Ces immigrés malgaches qui ont réussi en France
26-04-2007 / 10:43
« Lafrantsa reny malala » attire toujours de plus en plus de Malgaches. En premier lieu, la pratique du français facilite notre choix. Mais les immigrations ont été souvent dictées par plusieurs raisons.
La première génération de la migration malgache va dans les années 1914 à 1970 où les départs étaient souvent dus aux besoins militaires de la France. Ensuite vint celle des étudiants exilés et des étudiants privilégiés jusque dans les années 1990. Ceux qui partent après cette vague appartiennent à la catégorie d’étudiants travailleurs pour la plupart. Mais notons que tout le monde n’est pas dans ces créneaux-là. Des Malgaches avec une nationalité française, ceux qui travaillent dans les grosses boîtes internationales, d’autres qui ont les moyens d’y vivre à long terme, des exilés politiques, il y en a pour tous les goûts. Certains rament, d’autres ont trouvé leur stabilité et d’autres réussissent. Et quand on parle de réussite, le critère du jour parle de la reconnaissance dans le milieu français. Les quelques portraits présentés ne donnent qu’un petit aperçu dans les milieux sportif, professionnel, estudiantin ou autres. Car nombreux sont les Malgaches qui réussissent en France.
Rakotomalala Emilien
Très connu dans le monde du basket-ball et du volley-ball, est depuis des années en France, précisément à Bordeaux où il travaille à la mairie dans le service éducation. Il est parmi ceux qui travaillent de concert avec la fédération malgache de basket-ball. Pour la présence d’Hervé Vatin, l’expert français qui donne des stages à Madagascar de temps en temps, Emilien n’y est pas du tout étranger.
Rafilibera Jean-Claude
Ingénieur, après l’Algérie, a décidé de rester en France avec sa famille. Actuellement, il est dans les entreprises de bâtiment sur Toulouse où réside une communauté malgache de 5000 à 6000 âmes. Selon lui, beaucoup de familles malgaches résident à Toulouse et la communauté a réussi à s’intégrer facilement, d’autant plus qu’il y a des soirées avec des artistes malgaches, une boîte de nuit malgache « l’Ile rouge » et beaucoup d’associations malgaches. « Je pense que c’est aux parents avant tout de faire le choix pour l’éducation de leurs enfants entre la France et Madagascar. Beaucoup optent pour un mariage des deux cultures mais avec une exigence sur la pratique de la langue maternelle». Leurs enfants, des garçons, parlent très bien le malgache.
Caleb Andrianasitera
L’initiateur des Rencontres Nationales Sportives avec l’Association des Etudiants d’Origine Malgache, était sur place en 1971. Il était un des relais des sportifs malgaches de l’époque et le reste toujours jusqu’à maintenant. Etudiant en statistiques, il a suivi sa route et est actuellement professeur de mathématiques à l’université de Cergy-Pontoise.
Rahaingo ou Nana
Journaliste de profession à Madagascar, travaille actuellement dans le transport à Marseille. Le transport, la logistique sont aussi son dada et il est dans une entreprise qui s’appelle ERL Ranarison sise à Marseille et qui emploie une quarantaine de Malgaches. Passionné de sport, il a fait aussi son chemin dans le basket-ball en s’initiant aux arts de l’arbitrage via une école d’arbitrage et possède actuellement un diplôme d’arbitre départemental. Il était le seul Malgache qui a arbitré lors des matches de la Rencontre nationale sportive et a ainsi réussi son arbitrage.
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