Nenibetsinjaka Fenoarivo. Elle est née à la fin du XIXème siècle. Et c’est une mémoire vivante de la musique malgache.
Honneur à la doyenne des artistes malgaches et à ses 110 ans
Son père s’appelait Raintavy et était un des grands «mpihira gasy » des cours royales malgaches. Sa naissance vers 1898 ne pouvait que s’annoncer sous les meilleurs auspices. Razafindratavy Agnes prit le relais de cet auguste parent, en créant sa propre troupe qui continue aujourd’hui encore à porter haut le flambeau de la musique malgache. En effet qui ne connaît pas aujourd’hui « Razafimahefa Betsinjaka Fenoarivo, l’une des plus grandes formations du cru ? Celle que l’on connaît sous son nom d’artiste « Nenibetsinjaka Fenoarivo », à 110 ans, est une vieille dame encore alerte et on s’apprête à lui rendre les honneurs qu’elle mérite. Demain après-midi, un grand hommage lui sera rendu à la Bibliothèque nationale à partir de 14h30. Tout au long de sa vie, cette grande artiste a fait honneur à la culture malgache et nombre de ses œuvres sont encore interprétées. « Tanambao » a été popularisé par le groupe Mahaleo. « Mifoaza Rabetorimaso » qui a été interprété par Rakoto Frah est une de ses compositions. Rossy l’a également beaucoup chanté. Mais pour revenir à sa vie d’artiste, elle fut très célèbre pendant les dures années de la colonisation. Elle fut donc choisie pour faire partie de la délégation malgache à l’exposition coloniale de 1931. Pour tous, elle est un monument de la musique malgache. Au début de cette année 2008, elle a été nommée chevalier de l’ordre national par le ministre Patrick Ramiaramanana, alors en charge de la culture et des loisirs. L’idée de lui rendre hommage demain après-midi revient à de nombreux artistes qui ont pensé qu’elle méritait cela et qu’il fallait le faire avant qu’il ne soit trop tard. Une messe a été célébrée avant-hier à La Chapelle du Lycée St Michel Itaosy.
