Bulletin
Lundi 14 Mai 2007 à 15:30:00
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(Madagascar)
L'Organisation africaine et malgache du café n'existe plus
L'Organisation africaine et malgache du café (OAMCAF), créée le 7 décembre 1960 à Antananarivo à Madagascar, et constituée de pays producteurs de café de la zone franc, a cessé d'exister le 4 mai dernier à Yaoundé au Cameroun, au cours d'une conférence extraordinaire des ministres en charge de l'Economie du café dans les huit pays membres (Cameroun, Bénin, Congo, Togo, Centrafrique, Gabon, Guinée-Equatoriale, Madagascar).
Les participants ont en effet décidé de liquider l'institution au motif que l'organisation a atteint ses limites au regard de ses missions originelles. Elle n'est plus financièrement viable, elle est en état de cessation de paiements.
Après avoir mandaté le Gabon pour conduire la liquidation, les représentants des pays membres ont également donné mandat à Madagascar pour conduire une réflexion sur l'opportunité de la mise en place d'un nouveau cadre de coopération. Le Cameroun a été mandaté pour rechercher des voies de rapprochement avec d'autres organisations comme l'Organisation inter-africaine du café (OIAC).
La dissolution de l'OAMCAF a laissé un vide, difficile à combler, dans la mesure où l'objectif assigné dès sa création était d'adapter l'offre à la demande et d'éviter la concurrence entre les pays membres sur l'ensemble des marchés. Les nouveaux statuts adoptés à Abidjan le 25 février 1969, ont par la suite orienté l'organisation vers l'étude en commun des problèmes liés au café et la coordination des politiques sur les marchés mondiaux.
Compte tenu de la contribution du commerce du café dans la lutte contre la pauvreté dans les zones rurales des pays membres, il est évident que quelque chose doit être fait pour une harmonisation des politiques commerciales des huit pays membres.
Par ailleurs, il est important de souligner que la liquidation de l'OAMCAF est intervenue dans un contexte marqué par la libéralisation de la filière café dans plusieurs pays. Une libéralisation qui a parfois causé plus de problèmes qu'elle n'en a résolu. Au nombre des dysfonctionnements observés, figurent notamment les ventes et les achats de café aux usines clandestines de décorticage, le déficit de communication des données statistiques, ou encore, l'inexistence de comités locaux de commercialisation.
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