opérateur de téléphonie mobile en Inde, pour finaliser la cession à ce dernier de ses filiales dans 15 pays africains pour 10,7 milliards USD. Cette offre n’inclut pas les filiales du Maroc et du Soudan de Zain qui opère dans 15 autres pays africains, dont le Nigeria, Madagascar, le Ghana et le Tchad. Zain devrait tirer de cette transaction une plus-value pouvant atteindre 5 milliards de dollars. Zain avait pénétré le marché africain en 2005 en reprenant les actifs de Dutch Celtel pour 3,5 milliards de dollars. Elle a ensuite opéré d’autres acquisitions en Afrique et élargi ses opérations au Moyen-Orient en investissant plus de 12 milliards de dollars. Le groupe Bharti fondé et dirigé par Sunil Mittal, 53 ans, l’une des plus grosses fortunes indiennes, mais sans lien de parenté avec le magna de l’acier Lakshmi Mittal. La filiale télécoms du groupe, Bharti Airtel, est devenue en seulement dix ans le premier opérateur en Inde avec 110 millions de clients. De nombreux analystes accusent cependant Airtel, de vouloir s’implanter en Afrique à tout prix, à l’heure où le marché indien devient de plus en plus saturé, et doutent de la rentabilité financière de l’opération pour le groupe Indien. L’action Bharti Airtel a d’ailleurs chuté de 10% suite à l’annonce du rachat. Au méme moment la Bourse de Koweït avait suspendu les transactions sur le titre Zain, qui avait gagné plus de 20% après les informations sur la nouvelle offre. Le ministre indien des Télécommunications A. Raja a toutefois déclaré que le rachat des filiales africaines du groupe Kuwëitien était "bon pour l’industrie", selon l’Economic Times.
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