Dans le cadre du congrès du parti AVI, des travaux de commissions ont eu lieu hier à la résidence Tournesol Andoharanofotsy. Le parti ne s’est pas encore écarté de son premier objectif : la décentralisation effective. Norbert Lala Ratsirahonana reste président de l'AVI et prendra sa retraite politique après la 4ème République.
Sobika.com : Que pouvez-vous dire du parti et de ses objectifs aujourd' hui ?
Norbert Lala Ratsirahonana : Je vous rappelle que c’est après ma démission que j’ai créé le parti il y a 12 ans. Depuis ce temps et jusqu’à présent que le parti AVI se bat pour la décentralisation effective. Nous avons travaillé avec les pouvoirs qui se sont succédés mais ce que nous pouvons dire, c’est avec la transition actuelle que nous pensons réussir et faire passer ce courant pendant la quatrième république.
Sobika.com : Pour arriver à cet objectif, qu’est-ce que vous avez fait ?
N.L.R : Pour en arriver à cela, nous avons toujours participé sur le plan politique et nous avons jugé que des textes de loi se rapportant à la réalité malgache et internationale sont nécessaires. De ce fait, nous nous sommes battus aussi pour mettre en place un nouveau code électoral cela s’est déroulé du temps de Didier Ratsiraka. Et du temps de Marc Ravalomanana nous avons déjà proposé le comité national électoral indépendant et l’usage du bulletin unique aussi. D’ailleurs, bien que ces propositions n’aient pas été reçues par le régime en place, le parti a décidé de ne pas participer aux élections. Toutefois, cela n’a pas empéché à nos membres de se présenter.
Sobika.com : Vous avez dit que vous participez toujours à la vie politique. Comment se manifeste cette participation ?
N.L.R : A titre d’exemple, nous préparons toujours le terrain électoral. C'est-à-dire que nous formons des jeunes pour assurer certains postes pendant les élections. Et heureusement que Nhiry Lanto Andriamahazo a assuré la campagne de Andry Rajoelina lors des communales. Et quand les délégués de vote TGV l’ont lâché, 46 délégués de vote AVI les ont remplacé durant le jour de l’élection et c’est eux qui se sont chargés des procès verbaux. Sinon, notre parti participe activement dans la vie politique. Nous avons voulu proposer lors du dernier dialogue politique les statuts de l’opposition et les statuts des partis politiques puis le régime Ravalomanana a fermé la station Viva. Un fait que nous jugeons inconcevable car il ne faut pas oublier le lien historique entre la station Viva et la station Ravinala.
Sobika.com : Quel avenir pour le parti AVI à partir de maintenant ?
N.L.R : Par rapport à nos travaux de commissions de ce jour, nous étudions l’éventuelle structure du parti. « Allons nous laisser les dinosaures occuper le terrain ou laisserons nous la place aux jeunes ? », c’est la grande question qu’on se pose aujourd’hui. A part cela, un programme quinquennal sera défini. Sinon nous traiterons aussi les affaires courantes du parti, entre autres la présentation de candidats lors des prochaines élections ou encore l’élection des membres du bureau.
Sobika.com : Comment jugez vous la situation politique actuelle ?
N.L.R : Concernant la situation politique du pays, cela ne tient qu’aux acteurs politiques surtout. S’ils sont conscients et préts à faire des concessions, nous pouvons trouver une solution appropriée à la crise. Je vous avoue qu’accorder la vice présidence à Emmanuel Rakotovahiny est déjà une grande concession de la part de Andry Rajoelina mais on attend la prise de conscience des autres. De toutes les façons, il faut retenir que le poids politique de chaque mouvance n’est pas pareil. Et surtout, il faut de la volonté.
Sobika.com : Concernant les « tensions » au sein de la HAT. Que pouvez-nous dire ?
N.L.R : On ne peut pas reprocher les uns les autres de leur position politique. En tout cas, c’est le cas pour Roindefo. Il a manifesté son opinion et c’est son droit le plus absolu. Et puis que voulez-vous ? C’est l’expression de la démocratie.
Recueillis par Prisca R.
