Ils ont mis en place une cellule de crise devant assurer la défense de la liberté de la presse jusqu’au scrutin présidentiel du 3 décembre prochain.
En réalité, cette mission devrait revenir à l’Ordre des journalistes. Mais face à l’inertie de cet organisme censé défendre les causes de la corporation, des journalistes ont pris le taureau par les cornes hier. A part la mise sur pied de la cellule de crise, un communiqué a été publié et il condamne les menaces contre la presse. Depuis hier soir jusqu’à ce soir, les radios et chaînes privées diffusent le strict minimum en terme d’informations. C’est pour marquer la solidarité avec les chaînes et stations menacées de fermeture et de représailles suite à la diffusion d’informations sur le coup de force du général Andrianafidisoa le week-end dernier.
Le président-candidat et son entourage n’ont pas apprécié que des journalistes aient fait leur métier en suivant cet événement. Des cassettes ont été confisquées et des journalistes menacés. Et dimanche, Marc Ravalomanana a menacé la presse des représailles.
En ce qui concerne l’Ordre des journalistes, le bureau et surtout son président ne bougent pas le petit doigt face à ces menaces. Ils affirment que le président de la République a seulement prévenu la presse pour qu’elle ne dérape pas. Les autres journalistes ne sont pas de cet avis puisque la diffusion des événements autour du coup de force du général Andrianafidisoa n’a rien d’un dérapage. Il s’agissait seulement de rapporter les faits.
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