Gazetin'ny Nosy - La Gazette 30/11

1. xxx ( 30/11/2006 08:56)
Norbert Ratsirahonana: “Le second tour est inévitable”

ImageEntre deux déplacements, Norbert Ratsirahonana nous a reçu hier à son domicile. D’une voix enrouée, qui témoigne sans doute le nombre de discours tenus à travers le pays durant la campagne électorale, le président de l’AVI dénonce à la façon d’un « raiamandreny », qualité que lui donnent ses partisans, les irrégularités sur le processus électoral et, indirectement, la campagne de préparation psychologique, menée par le TIM sur les résultats du scrutin du 3 décembre.

* On est maintenant à la veille du scrutin. Vous qui avez pu tâter sur le terrain le pouls électoral durant ces 3 semaines de campagne, quels sont vos pronostics ?

- «Il est toujours difficile de faire des pronostics en matière d’élection à Madagascar. C’est dû notamment à l’absence de montages fiables. Les pronostics ne peuvent pas se mesurer par le nombre de participants aux meetings électoraux car en dehors des partisans, le Malgache est toujours impénétrable. Néanmoins, il y a quelques grandes tendances qui indiquent notamment la tenue d’un 2e tour. A mon avis, il est incroyable d’affirmer qu’un candidat, quel qu’il soit, va gagner dès le 1er tour. En plus, les incertitudes en ce qui concerne la participation aux meetings, on perçoit, en effet, une tendance à sanctionner le régime en place, compte tenu des résultats économiques et les répercussions sociales qui frappent durement la population malgache.

En conséquence, je pense, qu’on va aller vers un 2e tour. Sauf surprise, qui ne peut résulter que de certaines pratiques anti-démocratiques, le second tour est inévitable.»

* Justement, les adversaires du président candidat ne cessent de dénoncer des irrégularités et appréhendent de fraudes massives. Est-ce que vous partagez ces inquiétudes ?

- «Effectivement, j’ai pu moi-même constater sur place des irrégularités sur l’établissement des listes électorales, des défaillances dans la confection des cartes électorales et des retards sur leur distribution, des problèmes sur la distribution des badges aux délégués des candidats dans les bureaux de vote. Ce qui peut causer des préjudices graves dans la mesure où ces délégués auront du mal à rejoindre la localité où se trouve le bureau de vote au sein duquel ils doivent travailler.

Par ailleurs, la liste des bureaux de vote n’a été notifiée aux candidats que le lundi 27 novembre seulement, soit moins d’une semaine avant la date de l’élection. Et il se peut que des modifications puissent encore intervenir, alors que la sincérité du scrutin ne peut être assurée que par la présence des délégués des candidats dans les bureaux de vote. S’ils font défaut dans les bureaux de vote, il est permis de dire que ce scrutin peut être contesté par tout un chacun. Par conséquent, l’objectif principal attendu, aussi bien par le peuple que par la communauté internationale, qu’est l’acceptation par les candidats, en particulier, et par le peuple en général, des résultats du scrutin présidentiel ne sera pas atteinte.

Ce qui est une porte ouverte à toutes formes de contradiction, de contestation, et même de conflit qui peut être suivie de violence ou de manifestation de masse. Personnellement, je ne souhaiterai pas que Madagascar ait encore à faire face à de telles issues. C’est pourquoi, je lance un appel aux autorités administratives pour que la présence des délégués des candidats dans les bureaux de vote, notamment les formalités de délivrance se fassent le plus rapidement possible et soient facilitées au maximum.»

* Dans votre programme, peu ou prou de gens ont saisi vos promesses de supprimer certaines taxes, de lever les droits à payer dans les hôpitaux et écoles publics tout en augmentant une hausse des salaires…

- «Tout est question de bonne gestion. Ce ne sont pas les ressources qui manquent, c’est leur allocation qui doit être maximale.»

* Vous avez, en plus, annoncé la création d’un fonds de 24 milliards ariary pour les jeunes...

- «Effectivement. Il s’agit d’un fonds d’appui à la création d’entreprises pour les jeunes. Cela ne représente qu’une infime du budget de l’Etat. En tout cas, ce fonds peut être financé par d’autres sources.

Mais en parlant de jeunes, je préconise également l’abolition des concours d’entrée à l’université en augmentant les capacités d’accueil de ces établissements. Je compte également activer la formation professionnelle des jeunes, en particulier dans les secteurs relatifs aux ressources naturelles malgaches. Il faudrait également accélérer l’agrément des universités privées qui remplissent les conditions de fonctionnement normal des établissements de ce niveau. Je donnerai également des instructions fermes à nos ambassades pour la recherche de maximum de bourses extérieures. Des efforts particuliers seront portés dans le domaine sportif à travers le TAFITA. Dans ce cadre, je pense mettre en place dans chaque faritany un complexe sportif aux normes olympiques. De même, je vais favoriser l’échange de jeunes avec l’extérieur afin qu’il y ait une formation internationale dans différents domaines.

Ce sont quelques exemples d’actions visant particulièrement la jeunesse malgache. Mais mon programme constitue un tout dont le seul objectif est d’améliorer le bien-être de la population conformément à la devise contenue dans notre hymne national.»

* A la veille du scrutin, quel message adressez-vous aux électeurs et au peuple malgache, en tant qu’ancien chef d’Etat et en tant que candidat à la magistrature suprême ?

- «Bien évidemment, je sais en tant qu’ancien chef d’Etat, que le peuple malgache est un peuple sage, un peuple épris de paix et j’espère vivement que lors du scrutin du 3 décembre, chaque Malgache conserve ces deux qualités primordiales.

En tant que candidat, je ne peux que regretter les agissements des partisans d’autres concurrents, mais je ne leur en tiens pas rigueur. Pendant la campagne électorale, des mots ont été dits, des phrases prononcées, il serait bon qu’une fois la campagne terminée, on revienne au “Fihavanana”.»

Recueillis par Sa


Norbert Ratsirahonana: Un « faradoboka » itinérant dans Tana

L’AVI consacrera le dernier jour de la campagne à sillonner tous les quartiers de la capitale et non à un grand meeting comme pour les autres candidats.
Cette méthode permettra à Norbert Ratsirahonana d’être plus proche de ses électeurs, non seulement à Antananarivo Renivohitra mais aussi des périphéries comme Avaradrano et Atsimondrano, explique le député Liva Raharison. « Si on choisit de procéder ainsi, c’est pour pouvoir se démarquer du régime qui pénalise les élèves en fermant des écoles pour les besoins de la propagande », précise le coordonateur technique du parti, Liva Raharison en ajoutant que « le déplacement permettra de donner les dernières consignes aux délégués des bureaux de vote ».

A noter que le président national et candidat de l’AVI était, hier, à Andramasina où une foule énorme répondait à son « AVI amin’izay ».
--------------------------------------------------------------

Editorial

Mesures insuffisantes: La grogne et les récriminations ont gonflé ces derniers jours dans la capitale en raison des anomalies relatives à la carte d’électeur.
Chez ceux qui se sont rendus au bureau du Fokontany pour retirer la carte, beaucoup ont été contrariés par les erreurs constatées lors de la délivrance du document. Ainsi des personnes portées dans la liste électorale sont revenues bredouilles car aucune carte d’électeur n’a été confectionnée à leur intention. Par ailleurs des fautes de transcription multiples ont été relevées dans le document, au niveau des noms, de la filiation ou de la date de naissance. Comme ces manquements sont de nature à priver de vote les électeurs concernés, le ministère de l’Intérieur a pris hier des mesures d’urgence pour calmer le jeu. Ainsi si la carte comporte une erreur, un « certificat d’individualité » peut être remis à son titulaire afin de lui permettre de voter. Pour ceux qui ne peuvent se livrer aux démarches administratives que nécessite l’obtention de cette pièce (délivrée à Tana-Ville par le chef de district), ils peuvent le jour du scrutin se rendre au bureau de vote avec deux témoins (inscrits dans la liste) pour attester de leur identité. On conviendra que ces démarches sont plutôt contraignantes et que beaucoup préféreront s’abstenir le jour du vote. Il s’agit peut-être d’électeurs qui ne comptent pas parmi les sympathisants du chef de l’Etat et que l’on veut éliminer du vote de cette manière…

Ces mesures officielles en tout cas ne remédient qu’à une partie des anomalies enregistrées dans la question des cartes d’électeur. On remarque en effet des cas suspects dont les suivants : des cartes d’électeur multiples sont remis à un votant, des mineurs et des personnes décédées sont inscrits dans la liste électorale et sont les destinataires d’une carte, des électeurs jouissant de tous leurs droits sont omis et ne figurent pas dans la liste électorale etc. Il se trouve que l’administration Ravalomanana, qui organise de bout en bout le scrutin, est l’objet de toutes les suspicions. On avait un moment suggéré l’octroi de la prise en charge de l’élection à une commission nationale indépendante. Mais le régime a repoussé l’idée et a confié l’organisation du scrutin au ministère de l’Intérieur, un département dont la réputation est des plus déplorables en raison de son parti pris évident lors des précédents scrutins. Maintenant, on soupçonne l’administration de manipuler les préparatifs de manière à favoriser le candidat d’Etat. Les erreurs de transcription par exemple pourraient être volontaires et destinées à écarter du scrutin les mal pensants. Aucune carte par ailleurs n’est établie au nom de ces mêmes opposants afin de les éliminer du vote. Des cartes multiples d’autre part, seraient remises à des agents acquis au régime afin de gonfler le score du candidat officiel. Il en va de même des personnes mineures ou décédées qui votent quand même pour participer au triomphe de qui on sait… Dans les Fokontany d’ailleurs, les employés mettent du zèle à distribuer les cartes d’électeurs au logement des bien pensants. Les opposants, par contre, ne bénéficient pas de cette livraison à domicile et pour cette raison, des piles de cartes d’électeur non distribuées stagnent dans les bureaux du Fokontany avant et pendant le scrutin.

On rappellera un fait qui incite à toutes les suspicions. Ces derniers mois à Tana-Ville, de nombreux présidents de Fokontany ont été brutalement destitués par le maire et remplacés. Les nouveaux titulaires du poste sont la plupart du temps des agents apparemment favorables au régime. Ces derniers sont souvent les auteurs des anomalies qui provoquent actuellement les récriminations. Bref, ces irrégularités qui semblent involontaires sont peut être des faits intentionnels de façon à favoriser le triomphe du candidat officiel.

Beaucoup d’obscurités en tout cas dans l’établissement de ces cartes d’électeur truffées d’erreurs et d’anomalies. Si on veut rétablir la confiance, il est temps pour le régime de jouer… cartes sur table.

Adelson RAZAFY
-----------------------------------------------------------

Mahajanga : descente dans la rue

Les deux candidats à l’élection présidentielle à l’unisson, Pety Rakotoniaina et Philippe Tsiranana, ont appelé leurs partisans respectifs « au boycott du scrutin du 3 décembre ».
En effet, à l’instar des 13 autres candidats, ils se sentent « être le dindon de la farce d’une élection organisée par un pouvoir déterminé à perdurer à n’importe quel prix ». Pour eux, « le droit de chaque candidat est bafoué et ils ne partent pas sur le même pied d’égalité à la course à la magistrature suprême ». D’après le maire de Fianarantsoa, « au vu des problèmes de listes et cartes électorales qui - malgré l’informatisation - comportent encore de nombreuses fautes et sans parler de certaines personnes qui détiennent jusqu’à trois cartes d’électeur, le président candidat s’est préparé à une fraude massive ». Pour eux donc, « le scrutin du 3 décembre revient à lui donner un autre mandat ». C’est la raison pour laquelle ils sont déterminés à faire en sorte que «l’élection ne puisse se tenir à cette date».

Le refus du 3 décembre a donc fait l’objet d’argumentations et d’explications devant le bâtiment de la direction interrégionale de la jeunesse et du sport, hier en fin d’après midi. Après s’être donnée rendez-vous à cet endroit quelques heures plus tôt, la foule a suivi les organisateurs, les deux candidats et quelques figures de l’opposition locale, à l’instar de Zamany Lemalaza et de Mahatody Férid. La foule est descendue par l’hôtel de ville avant de suivre la route qui mène vers le jardin Cayla dans une marche protestataire brandissant des banderoles où l’on peut lire notamment «3 décembre, ra mandriaka» ou « 3 décembre, un bain de sang ». Les supporteurs sont ensuite revenus à leur point de départ pour écouter divers discours.

Il ne fut plus question de propagande mais de sensibilisation pour le refus du scrutin. L’on a pu remarquer sur les lieux la présence d’observateurs internationaux. Les orateurs n’ont pas manqué de soulever le « coup d’éclat » du général Fidy de la semaine dernière qui, pour eux, « est un exemple à suivre car, jusqu’à présent, c’est le seul qui ait osé se lever contre l’illégalité et la violation de la Constitution et que son geste fait montre de respect de la légalité et d’amour de la patrie ». Pour les initiateurs, le mouvement d’hier n’est qu’un prélude, ils attendent que d’autres partis politique et associations viennent étoffer leur rang. Ils affirment être en possession d’un «paikady» (stratégie) qui leur permettra d’arriver à leur fin qui est l’annulation du scrutin présidentiel qui aura lieu normalement dans… 3 jours.

Vanessa Z.
------------------------------------------------------------

Herizo Razafimahaleo à Fianarantsoa: Critiques acerbes…

Herizo Razafimahaleo a rencontré, hier dans l’après-midi, la population fianaroise.
On peut dire qu’il a réuni une foule nombreuse dans la mesure où ce n’est pas un week-end et que les cours se sont poursuivis normalement dans tous les établissements scolaires. On doit le noter, car des critiques se sont élevées contre certains responsables zélés qui ont fermé les portes de leurs établissements scolaires pour rencontrer Marc Ravalomanana et que le directeur régional de l’enseignement lui-même a dû intervenir dans une radio locale pour donner sa version des choses.

Concernant son discours, Herizo Razafimahaleo a fait une critique acerbe contre le mandat du candidat Ravalomanana qui, selon lui, « n’a pas tenu ses promesses et a entraîné la population malgache dans la pauvreté ». Il ne voit donc pas « pourquoi renouveler la confiance à une personnalité pareille ». « Il faut lui dire adieu », a souligné cet ancien vice-premier ministre avant de parler de son programme déjà concocté et amélioré depuis dix ans. La réconciliation nationale et la sécurité sont ses priorités. « Il est temps également qu’un natif de la province de Fianarantsoa soit à la tête du pays, surtout s’il a les compétences nécessaires », a-t-il terminé.

H.R.

Herizo Razafimahaleo: A la conquête du Sud

La boucle sera bientôt bouclée pour Herizo Razafimahaleo.
Après avoir sillonné le pays d’est en ouest en passant par le nord puis le sud-est, au début de la semaine, le candidat Razafimahaleo termine sa campagne dans le sud. Hier, il était à Ihosy où toute une foule l’attendait avec impatience. En bon politicien, et après avoir fait part de sa reconnaissance envers l’assistance, il s’est attaqué au principal problème de la région notamment la recrudescence de l’insécurité.

« Je sais que vous souffrez beaucoup de cette situation de plus en plus dangereuse, c’est pourquoi, je vous fais la promesse de mener une guerre totale contre l’insécurité dès mon accession au pouvoir », lance-t-il, avant d’ajouter que contrairement au président sortant, il mettra à la disposition des membres des forces de l’ordre les moyens nécessaires, notamment des armes performantes, des matériels roulants et aussi et surtout des moyens de communication pour atteindre cet objectif. « Je suis prêt à vous aider mais moi aussi, j’ai besoin de votre aide, aussi donnons-nous la main », lance-t-il à l’endroit de la foule qui, apparemment, n’attendait que d’être rassurée. Dans la foulée, Herizo Razafimahaleo a appelé à la vigilance des électeurs. « Vous devrez défendre vos droits. Nous faisons le nécessaire pour préserver votre choix mais de votre côté, soyez aussi très vigilants ».
--------------------------------------------------

Jean Lahiniriko: Le sacre à Bekily

La fête était au rendez-vous, hier, à Bekily.
On peut même dire que l’euphorie était totale, tellement, les gens de cette localité croient que leur rêve de voir un de leurs fils à la tête du pays va enfin se réaliser. Ils ont donc accueilli Jean Lahiniriko avec tous les honneurs. Reconnaissant, ce dernier a alors promis de faire tout son possible pour mériter cette grande confiance. Se veut être rassurant, l’ancien homme fort de Tsimbazaza explique qu’ « il mettra en oeuvre les facultés que Dieu lui a donné pour servir le peuple ». « Finie la dictature, finie la partialité, finie la pauvreté », n’a-t-il cessé de marteler avant de conclure que « la date du 3 décembre sera un grand tournant dans l’histoire du pays ».
------------------------------------------------

Ny Hasina Andriamanjato: Le pronostic de son équipe

En campagne hier soir sur radio Antsiva, l’équipe du candidat Ny Hasina Andriamanjato a fourni son pronostic.
Le classement selon elle a été établi à partir d’un sondage « méthodique ». Voici en tout cas ce hit parade du premier tour : Ny Hasina Andriamanjato, Roland Ratsiraka, Marc Ravalomanana et enfin Herizo Razafimahaleo. On ne s’étonnera pas de voir Ny Hasina Andriamanjato figurer en tête du classement, le sondage ayant peut-être été réalisé surtout dans le milieu des partisans de ce candidat. Deux faits étonnent : d’abord la présence de Roland Ratsiraka dans le duo de tête, ce qui semble confirmer des pronostics plus sérieux réalisés par d’autres. Ensuite l’absence de Marc Ravalomanana au second tour, projection un peu moins crédible, mais qui sait…

Selon cette équipe de campagne en tout cas, Ny Hasina Andriamanjato est bloqué maintenant à Antsiranana car le vol de ce jour qui devait le ramener dans la capitale a été annulé. Il pourrait donc ne pas tenir son meeting final de demain au stade d’Alarobia. Espérons quand même que le candidat sera de retour à temps pour voter…
------------------------------------------------------

Déclic et des claques : La diva divague

Dans une interview récente, Elia Ravelomanantsoa a claironné : « Je suis une femme d’Etat ». Cette déclaration suscite quelques réflexions.
En premier lieu, il convient de remarquer que la candidate n’emploie ni le futur ni le conditionnel. Son ton péremptoire traduit un manque d’humilité et une crainte de ne pas être reconnue.

Ensuite, il est clair qu’Elia Ravelomanantsoa a voulu attirer l’attention sur la question du genre (qui désigne ici une catégorie exprimant parfois l’appartenance au sexe féminin, au sexe masculin ou aux choses). La nuance tacite qu’elle opère entre « femme d’Etat » et « homme d’Etat » est une boutade peu courante dans le débat politique malgache. Pourtant, ce trait d’esprit n’intéresse personne. La sensibilité féminine de la candidate n’a pas échappé aux citoyens. Elle n’avait pas besoin d’en faire trop en s’étendant dans des subtilités sémantiques et des considérations sociolinguistiques.

Par ailleurs, plutôt que de vouloir rallier les foules autour d’un faux problème et d’une imposture intellectuelle, la candidate devrait revoir la culture de notre pays. Elle apprendra que les noms des reines et des rois ne permettaient pas de distinguer leur sexe : Binao, Radama, Andrianampoinimerina, Kelisana, Rafohy, Rangita, Rasalimo, Ramorabe, Ranavalona…Toutes et tous étaient des « Mpanjaka » sans distinction de genre.

En outre, elle joue excessivement de sa féminité comme d’un avantage concurrentiel. Elle utilise une rhétorique pseudo-féministe bancale pour faire de l’audience, pour faire du chiffre… Il ne faut pas oublier qu’elle est une chef d’entreprise soucieuse de parts de marché et de profits. Sa société est spécialisée dans l’organisation d’événements, la communication et le marketing. Il n’y a qu’un pas entre le marketing tout court et le marketing politique.

De plus, bien qu’elle souhaite se distinguer des candidats de sexe masculin, elle ne fait que se rapprocher d’eux en adoptant le langage universel et puant des politiciens qui s’articule autour du mensonge et de la soif de pouvoir. Cependant, les convictions les plus fortes ne justifient pas les arguments les plus fous. Ce n’est pas en abusant du faible niveau d’instruction du peuple qu’elle parviendra à devenir Président(e) de la République. Elle devrait plutôt militer contre les violences subies par les femmes et proposer des moyens pour favoriser leur accès aux soins de santé et à une meilleure éducation.

Pour conclure, en se proclamant femme d’Etat, Elia Ravelomanantsoa se met dans tous ses états et joue sans état d’âme de son état de femme. Pourtant, notre samaritaine n’a pas la carrure d’un chef d’Etat, elle a tout juste l’étoffe d’une cheftaine, du moins pour le moment. Nombreux sont nos compatriotes qui s’interrogent sur les raisons pour lesquelles elle n’a jamais présenté sa candidature en tant que maire ou député avant de convoiter la magistrature suprême.

Certains pensent qu’elle caresse le rêve légitime de devenir la seconde femme chef d’Etat en Afrique après Ellen Johnson Searleaf au Libéria. D’autres affirment qu’elle est très soutenue par la France. D’autres susurrent qu’elle serait un pion de Marc Ravalomanana. N’a t-elle pas comme lui le parcours pressé du self-made-man autodidacte qui souhaite prendre sa revanche sur la vie par tous les moyens ? Comme lui, elle a recours à tous les artifices pour dissimuler ses origines modestes. Comme lui, elle fait du populisme un outil marketing. Après avoir pris sa place dans la bourgeoisie, Elia Ravelomanantsoa doit se souvenir qu’elle n’est plus femme du peuple mais qu’elle n’est pas encore femme d’Etat.
-------------------------------------------


Diniho kely ity: « Ministera clé » ?...

Miteraka resa-be eo amin’ny mpiasam-panjakana, indrindra ny ao amin’ny departemantan’ny fanabeazam-pirenena ao, ny amin’ny « tsy maintsy » hahatongavana eny Mahamasina, hanotrona ny fampielezan-kevitra fara-doboky ny kandidà-filoha, na tsia, rahampitso zoma. Efa iarahan’ny mpanaraka ny raharaham-pirenena mahalala tokoa mantsy izao fa dia « asaina » misoratra anarana ao amin’ny varavarana iray ao amin’ny rihana fahefatry ny ministera ao ireo izay ho any amin’io « fotoan-dehibe » io. Marina tokoa fa tsy misy ny an-kanery mivantana, satria dia sitra-pon’ny tsirairay no manatona ao amin’io birao io, mametraka ny anarany, maka ny « fanamiana » dia manao sonia, saingy mihorohoro ihany ireto mpiasa satria tsinjon’izy ireo fa karazan’ny « fanamarinana » an’izay « ao anatiny » sy izay « any ivelany » no tena anton’ny andraisana ny anarana sy ny sonia. Tsy ho azo hatao ny hoe mody hisoratra anarana fotsiny, hoy ity mpiasa iray, satria fantatra fa hisy ny fifamotoanana eny Antanimbarinandriana, mialoha ny hidirana ao Mahamasina, izany hoe tsy maintsy mbola hohamarinina eny aloha izay tonga sy izay « nivily lalana ». Tsy ho azo hatao ihany koa, hoy ihany ity mpiasa, ny hijanona any amin’ny toeram-piasana ka hanao ny asa toy ny isan’andro, satria horaisin’ny ao ambony ho tsy fahampian’ny hafanam-po amin’ny fanohanana an’ilay kandidà izany.

Sahirana àry ireto mpiasa amin’izay hataony amin’io zoma fara-doboka io. Iaraha-mahalala ny ankamaroan’ny mpilatsaka hofidina, ary mazava ho azy fa miparitaka ny safidy. Ny tsy hanatrika ny fampielezan-kevitra hataon’ny kandidà tohanan’ny lehibe aza efa hanahirana, koa mainka fa ny ho any amin’ny mpifaninana aminy ?...

Hirahiran’ny mpanohitra ny fitondrana hatramin’izay, na iza no teo, na iza, izany hoe « dépolitisation de l’administration », na ny hampisaraka tanteraka ny asa sy ny raharam-panjakana amin’ny resaka pôlitika, kanefa izay nahazo ny toerana rehetra dia vao mainka nanamafy sy niaro ny sezany tamin’ny fampiasana ny mpiasam-panjakana.

Ny mahavariana, ao anatin’izay « tantaram-pirenena » izay, dia ny ao amin’ny ministeran’ny fampianarana ao foana no « lasibatra », ny mpiasa ao amin’io departemanta io hatrany no ananganana sampana pôlitika voalohany, izay vao manaraka ny sisa hafa. Noho izy ireo maro loatra ve ka mora zarazaraina, sa ny rafitra misy ao amin-dry zareo ao no maha mora ny fifehezana azy ireo ?... Ny tena mahagaga mantsy, na iza na iza mpitondra nakarin’izy ireo teo amin’ny toerany sy notohanany, dia tsy mbola nisy mihitsy ny nanome tombontsoa, na sata manokana azy ireo, kanefa isaka izay misy ny « asa » dia izy ireo hatrany no antsoina ho lohalaharana.

Izany rehetra izany no mahatonga ny maro hilaza ny hoe io ministeran’ny fampianarana io no tena « ministera clé ». Olona manam-pahaizana avokoa no miasa ao, ary antsoina andro dia andro, antsoina alina dia alina, kanefa tsy mba mila an’izany tambiny na valin-kasasarana izany. Na izany na tsy izany aza anefa dia efa manomboka miakatra ny feo any ananona rehetra any, ary maro no milaza fa « hisy fahagagana » havoakan’ny vata fandatsaham-bato… koa sao misy tokony « hamboarina » ihany lahy, ho antsika eo amin’ny fifehezana amin’izao fotoana izao, sao dia sanatria ka ho « 1er tour de tsy hita » ê. Diniho kely izany !

Alain R.
-----------------------------------------------

Voka-pifidianana: Betsaka ireo ho tapaka lalan-drà ?

“Indray mihodina dia vita !”. Zary toa drindran-gilo, tato ho ato izay, io “hira” faneva io. “80% ireo vato ho azontsika !”.
Na zazabodo aza, ankehitriny, efa mahay mamerimberina io taha io. Mazava ho azy, rehefa ny zavatra na teny iray no averimberina tsy miato, milentika ho azy ao an-tsaina izany. Na zazakely aza dia hahay hiventy izany. Io no zava-misy ankehitriny, vokatry ny sesilany, tsy manam-pahataperana, amin’ny fandefasana ireo hira na teny faneva entina manandratra avo ny kandidà Ravalomanana Marc. Vao mangiran-dratsy ka mandra-pikipin’ny maso hatoriana, saika isaka ny dimy minitra no iventesan’ny MBS ireo rehetra ireo. MBS izay mandeha sy voaray eran’ireo tanana lehibe eto amin’ny firenena.

Tany am-boalohany, nahasarika sy nahavariana ny maro ireo hira sy antso faneva natao sesilany ireo. Valalanina ny rehetra nahita izato sary sy naheno ireo hira manosika an-dRavalomanana Marc ho eny an-danitra eny. “Samy mafôka !” Mirangaranga mihitsy ny oron’ny sasany mikiaka io hiran’i Jerry Marcos navadika ho fanompoana sy fanandratana ny filoha – kandidà io. Ireo izay nentanin’ny tonon’io hira io moa, toa nahatsapa fa tena “mafôka” tokoa. Mahery sy matanjaka, ka tsy matahotra na iza na iza ! Injay tokoa moa ilay nasandratra ambony fa niventy an-trerona, tery Antsonjombe, fa “tsy matahotra na iza na iza”, ka moa va tsy nahatsiaro tena ho tompon’ny hery ireo mpiandany aminy ? Na ireo “skila” sy toa sarim-bavy aza, nihevi-batana ho toa an’i Jackie Chan sy ry Cassius Clay.

“Samy mafôka !”. Any amin’ny faritra sasany any, “samy adala, tsy voatana !” no dikan’io teny io. Toa midika izany fa ny fiventesana azy io dia fanehoana ny fahavitana “miridana, ka tsy tana”. Kanjo, toa izay firidanana, ka tsy tana, izay ankehitriny no endrika isehoan’ilay fanaovana sesi-boletra iretsy teny sy hira faneva iretsy teo anivon’ny MBS. Satria tokoa, tofoka sy koka ankehitriny ny rehetra. Voky hatreny an-tenda-kely ! Na any am-patoriana any aza ireo zazabodo, mbola manonofy miteny hoe : “Marc Ravalomananaaaaa ! Amin’ny 3 desambraaaaa !”. Toa “mafôka” hatramin’ireo zazakely mihitsy izany.Tafahoatra noho ny mety no iafaran’ity “isa-minitra, isan-tsegondra” ho an-dRavalomanana Marc ity. Fa angaha natahotra ny tsy hisy mpihaino io kandidam-panjakana io, no dia natao… an-“kafôkana” toa ireny ny fandefasana ireo hira sy teny faneva ireny ? Toa ilay nihinana tsaramaso hatreny an-tenda kely ankehitriny no mahazo ny mpijery sy mpihaino : “mipiriritra, ka tsy tana !”.

Mandra-piandry izay fanafody “mafôka” hentina hanasitrana io “aretina” io, ity misy resaka mbola tsy… voaresaka mihitsy hatramin’izay : inty moa rey olona ka sady tsy lany “1er tour” no tsy tafiditra “2e tour” mihitsy i Ramose ? Nisy fitsapan-kevitra natao hono mantsy tany ambadimbadika tany, ka i Herizo Razafimahaleo no ho voalohany, ary i Ratsirahonana Lala Norbert no faharoa. Ny tena “mafôka” aza tamin’ity fitsapan-kevitra ity, mbola i Ratsiraka Roland indray hono no ho fahatelo. Izany hoe, any amin’ny laharahana faha-efatra any izany ilay “mafôka” nohon’ny “mafôka”. Draydraydray! Efa tena “afôkana” mihitsy izany filaharana natao tany hoany izany. Saingy izao, efa tena tsy hay intsony moa hoe iza marina no tena “fôka”, fa raha io valina fitsapan-kevitra io tokoa rey olona no hiseho, ho be ireo ho tapaka lalan-dra !

Rolly Mercia
----------------------------------------------

Fifidianana: “Hiray tsikombakomba amin’ny tsy ara-dalàna ve Antananarivo?”

Raha fahombiazana no nilazan’ny Jeneraly Razakarimanana ny fihetseham-bahoaka tany Toamasina ny talata teo ka nisian’ny filaharana an-dalambe nanehoana ny tsy fankasitrahana ny fifidianana hatao amin’ny alahady izay miorina amin’ny tsy ara-dalàna, dia tsy latsa-danja amin’izay koa no niseho tany Mahajanga omaly.

Samy ireo kandida miara-dia ao amin’ilay antsoina hoe “Diabe mankany amin’ny ara-dalàna” no nitarika ny hetsika tamin’ireo renivohi-paritany ireo.

Anio maraina kosa dia fihaonam-be etsy amin’ny kianjan’i Malacam etsy Antanimena no anentanan’ireo mpiara-dia amin’ity fiarovana ny ara-dalàna ity, ka izay no anoritan-dRamaroson Alain hoe “sanatria ve dia hiray tsikombakomba amin’ny tsy ara-dalàna Antananarivo, ka hanaiky ny amboletra hitarika mankany amin’ny kizo amin’ny alalan’io fifidianana kasain-katao amin’ny alahady io?”

Fanentanana ny vahoakan’Antananarivo hijoro, ka hanohitra ny tsy ara-dalàna ataon’ny fitondrana amin’ny alalan’io fifidianana io no anaingan’ny Filoha nasiônalin’ny Masters sady mpitarika ny Mcsr, Ramaroson Alain, ny mponina eto an-drenivohitra sy ny manodidina anio maraina, ka mba hifamondron-kery amin’ireo kandida sy hery velona maro mijoro hiaro ny ara-dalàna, ho tonga eny Antanimena.

Ralay
novalian'i Fiffi ny 05/12/2006 07:14
2. Fiffi ( 30/11/2006 09:48)
xxx: misaotra nizara an ! :)=D=D=D
3. xxx ( 30/11/2006 17:53)
na dia maro lainga sy fampitahorana aza tsy quoi e ! misaotra e ! xxx
4. Fiffi ( 30/11/2006 18:00)
ka tsy faute-n'ixxx mpandefa kosa zany ry xxx2 an ! zara mba misy namana mandefa.....
5. Lejim ( 30/11/2006 18:17)
Misaotra betsaka ry nama a! Tena misaotra e,
6. Robert ( 30/11/2006 18:34)
Manakasitra ka hoanareo mizara vaovao
7. Fiffi ( 01/12/2006 09:25)
Tena mankasitra...:):-*:-*
8. colar ( 03/12/2006 07:49)
aza mamaky refa hitanao fa feno lainga fa ndana mankany am dinika zaridaina,fa tsy ny ol mizara njay no omena frapy,tsssssss
9. Fiffi ( 05/12/2006 07:14)
:) de ampy akia colar an ! :)
© Eugene Heriniaina - serasera.org 1999 - 2024 - page load 0.487