ANTANANARIVO-RENIVOHITRA. Quatre maires partis en cours de mandat !
29-01-2007 / 09:31
Depuis la Deuxième République, presque tous les premiers magistrats de la Ville des Mille ont quitté leur fauteuil avant terme.
Pour la quatrième fois en l’espace de 30 ans, le siège de maire de la capitale est vacant. L’édile de la Ville étant appelé à de nouvelles fonctions, d’un intérêt plus …capital. La première fois, c’était en 1977 à la suite de la nomination au sein du CSR du pasteur Richard Andriamanjato.
Cédant alors la ceinture tricolore du maire à son premier adjoint, Charles Randriananja. Les élections communales qui s’ensuivirent de propulser à la tête de la mairie, un autre apparatchik de l’AKFM, en la personne de Rakotovao Andriantiana. Lequel devait cumuler la casquette de maire et le poste de ministre des Postes et Télécommunications. L’incompatibilité entre les deux fonctions n’ayant pas été inscrite noir sur blanc du temps du Livre Rouge.
Transition
Sans compter donc le cas plus ou moins particulier de Rakotovao Andriantiana qui confia pratiquement au Dr. Rakotomalala Manan’Ignace, la gestion de la Ville des Mille, le second maire à quitter Tsimbazaza en cours de mandat, fut Guy Willy Razanamasy. L’élu d’Iarivo Mandroso déménageant à Mahazoarivo pour être le Premier ministre de la Transition en 1991. En 2002, Marc Ravalomanana passa, pour sa part, de premier magistrat de Tana à la magistrature suprême.
Intérim
Rebelote en 2007 avec l’entrée dans le gouvernement Rabemananjara de Patrick Ramiaramanana dont le successeur pourrait être, laisse-t-on entendre, l’actuel DG de Magro. En tout cas, l’article 77 de la loi n°94-006 du 26 avril 1995 prévoit que « l’intérim du poste vacant sera assuré par l’adjoint au maire ou le président du bureau exécutif de la collectivité territoriale concernée, qui débute le jour de la constatation de vacance et prend fin au jour de l’entrée en fonction du nouvel élu pour le temps du mandat restant à courir ». En 2002, Marc Ravalomanana a été remplacé à Tsimbazaza par son adjoint Rajemison Rakotomaharo. Après la nomination de ce dernier au Sénat, le fauteuil de maire était de nouveau vacant. L’intérimaire ne pouvant désigner son adjoint, faute de disposer de la plénitude des pouvoirs d’un maire.
Délégation spéciale
Afin de pallier le vide, ont été mises en branle les dispositions de l’article 76 quater de la loi n°95-040 du 4 mars 1996 complétant celles de la loi n°94-006 du 26 avril 1995 relative aux élections territoriales qui stipulent que « lorsqu’une collectivité décentralisée n’a pu élire ni son maire ni son président de bureau exécutif, pour faute de candidat ou à la suite d’une annulation globale des élections ou pour toute autre raison, la gestion de cette collectivité est assurée par une délégation spéciale composée de 3 membres désignés par les responsables des services publics locaux, par arrêté du ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation. Une nouvelle élection devra avoir lieu 60 jours au plus tard après la constatation de la vacance par la juridiction compétente ».
Election partielle
C’est le représentant de l’Etat auprès de la collectivité concernée qui saisit dans les 10 jours, la juridiction compétente constatant la vacance. Dans le cas d’espèce, le Tribunal administratif devra être saisi d’ici le 4 février de la vacance du poste de maire de Tana. Ladite juridiction en notifie ensuite le ministre chargé de l’Intérieur – et non moins Premier ministre actuellement – qui fait procéder à de nouvelles élections dans les 60 jours qui suivent cette notification. Toutefois, l’article 79 ajoute qu’ « il n’est procédé à aucune élection partielle dans les 12 mois qui précèdent l’expiration d’un mandat d’élu de collectivité territoriale ». Patrick Ramiaramanana ayant été élu pour 4 ans en novembre 2003, le mandat restant à courir est inférieur à 12 mois. Il n’y aura donc pas d’élection partielle.
Reste à savoir si c’est l’actuel premier adjoint, Edouard Razafimanantena, ou le président du bureau exécutif Rodolphe Randriamanantena qui assurera l’intérim. Ou si l’un et l’autre vont laisser tout de suite la place à une délégation spéciale.
En tout cas, depuis trois décennies, aucun premier magistrat de la Ville, enfin presque, n’est allé au bout de son mandat. Laissant les électeurs orphelins de …maire.
hoy i wanadoo
AIZA MOA NO HISY ZAVATRA VITA KOA!!!! izao foana no atao eo:roll:
