Le bureau des juges incendié
le quotidien du 31/07/2006
Incendie criminel. C’est le premier constat qui a été fait hier après que le bureau des juges en charge de l’affaire évasion à la maison centrale d’Antanimora ait été littéralement réduit en cendres dans l’après-midi du 30 juillet. Quelques instants après avoir reçu un appel vers 3 heures 50, les sapeurs pompiers arrivaient au Palais de Justice à Anosy mais n’ont pu faire grand chose face à la violence du feu qui a été apparemment volontaire. En effet, un jerrycan à essence de couleur verte et une bouteille d’alcool vides ont été trouvés sur place au milieu des décombres.
Selon les explications du gardien, ce mélange combustible à l'origine de l’incendie aurait été lancé de l’extérieur. Résultat : toutes les fournitures de bureau, ainsi que les dossiers sont partis en fumée.
Hier même, vers 7h du ma-tin, la Garde des Sceaux, Mi-nistre de la Justice Lala Ratsi-harovala, accompagnée de ses proches collaborateurs, s’est déjà rendue sur les lieux de l’incendie. L’enquête est en cours pour déterminer les circonstances de cet incendie et pour en appréhender les responsables.
Rebondissement
De prime abord, l’affaire d’évasion du 09 juillet dernier à la maison centrale d’Antani-mora qui a défrayé la chronique vient de connaître un nouveau rebondissement. En effet, la thèse d’un simple concours de circonstances ou du hasard est vite écartée dans la mesure où l’incendie a ciblé le bureau des juges traitant cette affaire. Alors que les circonstances réelles de l’évasion n’ont pas encore été élucidées, voilà qu’une nouvelle pièce s’est ajoutée au puzzle. Visiblement, les instigateurs de l’incendie tiennent à ce que les enquêteurs pataugent et que le public n’y voit que du... feu.
Agression contre
l’Etat de Droit
Pour la première fois après l’inauguration des grands travaux de réhabilitation en décembre 2004, le Palais de Justice d’Anosy a été victime d’un incendie criminel. A l’heure où d’importantes réformes ont été entamées au niveau de la justice malgache dans le cadre de la mise en place d’un Etat de Droit et de la bonne gouvernance, cet acte pourrait être considéré comme une agression et un retour en arrière.
Ndrasana
teny frantsay no nnanoratany anazy fa tsy teny gasy e fa zafady eh
