La Gazette - Gazetin'ny Nosy 7/12

1. xxx ( 07/12/2006 10:03)
Traqué par la police: Pety en fuite

Dopé par le score réalisé par le candidat d’Etat à l’élection présidentielle, le régime reprend la traque de ses adversaires avec une vigueur nouvelle. Premier mouvement : la décision du gouvernement d’octroyer une prime de 100 millions d’ariary (500 millions fmg) à qui fournira des renseignements sur la planque du général Randrianafidisoa.
Deuxième mouvement : la perquisition en règle opérée, mardi, au domicile du général en retraite Samson Ralaikoa, à Ankerana, dans la banlieue de Fianarantsoa. Cet officier retraité, gouverneur militaire de la province de Fianarantsoa dans les années 70, n’est nullement dans le collimateur de la Justice. Il se trouve que son fils, le général Woelson Ralaikoa, compte parmi les compagnons du général Randrianafidisoa et a aussi disparu dans la nature après la mutinerie du 17 novembre à la base d’Ivato. Troisième mouvement : un mandat d’arrêt a été lancé contre Pety Rakotoniaina, maire de Fianarantsoa et candidat à l’élection présidentielle, par le procureur de la République. Hier en début d’après-midi, un détachement d’une centaine d’hommes armés, casqués et harnachés, a assiégé l’hôtel de ville de Fianarantsoa et a bouclé tout le quartier de Tsianolondroa.

Le maire y ayant été introuvable, le groupe a ensuite mis le cap sur Ampopoka, dans la banlieue, traversant la ville à tombeau ouvert dans des véhicules militaires. L’escouade a investi le domicile de Pety Rakotoniaina, mais ce dernier, averti par ses partisans de la menace qui pesait sur lui, a pris la poudre d’escampette. Selon des témoins, Pety Rakotoniaina et quelques uns de ses proches ont sauté la muraille d’enceinte derrière la résidence et se sont évanouis dans la nature.

On chuchote que le maire a rejoint le général fuyard qui se terrerait dans une grotte surélevée du district de Fianarantsoa II ou d’Ikalamavony. En tout cas, ces militaires, vêtus d’un uniforme noir et armés jusqu’aux dents, effraient au plus haut point les habitants de Fianarantsoa. Se comportant comme en terrain conquis, ils donnent des ordres énergiques à la population, roulent en ville à très vive allure et pointent leurs armes sur tous ceux qui approchent. Craignant des rafles à grande échelle, les membres et surtout les cadres de Tambatra (parti fondé par Pety Rakotoniaina) évitent de rentrer chez eux, beaucoup d’ailleurs se sont cachés chez des parents à la campagne.

Bref, la traque de Pety Rakotoniaina a plongé la ville dans une atmosphère d’inquiétude et de terreur. Pour Fianarantsoa, la réélection de Marc Ravalomanana semble annoncer une ère qui a des allures de dictature militaire… On apprend que trois chefs d’inculpation pèsent sur le maire Pety Rakotoniaina : complicité à atteinte à la sûreté de l’Etat (en compagnie du général Randrianafidisoa) à la base d’Ivato, trouble à l’ordre public lors du scrutin du 3 décembre et détournement de véhicules inscrits au nom de la province autonome de Fianarantsoa (délit qui aurait été commis du temps où il était chef de la province, avec la complicité de son garde du corps Ralala actuellement incarcéré à Tsiafahy).

Selon de fortes rumeurs qui circulent depuis plusieurs jours à Fianarantsoa, le général Randrianafidisoa et ses compagnons se seraient mis à l’abri dans une grotte dans les zones accidentées et compartimentées de Fianarantsoa II ou d’Ikalamavony. Les mêmes bruits affirment que Pety Rakotoniaina et ses proches ont rejoint ces secteurs presque inaccessibles et ont grossi les rangs des fuyards. Voilà des indices qui devraient retenir l’attention de tous ceux intéressés par la prime de 100 millions d’ariary. Après tout, la réaction de ces fugitifs est tout à fait normale : s’ils se terrent dans une grotte, c’est pour éviter d’être mis au… trou.
Adelson RAZAFY et James RAMAROSAONA
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A la recherche d'une stabilité

Les résultats partiels donnent Marc Ravalomanana, provisoirement, vainqueur de cette élection.
Le TIM et les sympathisants de l'actuel président affichent leur satisfaction, alors que rien n'est encore joué. D'ailleurs, hier après-midi, l'on a su que le candidat Ravalomanana n'aurait obtenu que 53%, mais quelques heures après, il a été crédité de 60,27%... Miracle mon ami !

En tout cas, jusqu'à présent, le taux officiel d'abstention est d'environ 40 %. Autrement dit, six Malgaches sur dix, en âge de voter, ont pris le chemin des urnes. Et si l'on compte les non inscrits dans les listes électorales et les électeurs refoulés devant les bureaux de vote, le jour de l'élection, à cause des imperfections sur les cartes électorales, le taux d'abstention avoisinerait les 60%.

Une question se pose: les candidats qui ont prôné l'abstention ont-ils gagné ? L'Arema, les 3FN, l'Otrik'Afo et tardivement quelques candidats regroupés au sein du « Front de Refus » doivent attendre avant de crier victoire. Au cas où le futur président gagnerait avec un 60 % d'abstention, il sera un mal élu... Car cette masse d'abstentionnistes risque de le perturber à tout moment, et les chances d'avoir une stabilité politique seront précaires.

Il y a lieu de signaler que Marc Ravalomanana a uniquement fait le plein dans la province d'Antananarivo où la supériorité démographique n'est plus à démontrer, en sus des triturages des listes électorales. Dans les autres provinces, il dépasse à peine les 50 %, surtout dans les chefs-lieux comme Toamasina, Toliara, et même Tolagnaro. Des villes où MM. Roland Ratsiraka et Jean Lahiniriko font leurs meilleurs scores. La fracture est ainsi plus inquiétante entre Antananarivo et les autres provinces avec ce vote régional, pour ne pas dire ethnique. Un fait qui confirme, une fois de plus, la nécessité impérieuse de miser sur l'apaisement social et national. Même si tous les ministres ont clamé que les réalisations dans le domaine d'infrastructures routières, de constructions des centres scolaires et sanitaires, ainsi que le développement technologique, sont à mettre au profit du président candidat, au profit de toutes les provinces. Si dans certaines régions, M. Ravalomanana n'aura remporté l'élection que grâce à des procédés peu catholiques, cela suppose que la population ne l'a pas suivi.

Dans la foulée, Marc Ravalomanana va encore maintenir les notables et parlementaires des régions où il a brillé lors du scrutin. On pense alors au député Yves Aimé qui a déclaré il y a deux mois que M. Ravalomanana gagnera au quart de tour, et à moindre degré le président de l'Assemblée nationale, Mahafaritsy Samuel et Jacques Sylla. Par contre, les ministres Ranjeva Marcel et Harison Randriamiaramanana sortent la tête haute dans la province d'Antananarivo où ils étaient les coordonnateurs de campagne.

Deux autres faits intriguent à la quête de cette stabilité. Il y a le cas de Pety Rakotoniaina, maire de Fianarantsoa, menacé d'arrestation et candidat à l'élection du 3 décembre dernier (voir article par ailleurs)

L'autre a trait à une affaire économique montée par des opérateurs. La lettre envoyée tout récemment par le directeur général du port de Toamasina au président du SIM (syndicat des industries de Madagascar) ne fera qu'empoisonner l'atmosphère. Ce patron du grand port s'est en effet permis de traiter des membres du SIM de mauvaise foi dans leurs revendications d'abaisser le tarif de concession de terrains dans l'enceinte portuaire. Alors que les revendications des opérateurs semblent raisonnables, du fait que le tarif actuel imposé par le port de Toamasina est le plus élevé dans la région de l'océan Indien. Autant d'événements qui poussent Marc Ravalomanana à préserver la stabilité politique et économique, et de bien écouter la classe politique et aussi les hommes d'affaires. Il a donc intérêt à accepter un second tour, si telle serait la décision de la Haute Cour Constitutionnelle.

James R.
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Région Diana: Des fraudes électorales dénoncées

Les dirigeants de la Plate forme de l’opposition dénoncent une fraude sans précédente perpétrée par le régime afin d’assurer dès le premier tour la victoire de Marc Ravalomanana.
« Les autorités compétentes ont établi des listes électorales fictives, volontairement, dans le seul but de rassurer l’opinion internationale quant à la perfection des préparations du scrutin du 3 décembre et d’écarter habilement ceux qu’elles jugent non favorables à ce régime » ont-ils déclaré. Jacques Vavihely a cité l’exemple du président du bureau de vote d’Ambalavola, un certain Joma, qui n’est même pas inscrit dans la liste électorale et pointe du doigt Mme le chef du district d’Antsiranana I et le maire de la commune urbaine. Du coup, ils attirent l’attention du CNE sur « toutes les irrégularités qualifiées de moindre par les autorités compétentes mais qui en fait sont à l’origine de l’injustice électorale à laquelle nous assistons tous en ce moment ».

« Ravalomanana peut prétendre qu’il est « mafoaka » ou compétent mais sa victoire dans la commune rurale de la Sirama, dont la population lui en veut à mort, ne peut que traduire une fraude manifeste de la part des responsables », renchérit un cadre de l’usine de la Sirama, membre de la Plate forme.

Dans la foulée, il révèle que « des procès-verbaux sur les résultats du vote de Nosy Mitsio, commune rurale d’Ambilobe ont été reçus dès 16h de l’après-midi du dimanche dernier aussi inconcevable que cela puisse paraître, tandis que dans la commune urbaine d’ Ambilobe, des procès-verbaux ont été modifiés à 3 reprises au gré de fantaisies du président d’un bureau de vote et qui, en tout cas jusqu’à mardi dernier, n’avait trouvé personne pour les signer ».

Mais de toutes ces magouilles électorales perpétrées par le pouvoir, la plus spectaculaire reste sans doute celle que l’on a constatée dans le fokontany de Mahagaga commune rurale de Mosorolava dans le district d’Antsiranana II. En effet, le maire de cette commune Abdourahim Mamary n’a rien trouvé de mieux que de priver les habitants du fokontany en question dont la quasi-totalité est censée appartenir au camp de l’opposition, de leur devoir de citoyens, en prétextant un retard de l’arrivée des matériels nécessaires au vote, alors que ces derniers leurs sont parvenus dès samedi après-midi dernier.

S. I.
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Général Désiré Ramakavelo: « Espérons que la population ne va pas regretter»

Le général Ramakavelo commente la victoire de Marc Ravalomanana, et assimile le choix des Malgaches à une jeune fille à qui on avait interdit d’épouser quelqu’un, mais qui n’a fait qu’à sa tête.
« J’espère que nous n’aurons pas à regretter ce geste », note-t-il.

« D’ailleurs, on verra bien si les conditions de vie des Malgaches changeront avec ce fameux Madagascar Action Plan (MAP) », poursuit ce général qui ne peut pas s’empêcher de défendre un autre général, en l’occurrence Randrianafidisoa.

Pour l’ancien ministre de la Défense en effet, « ce qu’a fait le général Fidy le 17 novembre dernier ressemble à ce qu’il a fait en 2002, en prenant d’assaut Andohanatady».

« Pourtant, en ce moment-là, Didier Ratsiraka ne l’a pas sanctionné », confie-t-il. Remontant plus loin, Désiré Ramakavelo rappelle également le même coup d’éclat du pasteur Fety Michel en 1991 mais là aussi, le Premier ministre Guy Willy Razanamasy s’est contenté de lui demander des explications. « Je me demande alors pourquoi est-ce que le régime le pourchasse aujourd’hui comme un bandit de grand chemin, avec cette prime de 500 millions ?», continue-t-il.

« Or, ce qu’il ne faut pas oublier c’est que c’est surtout grâce aux actions menées par le général Randrianafidisoa que Marc Ravalomanana a pu accéder au pouvoir », explique encore ce général. Ce dernier ne peut alors que regretter l’ingratitude des tenants du pouvoir. Mais critiquer pour critiquer, cet ancien ministre de la Défense déplore également la manière dont le régime a géré l’élection présidentielle. « De toute ma vie, je n’ai jamais vu un scrutin aussi bâclé », indique-t-il, en faisant allusion aux milliers d’électeurs qui se sont vus privés de leurs droits, ainsi qu’au fait qu’on ait pu voter pour un candidat dont le bulletin n’a pas été déposé officiellement auprès de l’administration. « Non seulement c’est insensé mais de tel procédé est contraire aux textes en vigueur », fait-il remarquer.

Recueillis par Tiana R.
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Scores électoraux: Des états-majors politiques ne perdent pas espoir

Jusqu’à hier vers 17h30, le ministère de l’Intérieur a indiqué, par voie d’affichage, que Marc Ravalomanana a obtenu 60,27% des suffrages exprimés dans 10 020 bureaux de vote, sur les 17 581 disséminés dans le pays.
Avant-hier à la même heure, ce score du président-candidat était de 63,69% dans 4 219 bureaux de vote et, la veille, ce pourcentage était de l’ordre de 69,72% dans 1 002 bureaux. Un glissement vers le bas qui a été confirmé hier par des états-majors de certains candidats. En effet, outre les récriminations de ces derniers sur « la sélection intéressée et la lenteur calculée des scores affichés par le ministère de l’Intérieur », ils ont également révélé hier des chiffres par eux récoltés, en parallèle aux décomptes faits par le ministère de l’Intérieur. Ainsi, à Mahanoro, Roland Ratsiraka a eu 72,53% des voix contre… 17,2% pour Marc Ravalomanana. A Ikalamavony, l’enfant terrible de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina (actuellement en cavale), a eu 61,57% alors que le président-candidat n’a pu atteindre que les 25,74%. De même, Herizo Razafimahaleo a damé le pion à Marc Ravalomanana à Andapa : 43,03% pour le premier contre 26,95% pour le second. Tout comme à Sambava, M. Ravalomanana n’a eu que 28% contre 35% pour le candidat de Leader Fanilo.

« D’autres exemples sont actuellement entre nos mains pour établir que, contrairement à l’allure des scores affichés par le ministère de l’Intérieur, Marc Ravalomanana est aujourd’hui (ndlr, hier) aux environs de… 55% », a-t-on révélé dans les rangs des partisans de Roland Ratsiraka. Et eux d’être soutenus par ceux de Herizo Razafimahaleo : « comme il reste encore à récolter les résultats de plus de 5 000 bureaux de vote, ce scrutin présidentiel va inexorablement vers un second tour »…

Recueillis par Rolly M.
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Gouvernement Sylla: Gifle à Patrick Ramiaramanana

L’épisode où Marc Ravalomanana, peu avant la propagande, descendait dans certains quartiers de la capitale pour constater de visu et dénoncer l’amoncellement des ordures, n’est pas encore effacée dans les mémoires.
Et voilà qu’une autre gifle vient d’être infligée au maire d’Antananarivo, Patrick Ramiaramanana, par le gouvernement Sylla. En effet, dans son conseil d’avant-hier, Mahazoarivo a « autorisé le ministre de l’Environnement, des Eaux et Forêts à organiser, exceptionnellement cette année, la coupe et la vente de sapins ». Alors que, le même jour, le maire de la capitale a envoyé un

avis rappelant aux Tananariviens qu’il est formellement interdit de couper et vendre ces sapins. Plus ridicule encore, Patrick Ramiaramanana, pour faire impression, a rappelé les termes des textes en vigueur sanctionnant sévèrement cette infraction. Après toutes ces baffes, il est temps qu’il démissionne.

En tout cas, le maire de la ville des Milles semble déjà avoir perdu de vue que ses administrés ont quasiment plébiscité, dimanche, Marc Ravalomanana. Et que, en face, d’autres candidats ont pu mener le bal dans certains chefs-lieux de province. Aussi, faudrait-il remercier les Tananariviens qui, faut-il le dire, restent les principaux, sinon les seuls, artisans d’un éventuel succès au premier tour du président-candidat.
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Le dire en face: 3 et demi sur 10 au premier tour

Lorsque les choses vont mal, il n’est pas toujours glorieux d’avouer son choix qui s’est porté sur le bulletin du Président en exercice lors des élections.
Ce profil bas à ne pas assumer son vote guettait une majorité du temps où les présidents engrangeaient plus de 90% des voix avec un taux de participation de 80%. 7 Malgaches sur 10 ont voté Philibert Tsiranana, quelques mois plus tard un bon nombre d’entre eux ont renié leur vote en actes et en paroles. En 2006, mieux qu’en 1997, plus de 3 citoyens sur 10 ont voté pour Marc Ravalomanana, mais comme cela suffit pour réussir le coup dès le premier tour, toute contestation aurait mauvaise grâce même si l’on estime que la loi a été malmenée et la démocratie confisquée. Le taux élevé d’abstention tempère la victoire du gagnant. Comme les absents, les abstentionnistes ont peut-être tort. Cette condamnation portée sur les abstentionnistes est pourtant un peu trop rapide et pas trop tranchante pour pouvoir saisir le problème dans la dimension qui a été. Dans le lot, il ne manque pas évidemment des citoyens que certains n’hésitent pas à qualifier de veules, trop mous pour avoir la force de s’opposer à ceux qui détiennent l’appareil de l’Etat malgré leur conviction. A leur décharge, il faut reconnaître une culture fataliste qui castre les élections de leur capacité à provoquer l’alternance, une alternance que l’on a trop souvent obtenue par des mouvements de rue et par des manifestations de foule.

A ces abstentionnistes, par manque de foi dans les élections, il faut toutefois ajouter cette fois-ci un grand nombre d’abstentionnistes qui y ont été contraints malgré eux. Jamais encore on n’a constaté autant de citoyens réclamer leur droit d’électeur dans les bureaux du fokontany tant tout au long de la semaine que le jour même où s’est tenue l’élection. L’informatisation des listes électorales, tant vantée par les partenaires qui ont financé l’opération, n’a servie en réalité que d’outil et d’alibi pour fausser le jeu démocratique. Est-ce un raté, lorsque la médication a eu comme résultat d’empirer le mal ?

Une élection tronquée fut-elle présidentielle, malgré ces conséquences graves, serait d’importance mineure en comparaison de l’avenir de la démocratie. En effet, la maîtrise d’un système machiavélique qui domine, interdit d’anticiper sur les ruses imaginées pour lesquelles on peut leur faire confiance.

Le déroulement de cette élection donnerait raison à la thèse de ceux qui ont réclamé une transition pour mettre en place, une bonne fois pour toutes, des règles pouvant assurer l’équité et la véracité, s’ils avaient été capables de trouver la stratégie pour mettre en place cette transition. Les opposants, qui se sont présentés, ont peut-être donné une légitimité à cette élection, mais on ne peut les condamner à avoir combattu dans des luttes inégales avec l’intention de ne pas accorder à leur adversaire la liberté d’un renard dans un poulailler.

Si la victoire de Marc Ravalomanana ne constitue pas un plébiscite, les scores réalisés par ses concurrents ne donnent l’image d’une Berezina malgré l’héroïsme de quelques candidats, malgré l’absence d’un autre à son corps défendant. Si d’aventure les cinq années à venir ne sont pas réjouissantes tout autant que ne l’ont pas été les cinq années précédentes, l’opposition serait autant coupable de n’utiliser ce répit uniquement pour politiser sur l’alternance au lieu de préparer et de présenter une alternance et d’en adopter une stratégie réaliste.

Léon Razafitrimo
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Université de Mahajanga: Procès contre Ralison Andrianaivo

« Injures et diffamation publiques ».
Tel a été le chef d’inculpation retenu contre le nouveau président de l’université de Mahajanga, Ralison Andrianaivo, suite à une plainte déposée par des enseignants et autres membres du personnel de cet établissement universitaire. Rappelons que, à l’issue d’un vote régulier tenu en mars dernier, l’épouse de Rajabo a reçu le maximum de voix pour occuper la présidence de cette université de Mahajanga. Or, avec des arguments techniques et arithmétiques peu compréhensibles à tous, le régime Ravalomanana a nommé Ralison Andrianaivo, en seconde position à l’issue du vote, à ce poste. Un revirement qui a pour ainsi dire fait tonner les mécontentements dans les rangs des partisans de Mme Rajabo.

En tout cas, un sit-in a été tenu à Majunga-be par une bonne partie des enseignants et personnels administratifs. Là où, fou furieux, Ralison Andrianaivo a proféré, à l’encontre de ces derniers, des injures et diffamation publiques. De toutes les façons, le Parquet de Mahajanga a enrôlé le dossier pénal afférent pour l’audience du 29 novembre. Or, l’inculpé ne s’y est pas présenté, ayant préféré y pousser son avocate qui a sollicité le renvoi de l’affaire. Ainsi, le procès de ce président de l’université de Mahajanga a été reporté au 5 février 2007. Un rendez-vous judiciaire qui ne manquera pas d’enflammer l’atmosphère dans la cité des fleurs.

Rolly M.
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Election présidentielle: Quid des fraudes électorales ?

Depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, pratiquement aucune élection présidentielle n’a été jugée réellement fiable.
Cette fois-ci, nonobstant les méthodes habituelles, l’inédite informatisation des listes électorales attire l’attention et attise les suspicions, et ceci en raison de l’interdiction de se procurer des copies sur CD-ROM ou sur support papier. La raison pour laquelle la liste des bureaux de vote a été tenue un temps secrète demeure par ailleurs très suspecte. Et le fourmillement des erreurs et omissions ayant pour résultat de priver des milliers d’électeurs (défavorables ?) de leur droit de vote assombrit le climat politico social en recouvrant les esprits d’une lourde chape de méfiance. En vérité, l’art d’obtenir la victoire des urnes en usant de méthodes déloyales n’est pas une exclusivité malgache, mais seules les techniques susceptibles d’être utilisées à Madagascar sont ici présentées aux lecteurs. D’autres formes de fraude, notamment informatique, ont fait l’objet d’autres articles (voir La Gazette de lundi et d’hier.)

En premier lieu, la fraude peut porter sur la composition même du corps électoral. Cela permet l’élimination indue des électeurs défavorables, et vice-versa. Y sont apparentés les déplacements d’électeurs, les votes multiples par inscription sur différentes listes et le secret sur la composition du corps électoral, qui empêche de connaître le pourcentage des suffrages exprimés sur le nombre d’électeurs potentiels. Le vote des absents est une autre variante : des enfants, des vieillards, des malades et même des morts, qui évidemment n’iront pas vérifier, sont inscrits et vont gonfler les suffrages d’un candidat.

La fraude peut également consister à bourrer les urnes ou à rendre nuls les bulletins des adversaires. La proclamation irrégulière est une autre méthode. On donne des totaux erronés sans toucher aux résultats intermédiaires, et on les «améliore» ensuite. Cela est rendu possible en raison des délais entre la fin du scrutin et la proclamation des résultats, et aussi lors du transport des bulletins vers les lieux de centralisation des résultats.

Durant la campagne électorale, la propagande inégale est aussi une forme de fraude, lorsqu’un candidat contrôle des médias, limitant ou empêchant ainsi la propagande des adversaires. De même que le rejet, en refusant un agrément de candidature. La limitation de la mobilité, ou l’emprisonnement de l’adversaire politique sous de motifs fantaisistes constituent tout autant des formes de fraude. Ainsi, la fraude peut prendre de multiples visages : seule une vigilance courageuse de tous les instants permet de la démasquer, et de la neutraliser afin qu’elle ne fausse pas éternellement la vérité des urnes dans notre pays.

Saraléa Bernard
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« Fianarantsoa n’est pas à Ravalomanana »

«Il est faux de dire que les Fianarois sont favorables à Marc Ravalomanana».
L’annonce est de Pety Rakotoniaina qui nous a accordé une interview par téléphone, juste avant de disparaître dans la nature. « Avant l’élection, j’ai déjà annoncé ma position comme quoi je suis contre cette élection du 3 décembre. De toutes les façons, seuls 25% des Malgaches en âge de voter ont réellement voté pour Ravalomanana, vu le taux élevé d’abstention et des électeurs qui n’ont pu voter. De ce fait, Ravalomanana ne peut alors prétendre que la majorité des Malgaches lui est favorable», martèle encore Pety Rakotoniaina.

Solidarité entre Betsileo oblige, Pety Rakotoniaina prend la défense de Herizo Razafimahaleo qui fut le premier à avoir déposé ses bulletins auprès du ministère de l’Intérieur alors que ceux-ci étaient absents dans certains bureaux de vote. «Autant de magouilles qui justifient le score actuel de Ravalomanana», poursuit Pety. «Il est grand temps que les intellectuels se mobilisent pour sauver encore ce qui peut l’être», estime-t-il.

Recueillis par Tiana R.
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Tana-Ville: Ravalomanana moins bon…

Le score réalisé par Marc Ravalomanana à Tana-Ville a frappé par son ampleur.
Selon les résultats finaux en effet, il a décroché 244 896 voix, soit 70,10% des suffrages. Ses poursuivants immédiats sont très largement distancés, comme Norbert Ratsirahonana (10,69%), Herizo Razafimahaleo (7,40%) et Roland Ratsiraka (5,00%). En fait, le score est moindre que celui réalisé par le même Marc Ravalomanana à l’élection présidentielle du 16 décembre 2001. Lors de ce scrutin, l’actuel chef de l’Etat avait recueilli à Tana-Ville 278 323 voix, soit 74,96% des voix. Comme on l’a remarqué, même si le nombre des électeurs a augmenté en cinq ans, le score de Marc Ravalomanana n’a pas suivi cette courbe, mais a au contraire baissé. La déperdition qui a affecté l’audience du candidat d’Etat à Tana-Ville est d’environ 34 000 voix. On rappellera que le second immédiat en 2001 était l’amiral Didier Ratsiraka, crédité de 74 861 voix, soit 20,16%. Dimanche, Norbert Ratsirahonana à 37 348 voix et Roland Ratsiraka en quatrième position à 17 470 voix sont bien loin du score de l’amiral. Si Pierrot Rajaonarivelo avait été autorisé à concourir, l’élection aurait pris une autre tournure à Tana-Ville et sur le reste de l’île…

Signalons qu’en 2001, le maire de Tana-Ville avait été martyrisé par le régime de l’amiral et avait recueilli la sympathie de la population tananarivienne. Pour entretenir leur solidarité derrière leur maire avant le scrutin, les habitants de la capitale se sont livrés dans les quartiers à des travaux collectifs de nettoyage… Quand le score de Marc Ravalomanana fit l’objet de tripotages de la part du ministère de l’Intérieur et de la HCC, la population tananarivienne fut aussi la première à réagir et à descendre en masse sur la Place du 13-Mai.

L’opposition, en tout cas, n’avait pas tort en annonçant une baisse de la popularité de Marc Ravalomanana dans la capitale. La chute, néanmoins, fut moins prononcée que prévu.
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Elia Ravelomanantsoa: Meilleur score à Moramanga

Elia Ravelomanantsoa ne fut pas à la hauteur des espoirs placés en elle.
A Tana-Ville, qui est le lieu de sa résidence par exemple, elle a recueilli 1,62% des voix. Sur l’ensemble du territoire, en l’état actuel des résultats, elle est à 2,37%. Une prestation en demi-teinte qui pourrait détourner les femmes de l’élection présidentielle. On rappellera que le premier membre de la gent féminine qui s’était engagé dans une élection présidentielle était Ruffine Tsiranana, laquelle avait réalisé un score de 3,50% des voix en 1992. Selon toute vraisemblance, Elia Ravelomananatsoa ne fera pas mieux.

Néanmoins, elle a réalisé son meilleur score dans les résultats finaux enregistrés à Moramanga, dans la province de Toamasina. Elle a, en effet, recueilli 6,68% des voix, surclassant ainsi des politiques plus chevronnés comme Ny Hasina Andriamanjato ou Manandafy Rakotonirina. Il faut dire qu’Elia Ravelomanantsoa a un moment résidé à Moramanga et est en quelque sorte une fille de la ville. En compagnie de son époux Philipe Ravelomanantsoa (frère du célèbre sprinter Jean-Louis Ravelomanantsoa, finaliste du 100 mètres aux J.O de 1968 à Mexico), elle s’y est livrée à diverses activités sociales que les habitants n’ont pas oubliées. Son époux d’ailleurs y avait fondé un groupement politique dénommé Prisme qui avait rayonné dans les alentours, y réalisant une bonne prestation aux élections législatives et communales.

Si Elia Ravelomanantsoa a réalisé une contre-performance à Tana-Ville, c’est notamment car elle avait surtout agi dans les milieux mondains. Elle était donc peu connue des couches populaires et son meeting raté d’Andavamamba a mis le fait en relief.
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Opinion: Le dilemme de Ravalomanana

Les résultats partiels des élections du 03 Décembre confirment les comportements prévisibles des électeurs, à savoir le vote ethnique
: Ravalomanana pour les Merina concentrés dans la province d'Antananarivo; Ratsiraka pour les Betsimisaraka de Nosy-Varika à Antalaha ; Lahiniriko pour les groupes hétéro-ethniques du Sud de la province de Tuléar. Si Zafy Albert et Voninahitsy Jean Eugène s'étaient présentés, il ne resterait que la province de Fianarantsoa pour les batailles d'idées. La province de Fianarantsoa souffre d'un manque de leadership depuis l'affaire d'Andohanatady qui a ébranlé la confiance traditionnelle régnant entre la classe politique Betsileo du centre et celle des ethnies du littoral Sud-Est ; d'où un dépècement au profit du candidat Lahiniriko dans les régions d'Ihorombe, Vatovavy Fitovinany, du couple Herizo, Lahiniriko dans le Sud-Est, du trio Ravalomanana, Herizo, Pety Rakotoniaina dans les deux régions centrales de la Haute Matsiatra et Amoron'i Mania.

En somme, les présidentielles ont accouché des Gouverneurs de Province Autonome élus au suffrage universel. Si la notion d'Etat ou de Nation, même encore fragile, a permis de résorber les crises de 2002, en confiant à Ravalomanana le soin de recoudre les déchirures, tâche qu'il a jugé non utile, l'élection du 03 décembre ne fait qu'à approfondir les clivages ethniques ayant comme corollaires immédiats l'impossibilité pour un Président d'imposer les règles de bonne gouvernance ou de mettre en oeuvre un projet de développement national, en fin de compte, de gérer le pays. Ravalomanana a échoué et avec lui, l'image d'une classe politique réputée nationaliste Merina, disparaîtra. Madagascar est et sera un pays virtuellement unitaire, fondamentalement divisé.

Excepté le seul vrai gagnant Rolland Ratsiraka qui a su circonscrire à Antananarivo la diabolisation de son de famille, disparaîtront également les malheureux grands perdants de cette élection dont notamment :

• le parti MFM de Manandafy Rakotonirina, miné par les dissensions internes, qui croyait que se faire connaître comme l'Avant-garde des troubles en 2002 à travers des associations comme les KMMR, KMSB, facteur de division, sera payant à une élection au suffrage universel à la recherche d'un facteur d'union.

• le parti Leader-Fanilo, qui a mal apprécié l'ambiance politique de l'heure, a « brûlé » à un degré très élevé son Président créateur Herizo Razafimahaleo.

• le parti AVI de Norbert Lala Ratsirahonana, qui a réussi son rôle de ramasseur des mécontents de l'électorat de la province d'Antananarivo pour éviter qu'ils tombent dans les filets d'un candidat non Merina, au détriment de sa longévité politique.

Le dilemme se pose pour l'heureux perdant Ravalomanana. La stratégie qui consiste à gonfler le nombre d'électeurs dans la province d'Antananarivo et à limiter la participation électorale ailleurs a réussi en terme arithmétique. Le mécanisme, déjà éprouvé aux législatives de 2002, s'est avéré encore une fois efficace :

• en milieu urbain, établir des listes électorales où sont exclus les électeurs des zones d'habitation défavorables d'une part et les remplir de noms d'électeurs inconnus et de doublons de façon à faire croire qu'il s'agit d'additifs. De cette manière, la participation électorale ainsi que le score maximal que les adversaires pourraient recueillir, sont fixés à l'avance.

• en milieu rural, on applique la rétention pure et simple de cartes électorales.

Malgré toutes ces artifices frauduleuses articulées autour du mécanisme de base décrit ci-dessus, Ravalomanana ne gagne réellement que dans la province d'Antananarivo et la tendance générale au niveau des états-majors politiques ne lui accorde qu'un score de 47,5%. Est-ce que Ravalomanana va encore une fois faire le forcing arithmétique et politique en se faisant élire au premier tour ? Le forcing arithmétique, il peut le faire avec les complicités dont il dispose au niveau des Commissions de Recensement des Votes et de la Haute Cour Constitutionnelle. Toutefois, le revers politique lui risque d'être fatal faute d'appui politique suffisant en dehors d'Antananarivo. Tous les côtiers de service du régime ont été désavoués par les urnes. Le parti fédéraliste de son conseiller Lecacheur peut se targuer d'avoir vu juste. Aller à un second tour n'est pas non plus sans risques. Il y aura un front anti- Ravalomanana. Si l'ethnocentrisme prime, une victoire au premier tour sera au menu. Si la notion de patriotisme prend le dessus, un second tour s'impose pour instaurer au moins un débat d'idées lubrifiant les relations sociales.

Rakotomihamina Charlot
Ankadifotsy - Antananarivo
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Diniho kely ity: Ho fanjakana hifandovana izany ê

Vita iny ny fifidianana sy ny kanonkanona rehetra nanomanana azy, ary dia miandry ny valiny « tena izy » izao ny rehetra.
Ny nambara tany am-boalohany moa, ary mbola tsiahivina mandraka ankehitriny, dia ny hoe natao ho « filamatra » ho an’ireo firenena aty amin’ny faritra misy antsika aty izy iny. Nisy tokoa àry ny mpanara-maso nalefan’ireo firenena ireo, toy ny tao amin’ny Sadc, nijery ny fizotran’iny fifidianana iny, ary dia efa nanao ny tatitra tamin’izay fahitany azy izy ireo. Rehefa naravona ny voalazan’izy ireo dia ny hoe nizotra « tamim-pilaminana » sy tao anatin’ny demôkrasia ny fifidianana natrehin’izy ireo, ary afaka naneho ny safidiny « tamin-kalalahana » ny mpifidy malagasy.

« Tatitry ny fahendrena » no azo ilazana io nataon-dry zareo io, satria rehefa tena nodinihina dia karazan’ny fanaingana ny malagasy rehetra hanaiky izay vokatra hivoaka eo no tena nanitrikitrihana ny hoe « demôkratika » sy tamim-pilaminana. Nohamaivanina daholo ny momba ny mpifidy marobe tsy nahazo karatra, ny tsy voasoratra tao anaty lisitra, ny efa maty kanefa mbola nanaterana karatra, tany amin’ny fianakaviany, sy ny sisa ê… Ny fanontanian’ny maro dia ny hoe raha mba tany amin’ny firenena nisy azy ireo moa no nitrangan’ny zavatra tahaka ireny dia mba ahoana no « tatitra » nety ho nataony ê ?... Isika rehetra no mandinika.

Na izany kosa aza anefa dia nomarihin’ireto mpanara-maso vahiny ireto ihany ny hoe tsy nitovy, ary nifanalavitra be ny « nenti-nanana » teo amin’ny kandidà isanisany, ary dia tsy nitovy, araka izany koa ny fahafahan’izy ireo nanatona ny vahoaka sy nanazava ny heviny. Ny tsy fantatra dia ny hoe voalaza amin’ny antsipiriany amin’izany tatitra izany koa ve ireo « tombony » teo amin’ny kandidà sasany, ankoatra ny fananana vola, izay niharihary fa nandika ny lalàna velona teto amin’ny firenena, tahaka ny fampiasana haino aman-jery mahasahana ny firenena iray manontolo kanefa tsy manana alalana ara-dalàna hanao izany, ohatra ?... Maro, tsy ho voatanisa, ny tsy fanarahan-dalàna nisy nialoha sy nandritra iny fifidianana iny, kanefa moa izany dia efa hatramin’ny avy any ivelany no izao manamarina ny naha araka ny tokony ho izy azy iny izao. Manomboka izao izany dia ny fifidianana tahaka ireny no lazaina hoe mety. Eo anatrehan’izany àry dia lasa ny eritreritry ny mpanaraka ny raharaham-pirenena ny amin’ny hoe hanao ahoana àry ny ho rahampitson’ity firenena ity ê ?... Ny zava-dehibe indrindra, azo notsoahina tamin’iny fifidianana iny, ary hita tao amin’ireo tatitra ihany koa, dia ny hoe tsy natao ho an’ny tsy manam-bolabe izany ny toeran’ny filoham-pirenena. Iza amin’ny malagasy tokoa moa no hanana vola amina miliara marobe hatobaka toa ireny ê ?... Ny sasany tamin’ireo

« afaka nilatsaka » ireo aza mantsy ny dia mba nahita an’ilay 25 tapitrisa ariary ihany aza dia teo ihany dia kofona fa tsy tafavoaka ny faritry ny renivohitra akory raha nanao ny « fampielezan-keviny ». Nazava be fa na iza nanam-pahaizana, na iza nanan-tsaina, na iza nilaza ho efa nahavita zavatra, na iza koa nampahatsiahy ny « soa » vitany… dia samy tsy nisy lanjany teo anatrehan’ny nanana ny « nenti-nihetsika » ê… Na inona koa na inona tsikera sy fanakianana natao taminy dia tsy nandaitra teo anatrehan’ny « nentiny » tany amin’izay nalehany rehetra tany ê…

Koa diso àry ve ny mpanaraka ny raharaham-pirenena sasany raha maminavina fa, na hisy fanovana ny Lalàmpanorenana, na tsia, dia tsy maintsy ho fanjakana hifandovana no hisy eto ê… Tsy hisy haharesy ny manam-bola mihitsy tsinona, ary izay ataony rehetra dia tsy maintsy ekena avokoa… koa dia anjarantsika àry izany sisa no mandinika ê.

Alain R.
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Voka-pifidianana vonjy maika: Ny 1/3-n’ny mpifidy no an-dRavalomanana!

Raha nitsangana ny vahoaka tamin’ny 7 janoary 2002, nidina an-dalambe dia nitaky ny fahamarinan’ny latsa-bato ary niaro ny safidiny.
Tamin’ity indray mitoraka ity kosa dia vahoaka an-tapitrisany no tsy navela naneho ny safidiny. Ka inona moa no safidy harovany sy ho takiany eo. Hatraty amin’ny 3 desambra dia tsy nety tapitra ny tandrevaka sy ny fandikan-dalàna nataon’ny mpitondra fanjakana. Nandalo fotsiny ny tsy famelana ny kandidà goavana toa an-dry Pierrot Rajaonarivelo hilatsaka, nisosa ary tsy nasiana dikany ny fanarahana ny lalàna: datim-pifidianana, fametraham-pialan’ny filoha, biletà tokana, tsy nandraisana ny biletan’ny kandidà sasany, ny fitakian’ny kandidà maromaro sy ny sisa, ary dia izao nihafara tamin’ny tsy fanoratana ny olona tanaty lisitra, na koa tsy fanomezana kara-pifidianana, ka nahalany andro ny mpifidy.

Tsy fanovana tarehimarika loatra ny olana tamin’ity fifidianana ity satria nohetsehina avokoa ny rafitra rehetra, hatrany amin’ny fokontany mba tsy hahafahan’ny Malagasy malala-kevitra handray anjara. Efa vita nialohan’ny latsa-bato ny paika rehetra hampandresena ny filoha ankehitriny koa tsy nahagaga raha natao hirahira ny “1er tour dia vita”. Niala maina izay ireo voasakana tsy hifidy, saingy teo koa ireo nanao fanahy iniana tsy nandatsa-bato na nandrotsaka vato fotsy satria nanohitra avy hatrany ny endrik’ilay fifidianana.

Maharesy tokoa izay lany, ekena izany, fa ny fanontaniana mipetraka dia ity: lavo ary tsy afaka ny hitraka intsony ve ireo tsy navela haneho ny safidiny ireo? Tsia avy hatrany ny valiny satria raha jerena amin’ny maso tsy miangatra ny ny tarehimarika voaangona hatramin’izao dia be ny azo ambara. Maro loatra ny tsy afaka nifidy na nisafidy ny tsy handrotsa-bato. Eo amin’ny 40%’ny mpifidy voasoratra anarana izy ireo, miampy ny isan-jaton’ireo nandrotsaka vato fotsy sy vato maty. Dikan’izay dia ny 55%’ny mpifidy voasoratra anarana no nandrafetana ny isan-jaton’ny kandidà tsirairay avy. Raha tsorina izany dia ny ampahatelon’ny mpifidy voasoratra anarana sisa no tavela ho an’ny filoha kandidà Ravalomanana ankehitriny, ary ny roa ampahatelony kosa ny fitambaran’ny tsy nifidy sy ny an’ny kandidà hafa. Maro an’isa amin’ny vato manan-kery no azony saingy vitsy an’isa kosa raha raisina amin’ny ankapobeny ny tarehimarika, na koa oharina amin’ny isan’ny mponina 17 tapitrisa eto Madagasikara.

Misy dikany lehibe ara-pôlitika io fanamarihana io satria tsy nisy valaka tamin’ny latsa-bato fihodinana faharoa izay nataon’ny amiraly Ratsiraka sy ny profesora Zafy satria ny iray ampahefatry ny mpifidy ihany no nandray anjara kanefa nahazo 50% sy 49%’ny vato nanan-kery ny roa tonta.

Noho izany dia hiantoka ny fahamarinan-toerana ara-pôlitika na tsia izay ho fihetsik’ireo 40% tsy nifidy ireo. Tsy nahagaga raha saika diso fanantenana ny ankamaroan’ny mpilatsaka hofidiana satria nanantena vokatra hafa kokoa noho izao saingy diso ny kajy sy ny asamarika.

Na ahoana na ahoana aloha dia tsy mbola azo antoka tanteraka ny ho avin’ny raharaham-pirenena eto Madagasikara satria na ireo mpanara-maso vahiny aza azo lazaina fa somary nasiaka ihany tamin’ny fanamarihana izay nataony. Miandry amim-pitoniana na izany na tsy izany ny Malagasy.

Is. R.
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Isoraka: Fampiratiana ny zaza malagasy

Nosokafana tamin’ny fomba ofisialy teny amin’ny mozean’ny oniversiten’ Antananarivo Isoraka ny fampirantiana izay mitondra ny lohateny hoe ny zaza malagasy.
Ny tanjona araka ny fanambaran’ny mpikarakara dia ny hanehoana ny tontolon’ny zaza eto Madagasikara tao anatin’ireo vanim-potoana maro nifandimby ka hatramin’izao. Loha-hevitra efatra no nentina hanehoana izany, toa ny hoe “ny zaza sy ny ankohonany”, “ny fampidirana ny zaza eo anivon’ny fiaraha-monina”, “ny fanabeazana ny ankizy” ary farany dia ny “fampianarana azy ny hitondra tena amin’ny fiainana”. Miahy sy manampy amin’ny fanatontosana ity hetsika ity moa ry zareo Unicef.

Manana ny anjara toerany lehibe eo amin’ny kolontsaina malagasy tokoa ny zaza, ka maro ireo sehatra ahatarafana izany amin’alalan’ny oha-pitenenana sy ny sary maro izay aranty eny amin’ity mozean’ny oniverisiten’Antananarivo ity. Fa manoloana ny zava-misy ankehitriny dia tsapa fa niova ity fanasokajiana ny hasin’ny zaza ity. lasa toy ny vesatra ny ankizy raha harena no nandraisana azy teo aloha. Vokatr’izany dia hianjadian’ny herisetra tsy voatanisa izy ireo, tsy ny eto an-toerana ihany fa manerana izao tontolo izao mihitsy. Mba hanentanana ny rehetra ary no nahatonga ny Unicef hanohana izao hetsika izao. Mahirina fa tsy hifarana izy ity raha tsy ny zoma 30 marsa 2007.

Olivier R. (Mpianatr’asa)
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Toliara: Nisy nandoro ny tranon’ny senatera Robert Razaka

Afo avy ety ivelany natsipy nihazo tao anatiny, no voalaza fa nampirehitra ny tranon’ny senatera Robert Razaka tany Toliara.
Raha ny fitantarana izay nataon’ity loholona ity, dia hoe : tsy izy no mipetraka amin’ilay trano fa hofaina teratany frantsay . Tsy eto an-toerana anefa io vahiny io fa lasa any aminy, ary dia mpiambina iray sy ny zanany vavy kely no ao an-tanàna. Voalaza fa tamin’ny fotoana izay nahamay ny trano dia nandeha nisakafo ity mpiambina. Tsy mba mahandro sakafo firy loatra ao an-tranony izay mitokana, hono, mantsy ilay mpiambina, ka raha io afak’omaly io manokana dia tsy nisy afo mihitsy tao an-tanàna. Akory anefa ny hagagan’ny teo amin’ny manodidina, fa afak’omaly hariva tokony tamin’ny 7 ora sy sasany dia nirehitra ilay trano. Voalaza fa ny 90 % ny trano dia nirehitra sy kila forehitra, torak’izany koa ireo entan’ilay vazaha tao anaty trano.

Mampieritreritra ihany izao trangan-javatra izao, hoy ny senatera Robert Razaka. Ny fidarohana sy ny famonoana ahy teny amin’ny 13 mai ny 17 desambra 2005 lasa tsy mbola nisy akory ny fanadihadiana, kanefa dia mitranga ity ny loza manaraka hoy izy. Na izany aza anefa, dia navoitrany fa nandray an-tanana momba ity raharaha ity ny mpitandro filaminana ao an-toerana. Efa nanao fitsirihina sy nanamarina ny hain-trano ihany koa ny vadintany izay nalain’Ingahy Loholona .

Narilala
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Jeneraly Randrianafidisoa: Tsy vitan’ny fanjakana ny misambotra azy

Iray volana aty aoriana, hita ho fanina sy sahirana amin’izay lalan-kevitra ho amin’izay ahitana sy hisamborana ny Jeneraly Randrianafidisoa ny mpitondra fanjakana.
Hatramin’izao tokoa mantsy, ny tetika sy ny paika rehetra izay natao nentina hisamborana an’ity manamboninahitra izay efa nokilasin’ny mpitondra ho mpioko ity, dia saika nandamoka avokoa. Araka izany, isan’ny raharaha lazaina ho mampiasa saina an-dry zalahy lehibe ao Mahazoarivo ao mihitsy ity mahakasika ny Jeneraly Fidy ity. Taorian’ny fifanakalozan-kevitra izay nataon’izy ireo ny talata 5 desambra lasa teo aza dia notapahina fa omena tambiny zato tapitrisa ariary ( 500 000 000 fmg ) izay olona, na vondron’olona manome vaovao ahazoana misambotra ity manamboninahitra ambony io.

Mampieritreritra ihany ny trangan-javatra toa izao, tsy hoe amin’ny fanomezana tambiny 100 tapitrisa ariary akory, fa ny efa fiaikena ankolaka sahady ny amin’ny tsy fahavitan’ny mpitandro ny filaminana amin’ny ankapobeny ny fisamborana ny Jeneraly Randrianifidisoa fa hiantsoana ny fanampiana sy fifanomezan-tanan’ny sivily. Etsy andanin’izay, ity fanapahan-kevitra izay noraisin’ny governemanta ity ihany koa, toa mampirona ny saina aman’eritreritra amin’ilay teny efa nambaran’ny Jeneraly Fidy fa tsy hisy hisambotra na hahasambotra azy ireo mpitandro ny filaminana ireo. Tamin’izay fotoana mantsy efa nolazainy fa miaraka aminy ny 70 % n’ny manamboninahitra, ny 85 % manamboninahitra lefitra, ary ny 100 %-n’ny vata miaramila. Sao dia lalan-tsaina ho amin’izay tokoa àry no hiantsoana ny sivily, na mandeha tsirairay io, na vondron’olona mba hanome vaovao ny fiafenan’ny Jeneraly Fidy.

Hatramin’izao aloha, hita ho fahavalo lehibe ho an’ny fitondrana tokoa raha ity Jeneraly FIdy, ary dia tsy mampaninona na amoahana vola tsy toko tsy forohana aza ny fisamborana aza, raha toa ka jerem-potsiny ny vahoaka mitsindroka fako, reraky ny hanoanana izay matoritory eny an-tsisin-dalana rehetra eny mila sy mitady fanampiana.

Narilala
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Mpilatsaka ho fidina: Mipoitra tsikelikely ny « Satellite »

Tsy mbola maty ao an-tsain’ny mpanara-baovao maro ilay fanambarana izay nataon’ny jeneraly Fidy nanao hoe: “Miisa folo ireo kandidà izay satelitan’ny filoha Ravalomanana”
Izany hoe ireo kandidà izay ny filoha ankehitriny ihany no nandrisika azy nilatsaka. Nisandrahaka tany amin’ny ady hevitry ny be sy ny maro tany koa ny fitsirihana ireo kandidà izay nitondra izany anjara andraikitra izany.

Ny fihetsiky ny kandidà omaly, ankehitriny sy ny ampitso ihany dia ampy hanamarinana izany. Zovy moa no tsy nahalala fa nisy hatrany ny pôlitika avo lenta. Ary io resaka io indrindra no mampaloto ny fanaovana pôlitika na dia miezaka miseho amin’ny endrika ivelany ho tena masina sy tsy voakasika ota aza ny mpanao pôlitika sasany.

Inona moa fa tsy ny hampandresena ny filoha ankehitriny avokoa ny antony nivoahan’izany resaka “satellite” izany. Mahagaga tokoa aloha ny fihetsiky ny kandidà sasany satria mbola vao ora vitsy monja no nahafantarana ny isam-bato vonjy maika dia efa nisy sahady ireo nanao pi-maso tamin’ny mpitondra, nanao kabary niezinezina ary niantso ny vahoaka ho tony sy hanaiky ny vokatry ny latsa-bato. Ny olona niteny an’io resaka io dia tsy nanaiky nilahatra tamin’ ireo kandidà izay niady sy nitolona noho ny tsy fanarahan-dalàna nataon’ny fitondrana kanefa havanana sy mahakirakira tsara ny momba ny lalàna.

Misy koa ny mandefa feo ary nilaza fa gaga noho ny fihetsika kandidà anankiray izay nahavita nitety an’i Madagasikara, ka nanao “défi” fa tsy maintsy mandresy amin’io fifidianana io, saingy tsy fantatra izay nahazo azy tampoka teo fa niala vehana ary, nanakana ny olona tsy hifidy tamin’ny ora farany. Vokany niakatra tampoka ny vaton’ilay olona notoheriny tany amin’ny faritra nisy azy. Tsy mampino anefa izany hoy indray ny hafa satria iray tamin’izay notsongain’ny jeneraly Fidy ny lehilahy.

Ny sasany moa dia tsy fantatra loatra izay tanjony sy izay tena tiany natao tamin’iny latsa-bato iny hany ka nanome vahana ny mpifaninana. Ny tsy mazava amin’ny maro dia ity, misy olombelona ve eto amin’ity nosy Madagasikara ity, amin’izao fahantrana mandifotra izao, sahy manary 125 000 000 fmg eny am-baravarankely, ary tsy hanao am-pahamatorana ny fifaninanana izay nataony? Tsy mampino izany.

Ny hafa indray asa na nahatoky tena loatra na “satellite” koa ka tsy nety niaraka tamin’ny namany mihitsy. Dia ireny ny vokany, tsy araka izay neritreretina ny vokatry ny latsa-bato. Kenda vao dony aho ranaotra.

Ny tsy takatry ny mpanao pôlitika dia ity: hiantoka ny ho aviny ara-pôlitika any amin’ny dimy na roapolo taona ho avy ny isan-jato azony teo amin’ny fifidianana ary hanomana ny lalany rahampitso ny fihetsika sy ny paika pôlitika izay ataony. Raha tsy hoe angaha efa nisafidy ny hamono tena ara-pôlitika ilay olona. Hotrandrahana tsy ho ela araka izany izay tena “satellite”, satria mora ny mamantatra an’izany.

IR
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Mahajanga: Nisy nandoro ny biraon’ny fokontany

Tamin’ny talata 5 desambra misasakalina, dia karana iray, mipetraka eo akaikin’ny biraom-pokontanin’i Mahabibokely, no niantso ny lefitry ny filoham-pokontany nilaza fa misy afo mijoalajoala be amin’io birao io.
Rehefa tonga teny an-toerana izy, dia efa teo ihany koa ny filoham-pokontany izay efa nisy nampilaza nialoha. Efa teo rahateo ireo mpamonjy trano may. Tsy mbola tafiditra avy hatrany anefa ireto farany, koa voatery niandry ny trano novohana vao niditra namono ny afo, teo amin’ny roa ambin’ny folo sy fahefany alina teo ho eo. Soa ihany fa avy ny orana ka tsy dia be loatra ny fiitaran’ny afo. Fotoana fohy monja dia voafehy ilay haitrano, saingy may avokoa ireo antontan-taratasy tao amin’ilay birao.

Mizara efitra roa io birao io, ka ny ilany havia, izay fitoeran’ireo antontan-taratasy isan-karazany mihitsy, no tena lasibatra tamin’ity fandoroana ity. Ny varavarankely no novakian’ireo olon-dratsy nandrarahany lasantsy, ary avy eo no nandefasany ny afo. Anisan’ny may, niaraka tamin’ireo antontan-taratasy ireo, ny lisitry ny mpifidy sy ireo mombamomba ny mponina eny amin’iny fokontany iny. Marihina fa mponina miisa 2 879 no sahanin’ny fokontany Mahabibokely, izay mirefy 80 656m2. Ny 1 622 amin’ireo no efa mihoatra ny 18 taona.

Tsy mbola fantatra ny anton’izao fandoroana izao, na dia eritreretina sahady aza fa mety ho fanakorontanana na fanoherana ny fifidianana vao natao ny 3 desambra teo. Araka ny fanambaran’ny filoham-pokontany anefa, dia nizotra soa aman-tsara ny fifidianana tao amin’ity fokontany ity ary 67 monja ny olona tsy nahazo kara-pifidianana. Efa nametraka fitoriana olon-tsy fantatra any amin’ny Fampanoavana sy ny zandarimariam-pirenena moa ireo tomponandraikitra. Efa nandalo teny an-toerana ihany koa ireo olo-maventy ao amin’ny faritra, nijery ifotony ny zava-misy.

Na dia milamina aza ny fiaraha-monina eto Mahajanga amin’izao fotoana izao, dia tokony ho mailo ihany ny rehetra. Fantatra tokoa mantsy izao fa misy andian-jatovo mandehandeha eny anivon’ny fokontany eny amin’ny alina. Tsy dia fantatra loatra aloha ny zava-kinendrin’izy ireo, fa heverina fa tokony hohamafisina ny fiambenana eny anivon’ny fokonolona mba hitandroana ny fandriampahalemana.

Vanessa Z.
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Mainka izy raha eny an-dRova ?

Manomboka sahady ny fanavahana Manomboka aely sahady ny resaka avy amin’ireo mpandokaloka fa very anjara eo amin’ny firenena ireo olona tsy miombona amin’ny hevitra tokana.
Ny Talen’i fanoratan’ny gazety iray mivoaka isan’andro eto an-drenivohitra izay gazety tsy azo lazaina hoe momba atsy na momba ny aroa dia efa nanomboka nandatsa an’ireo mpilatsaka hofidina nanao fanakianana mahery vaika fa mendrika azy ny mitsoa-ponenana. Sanatria àry ve dia ho very zo amin’ny maha-olom-pirenena ny tena ka hanao sesi-tany rehefa miteny ny zavatra tazana fa tsy mety ?... Toraka izany koa ny tao amin’ny televiziona MBS : asa iny rangahy tsy tadidy iny ny anarany, noho ny tsy fahafantarana azy, fa ny hany tsaroana aminy dia ny fanampin’anarany hoe Ambroise sy ny hery vaika nasehony amin’ny famohana varavarana hivoaka ny firenena ho an’ireo olona indrindra ireo mpanao politika tsy mitovy hevitra.

Hadinon’ireto olona nivoy an’izany toetra mamoa fady izany fa samy zanak’ity firenena ity ny rehetra koa samy manana ny zony, ary tsy an’olon-tokana, na an’izay mikiakiana an’izany ihany ny fitiavana an’i Madagasikara. Maro an’isa ny vato azon’Andriamatoa Marc Ravalomanana teo amin’iny fifidianana tamin’ny 3 desambra iny, fifidianana izay tsy lavorary ny fanatanterahana azy na mikasika ny habetsahan’ny olona voasakantsakana tamin’ny zony hifidy. Na eo izany na tsia, ny tsy azo lavina dia amin’ny olona folo feno taona dia efa ho fito no tsy nifidy an’i Marc Ravalomanana. Eo ireo tsy nifidy noho ny sitra-pony, eo ireo nametraka ny fitokisany amin’ny olon-kafa ary eo ireo tsy afaka na tsy navela haneho ny safidiny. Raha tompon-tany 7 ao anatin’ny 10 no tadiavina hatao ankilabao dia ho maivan-danja i Madagasikara ary handamoaka ny tetika izay hoentina am-pandrosoana, na izany tokoa no tanjona ananana.

Léon Razafitrimo
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Inty sy Nday: Manahirana Rafidy…

Votoatin-dresaky ny mpanaraka ny raharaham-pirenena, omaly tontolon’ny andro, ny momba ilay volabe anambazana izay manome ny « renseignements » mety hahafahana misambotra ny jeneraly Fidy.
100 tapitrisa ariary be izao ! Ireo mpanao vazivazy zary tenany àry dia tonga dia nametra-panontaniana hoe mitovy lanja amin’ny kandidà hirotsaka ho filohan’ny repoblika miisa efatra izany ity manamboninahitra jeneraly ity ?... Ao koa anefa ireo nilaza ny hoe toa kely loatra io tonom-bola io, satria tokony hanana mihoatra izany io lehilahy io, raha dinihina ny hoe efa nametraka ny taratasim-pilatsahany ihany koa ingahirainy, niaraka tamin’ny 25 tapitrisa izay nolavina, koa raha hokajiana ny tokony ho nanaovany praopagandy dia mety ho mbola lavitra ihany ny kaonty ê !

Asa anefa moa izay tena marina fa raha ho an’ny Malagasy, amin’izao iainany ankehitriny izao, dia « mavesatra » izany 100 tapitrisa ariary izany. Ny fanontaniana mipetraka àry dia ny hoe « hivarotra » azy amin’izany « vidiny » izany ve ireo « compagnons d’armes », na ny indray nihira taminy ? Tsy azo odian-tsy hita ihany koa fa misy mpomba io jeneraly io, na ao amin’ny tafika na aty amin’ny sivily, koa… aleo andrasana izay hitranga sao hiteniteny foana eto.

Na izany na tsy izany aza anefa dia ametrahan’ny maro fanontaniana ihany ny hoe tena tiana hosamborina marina ve io rangahy io sa tsia ê ? Betsaka tokoa mantsy ireo milaza ho mahita azy mivezivezy amin’ny môtô eto an-drenivohitra eto, hono. Maro ny miantso an-tariby « manamarina » an’izany, kanefa moa araka ny hoe tsy hita porofo mazava ilay izy dia aleon’ny mpanao gazety mangina. Koa na holazaina fa tsy marina izany lazain’ny olona izany, dia mbola manitikitika ny saina ihany ny hoe olona malaza be, tsy nisy tsy mahafantatra azy ny eto amin’ny firenena, tahaka iny ve dia tsy ho hitan’ny « mpikaroka » tokoa raha tena tadiavina ê ?... Mampieritreritra ihany ny amin’izany, ary dia misy ny manao tsoa-kevitra hoe tetiky ny mpitondra fanjakana ny amin’ny « hampandraisana andraikitra » ny « vahoaka » io mba hahafahany milaza fa ireto farany mihitsy no manenjika an’io jeneraly io fa tsy mankasitraka ny hetsika nataony.

Eritreritra daholo anefa izany rehetra izany fa dia ny ho tohin’ny tantara no hahafantarana ny tena izy ê. Manahirana ny raharaha…

Lalou
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Pety Rakotoniaina: Nokarohina mba hosamborina, omaly

Omaly tolakandro tokony ho tamin’ny telo ora sy sasany teo, akory ny hatairana sy hagagan’ny olona nahita ny firodorodon’ny mpitandro filaminana nanemitra ny lapan’ny tanàna tao Fianarantsoa Tampon-tanàna.
Tao anatin’izay fotoana izay koa, araka ny fanampim-baovao, dia nitovy tsy nisy valaka tamin’ny fihetsik’ireo mpitandro ny filaminana nanemitra ny Lapan’ny tanàna no nitranga teny amin’ny trano fonenan’ny Ben’ny Tanànan’i Fianarantsoa Renivohitra, Pety Rakotoniaina, teny Ampopoka. Mpitandro filaminana zavon-tany mirongo fitaovam-piadiana koa no tonga teny.

Inona no antony ? Hisambotra an’i Pety Rakotoniaina.

Raha ny vaovao voaray dia tao an-tokantranony ity Ben’ny Tanànan’i Fianarantsoa ity fa tsy tany amin’ny Lapan’ny tanàna. Tsy tratra tao anefa izy fa afaka niporitsaka, hoy ny akom-baovao, ary tsy hita popoka taorian’izay.

Ireo mpitandro filaminana anefa, araka ny fanampim-baovao ihany, dia tsy niala fa nijanona nanemitra ny lapan’ny Tanàna sy ny tranon’i Pety Rakotoniaina hatrany.

Loharanom-baovao hafa no nahenoana fa niainga avy aty Antananarivo ny didy mampisambotra azy ka antony telo no fototr’io fampisamborana io. Ny voalohany dia hoe “noho i Pety Rakotoniaina ninia nanakorontana ny fifidianana”. Ny antony faharoa dia izy miray tsikombakomba amin’ny Jeneraly Randrianafidisoa, ary ny antony fahatelo dia toa mbola ilay akon’ny Raharaha 2002 nahabe resaka teo alohaloha teo ihany.

Ora vitsy taorian’izay fahatongavan’ny mpitandro filaminana nanemitra ny lapan’ny tanàna tao Fianarantsoa sy ny trano fonenan’i Pety Rakotoniaina any an-toerana izay dia efa nahoraka teto andrenivohitr’Antananarivo ny resaka fa “voasambotra ny Ben’ny tanànan’i Fianarantsoa”. Ny vaovao marim-pototra voaray anefa no nahalalana fa “tafaporitsaka nandositra izy”.

Nisy ny fanaovana sava hao ny tao amin’ny lapan’ny tanàna taorian’ny fahafantaran’ireo mpitandro filaminana fa tsy tratra i Pety Rakotoniaina.

Na izany aza anefa dia tsy ela taorian’izay ny seha-pandinihana pôlitika maro teto andrenivohitra dia efa nifamory sy nifanontany ary nifandinika avy hatrany momba an’izay raharaha momba ny fisamborana an’i Pety Rakotoniaina izay.

Tamin’ny ankapobeny dia niaiky ny ankamaroan’ireo seha-pandinihana pôlitika ireo fa dia “hanohy ny jadona fanaony nandritra ny 5 taona nitondrany teo ny fitondrana amin’izao 5 taona vaovao izao, ka hitohy sy hihamafy izany ity fisamborana ny mpifanandrina pôlitika amin’ny mpitondra ity, nefa dia tokony ho niezaka nanalefaka ny fifanandrianana pôlitika ny mitana ny fahefam-panjakana”. Nisy koa ny nanipika fa “ho avy koa izany izao ny famoahana didy eo anivon’ny fitondram-panjakana fa izay mahafantatra ny misy an’i Pety Rakotoniaina dia homena 100 tapitrisa ariary?”

Ny seha-pandinihana pôlitika sasany aloha dia sahy nilaza fa “tsy hampikoso-maso anay koa na inona endri-pangejana hataon’ny fitondrana Ravalomanana amin’ izao manaraka izao na inona satria tolona ambony vatolampy ny ady amin’ny mpitondra jadona ka aoka izay tsy mahay no ho vaky loha eo”.

Nisy koa anefa no raiki-tahotra sy nihorohoro ambony ihany ka sahy nanipika fa “tsy maintsy mitandrina mafy izany sao ho voasambotsambotra amin’ny tsy antony eo satria efa hita ireny ny nataon’ny fitondrana fa voasambotra indraindray ianao vao amoronana porofo sy antony hamatorana anao”.

Ny mpanara-maso sasany moa dia tao ny nilaza hoe “inona moa no tena tsy zakan’ny fitondrana amin’ny Jeneraly Fidy sy i Pety Rakotoniaina?”. “Mbola fanomezana lanja sy toa fahatahorana azy ny hanaovana azy ireo haza lambo toa izao nefa olona toa tsy mahatarika vahoaka akory”, hoy ny hafa. Ny mpiara-dia amin’i Pety Rakotoniaina kosa aloha dia hentitra raha nanontaniana omaly fa “hijoro hatramin’ny farany hanohitra ny tsy rariny sy ny fanamparam-pahefana ataon’ny fitondrana Ravalomanana”. Anio maraina moa dia hitafa amin’ny mpanao gazety ny minisitry ny Fiarovam-pirenena, ny Jeneraly Behajaina Petera, sy ny Sekreteram-panjakana misahana ny filaminam-bahoaka, Razakanirina Lucien Victor, ka heverina fa ho isan’ny ho voaresaka ao ity fisamborana an’i Pety Rakotoniaina ity.

Ralay
novalian'i Robert ny 07/12/2006 14:38
2. Fiffi ( 07/12/2006 12:19)
misaotra anao nizara...:)
3. malalatinasoa ( 07/12/2006 14:10)
misaotra betsaka nampita vaovao :)
4. Robert ( 07/12/2006 14:38)
Misaotra eee
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