« Le Groupe de contact met en garde contre toute démarche unilatérale visant à légitimer le changement anticonstitutionnel intervenu à Madagascar », a fait savoir le communiqué de la réunion consultative sur la situation dans le pays à Addis-Abeba, mercredi.
Le GIC précise dans sa conclusion qu'il rejette
« fermement toute tentative d’imposer des faits accomplis ». Il pointe du doigt particulièrement « l’organisation par les autorités de fait d’une conférence nationale et d’élections sans accord politique inclusif ». L'Express de Madagascar
NATY MATY HAT(Y)
Mouvement de contestation
Tirs croisés sur les autorités de la HAT
Des tractations en vue du mouvement de contestation contre la Haute autorité de la transition (HAT) sont sur les rails surtout en province. Leurs initiateurs taxent Andry Rajoelina, président de l'institution, d'occulter
« les aspirations populaires qui se focalisent sur la réconcilitation nationale ». Une raison qui, selon eux, rend complexe la recherche de solution à la crise malgache. A Mahajanga, la formation des jeunes « Tanora contre Ravalomanana » lors des récentes manifestations populaires contre l'ancien régime a changé de dénomination et devient « Tanora contre Rajoelina » afin de se démarquer. Son président Gérard Faouzy a révélé hier le rapprochement des différentes entités pour la mise en place d'un comité de revendication de la réconciliation nationale dans la cité des Fleurs. « Par peur de la concurrence aux élections, le pouvoir transitoire n'a pas voulu formaliser la mesure d'amnistie. Nos parents ainsi que nos intellectuels sont victimes de cette attitude », a-t-il affirmé au téléphone.
Force et dictature
Méme réaction pour Mamison Rakotobe Victorio Antonio, président de l'Association « Fikambanana sarambabem-bahoaka miavotra » basée dans les bas quartiers de la capitale. Il a martelé qu'avec son approche, la HAT semble mettre en Å“uvre la politique d'exclusion dans la conduite des affaires nationales. « A l'image de Marc Ravalomanana, le pouvoir de la Transition n'a pas confiance en lui-méme. Il recourt à la dictature et à la force pour s'imposer », a-t-il soutenu.
Dans le Sud, le président de Toliara Mijoro, Lizanty, veut étre discret sur l'organisation du mouvement de contestation dans sa circonscription. « Nous avons déjà commencé les préparatifs », a-t-il confié sans toutefois avancer une date.
