Ho an'ny Tanindrazana

1. xxx ( 17/03/2009 06:09)
Un dirigeant de la transition, autoproclamé, déclare commander l’armée : une honte ! Pense-t-il pouvoir commander longtemps une armée dont l’adhésion instantanée est douteuse quant à sa spontanéité. L’adhésion de l’armée aurait-elle été monnayée ? Probable, et ce n’est pas l’argent qui a manqué (d’aucuns savent qu’au moins 3 indo-pakistanais propriétaire des Quincailleries Lion, Sambatra et x à Andravoahangy de la Communauté Khodja ont, non seulement financé les casseurs, mais mis à prix la tête du Président à 2Mds d’ariary - rumeurs / accusations que ces personnes ne se sont jamais empressées de démentir !). Le Colonel Rakotonandrasana (limogé il y a quelques temps par le Président du Commandement du Régiment des Forces d’Intervention, régiment qui a abrité des exportations illicites de tortues à la Réunion) qui a organisé la mutinerie du CAPSAT, aurait fait partie des personnes chargées de la “gestion” de la paie des militaires affectés au maintien de l’ordre. Or, si les gendarmes et policiers pouvaient recevoir jusqu’à 150.000 F par jour, des militaires n’auraient reçu que 25.000 F, voire moins. On comprend mieux pourquoi la grogne ait éclaté 4 jours à peine après le début des opérations conjointes de maintien de l’ordre. La peur de représailles, par la foule, sur leur famille, avancée par les militaires, et la rumeur d’une attaque du capsat par les gardes présidentiels, ne sont que des prétextes. La véritable motivation est pécuniaire. D’ailleurs, par cette mutinerie, auront-ils moins à craindre des représailles du peuple sur leurs familles et leurs biens ? C’est la raison d’être de l’armée qui risque d’en pâtir. Que faire d’une armée qui refuse d’obéir aux ordres d’un supérieur, et de protéger les personnes et leurs biens ?

On reprocherait également la gestion globale de l’armée par le Président (des avancements normalement “automatiques” auraient été retardés, aucune considération n’aurait été prêtée aux émoluments des militaires par rapport…à ceux des policiers et agents pénitentiaires). Est-ce une raison suffisante et légitime pour se mutiner, surtout maintenant où la stabilité politique est menacée ? Et la loyauté de l’armée envers les institutions dont il assurerait la sauvegarde en tant que “dernier rempart de l’unité nationale et de la légalité républicaine” (ho an’ny Tanindrazana…) ? Dépendrait-elle d’éventuels “traitements spéciaux” à son égard ? Et son devoir de réserve et de neutralité ? Afin de respecter “l’unité du corps”, les militaires (et curieusement la police et la gendarmerie) se sont dispensés de faire régner l’ordre le lundi et mardi dernier, résultat : Smart et Courts Tanjombato, Samaf, France Pub… pillés (les militaires du Capsat ont accepté d’intervenir, mollement à en juger les images diffusées à la télé, mais seulement après avoir été assurés d’une rémunération de leur intervention !)

Et des officiers de l’armée qui auraient sollicité ouvertement la démission du Président : de quel droit ? où sont les fameux mercenaires qui auraient réprimés la population (où et quand par ailleurs). Les instructeurs de la SADC qui ont formé l’EMMO sur l’utilisation des nouveaux matériels, présents une fois à Analakely, dont le gabarit de certains ne pourrait jamais passer pour celui d’un mercenaire commando tant le bide était avancé !, commanderaient l’armée ! Toujours est-il qu’on n’a pas encore vu trace de soi-disant mercenaires au service du Président ayant réprimé la population.

On parle de nombreux manquements aux droits de l’homme durant les 4 jours où les forces de l’ordre réunies ont repoussé les manifestants voulant se rendre à la place du 13 mai. Oublierait-on que la “répression” a été consécutive à l’annonce d’une grève générale par Rajoelina, immédiatement suivie d’un blocage de la circulation (entrave également aux droits de l’homme…) du côté d’Ambohipo, entravant la libre circulation des habitants de ce quartier ? Toujours au chapitre des droits de l’homme : des citoyens souhaitant protéger l’accès aux Ministères par des manifestants pro-TGV, responsabilité que devrait assurer normalement les forces de l’ordre, se font disperser par les mutins du capsat ! au passage, un homme tué par balle et trois autres blessés par balles. Et le comble : l’accès à l’hôpital le plus proche fermé par les mutins ! Aujourd’hui encore, le chef Fokontany de 67Ha (TIM) a été enlevé par des hommes armés portant l’uniforme militaire.

Propos du “CEMGAM désigné par les mutins” du 13/3 (devant quelques ambassadeurs) : “je reste neutre et impartial. Nous ne faisons partie d’aucun camp”. Le 14/3 (cité par Reuters dans une interview à l’AFP) : “n’envisage pas d’avancer vers Iavoloha (…) mais se disant prêt à soutenir l’opposition si nécessaire”. D’ailleurs Rajoelina affime haut et fort “c’est moi qui commande l’armée”. Détail intéressant : le “CEMGAM autoproclamé” est un ancien RESEP (garde présidentiel de Ratsiraka, président en exil en France)…

Associons cette appartenance à ce corps à la trahison [peu surprenante] de Sylla, l’homme de la France, d’aucuns le savent puisque son père était un membre du Padesm. Il a dit aujourd’hui sur la place du 13 mai avoir interpellé le Gouvernement lors des discours d’ouverture des sessions de l’Assemblée Nationale depuis 2007. Il serait intéressant de rappeler son discours à l’occasion de la présentation des voeux de cette année au Palais d’Iavoloha… Et il agirait par devoir de conscience, pour l’unité nationale et l’intérêt supérieur de la Nation. L’histoire jugera de ce qui aura réellement dicté son geste (ambitions présidentielles ? ralliement motivé par un objectif politique ?…). D’ailleurs son devoir de “conscience” pouvant motiver son idée de demander la démission du Président, ne l’exonère pas de garder sa neutralité, et ne devrait pas non plus le priver de démissionner de son poste, et ne justifie en aucun cas son ralliement à un mouvement coupable d’agissements anti-constitutionnels, puisse-t-il être populaire. On croirait plutôt que le régime de Ravalomanana aurait pêché par excès de confiance envers les anciens ennemis de la République dont le repentir est une utopie et le partenariat pour le développement du pays, de façade. Qui est condamnable de haute trahison ? Qui favorise l’emprise du pays par une puissance étrangère (la France) ?

Et on se souvient que des politiciens reprochaient au Président de ne pas ouvrir suffisamment son gouvernement à toutes les “forces” politiques. Pourrait-on imaginer un gouvernement ouvert à des tendances plus opposées au développement, genre AREMA, UNDD… Qui sera le prochain à manifester publiquement sa traîtrise ?

Des dirigeants des forces publiques (CEMGAM mutin, chefs de la Gendarmerie et de la Police) déclarent publiquement vouloir rester neutre et veiller à sécuriser la population et ses biens…mais se refusent d’interdire l’accès à un palais d’Etat, celui du Premier Ministre, par un Premier Ministre autoproclamé qui prend librement possession des lieux, aidé de militaires mutins !!! Pire, à part les préoccupations d’usage, aucune condamnation par la Communauté Internationale ! le représentant de l’ONU sur place a exhorté les malgaches à trouver un compromis !!! la Société Civile, le FFKM muets. En quoi l’acte diffèrerait-il d’un coup d’Etat ?

Et la requête à la HCC pour déchéance des hautes institutions de la République serait motivée par la vacance des postes, car quasiment aucun ministre n’occuperait plus son poste. Comment faire librement son travail quand sa liberté est menacée par des militaires mutins manifestement incontrôlés. Et si le Président renforçait sa sécurité par des gardes du corps étrangers, il serait coupable de haute trahison ! D’ailleurs, lorsqu’il l’a fait (Komba et Burrows étaient des gardes du corps étrangers), personne n’y avait trouvé à redire. Au passage, la requête de Rajoelina demande la prononciation des déchéances tout en décidant d’elle-même, sans que la HCC ne se soit prononcée, l’entrée dans la phase de transition, dont le premier ministre est Roindefo !

L’ONU aurait ordonné la protection de Rajoelina. Alors qu’une frange de l’armée, de la police et de la gendarmerie n’obéirait plus au Président légalement élu, aucune disposition n’a été prise par l’ONU. Lorsque dans un pays la sécurité d’une autorité légalement constituée est menacée par des éléments mutins, avec la passivité / complicité des “derniers remparts de la légalité constitutionnelle et de la République” comment appelle-t-on cela ? n’est ce pas l’anarchie, et le chaos qui s’ensuit ? Et si on demande l’intervention de l’ONU pour le maintien de l’ordre et la protection civile, serait-ce également de la haute trahison ?

Et si des éléments des forces de l’ordre souhaitaient faire respecter l’ordre et la légalité en assurant la protection des institutions de la République, ils risqueraient, dit-on, de mettre en péril “l’unité” de l’armée ! Seront-ils considérés comme des traîtres ? C’est en préservant cette soi-disant unité (complicité ?) que les dirigeants de la Gendarmerie et de la Police auraient enjoint leurs troupes à ne pas agir à l’encontre des initiatives du capsat, facilitant ainsi la prise du pouvoir par la force par Rajoelina. A l’opposé, l’éventualité d’une interposition par la police ou la gendarmerie, serait trop dangereuse !!! L’histoire jugera de la validité d’un motif aussi sournois de la part des plus hauts dirigeants de la police (qui essaie déjà de s’en soustraire en établissant un “comité de coordination” qui déciderait de tous les agissements de la police nationale, tout en se défiant de son Ministre de tutelle) et de la gendarmerie.

La solution serait-elle tout bonnement la démission du Président ? qui oserait avancer que tous ces éléments incontrôlés, et armés, rangés dans une unité de façade, arriveront à un accord quant à la conduite à tenir si le Président était chassé du pouvoir ? et que dire des politiques, toujours nombreux quand il s’agit de destituer, de renverser, mais après ? On connaît mieux maintenant les manoeuvres, on a 92 et 2002 en mémoire : l’unité lors des “tolona” est vite rattrapée par les batailles de pouvoirs lorsque “l’ennemi commun” est neutralisé. Qui contrôlera, et comment, les agissements des militaires, les gendarmes et la police ? Le pire est à venir quand on sait que le schéma de la transition, et de ce qui devrait s’ensuivre (tant les candidats potentiels aux présidentielles sont nombreux) ne fait pas l’unanimité. Et quand bien même notre pays serait riche (mines, pétrole…), on connaît déjà les répercussions d’un arrêt du financement du développement, certaine, des partenaires internationaux (dans sa parution de samedi, la Gazette de la Grande Ile affirme que les partenaires ne s’y trompent pas, il ne s’agit nullement d’un coup de force militaire, ni d’un coup d’Etat. [sans préciser ce que "c'est"] et qu’ils ne ferment pas le robinet du financement, ce serait une grave erreur, voire … un crime).

Heureusement qu’on n’en est pas encore là. Loin s’en faut. On peut d’ailleurs éviter qu’un schéma aussi horrible puisse se produire. Il n’est pas trop tard. Mais ne restons pas bras croisés. Si les dirigeants de l’armée, de la gendarmerie et la police décident de se ranger du côté de l’illégalité, même si Sylla fuit les rangs, même si d’autres suivaient sa voie, nous, citoyens, véritables détenteurs du pouvoir (pas la foule), pouvons encore changer la situation. Le Président est légalement élu, et cette légalité ne peut être juridiquement remise en cause par les erreurs qu’il a commises (l’accusation de haute trahison, la plus grave parmi les nombreuses accusations, car elle est la seule qui justifierait la déchéance selon la Constitution, n’a jusqu’à aujourd’hui aucun fondement juridique valable, et l’adversaire le sait, c’est pourquoi il a recours à la force). Tant que le Président disposera d’un soutien populaire massif (ne serait-ce qu’à Tana), ce statut sera préservé, et l’armée, même motivée financièrement n’osera s’y rendre. Aucun garde présidentiel ne quittera les rangs, au contraire, des militaires respectant la légalité rejoindront les rangs de leurs prédécesseurs. Qui sait, une telle légitimité pourrait également provoquer l’envoi de troupes de maintien de l’ordre par les organisations internationales (ONU ? UA ? SADC ?)

Sans détour, on sait que : isolé, ou ne disposant pas d’un soutien populaire suffisant, le Président sera condamné à se rendre (ce que je ne lui souhaite pas, au vu du traitement infligé par les mutins à un officier supérieur de l’armée), à fuir (l’immobilisation de Force One réduit déjà de beaucoup les possibilités, et quid de ses fidèles qui ne pourront pas fuir ?) ou à mourir (et adieu pour plusieurs dizaines d’année, la perspective de retrouver un jour l’indépendance économique). Est-ce vraiment ce que nous désirons aujourd’hui ?

Si oui, renvoyez-moi cet email.
Si non, alors organisons-nous. Faisons au choix, ou au mieux, simultanément ce qui suit :
1- faites une large diffusion de ce message (en l’améliorant si besoin, et en le traduisant) [Radio Mada ne fonctionnant plus, nos moyens de communication sont désormais limités]
2- renforçons l’effectif des citoyens déjà à Iavoloha
3- si nous ne pouvons pas le faire,
a. sensibilisons les membres des forces de l’ordre ayant encore un soupçon de légalité et de patriotisme en eux.
b. aidons les matériellement : aider à leur transport, aider à leur alimentation, aider à leur installation sur place (il va pleuvoir pour quelques temps, ajoutons-y des tentes…) … ou contribuons y financièrement
c. aidons l’initiative spirituellement, même si vous n’avez jamais prié Dieu de toute votre vie, et même si vous l’avez fait depuis longtemps, supplions ensemble le Seigneur d’intervenir, il est sensible aux supplications de plusieurs.

Ho an’ny Tanindrazana
novalian'i xxx ny 17/03/2009 07:41
2. ifiona ( 17/03/2009 06:24)
"Tant que le Président disposera d’un soutien populaire massif (ne serait-ce qu’à Tana), ce statut sera préservé, et l’armée, même motivée financièrement n’osera s’y rendre. Aucun garde présidentiel ne quittera les rangs, au contraire, des militaires respectant la légalité rejoindront les rangs de leurs prédécesseurs. Qui sait, une telle légitimité pourrait également provoquer l’envoi de troupes de maintien de l’ordre par les organisations internationales (ONU ? UA ? SADC ?) "


Zay mitsy oa! on ne peut compter que sur nous-memes! ne faisons pas confiance à ces organismes étrangers qui disent oui aujourd'hui et non demain! isika ihany no solutions, tongava maro eny Iavoloha! matoa mbola tsy sahy ni-attaque tany ny capsat dia satria mbola be olona loatra any!
ka ny fijoroantsika any no mety hampiova ny plana zay noeritreretin'ireo te hanogam-panjakana!

mijoroa! sahia!

biz :*

:-P
3. rabaradaka ( 17/03/2009 06:40)
J'admire le commentaire du XXX, c'est bien et nous pouvons faire des analyses de ce propos. Ce que je voulias dire la semaine dernière c'est l'avenir de Andry Rajoelina. Il ne sea jamais président de la transition car les Ratsirahonana, Lahiniriko, Zafy Albert, Sylla, ls partis tels que l'UNDD, SPDUN, AREMA, PSD, PSD Vaovao, n'accepteront jamais que le pays sera dirigé par un DJ qu'en la personne de Andry TGV.
4. Mandefitra ( 17/03/2009 06:54)
efa madia ho vita ny mission i tgv nge. Avy eo izy hitsotsotra any frantsa.

Ingahy Pierrot sy Tsaranazy zao efa miseho @ france24. ry reny malala tapak'hevitra ny nandefa ambasadaoro.

Viva lafrantsa .. oeoeoeoeoeoe ...

5. xxx ( 17/03/2009 07:41)
tena manja aloha ilay commentaires é! fa izao,ny tary tsy dia maha araka teny vahiny loatra ,fa somary badobado,ka izao no izy ry akama isany,aza dia atao lava ny resaka,izahay dia tsy nifidy ary tsy mpomba an\'io ra8 io mihitsy ,kanefa hajainay ny demokrasia fa izay no safidim-bahoaka,ka tsy i ra8 ny anay no arovanay fa ny ezaka fampandrosoana nataony hoan\'ny firenena,ary fiarovana ny ara-dalàna,satria izay no fototra voalohany indrindra ary tokony hanentanana ny vahoaka tia tanindrazana rehetra,ary fandavana ny fiakarana eo amin\'ny fitondrana amin\'ny alalan\'ny fampiasan-kery toa izao misy izao ,fametrahana fanjakan\'i BAROA,ary fampahalala an\'ireo TGV sy ny forongony mpomba azy amin\'izao fanapotehana ataony izao,fa tsy misy matahotra azy akory eo, fa na ny tsy mpanohana an-dr8 teo aloha ary tsy nifidy azy ,satria ny firenena itambarana no arovana tsy ho lasa fanajakan\'ny mpandrava sy mpamotika toy izao dia \"NDAO RY ZALAHY FA VONONA IZAHAY HIARO NY ARA DALANA\"satria ny ho avy ny gasy no tsinjovina.
© Eugene Heriniaina - serasera.org 1999 - 2024 - page load 0.1882