VILLARREAL - REAL MADRID : 0-5


Buts : Raul (41e), Sneijder (47e et 71e), van Nistelrooy (49e) et Guti (75e)

Sale soirée pour Villarreal. Une semaine après avoir vaincu le voisin madrilène lors d'un derby plutôt équilibré (2-1), le Real Madrid a remis ça. Mais avec la manière cette fois, garantie par un réalisme effroyable. Pourtant, le déplacement sur la pelouse du Madrigal avait tout du match-piège. D'autant que Villarreal sortait d'une belle démonstration sur la pelouse de Valence (0-3). Pas de quoi effrayer les protégés de Bernd Schuster. Ces derniers, fortement critiqués lors de leurs matches de préparation et fragilisés, semblait-il par leur piètre prestation lors de la Supercoupe d'Espagne, ont confirmé leur volonté du moment : faire taire les critiques.

C'est chose faite, et ce dès la 41e minute de jeu. Raul, alerté dans le dos de Cygan par Sneijder, devance d'une petite pichenette la sortie de Viera et ouvre le score (0-1). Le symbole vivant du Real laisse éclater sa joie et il le peut. Son équipe, après un premier quart d'heure assez fébrile, domine largement les débats. Surtout, ses partenaires font preuve d'une intelligence tactique remarquable, laissant venir les joueurs locaux pour mieux les cueillir en contre. Un pari stratégique qui va rapidement porter ses fruits.

Contraint de se livrer un peu plus vers l'avant, Villarreal pense pouvoir inverser la tendance. Une frappe pure de Tomasson dès le retour des vestiaires semble aller dans ce sens (46e) mais malheureusement pour Pires et Cie, le scénario va prendre une toute autre direction. La faute à un jeune homme arrivé à l'intersaison. Sneijder, transfuge de l'Ajax, fait voler en éclats la défense adverse. D'abord sur un magnifique coup franc (0-2, 47e). Si ce n'est pas lui mais Sergio Ramos qui offre à van Nistelrooy l'opportunité de se mettre en lumière (0-3, 49e), c'est bien l'ailier néerlandais qui, comme un grand, s'en va enfoncer un peu plus Villarreal dans l'ombre. Le nouveau venu a même droit à sa première standing-ovation, conséquence légitime d'un doublé aussi magnifique qu'important pour sa formation. C'est du banc de touche qu'il verra Guti aggraver la marque d'une frappe enroulée du pied gauche (75e, 0-5). Le tout avec le sentiment du travail fait. Et bien fait.