Un Madajazzcar 2012 sans grand Jazz de Madagascar : déception

1. Vahiny7 ( 10/10/2012 11:39)
Un festival international digne de ce nom et, qui plus est, ayant eu le label" Django d'or" est, avant tout, une plateforme de rencontre internationale. Ce dernier mot -international - est important. Rencontre entre un public international et des musiciens de qualité internationale, malgaches et étrangers. Il est accessoirement une vitrine pour permettre à ce public international de faire connaissance avec le jazz qui se crée localement et qui gagnerait à étre connu, voire reconnu. Or, qu'a-t-on entendu lors de cette 23e édition du Madajazzcar ? un oubli de trois mots clés et pas des moindres : "Jazz de Madagascar" et "International".

Car le jazz "made in Madagascar" ne manque très certainement pas de jazzmen de qualité et de dimension internationale qui ont, plus d'une fois, été sollicités sur des scènes étrangères, de grands festivals, de grands moments à l'étranger (Allemagne, USA, Japon, Brésil, Suisse, France, etc.). Où sont passés les grands noms du jazz malgaches et leurs groupes ? Ou était Silo Andrianandraina et son band ? Les Seta Ramaroson ? Le TGC et les autres groupes de Gospel ? Les Datita Rabeson & Co ? Les Solo Andrianasolo ? Où est passé Harly Rajaobelina et ses émules dont on sait tout leur amour pour le jazz malgache ? Et, les derniers pianistes et pas des moindres : le groupe de Sammy Andriamanoro ? Mais où est Ghommy Rahamefy, si connu en Europe ?

Certes, la qualité n'a heureusement pas définitivement quitté les rives du festival non plus : on a, par exemple, pu se délecter de l'immense Solorazaf qui , désormais, n'est plus un inconnu du public malgache. Des noms comme Andry Ravaloson seront désormais à suivre. Mais ces jazzmen malgaches, certes internationaux, habitent et évoluent à l'étranger !

Certes, on a pu - trop furtivement - écouter de grandes pointures du cru comme Fanaiky et Hajazz, Nicolas Vatomanga et Sammy Andriamanoro. Mais, ces grands artistes ne sont pas apparus avec leurs groupes, ils n'ont pas joué leurs créations.

Le Madajazzcar est-il fâché avec le grand Jazz made in Madagascar ? Le Madajazzcar aime-t-il sincèrement le Jazz (avec un grand J) de Madagascar ? Cherche-t-il vraiment à promouvoir un jazz malgache de qualité ? En l'état, la réponse est inévitablement : non. A moins que ce soit l'inverse : le Madajazzcar serait-il boycotté par les grands jazzmen malgaches (sous entendu locaux) ? La distribution de l'édition 2012 donne en tout cas cette forte impression.

Ceci étant dit, lorsqu'un mélomane étranger, amoureux de jazz, se déplace de loin, investit son argent et son temps pour découvir le jazz malgache, le jazz du terroir, il en espère un minimum de retour. Il espère retrouver les groupes dont il entend ici la renommé et les échos, loin de l'Océan indien. Méme si le public malgache connaît (sans doute trop) ses grands artistes, le public étranger a (théoriquement), au Madajazzcar, une occasion unique de les entendre tous en peu de temps. Or, ce festival, tel qu'il est programmé cette année, tel que le jazz malgache nous a été présenté, ne l'encouragera guère à y revenir. On reste sur sa grande faim. Et , à moins que le Madajazzcar renoue avec les mots "International" et "Jazz de Madagascar" digne de ce nom, avec la qualité qu'on est en droit d'attendre étant donné le label annoncé, on aura toujours tendance à penser que ce fameux "Django d'or" est, au fond, démérité.

Un festival international digne de ce nom et, qui plus est, ayant eu le label" Django d'or" est, avant tout, une plateforme de rencontre internationale. Ce dernier mot -international - est important. Rencontre entre un public international et des musiciens de qualité internationale, malgaches et étrangers. Il est accessoirement une vitrine pour permettre à ce public international de faire connaissance avec le jazz qui se crée localement et qui gagnerait à étre connu, voire reconnu. Or, qu'a-t-on entendu lors de cette 23e édition du Madajazzcar ? un oubli de trois mots clés et pas des moindres : "Jazz de Madagascar" et "International".

Car le jazz malgache ne manque très certainement pas de jazzmen de qualité et de dimension internationale qui ont, plus d'une fois, été sollicités sur des scènes étrangères, de grands festivals, de grands moments à l'étranger (Allemagne, USA, Japon, Brésil, Suisse, France, etc.). Où sont passés les grands noms du jazz malgaches et leurs groupes ? Ou était Silo Andrianandraina et son band ? Les Seta Ramaroson ? Le TGC et les autres groupes de Gospel ? Les Datita Rabeson & Co ? Les Solo Andrianasolo ? Où est passé Harly Rajaobelina dont on sait tout son amour pour le jazz malgache ? Et, les derniers pianistes et pas des moindres : Sammy Andriamanoro ? Ghommy Rahamefy ?

Certes, la qualité n'a heureusement pas définitivement quitté les rives du festival : on a, par exemple, pu se délecter de l'immense Solorazaf qui , désormais, n'est plus un inconnu du public malgache. Certes, on a pu - trop furtivement - écouter de grandes pointures comme, Fanaiky, Hajazz, Nicolas Vatomanga. Mais, encore une fois, ces grands artistes ne sont pas apparus avec leur groupes, ils n'ont pas joué leurs créations : où est passé le groupe Madajazz ? Où étaient les fameux Solo Miral' ?

Le Madajazzcar est-il fâché avec le Jazz de Madagascar ? Le Madajazzcar aime-t-il sincèrement le Jazz de Madagascar ? Cherche-t-il vraiement à promouvoir un jazz malgache de qualité ? En l'état, la réponse est inévitablement : non. A moins que ce soit l'inverse : le Madajazzcar serait-il boycotté par les jazzmen malgaches internationaux ? La distribution de l'édition 2012 donne en tout cas cette forte impression. Si cela
est vrai, ce silence des artistes en dit long sur ce qu'ils pensesnt vraiement de ce festival.

Ceci étant dit, lorsqu'un mélomane étranger, amoureux du jazz, se déplace de loin, investit son argent et son temps pour découvir le jazz malgache, il en espère un minimum de retour. Il espère retrouver les groupes dont il entend la renommé et les échos, loins de l'Océan indien. Méme si le public malgache connaît (sans doute trop) ses grands artistes, le public étranger a, ici, une occasion unique de les entendre tous en deux semaine. Or, ce festival, tel qu'il est programmé cette année, tel que le jazz malgache nous a été présenté, ne l'encouragera guère à y revenir. Et , à moins que le Madajazzcar renoue avec les mots "International" et "Jazz de Madagascar" digne de nom, avec la qualité qu'on est en droit d'attendre étant donné le label, on aura toujours tendance à penser que ce fameux "Django d'or" est, au fond, démérité.



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