Rajoelina / Ravalomanana: Un face-à-face inopiné


À l’occasion de la célébration du centenaire du parti sud-africain ANC (African National Congress) pour les 07 et 08 Janvier 2012, quelques hautes personnalités politiques malgaches seront conviées aux festivités.

Les regards des observateurs sont braqués aujourd’hui sur l’Afrique du Sud où un face à face entre Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina est attendu. Cette rencontre entre les deux personnalités malgaches est inévitable étant donné que les autorités sud-africaines ainsi que les hauts responsables du parti politique sud-africain ANC (le parti majoritaire en Afrique du Sud) ont prévu d’inviter ces deux personnalités rivales sur l’échiquier politique malgache.
L’ancien chef d’État Marc Ravalomanana, tout comme Andry Rajoelina, l’actuel président de la Haute Autorité de la Transition, font partie des invités d’honneur de SEM Jacob Zuma, président de la République d’Afrique du Sud, un des membres de l’ANC, à cette cérémonie officielle.
Outre les deux personnalités malgaches, les deux autres anciens chefs d’État malgaches, Didier Ratsiraka et Albert Zafy, sont également invités par l’ANC. Jusqu’à présent, ni l’Amiral Didier Ratsiraka ni le Pr Albert Zafy n’ont fait connaître leur réponse à cette invitation du président sud africain. D’après un proche du Pr Albert Zafy, la présence de celui-ci à cette célébration du centenaire du parti ANC est peu probable car la date du 8 janvier coïncidera avec la cérémonie de présentation de vÅ“ux de ses propres partisans chez lui à la villa Elisabeth.
En ce qui concerne l’Amiral Didier Ratsiraka, aucun signe de déplacement de celui-ci non plus en Afrique du Sud n’a été communiqué jusqu’à très tard hier, selon un membre de sa famille. L’ancien Premier ministre de la Haute Autorité de la Transition, Monja Roindefo et non moins président national du parti Monima, en revanche, sera présent à la célébration du centenaire de l’ANC pour représenter son propre parti. Joint au téléphone, Monja Roindefo a confirmé qu’il se rendra dans le pays de Nelson Mandela ce samedi. Rappelons que le Monima et l’ANC ont des liens historiques étroits notamment en ce qui concerne la lutte contre le néocolonialisme et contre l’apartheid.
Bref, les festivités qui vont se dérouler à Bloemfontein seront une occasion pour les leaders politiques malgaches d’examiner davantage la situation de Madagascar. Une occasion de se donner la main pour sortir le pays de la crise…

Marc A.

Une nouvelle année, quatre cérémonies

Il n’y aura pas une seule cérémonie de vÅ“ux. Il y en aura… quatre. C’est du moins la disposition prise en haut lieu, la raison est qu’aussi grand et spacieux que soit le Palais d’Etat d’Iavoloha, il ne peut contenir des milliers d’invités…
Des dépenses, il y en aura donc car la transition actuelle a cette particularité de tatillonner sur la quantité. Plus on est nombreux, plus on rit. Ou mieux, plus on est nombreux plus on est pris au sérieux par la SADC et consorts.
Nous aurons donc droit à quatre cérémonies différentes mais complémentaires. Cela fera beaucoup de dépenses, mais pour préserver l’unité de cette diversité, mieux vaut caser tout le monde. Et encore, ceux qui sont à l’extérieur continuent de brailler.
Il n’en demeure pas que cette année est significative. Elle est celle des élections. Histoire de mettre un holà à la crise et au «régime des nommés ». Il faut de la démocratie, il faut des dirigeants élus. Il faut que l’opinion s’exprime par les urnes, comme des vrais citoyens.
On croit savoir que le gouvernement d’union nationale est décidé à mettre les bouchées doubles. Qui par l’élaboration d’un code d’éthique politique, qui par la rédaction de lois allant dans le sens de l’apaisement : amnistie, réconciliation nationale, statut des anciens chefs d’Etat. Bref, transformer en lois tout ce qui est énuméré, article par article, dans la feuille de route devenue une sorte d’ordonnance de l’Etat.
Autrement dit, mine de rien, on avance tant bien que mal. Des petits pas décisifs arrachés à coups d’intenses pourparlers et de dialogue. La communauté internationale exige que les lois sur les élections, dont la recomposition de la CENI, soient votées. S’achemine-t-on vers le réexamen de certains textes déjà votés par le précédent Parlement ? Attendre et voir.

2012: L’Ariary en continuelle dévaluation


L’Ariary, notre monnaie nationale, court le risque d’une dévaluation continuelle au cours de cette année 2012. Une dévaluation qui affectera notre économie et le quotidien des consommateurs qui, selon les projections, seront confrontés à une nouvelle hausse du coût de la vie.

Cette année, l’Ariary perdra des points face aux devises étrangères sur le Marché Interbancaires des Devises. Cela se traduira par une dépréciation de l’ordre de 2,2% face aux DTS et de 3,2% par rapport au dollar américain. Toutefois, la politique adoptée conjointement par la Banque centrale et le secteur des Finances Publiques, ainsi que les difficultés vécues par l’économie européenne permettront de contenir les dérapages sur le Marché Interbancaire de Devises selon les prévisions de la Loi de Finances 2012.
Hier après-midi, l’Euro s’échangeait à 2894,57 Ariary et le dollar à 2242,27 sur le MID. L’an dernier, à la méme date (06 janvier), on achetait l’Euro à 2826,22 Ariary et le dollar à 2129,16 Ariary. Une dépréciation de l’Ariary ne risque pas d’étre sans conséquence sur l’économie du pays.
En outre, toujours selon la loi de finances, la position extérieure de Madagascar connaîtra une légère détérioration pour 2012. Selon les estimations, la balance globale sera déficitaire de 24,6 millions de DTS. Cependant, la balance des transactions courantes connaîtra une amélioration sensible. Cette dernière passera d’un déficit de 358,9 millions de DTS en 2011 à 271,1 millions en 2012. Les exportations vont croître de 19,2% en termes de DTS entre 2011 et 2012. Une hausse qui est due aux exportations de produits miniers. L’augmentation en valeur des importations de 9,8% maintiendra cependant la balance commerciale déficitaire.
En dépit de tout ça, il est précisé dans la loi de finances que le but est de stabiliser l’Ariary face aux monnaies pivots en attendant les fruits de la relance du secteur tourisme, du retour probable de l’AGOA et des apports en devises des partenaires pour le développement.
Mais la non éligibilité de la Grande île à l’AGOA, pour ne citer que cela, risque grandement de compromettre un tel objectif. Bref, la situation actuelle semble corroborer que l’Ariary se dévaluera continuellement cette année.

Claudia R.

PFNOSCM: Pour une réforme totale de la CENI


La plateforme nationale des organisations de la société civile (PFNOSCM) mentionne dans un communiqué que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) devrait étre reformée au niveau de ses membres et de sa structure. Et ce, afin de gagner la confiance du peuple malgache dans l’organisation des prochaines élections. En outre, la politique de gestion de cette institution électorale devrait étre révisée, notamment en ce qui concerne la nomination de ses membres. Les forces vives de la nation, dont les sociétés civiles, devraient pouvoir de ce fait l’intégrer. Les sociétés civiles devraient méme obtenir la majorité des sièges de la CENI afin qu’elles puissent arbitrer les entités politiques membres.
Par ailleurs, la PFNOSCM a réclamé la mise en Å“uvre d’une mesure d’apaisement à travers la libération des détenus politiques, le retour sans condition à Madagascar de tous les exilés politiques et l’ouverture de toutes les stations médias ayant été fermées pour des raisons politiques. Toutes ces revendications sont d’ailleurs stipulées dans la feuille de route, ajoute le communiqué. La PFNOSCM n’a pas manqué d’évoquer le cas des institutions de la transition. Pour sortir le pays de cette impasse politique, elle propose la recomposition urgente des institutions de la transition, la cessation des intimidations par voie médiatique ou le recours aux forces armées.
Elle a également mentionné dans ce communiqué la participation intégrale de la société civile à la recherche de solution de crise et à l’organisation des élections, en respectant les principes démocratiques.

Lova E.

Fetison Rakoto Andrianirina: «Il faut redéfinir la société civile»


Qui seront les représentants de la société civile qui siègeront à la CENI ? Telle est la question que s’est posée Fetison Rakoto Andrianirina, initiateur du mouvement « Paix des braves » et non moins ancien chef de délégation de la mouvance Ravalomanana. Le souci principal de cet ancien co-président de la Transition est de prévenir tout conflit d’intérét et d’éviter que la société civile, en assumant ses fonctions, ne devienne à la fois juge et parti dans la mise en Å“uvre de la feuille de route.
En effet, ce politicien reconverti en médiateur de signaler que les membres de la société civile décrits dans la feuille de route, à l’instar de la CNOSC, des Raiamandreny Mijoro et de Finona ont le rôle de contrôler la mise en Å“uvre de cette feuille de route signée par les acteurs politiques malgaches. Et de se demander si ces mémes plateformes de la société civile composeront les 10 sièges qui leur sont alloués pour constituer la CENI. De ce fait, cet ancien co-président de la transition d’indiquer que la définition de la société civile devra étre précise, du moins pour ceux qui vont siéger au sein de cette institution.
Dans la méme optique, Fetison Rakoto Andrianirina de souligner que la mise en place de la CENI n’est pas primordiale si l’organisation d’élections crédibles reste l’objectif principal. Il estime que le souci est d’inclure les acteurs politiques qui ne sont pas pour l’instant participants à la mise en Å“uvre de cette méme feuille de route. Il a fait ainsi allusion à la mouvance Zafy, absente au parlement de la transition ainsi qu’à la mouvance Ratsiraka qui n’a pas encore signé la feuille de route.
Par conséquent, Fetison Rakoto Andrianirina de déclarer que le dialogue entre les acteurs politiques malgaches devra étre relancé.

Marc A.

Réunion à la primature: Pour pallier au dysfonctionnement de l’Etat


Des défaillances sont constatées dans l’administration et il faudra y remédier! C’est l’objet d’une réunion préparatoire qui s’est tenue hier au palais de Mahazoarivo. Le directeur de cabinet de la Primature, Charles Clément Rakololahy, a précisé qu’il y a «dysfonctionnement de l’Etat» et le bras de fer qui oppose la Police nationale au SMM en est un exemple concret. Une plateforme d’échange et de concertation sur l’Etat de Droit, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sera ainsi mise en place. Son lancement aura lieu le 17 janvier prochain, sous le thème de «la bonne gouvernance pour une meilleure administration».
Le comité préparatoire était composé de représentants de la Primature, du Samifin, du Bianco, du CSI, de la Médiature, de la Police nationale et des magistrats. La Confédération des Grands Corps de l’Etat dont des représentants étaient aperçus sur les lieux, n’a pas participé officiellement à cette réunion. Le président du Synad et celui du Seces ont fait savoir que le Premier ministre étant en déplacement dans la région Sava, la rencontre du syndicat des grands corps avec le chef du gouvernement sera reportée à la semaine prochaine. Ils soutiennent, en outre, qu’une conférence nationale devrait avoir lieu et que pour leur part, les préparatifs dans ce sens vont bon train, des bureaux provinciaux étant déjà installés.
Le directeur de cabinet de la Primature a fait savoir que cette absence des syndicats des grands corps à la réunion d’hier ne constitue pas un blocage au processus enclenché. Il y a eu, selon ses dires, défaut de communication qui a fait que l’ordre du jour n’était pas clair pour tous.
Charles Clément Rakololahy espère que la confédération des grands corps ainsi que d’autres entités se joindront à eux aux prochaines réunions. Toujours d’après lui, de nombreux secteurs de l’administration connaissent un dysfonctionnement. Et de préciser que la bonne gouvernance à instaurer dans le long terme devra étre pérenne. Cela sera bénéfique aussi bien au pouvoir de transition qu’au futur pouvoir issu des urnes, lequel bénéficiera ainsi d’un socle d’une administration remobilisée et rénovée.

Claudia R.

Colis piégé: Le Gal Richard Ravalomanana s’exprime


Suite à l’affaire de la bombe artisanale déposée hier à la banque BFV-SG d’Antsakaviro, le commandant de la CIRGN le général Richard Ravalomanana estime que la vigilance est de mise. Il a, en outre, réitéré son appel à tous les vendeurs de puces téléphoniques que l’identité des acheteurs de puce doit étre enregistrée. Selon les propos de la CIRGN : « le rapport qui m’est parvenu précise que ce n’était pas une véritable bombe, il s’agirait ainsi d’un canular. Quoi qu’il en soit, l’affaire doit étre prise au sérieux et aucune piste ne devrait étre négligée. Chacun doit assumer ses responsabilités en matière de sécurité. Cela fait maintenant 3 ans que nous avions tiré la sonnette d’alarme sur la mise en vente sur le marché de puces non enregistrées. Ces puces sont parfois utilisées dans des cas de vol, de kidnapping, et de déclenchement de bombes artisanales ».

Vola R

Méthode de contraception: La pilule du lendemain très prisée par les jeunes filles malgaches


Selon les statistiques officielles, 17% des jeunes filles malgaches, âgées de moins de 15 ans, ont déjà eu un rapport sexuel avec leur partenaire. Nombre d’entre elles ont eu une grossesse précoce.

A cause de leur jeune âge, certaines jeunes filles ont eu recours aux méthodes de contraception. Par conséquent, une certaine affluence de demande de pilules du lendemain est constatée auprès des pharmacies et officines. A noter que ce type de médicament est en vente libre et peut étre acheté sans ordonnance auprès des pharmacies locales.
Un gynécologue a constaté que les jeunes filles malgaches ont tendance à abuser de ce médicament de contraception à cause, sans doute, de leur ignorance. «Comme il s’agit d’une méthode de contraception d’urgence, sa consommation abusive est fortement déconseillée au risque de provoquer des effets nocifs sur la santé», a-t-il indiqué. Il précise que la consommation de pilule du lendemain devrait normalement se faire une fois ou deux fois au maximum par an, dans un cas de rapport sexuel non protégé ou omission. Ce médecin de faire remarquer que la prise de ce médicament de contraception d’urgence provoque souvent des effets secondaires tels que nausées, maux de téte, entre entres. Il recommande à celles qui ressentent ces malaises de consulter au plus vite un médecin.

RR.

Ministère du Commerce: 6 T de produits non conformes et périmés détruits


Dans le cadre de sa politique d’assainissement du marché, le ministère du Commerce a procédé hier, dans la commune de Bongatsara, à la destruction de six tonnes de produits alimentaires non conformes et périmés. Une opération qui s’est déroulée en présence des agents du ministère du Commerce, des représentants des consommateurs, des autorités locales et des éléments de la Gendarmerie nationale.
A la suite de descentes inopinées des agents du ministère ou encore de cas signalés par les opérateurs eux-mémes, des produits alimentaires dont des pâtes, des biscuits, du chocolat, des friandises et des aliments en conserve ont été amassés puis incinérés.
Il y a quelques mois, le ministère du Commerce a lancé un appel à la vigilance des consommateurs. Ces produits, quand bien méme commercialisés à bas prix, n’en sont pas moins nocifs et dangereux. L’objectif de cet appel est ainsi de protéger la population contre les effets nocifs de ces produits sur la santé, pour ne citer que les risques d’intoxication alimentaire et d’empoisonnement.
C’est pourquoi le ministère continue d’exhorter les opérateurs à ne pas mettre sur le marché des produits avariés, moisis, mal conservés ou encore périmés.
A titre de rappel, cette politique de lutte contre la propagation de produits non conformes et périmés s’étend au niveau national, une autre action similaire a récemment eu lieu à Toamasina.

Claudia R.

Education fondamentale: C’est parti pour le 2è trimestre


Si la rentrée officielle de ce 2ème trimestre de l’année scolaire 2011-2012 est prévue pour ce lundi prochain, de nombreux établissements scolaires privés de la capitale ont repris les cours cette semaine. Une école d’expression française implantée à Soavimbahoaka a choisi la journée d’hier pour entamer ce 2ème trimestre.

D’après Bien-Aimé Rajaohelinosy, directeur adjoint de cet établissement scolaire, ce 1er semestre 2012 constitue la base de toute l’année scolaire. En effet, si le 1er trimestre scolaire est généralement consacré aux révisions, le second et le 3è trimestres constituent la période des cours proprement dits ainsi que celle des examens de passage.
C’est également la période des journées portes ouvertes qui consistent notamment à évaluer le niveau des élèves et la performance des enseignants. Hier, l’établissement dirigé par Bien-Aimé Rajaohelinosy a commencé le trimestre par une journée portes ouvertes qui consistait, d’après lui, en un échange d’informations entre parents et instituteurs en matière d’évaluation de chaque élève.
Cette séance a également permis aux enseignants de faire une évaluation des réalisations et des perspectives en matière pédagogique.
Cet établissement privé adopte cette année un système éducatif à la fois malgache et français. A cet effet, les élèves des classes de CM2 et ceux des classes de 3ème ont la possibilité d’opter pour des examens officiels malgaches ou français. De plus, les activités parascolaires viennent d’étre intégrées dans son système éducatif.
L’école dispose d’un effectif de 600 élèves répartis du préscolaire jusqu’à la classe de 3ème. Ils sont encadrés par une soixantaine d’enseignants assidus et expérimentés.

RR.