A LA UNE (21/06/08)
ESCLANDRES À TALATAMATY. Sous l’emprise de l’alcool, ils ont insulté et agressé le pompiste, puis uriné partout.
Des « interventions » pour couvrir les Mauriciens
Ils circulent toujours librement, et semblent n’être guère inquiétés. Pourtant, ils se sont rendus coupables d’esclandres dans une station-service à Talatamaty. Des gros bonnets, en effet, ont multiplié les « interventions » en leur faveur. Des « interventions » pour les couvrir, après les actes de violence, accompagnés d’attitudes désobligeantes. Rappel des faits. Samedi dernier vers 23 heures et demie, des riverains ont assisté à une scène humiliante et écoeurante. Trois Mauriciens s’arrêtent devant une station, près du grand rond-point de Talatamaty. Ils avaient un pneu dégonflé, et demandent à un employé, chargé de la surveillance de la station de les aider à réparer le pneu. Mais celui-ci devait leur répondre que « la station est déjà fermée et il ne peut rien faire ».
Menaces et insultes
Mécontents de cette réponse, et sous l’emprise de l’alcool de surcroît, selon des témoins de la scène, les trois Mauriciens ont haussé le ton pour lancer des insultes et des menaces. Ils n’en restèrent pas là, puisqu’ils ont même saisi le malheureux pompiste par le col, pour le secouer tout en continuant de l’invectiver. Après ces brutalités gratuites, ils se sont mis à uriner partout.
Des témoins qui ont assisté à la scène, ont aussitôt alerté les gendarmes de la brigade de Talatamaty. Ils arrivèrent tout de suite, et ont immédiatement interpellé les trois étrangers, qu’ils ont trouvés dans un état d’ébriété avancé. Ils furent emmenés au bureau de la gendarmerie afin d’être auditionnés. Mais l’examen a été interrompu par l’ « intervention » de gros bonnets, et les bagarreurs ont pu rentrer tranquillement chez eux.
L’enquête concernant ces trois Mauriciens, est loin de son dénouement. La nuit même de leur arrestation, samedi, des « deba » mauriciens sont venus au bureau de la brigade de la gendarmerie de Talatamaty, pour s’assurer que leurs compatriotes ne passeront pas la nuit en garde à vue, puisqu’ils se sont engagés à les ramener à la brigade le lundi. Mais après toutes ces « interventions », l’affaire est suspendue et à l’allure où vont les choses, elle n’est pas près d’aller devant la justice.
Selon nos sources, ces trois Mauriciens sont des cadres de haut niveau dans une importante entreprise implantée dans la Grande Ile. En ce moment, ils entament des négociations avec les responsables de la compagnie pétrolière, pour que l’affaire soit close. Mais ce serait bafouer la loi, car les auteurs de tels actes et comportements méritent d’être portés en justice.
Aina R
