dahalo ambony latabatra nandritra ny tetezamita
1. milamm
(
28/10/2012 17:00)
info 25 octobre
Madagascar au bord de l'explosion
Enquéte sur un pillage organisé
Dans de nombreux pays, l’accaparement de vastes territoires se poursuit et s’amplifie. Par des gouvernements étrangers désireux d’assurer leur propre production alimentaire à moindre coût, par les sociétés agroalimentaires et les investisseurs privés attirés par de nouvelles sources de profits dans un contexte de crise financière. Appuyé par l’arme de la corruption, le transfert massif de terres et ses effets dévastateurs touche de plein fouet les familles malgaches qui subissent pressions, menaces et intimidations.
L’accaparement des terres à grande échelle n’est pas chose nouvelle depuis la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb. L’expulsion des Maoris en Nouvelle Zélande ou des Zoulous en Afrique du Sud, celle des Palestiniens, la mainmise par les colons sur les terres algériennes les plus riches et les plus fertiles, sont autant d’exemples à mettre sur le compte de l’avidité et de la brutalité de la puissance occupante.
Gigantesque retournement après la période des indépendances, un néo-colonialisme foncier n’a cessé de s’amplifier depuis les années 1990, en particulier depuis la hausse des prix des denrées alimentaires en 2008 et la crise du système financier international. Pays à fortes liquidités mais subissant des contraintes en terres et en eau, céréaliers à la recherche de nouvelles stratégies de croissance, banques qui ont abandonné les marchés dérivés complètement effondrés, fonds de pension américains et européens se ruent sur les terres agricoles des pays du Sud. Il n’est plus question d’activités internationales classiques, d’investissement dans telle ou telle usine par exemple, mais d’un véritable contrôle des terres agricoles et des richesses naturelles, d’une nouvelle forme d’invasion territoriale. Expulsés, sans consultation ni dédommagement réel, les petits producteurs entrent dans le cycle d’une vie précaire, rejoignent les bidonvilles des grandes villes ou deviennent ouvriers agricoles sur leurs propres terres (cf. Golias Hebdo n° 71).
La situation est devenue particulièrement difficile, voire explosive à Madagascar, un des douze pays les plus pauvres du monde, mais dont les potentialités aiguisent les appétits. Des milliers de familles sont chassées des terres sur lesquelles elles vivent souvent depuis plusieurs générations. Face aux convoitises, seule la possession d’un titre ou d’un certificat foncier permet d’entreprendre des actions de justice en cas de conflit. La procédure est longue, compliquée et peut coûter jusqu’à 30.000 ariary (11,50 euros). Mais il faut savoir que le Smic malgache est à 60.000 ariary (23 euros) et qu’un instituteur bien payé peut gagner 40 euros. La situation se complique pour les terres qui ont gardé leur statut colonial après l’indépendance en 1960 et appartiennent à l’Etat, et sur lesquelles les familles n’ont aucun droit sur le plan strictement légal. La majorité d’entre elles ne possèdent aucun recours, se retrouvent sans abri ou méme en prison. Parfois méme, des familles sont expulsées malgré la possession d’un titre ou d’un certificat foncier. Une véritable aubaine, d’autant que fort opportunément la loi interdisant la vente de terres aux étrangers n’a plus cours depuis l’année 2008. La loi sur les investissements (2007-036 du 14 janvier 2008) permet désormais à des sociétés étrangères d’acheter des terres sous couvert d’une société malgache.
Main basse sur les terres
Le plateau de l’Horombe, au sud de Madagascar, soulève bien des intéréts. Des dépossessions de terrains ont déjà eu lieu lorsqu’une société indienne, Landmark, venue officiellement pour planter du maïs, s’est implantée le long de la nationale 7, la route du Sud qui relie Antananarivo (Tananarive) à Toleara (Tuléar) sur la baie de Saint-Augustin. Villages déplacés, tombeaux détruits, comme les vatolahy et les hazo masina (pierres dressées et arbres sacrés), et en réponse aux démarches et courriers des villageois, menaces, pressions et forces de l’ordre. Et comme la nationale 7 draine la plupart des flux d’importation et d’exportation, ainsi que les principaux produits alimentaires, il était devenu urgent de prévoir des travaux sur le maillon de 40 km restant demeuré à l’état de chemin de terre. Ce qui fut entrepris en avril 2004, avec un financement de l’Union européenne à hauteur de 5,7 millions d’euros. Les esprits chagrins y verront peut-étre une histoire de lobbying, en prévision de la venue d’autres candidats... Selon un correspondant sur place, une société qui opère à Satrokala dans une plantation de jatropha (agrocarburant, produit une huile proche du diesel) a des visées sur des nouveaux terrains situés dans trois communes rurales : Satrokala, Andiolava et Ambatolahy (province de Fianarantsoa, région de l’Horombe). « Ils paient les maires pour faire pression sur les villageois, pour qu’ils acceptent de partir, les tombes sont déplacées (...) Des vahaza (des « Blancs ») armés jusqu’aux dents les accompagnent. Vendredi dernier (30.09.2011), ils sont venus dans le village d’Ambararatabe, et entendent là aussi déplacer des tombeaux. Les gens ne sont pas d’accord, étant donné la surface qu’ils veulent accaparer, dont une bonne partie du terrain de l’école. C’est le maire et son adjoint qui les menacent, et viennent parfois avec des personnes politiques de la région pour leur faire peur et se justifier de leurs actes. » Témoignage significatif d’une réalité vécue au quotidien depuis des années. Un autre drame est en train de se jouer dans le Sambirano (nord-ouest). L’Etat est en train de vendre une ancienne plantation de cacao à des repreneurs malgaches qui ne semblent pas vouloir accepter les transactions des familles occupantes actuelles.
Le peu d’investissements agricoles de certaines sociétés dans l’Horombe laisse supposer qu’il pourrait s’agir de se réserver des terrains en vue de la prospection du diamant. Les richesses du sous-sol sont loin d’étre négligeables... Pierres précieuses et semi-précieuses, or, saphirs, titane, quartz, mica, mais aussi sables bitumineux (encadré p. 4) et pétrole qui alimentent une corruption omniprésente. « Tous les jours, des hélicoptères font le va-et-vient sur le plateau de l’Horombe et sont accompagnés d’hommes armés, s’inquiète notre correspondant. Varun a pris possession d’un terrain, on ne sait pas comment et pourquoi ! » Étonnant en effet, alors que des projets de cette puissante société indienne - agrobusiness (165 000 ha dans la région de Sofia), exploitation de pétrole et d’uranium - avaient été suspendus en 2009 par les autorités centrales. « Sous couvert de quelle société malgache Varun agit-il actuellement ? demande le collectif Tany pour la défense des terres malgaches (Newsletter 12 du 31.01.2011). Dans quelles régions ? Répondre à ces questions, mettre au jour les contrats signés et révéler les noms des différents bénéficiaires figurent parmi les tâches urgentes et prioritaires. »
En 2009 également, le collectif Tany (une pétition en ligne) et les mouvements d’opposition au régime du président Ravalomanana avaient réussi à faire annuler le contrat entre l’Etat malgache et la société sud-coréenne Daewoo : 1,3 million d’hectares, la moitié des surfaces arables du pays, pour la production d’huile de palme et de maïs, exportés pour l’essentiel vers le marché coréen. La méme année, un accord d’exportation d’eau à destination de l’Arabie saoudite avait lui aussi été annulé face aux protestations. Il s’ensuivait la chute du gouvernement et la mise en place d’un Conseil supérieur de transition, qui n’a pas semble-t-il ralenti de juteux accords. Membre dudit Conseil, le sénateur Soja Jean André dit Kaleta demandait au sénateur UMP Jean Faure, président du groupe parlementaire d’amitié France-Madagascar (tout à fait désintéressé, est-il besoin de préciser...), lors de sa visite en août 2011, le soutien de la France dans la tenue de prochaines élections. Si Kaleta se présente, compte tenu des exemples françafricains, il a toute les chances d’étre élu. Les mallettes « à la Bourgi » vont gonfler un peu plus et les multinationales françaises se feront une joie d’ajouter Madagascar à leur tableau de chasse. Prévisions électorales obligent, car la concurrence est rude, après les affrontements du 20 août 2011 entre des familles et les forces de l’ordre à Ampahigidro (Mahanjanga), le président de la Haute Autorité de transition Andry Rajoelina décidait que le projet Trano mora (habitations à loyer modérés) serait transféré sur un site non litigieux. Selon un document aux mains des topographes, 169 familles étaient concernées par une expulsion.
Haro sur l'Afrique
L’Afrique, où se situe la moitié des 445 millions de terres disponibles dans le monde, est particulièrement ciblée, suivie par l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe de l’Est. Que cherche-t-on ? Des terres fertiles avec une disponibilité en eau, un sous-sol prometteur, une politique foncière favorable et une main-d’Å“uvre bon marché de préférence peu consciente de ses droits. Recette imparable pour des profits rapides et colossaux. Avec comme devise « après moi le déluge », devant les risques de déstabilisation et les effets environnementaux dévastateurs à l’échelle de la planète.
Un rapport de l’Oakland Institute (Etats-Unis) du 30 mai 2010 accuse la Banque mondiale de faciliter l’accaparement des terres en Afrique par des groupes privés étrangers. « Après la crise alimentaire et financière de 2008, la Banque devait jouer un rôle central dans ce qui aurait dû étre une offensive en faveur de la sécurité alimentaire dans les pays en développement », affirment Anuradha Mittal et Daniel Shepard, les auteurs du rapport. « Les faits révèlent que par le biais de ses programmes « Access to land » et « Land market for investment », le Groupe de la Banque mondiale est en train de faire le contraire. » Près de 50 millions d’hectares de terres cultivables sont aux mains d’investisseurs privés, et depuis 2004, 2,49 millions d’hectares ont fait l’objet de transactions rien que dans cinq pays africains : Ethiopie, Ghana, Madagascar, Mali et Soudan. Le rapport Oakland poursuit en pointant le rôle de la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, qui pousse les Etats à modifier leur législation (foncière notamment) afin de faciliter l’implantation de groupes privés. Cette accusation de collusion n’est pas nouvelle... La Société financière internationale sert de « conseiller » aux Etats, en Afrique principalement, elle a parfois des intéréts dans des projets et détient des parts dans les sociétés qui investissent. Au moment où le Programme alimentaire mondial essaie de nourrir 5,6 millions de réfugiés au Darfour, le Soudan vend ses terres pour exporter des denrées alimentaires ; méme topo aux Philippines et au Cambodge où un demi-million de personnes sont sous-alimentées. Actuellement, le Kenya doit faire face à une arrivée massive de réfugiés somaliens, alors méme que les deux pays concernés se livrent à des ventes de terres. Curieusement, les « grands médias » et leurs envoyés très spéciaux n’ont rien remarqué.
Eva Lacoste
Source: Golias Hebdo
Madagascar au bord de l'explosion
Enquéte sur un pillage organisé
Dans de nombreux pays, l’accaparement de vastes territoires se poursuit et s’amplifie. Par des gouvernements étrangers désireux d’assurer leur propre production alimentaire à moindre coût, par les sociétés agroalimentaires et les investisseurs privés attirés par de nouvelles sources de profits dans un contexte de crise financière. Appuyé par l’arme de la corruption, le transfert massif de terres et ses effets dévastateurs touche de plein fouet les familles malgaches qui subissent pressions, menaces et intimidations.
L’accaparement des terres à grande échelle n’est pas chose nouvelle depuis la « découverte » de l’Amérique par Christophe Colomb. L’expulsion des Maoris en Nouvelle Zélande ou des Zoulous en Afrique du Sud, celle des Palestiniens, la mainmise par les colons sur les terres algériennes les plus riches et les plus fertiles, sont autant d’exemples à mettre sur le compte de l’avidité et de la brutalité de la puissance occupante.
Gigantesque retournement après la période des indépendances, un néo-colonialisme foncier n’a cessé de s’amplifier depuis les années 1990, en particulier depuis la hausse des prix des denrées alimentaires en 2008 et la crise du système financier international. Pays à fortes liquidités mais subissant des contraintes en terres et en eau, céréaliers à la recherche de nouvelles stratégies de croissance, banques qui ont abandonné les marchés dérivés complètement effondrés, fonds de pension américains et européens se ruent sur les terres agricoles des pays du Sud. Il n’est plus question d’activités internationales classiques, d’investissement dans telle ou telle usine par exemple, mais d’un véritable contrôle des terres agricoles et des richesses naturelles, d’une nouvelle forme d’invasion territoriale. Expulsés, sans consultation ni dédommagement réel, les petits producteurs entrent dans le cycle d’une vie précaire, rejoignent les bidonvilles des grandes villes ou deviennent ouvriers agricoles sur leurs propres terres (cf. Golias Hebdo n° 71).
La situation est devenue particulièrement difficile, voire explosive à Madagascar, un des douze pays les plus pauvres du monde, mais dont les potentialités aiguisent les appétits. Des milliers de familles sont chassées des terres sur lesquelles elles vivent souvent depuis plusieurs générations. Face aux convoitises, seule la possession d’un titre ou d’un certificat foncier permet d’entreprendre des actions de justice en cas de conflit. La procédure est longue, compliquée et peut coûter jusqu’à 30.000 ariary (11,50 euros). Mais il faut savoir que le Smic malgache est à 60.000 ariary (23 euros) et qu’un instituteur bien payé peut gagner 40 euros. La situation se complique pour les terres qui ont gardé leur statut colonial après l’indépendance en 1960 et appartiennent à l’Etat, et sur lesquelles les familles n’ont aucun droit sur le plan strictement légal. La majorité d’entre elles ne possèdent aucun recours, se retrouvent sans abri ou méme en prison. Parfois méme, des familles sont expulsées malgré la possession d’un titre ou d’un certificat foncier. Une véritable aubaine, d’autant que fort opportunément la loi interdisant la vente de terres aux étrangers n’a plus cours depuis l’année 2008. La loi sur les investissements (2007-036 du 14 janvier 2008) permet désormais à des sociétés étrangères d’acheter des terres sous couvert d’une société malgache.
Main basse sur les terres
Le plateau de l’Horombe, au sud de Madagascar, soulève bien des intéréts. Des dépossessions de terrains ont déjà eu lieu lorsqu’une société indienne, Landmark, venue officiellement pour planter du maïs, s’est implantée le long de la nationale 7, la route du Sud qui relie Antananarivo (Tananarive) à Toleara (Tuléar) sur la baie de Saint-Augustin. Villages déplacés, tombeaux détruits, comme les vatolahy et les hazo masina (pierres dressées et arbres sacrés), et en réponse aux démarches et courriers des villageois, menaces, pressions et forces de l’ordre. Et comme la nationale 7 draine la plupart des flux d’importation et d’exportation, ainsi que les principaux produits alimentaires, il était devenu urgent de prévoir des travaux sur le maillon de 40 km restant demeuré à l’état de chemin de terre. Ce qui fut entrepris en avril 2004, avec un financement de l’Union européenne à hauteur de 5,7 millions d’euros. Les esprits chagrins y verront peut-étre une histoire de lobbying, en prévision de la venue d’autres candidats... Selon un correspondant sur place, une société qui opère à Satrokala dans une plantation de jatropha (agrocarburant, produit une huile proche du diesel) a des visées sur des nouveaux terrains situés dans trois communes rurales : Satrokala, Andiolava et Ambatolahy (province de Fianarantsoa, région de l’Horombe). « Ils paient les maires pour faire pression sur les villageois, pour qu’ils acceptent de partir, les tombes sont déplacées (...) Des vahaza (des « Blancs ») armés jusqu’aux dents les accompagnent. Vendredi dernier (30.09.2011), ils sont venus dans le village d’Ambararatabe, et entendent là aussi déplacer des tombeaux. Les gens ne sont pas d’accord, étant donné la surface qu’ils veulent accaparer, dont une bonne partie du terrain de l’école. C’est le maire et son adjoint qui les menacent, et viennent parfois avec des personnes politiques de la région pour leur faire peur et se justifier de leurs actes. » Témoignage significatif d’une réalité vécue au quotidien depuis des années. Un autre drame est en train de se jouer dans le Sambirano (nord-ouest). L’Etat est en train de vendre une ancienne plantation de cacao à des repreneurs malgaches qui ne semblent pas vouloir accepter les transactions des familles occupantes actuelles.
Le peu d’investissements agricoles de certaines sociétés dans l’Horombe laisse supposer qu’il pourrait s’agir de se réserver des terrains en vue de la prospection du diamant. Les richesses du sous-sol sont loin d’étre négligeables... Pierres précieuses et semi-précieuses, or, saphirs, titane, quartz, mica, mais aussi sables bitumineux (encadré p. 4) et pétrole qui alimentent une corruption omniprésente. « Tous les jours, des hélicoptères font le va-et-vient sur le plateau de l’Horombe et sont accompagnés d’hommes armés, s’inquiète notre correspondant. Varun a pris possession d’un terrain, on ne sait pas comment et pourquoi ! » Étonnant en effet, alors que des projets de cette puissante société indienne - agrobusiness (165 000 ha dans la région de Sofia), exploitation de pétrole et d’uranium - avaient été suspendus en 2009 par les autorités centrales. « Sous couvert de quelle société malgache Varun agit-il actuellement ? demande le collectif Tany pour la défense des terres malgaches (Newsletter 12 du 31.01.2011). Dans quelles régions ? Répondre à ces questions, mettre au jour les contrats signés et révéler les noms des différents bénéficiaires figurent parmi les tâches urgentes et prioritaires. »
En 2009 également, le collectif Tany (une pétition en ligne) et les mouvements d’opposition au régime du président Ravalomanana avaient réussi à faire annuler le contrat entre l’Etat malgache et la société sud-coréenne Daewoo : 1,3 million d’hectares, la moitié des surfaces arables du pays, pour la production d’huile de palme et de maïs, exportés pour l’essentiel vers le marché coréen. La méme année, un accord d’exportation d’eau à destination de l’Arabie saoudite avait lui aussi été annulé face aux protestations. Il s’ensuivait la chute du gouvernement et la mise en place d’un Conseil supérieur de transition, qui n’a pas semble-t-il ralenti de juteux accords. Membre dudit Conseil, le sénateur Soja Jean André dit Kaleta demandait au sénateur UMP Jean Faure, président du groupe parlementaire d’amitié France-Madagascar (tout à fait désintéressé, est-il besoin de préciser...), lors de sa visite en août 2011, le soutien de la France dans la tenue de prochaines élections. Si Kaleta se présente, compte tenu des exemples françafricains, il a toute les chances d’étre élu. Les mallettes « à la Bourgi » vont gonfler un peu plus et les multinationales françaises se feront une joie d’ajouter Madagascar à leur tableau de chasse. Prévisions électorales obligent, car la concurrence est rude, après les affrontements du 20 août 2011 entre des familles et les forces de l’ordre à Ampahigidro (Mahanjanga), le président de la Haute Autorité de transition Andry Rajoelina décidait que le projet Trano mora (habitations à loyer modérés) serait transféré sur un site non litigieux. Selon un document aux mains des topographes, 169 familles étaient concernées par une expulsion.
Haro sur l'Afrique
L’Afrique, où se situe la moitié des 445 millions de terres disponibles dans le monde, est particulièrement ciblée, suivie par l’Asie, l’Amérique latine et l’Europe de l’Est. Que cherche-t-on ? Des terres fertiles avec une disponibilité en eau, un sous-sol prometteur, une politique foncière favorable et une main-d’Å“uvre bon marché de préférence peu consciente de ses droits. Recette imparable pour des profits rapides et colossaux. Avec comme devise « après moi le déluge », devant les risques de déstabilisation et les effets environnementaux dévastateurs à l’échelle de la planète.
Un rapport de l’Oakland Institute (Etats-Unis) du 30 mai 2010 accuse la Banque mondiale de faciliter l’accaparement des terres en Afrique par des groupes privés étrangers. « Après la crise alimentaire et financière de 2008, la Banque devait jouer un rôle central dans ce qui aurait dû étre une offensive en faveur de la sécurité alimentaire dans les pays en développement », affirment Anuradha Mittal et Daniel Shepard, les auteurs du rapport. « Les faits révèlent que par le biais de ses programmes « Access to land » et « Land market for investment », le Groupe de la Banque mondiale est en train de faire le contraire. » Près de 50 millions d’hectares de terres cultivables sont aux mains d’investisseurs privés, et depuis 2004, 2,49 millions d’hectares ont fait l’objet de transactions rien que dans cinq pays africains : Ethiopie, Ghana, Madagascar, Mali et Soudan. Le rapport Oakland poursuit en pointant le rôle de la Société financière internationale, filiale de la Banque mondiale, qui pousse les Etats à modifier leur législation (foncière notamment) afin de faciliter l’implantation de groupes privés. Cette accusation de collusion n’est pas nouvelle... La Société financière internationale sert de « conseiller » aux Etats, en Afrique principalement, elle a parfois des intéréts dans des projets et détient des parts dans les sociétés qui investissent. Au moment où le Programme alimentaire mondial essaie de nourrir 5,6 millions de réfugiés au Darfour, le Soudan vend ses terres pour exporter des denrées alimentaires ; méme topo aux Philippines et au Cambodge où un demi-million de personnes sont sous-alimentées. Actuellement, le Kenya doit faire face à une arrivée massive de réfugiés somaliens, alors méme que les deux pays concernés se livrent à des ventes de terres. Curieusement, les « grands médias » et leurs envoyés très spéciaux n’ont rien remarqué.
Eva Lacoste
Source: Golias Hebdo
répondu par milamm le 03/11/2012 18:58
2. milamm
(
28/10/2012 17:23)
oh. fivarotana tany sy harempirenena io moa no namoronana ny afera remenabila androasina andorana ny bara sy ny zanany ny atsimo ahamora ny fitsentsefana sy famonoana azy ireo toy ny moka aripaky ny emmo-ny lylison endrikendrehana dahalo (na omby antanety na harena ankibony tany). Araky vaovao ampotony toy izao voalazany D' Gary mpitondra feo any atsimo
D'GARY: vaovao farany voaray androany 25 oktobra !
"(...) ity ny vaovao vao niazoko tanikeo, misy tanana telo indray nodoran-dry zalahy Gendarmes-militaires dia : Ambaro-Bekivozy- ary Ambalabe fa ny ombin'ireo olona zay any Andriry rehetra moa tonga dia raofina fotsiny zao , tonga dia roahina fotsin'izao tsy misy fisavana cahier de bovide !!!!
dia ny afak'omaly ndray hitan'olona rehetra na ny any ambanivohitra na ny ao amin'ny urbain-n'i Betroka lay helico- mibata henan'omby !!! (hataon-dry zareo sakafo angamba zany) dia mandehandeha hoazy zany famonoana omby hohanin-dry zalahy zany >
omby n'iza ary f'efa voamarika tao amin'ny cahier de bovide ve zany ?
F'efa miisa Fokontany dimy zany zao no nodoran-dry zalahy gendarmes-militaires dia : Voromiantsa-Miary-Ambaro-Bekivozy ary Ambalabe ."
Fanampim-panazavana avy amiko manokana:
Misy VY LAVA avokoa ireo tanàna ireo.
Azo ampitahaina amin'ny Hazomanga ho an'ny Tandroy izany. "Poteau tutélaire identitaire" no iantsoan'ny anthropologue azy.
Marika tanindrazana ifotoran'ny taranaka izany ! Ao no amantsihana ny maha-tena ny tena (IDENTITE CULTURELLE).
Noho izany, itoeran'ny HASINA - ancrage du Sacré !!
May, voadoro avokoa ny VY LAVA tamin'ireo tanàna voatonona etsy ambony ireo.
AZONTSIKA MALAGASY AN-TSAINA VE NY FIANTRAIKAN'IZANY HO AN'NY MPONINA BARA ?
Loza miantona ho an'ny Firenena Malagasy mihitsy izany, tompoko, fa tsy ho an'ny Bara difotra any anaty akata irery !!!
le plus grand désastre écologique de Madagascar et programmé pour le Boina et le Melaky (au nord-ouest) dans la RÉSERVE MARINE de la Baie de BALY :
Construction d’un port minéralier en eaux profondes à SOALALA en pleine zone de Mangroves !!!
Mines de FER (et autres minéraux RARES…) « Chinoise » bien entendu !
* à ciel ouvert et à proximité de la zone protégée du Lac KINKONY (avec de nombreuses espèces végétales et animales endémiques et inscrites sur la liste rouge de l’UICN !)
* Le détournement prévu des eaux douces pour « laver » la terre asséchera totalement cette zone humide internationalement réputée.
* Le ruissellement des boues jusqu’à la mer terminera la destruction en cours des coraux et de la vie marine sur la partie ouest du parc marin de Baly !!!
– TOTAL et le sable bitumineux
Au jour d’aujourd’hui, personne (à part TOTAL lui-méme) ne peut affirmer s’il a réellement et définitivement renoncé au sable bitumineux de Bemolanga.
Personnellement, j’en doute un peu étant donné qu’elle avait déja payé 100 millions de dollars pour les 60% de la réserve de Bemolanga (cf Amis de la Terre France).
D’après Friends of the Earth, la compagnie française a momentanément interrompu le processus car elle reste très prudente et ne veut pas prendre des risques dans un contexte politique déja très mouvementé. De plus, elle est aussi coincée avec la Directive européenne sur la qualité des carburants (Fuel quality directive, 2009/30/CE).
ireo afera bolabola ahitana an'i voahirana baviny lavanify, wisco rainy vatomanga, hajo sy reo faribolana akaiky azy anarana ho tadidiny rehetra noho ity fitondrana mihosondra atrany amboalohany ty. Basy no itondrana fanjakana izao fa tsy safidimbahoaka na ireo mpisolo vava azy ireo nofidiany
D'GARY: vaovao farany voaray androany 25 oktobra !
"(...) ity ny vaovao vao niazoko tanikeo, misy tanana telo indray nodoran-dry zalahy Gendarmes-militaires dia : Ambaro-Bekivozy- ary Ambalabe fa ny ombin'ireo olona zay any Andriry rehetra moa tonga dia raofina fotsiny zao , tonga dia roahina fotsin'izao tsy misy fisavana cahier de bovide !!!!
dia ny afak'omaly ndray hitan'olona rehetra na ny any ambanivohitra na ny ao amin'ny urbain-n'i Betroka lay helico- mibata henan'omby !!! (hataon-dry zareo sakafo angamba zany) dia mandehandeha hoazy zany famonoana omby hohanin-dry zalahy zany >
omby n'iza ary f'efa voamarika tao amin'ny cahier de bovide ve zany ?
F'efa miisa Fokontany dimy zany zao no nodoran-dry zalahy gendarmes-militaires dia : Voromiantsa-Miary-Ambaro-Bekivozy ary Ambalabe ."
Fanampim-panazavana avy amiko manokana:
Misy VY LAVA avokoa ireo tanàna ireo.
Azo ampitahaina amin'ny Hazomanga ho an'ny Tandroy izany. "Poteau tutélaire identitaire" no iantsoan'ny anthropologue azy.
Marika tanindrazana ifotoran'ny taranaka izany ! Ao no amantsihana ny maha-tena ny tena (IDENTITE CULTURELLE).
Noho izany, itoeran'ny HASINA - ancrage du Sacré !!
May, voadoro avokoa ny VY LAVA tamin'ireo tanàna voatonona etsy ambony ireo.
AZONTSIKA MALAGASY AN-TSAINA VE NY FIANTRAIKAN'IZANY HO AN'NY MPONINA BARA ?
Loza miantona ho an'ny Firenena Malagasy mihitsy izany, tompoko, fa tsy ho an'ny Bara difotra any anaty akata irery !!!
le plus grand désastre écologique de Madagascar et programmé pour le Boina et le Melaky (au nord-ouest) dans la RÉSERVE MARINE de la Baie de BALY :
Construction d’un port minéralier en eaux profondes à SOALALA en pleine zone de Mangroves !!!
Mines de FER (et autres minéraux RARES…) « Chinoise » bien entendu !
* à ciel ouvert et à proximité de la zone protégée du Lac KINKONY (avec de nombreuses espèces végétales et animales endémiques et inscrites sur la liste rouge de l’UICN !)
* Le détournement prévu des eaux douces pour « laver » la terre asséchera totalement cette zone humide internationalement réputée.
* Le ruissellement des boues jusqu’à la mer terminera la destruction en cours des coraux et de la vie marine sur la partie ouest du parc marin de Baly !!!
– TOTAL et le sable bitumineux
Au jour d’aujourd’hui, personne (à part TOTAL lui-méme) ne peut affirmer s’il a réellement et définitivement renoncé au sable bitumineux de Bemolanga.
Personnellement, j’en doute un peu étant donné qu’elle avait déja payé 100 millions de dollars pour les 60% de la réserve de Bemolanga (cf Amis de la Terre France).
D’après Friends of the Earth, la compagnie française a momentanément interrompu le processus car elle reste très prudente et ne veut pas prendre des risques dans un contexte politique déja très mouvementé. De plus, elle est aussi coincée avec la Directive européenne sur la qualité des carburants (Fuel quality directive, 2009/30/CE).
ireo afera bolabola ahitana an'i voahirana baviny lavanify, wisco rainy vatomanga, hajo sy reo faribolana akaiky azy anarana ho tadidiny rehetra noho ity fitondrana mihosondra atrany amboalohany ty. Basy no itondrana fanjakana izao fa tsy safidimbahoaka na ireo mpisolo vava azy ireo nofidiany
3. milamm
(
28/10/2012 17:31)
http://www.lanation.mg/article.php?id=267
misy farany ny rehetra fa latsaka ny firenena no nataony fat (mafia)
misy farany ny rehetra fa latsaka ny firenena no nataony fat (mafia)