Trésor public
La HAT disposée à se passer des aides
Les finances publiques pourront résister durant quelques mois sans les aides internationales. Mais les impacts sur l'économie réelle seront désastreux.
Andry Rajoelina prépare déjà les esprits à un eventuel arrét définitif des aides publiques au développement. C'est un scénario plus que probable si les quatre mouvances politiques ne trouvent pas de consensus à la date butoir du 4 septembre. Lors de sa rencontre-consultation avec ses partisans à Ambohitsorohitra hier, le président de la Haute autorité de transition (HAT) a déjà promis qu'il cherchera tous les moyens pour pallier aux manques causés par la suspension des financements des bailleurs de fonds. Se voulant étre très franc, Andry Rajoelina appréhende les difficultés à venir mais le jeune président de la HAT veut réveiller la fibre patriotique des Malgaches pour y faire face.
« Nous allons rencontrer des difficultés sans les bailleurs de fonds, mais nos précédents dirigeants n'ont fait qu'emprunter sans chercher à trouver d'autres solutions, nous mettant dans cette situation de dépendance. C'est une leçon que nous devons transmettre à nos enfants sur la nécessité de se défaire de l'emprise des aides internationales », déclare Andry Rajoleina, gonflé à bloc par une foule excitée.
En parallèle, son ministre des Finances et du budget Benja Razafimahaleo a réuni la presse dans son bureau à Antaninarenina. Il a sorti les derniers chiffres des finances publiques et les perspectives pour l'année 2010.
Baisse du niveau de vie
Des chiffres qui font état d'une réalisation des 93,7% des recettes fiscales prévues par la loi des finances 2009 et une baisse de 134,7 miiliards d'ariary par rapport au bilan de cette année pour 2010. En gros, le grand argentier de la transition veut démontrer que le trésor public a suffisamment de ressources pour fonctionner au moins pour un an et demi.
Mais au délà du fonctionnement de l'adminstration et le paiement des 180 000 fonctionnaires, l'ampleur des dégats suite à une eventuelle suspension des aides internationales a une toute autre dimension. Le chômage, la baisse du niveau de vie, la disparition des appuis techniques et financiers aux agriculteurs, la fermeture d'entreprise, l'inflation, la dégradation des infrastructures, la santé, l'éducation sont autant de problèmes qui vont concerner de près la grande majorité de la population urbaine et rurale. Et pour l'instant, ni Andry Rajoelina ni Benja Razafimahaleo n'ont émis de propositions concrètes et rassurantes pour y faire face.
Encadré
Une autonomie de quelques mois seulement
«Madagascar peut se passer des aides internationales, pendant seulement quelques mois. Donc il faut écourter autant que possible la période de transition ». C'est l'analyse faite par les membres du Cercle de reflexion des économistes de Madagascar (Crem), regoupant des enseignants du département économie à l'université d'Antananarivo. Leur projection se base sur les derniers chiffres de la Banque centrale et du ministère des Finances et du budget. Sans donner de précision sur la notion de « quelques mois », ils ont préféré prendre l'exemple du régime Zafy Albert, après les évènements de 1991, qui a pu tenir deux ans sans aide internationale et sans aucune réserve de devises extérieures. Ces enseignants reconnaissent que la situation des finances publiques n'a jamais été aussi bonne qu'aujourd'hui. Une situation à mettre sur la performance du précédent régime.
Mahefa Rakotomalala
Date : 03-09-2009
jereo tsara io voalazan'ny expresss io,dia vakio tsara le ery ambany ery"Ces enseignants reconnaissent que la situation des finances publiques n'a jamais été aussi bonne qu'aujourd'hui. Une situation à mettre sur la performance du précédent régime"
io dia mampandainga ireo voalaza rehetra ery ambony ireo.aryfihaikena fa ny fitondrana ravalo dia nahavita rah anyresaka ekonomia no lazaina.
aza hadino,fa io express io,dia gazety mpanohitra an dravalo,nefa milaza izany
