Louis Michel, de l'Union Européenne.
Une délégation de Parlementaires européens effectuera prochainement une mission d'observations de la vie politique, sociale et économique, mais surtout d'évaluation après un mois de "sanctions".
Cette délégation sera conduite par Louis Michel et Elie Hoarau et séjournera dans le pays du 9 juillet au 12 juillet. Louis Michel n'est plus un inconnu pour les personnalités malgaches car il a déjà été Commissaire au Développement et a visité le pays à plusieurs reprises. Personne n'est sans savoir qu'il est accusé par des dirigeants au pouvoir actuellement d'étre dans la poche ou à la solde de l'ancien président Marc Ravalomananana. Cela ne l'empéche cependant pas de veiller au processus de sortie de crise au nom de ce Développement.
Le Commissaire européen au Développement, Andris Pielsbags pour sa part, est très préoccupé face à l'impasse politique à Madagascar. Il regrette qu'en l'absence de progrès et suite à la mise en Å“uvre par les autorités de "facto", selon ses propres termes, d'un processus unilatéral de transition, il n'y ait pas d'autre alternative que d'adopter ces mesures qui auront pour effet la suspension de tout appui budgétaire ainsi que la mise en Å“uvre du Programme Indicatif National prévu dans le cadre du 10e FED. Il ajoute que l'UE se tient préte à revoir sa position et à adopter des mesures d'accompagnements, aussitôt qu'un scénario positif répondant à l'esprit consensuel et inclusif se dégagerait à l'horizon.
Plus de 50 % du budget 2010 sont fonction des aides européennes. Le ministère des finances et du Budget prévoit une loi rectificative des Finances pour le mois prochain. D'ici là, le pays aura certainement célébré les 50 ans d'Indépendance, mais surtout aura mesuré l'ampleur des besoins et adopté les stratégies et politiques pour résoudre politiquement et économiquement le problème. Les 100 millions de dollars de Soalala suffiront-ils s'ils sont vraiment disponibles ? Une partie de l'opinion en doute.
C'est clair et net
Le Conseil de l'Europe n'a pas modifié sa position. Fidèle et attachée à des principes qui ont été convenus avec ses partenaires (Accords de Cotonou), elle est obligée malgré elle d'appliquer les mesures appropriées au cas de Madagascar. Il faut avouer avec elle qu'une année de négociations n'a pas abouti à des solutions consensuelles des parties malgaches en conflit pour se remettre sur les rails du constitutionnel. Le processus de négociations qui aura duré un an, est donc clos et les "sanctions" entrent en vigueur pour une année.
Néanmoins, à voir de plus près les "sanctions" et les comportements des autorités et élus européens, ils expriment leur disponibilité et leur volonté de ne pas lâcher le pays et sa population.
Tout d'abord, les volets humanitaires et urgences de l'aide européenne ne sont pas concernés. Certains projets bénéficiant directement à la population sont également épargnés. Mais le programme 10e FED s'évanouit.
Cependant, le dialogue politique avec Madagascar demeure. Et ce dialogue s'intensifiera avec la nouvelle initiative de médiation lancée par l'Afrique du Sud et la France. L'UE affirme que les pourparlers se poursuivent en coordination étroite avec la communauté internationale. L'UE continuera "à surveiller de près l'évolution de la situation à Madagascar et à soutenir les efforts internationaux qui sont déployés actuellement. Elle se réserve le droit de réexaminer ses mesures de manière à tenir compte de l'évolution de la situation dans le pays". Bref, la perche demeure tendue à l'intention des parties malgaches.
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