La Gazette 14/12

1. xxx ( 14/12/2006 07:53)
Après son arrestation …: Le général Fidy cherche avocat

Après son arrestation mardi soir à Ankadifotsy, le général Randrianafidisoa est toujours placé en garde à vue à la Brigade de Recherche criminelle de la Gendarmerie nationale, à Fiadanana.

Joints hier, les parents de l’officier arrêté ont exprimé deux plaintes. D’abord, l’homme n’aurait pas encore bénéficié de l’assistance d’un avocat et, en attendant, refuserait de répondre aux questions. Ensuite, la famille apporte des provisions à l’interné mais n’est pas sûre que ces vivres lui soient bien transmis. En tout cas, dans cette phase de l’enquête préliminaire, le général Randrianafidisoa est confiné dans les locaux de la Brigade de Recherche et tout contact avec l’extérieur lui est interdit.

On sait maintenant les circonstances dans lesquelles l’officier mutin a été arrêté par les éléments de l’Emmo-Far (Etat-major mixte opérationnel du Faritany), mardi soir. Le général Randrianafidisoa et un de ses fils, prénommé Pascal, se sont présentés dans cet ex-hôtel d’Ankadifotsy-Ankaditapaka en début de soirée.

Comme la propriétaire des lieux, la dame Miza, les connaît, ils ont été conduits dans les appartements situés à l’étage où on leur a servi à manger. Un de ceux qui ont apporté les plats, nommé Njaka, a percé l’identité du visiteur et s’est éclipsé dans la nuit pour alerter la Police. Vers 20 heures, environ dix camions militaires ainsi que des jeeps et des 4x4 ont convergé vers le secteur et ont occupé les trottoirs jusqu’à la Clinique des sœurs.

Les forces de l’ordre ont été déployées et le local a été investi. Voulant s’enquérir de la vague rumeur qui régnait au dehors, le fils du général est sorti. Il fut ceinturé immédiatement et même roué de coups par des éléments dont le zèle a été décuplé par la perspective de la prime de 100 millions d’ariary. Des sommations ont été alors adressées au général, l’enjoignant de se rendre, sinon le local serait détruit à l’explosif. L’officier a alors enfilé son gilet pare-balles et a pris une arme apparemment décidé à se défendre. Mais son fils, aux mains des forces de l’ordre, lui a demandé avec une voix implorante de se rendre.

L’homme a enlevé son gilet, jeté son arme et un commando accouru du dehors s’est emparé de lui. Hier en tout cas, Miza, la maîtresse des lieux, qui se trouve être la cousine de Monja Roindefo (candidat à l’élection présidentielle), a entraîné les enquêteurs à Anosizato où résidait son compagnon dénommé Billy ou Willy, impliqué dans le mouvement du général mutin.

L’acolyte y a été introuvable, par contre un locataire a été emmené par la Police pour audition. Tout ce milieu fumeux d’activistes sera passé au crible par les enquêteurs.

Le général Randrianafidisoa a fui la capitale au volant d’une moto et s’est planqué dans sa région natale de l’Alaotra (province de Toamasina). Lors de son séjour dans la zone, il a fait une violente chute de moto et s’est blessé assez sérieusement. Il a alors rallié la capitale pour quêter des soins. C’est dans ces conditions qu’il a été arrêté, mardi soir. En fait, le général était certainement conscient de l’impasse dans laquelle son mouvement s’était engagé. Aucune perspective ne s’était ouverte devant son « putsch » dès lors que les ralliements attendus ne se sont pas manifestés.

Démoralisé et diminué physiquement par sa blessure, il serait monté dans la capitale pour mettre un point final à l’aventure. Mais officier de l’Armée doté d’un sens aigu de l’honneur, il refusait l’idée de se livrer à la Police, tout en reconnaissant l’inutilité d’opposer une résistance à l’opération des forces de l’ordre. Les circonstances à Ankadifotsy lui ont donné l’occasion non pas de se rendre, mais de se laisser arrêter. Une issue qui arrange tout le monde : le général ne perd pas la face tandis que les forces de l’ordre gagnent de l’argent…

Adelson RAZAFY et Tiana RAJAONA
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EDITORIAL

Victoire rapide mais pas durable ?

Une fois de plus, les rumeurs vont être confirmées : la proclamation des résultats de l’élection présidentielle se ferait bien dans les prochains jours.

Techniquement, rien n’empêche d’ailleurs la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) de procéder à cette cérémonie, avant la fin de l’année. Les cinq derniers procès-verbaux attendus à Ambohidahy devaient d’ailleurs y parvenir aujourd’hui ou demain.

A ce sujet, des citoyens s’étonnent que la totalité des procès-verbaux soit déjà parvenue au ministère de l’Intérieur, sinon ce dernier n’aurait pas pu publier des résultats provisoires complets. Pourquoi la HCC attend-il toujours des procès-verbaux alors que la logistique utilisée pour la collecte des matériels de vote est exactement la même ? Toujours est-il que ce déphasage ne fait qu’à exacerber la suspicion de fraudes dans lesquelles le ministère et la HCC risquent d’être accusés d’en être les principaux auteurs par les candidats contestataires et leurs partisans.

Politiquement, le régime espère profiter des fêtes de fin d’année pour étouffer toutes velléités de contestations des résultats, la population étant plutôt préoccupée par les fêtes de fin d’année entre lesquelles la victoire de Marc Ravalomanana serait proclamée par la HCC.

Ainsi, une grosse propagande est en train d’être diffusée sur les ondes où se succèdent les députés Tim et certainement pour bientôt les membres du gouvernement dont le chef est intervenu hier à la fois pour continuer de proférer ses menaces de répression et la nécessité pour les habitants de passer la fête de la Nativité et le nouvel an dans la joie et la sérénité.

Dans tous les cas, on fait tout pour accélérer la victoire de Marc Ravalomanana. Même la HCC y met du sien en se distinguant de ses mauvaises habitudes : elle a mis 24 heures pour traiter des requêtes présentées par le candidat Roland Ratsiraka. La réponse est évidemment non. Une gifle à laquelle doivent aussi s’attendre Manandafy Rakotonirina et tous ceux qui veulent contester par la voie légale le scrutin du 3 décembre.

En tout état de cause, il semble que la Haute Cour Constitutionnelle a déjà examiné tous les procès-verbaux en leur possession pour avoir pris le temps d’examiner les premières requêtes à lui parvenues.

Si la manoeuvre est faite au nom de ce qu’on appelle la trêve des confiseurs, les actes perpétrés par l’ensemble du système ne laissent augurer rien de bon pour le proche avenir. Refuser par exemple la confrontation des procès-verbaux que Marc Ravalomanana et le TIM lui-même avaient exigé durant la crise 2002, entacherait la réélection du président de la République. Si le régime n’avait rien sur sa conscience, pourquoi n’accepte-t-il pas la confrontation des PV ?

Déjà dans son analyse pré-électorale, la célèbre société britannique d’évaluation des risques, EIU (The economist intelligence unit), a prédit la victoire non sans difficultés de Marc Ravalomanana et la débandade du TIM lors des prochaines élections parlementaires.

Bref, on œuvre pour une victoire rapide qui ne serait toutefois pas durable avec la perte annoncée de la majorité présidentielle au Parlement. Les dernières élections municipales ont déjà montré la baisse de régime du TIM. Le dernier scrutin a été édifiant dans des localités supposées être contrôlées par les plus grands soutiens de M. Ravalomanana. On parle d’Amboasary, de Toliara, de Taolagnaro…

Et on entendra parler d’autres à cause de l’arrogance des élus du parti présidentiel. Le phénomène de rejet, vous connaissez ?

Sa
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Groupe Randrianafidisoa: Il n’en reste plus que cinq…

La cavale du groupe Randrianafidisoa est certainement proche de son terme.
L’élément le plus élevé en grade, le général Randrianafidisoa et l’unique sous-officier du groupe, le sergent Bernard Mosesy sont actuellement entre les mains de la justice. Le premier a été arrêté mardi soir dans un appartement à Ankadifotsy, et le second s’est rendu aux autorités la semaine dernière. Sur les sept membres du groupe, il ne reste donc plus que cinq fuyards qui sont le colonel Rakotomaronirina Alfred, le colonel Ralaikoa Woelson, le lieutenant-colonel Boto Laurent, le lieutenant-colonel Rakotoarisoa Joie Hans et le capitaine Lalaina. Ils ne font l’objet d’aucune traque particulière et aucune prime n’est agitée à l’endroit des indicateurs et informateurs. Néanmoins, ils sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l’Etat et sont donc recherchés.

Décapité après l’arrestation du général Randrianafidisoa, le mouvement est dans l’impasse et on s’attend à voir les fuyards capituler et se livrer l’un après l’autre. Le soutien militaire qu’il avait espéré ne s’étant pas manifesté, le groupe est isolé et pointé du doigt. L’élément le plus craint est le colonel Ralaikoa Woelson, fils de l’ancien gouverneur militaire de Fianarantsoa dans les années 70, le général Ralaikoa Samson. Ami personnel du général Randrianafidisoa et considéré comme une « tête brûlée », on redoute de cet officier supérieur des réactions violentes, d’autant qu’il aurait emporté dans sa cavale des armes de guerre.

On plaindra ces « soldats perdus » dont on connaît le sort. La prison les attend et un coup d’arrêt sera donné à leur carrière. Par contre, certains officiers ont déjà le vent en poupe et sont promis à une promotion rapide, comme le colonel Rakotonandrasana Noël, commandant de la caserne du 1er RFI d’Ivato qui a refusé de rallier le mouvement du général Randrianafidisoa et qui pour cette raison a été félicité par le commandant en chef de l’Armée, le général Raonenantsoamampianina.
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Roland Ratsiraka: Une nouvelle requête

Roland Ratsiraka s’en prend à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) qui a refusé sa requête de faire un décompte contradictoire avant la proclamation officielle des résultats de l’élection présidentielle.
« C’est une requête légitime et justifiée par souci de transparence, mais la HCC a refusé comme s’il y avait quelque chose à cacher », déclare le maire de Toamasina. « Je vais déposer une autre requête et on verra si elle va encore être rejetée ».

Mais en attendant, il dit vouloir rester solidaire des autres candidats qui réclament la tenue d’une nouvelle élection : « Il y a eu trop d’irrégularités et pour éviter les problèmes, mieux vaut refaire l’élection ». Roland Ratsiraka souligne toutefois qu’ « il ne veut pas descendre dans la rue dans la mesure où il croit qu’il y a toujours des moyens légaux pour résoudre un problème ».

De son côté, Dieudonné Rakotondrambao, un membre de la HCC, est formel pour dire qu’ « il est impossible de procéder à des manipulations au niveau du CRMV où la transcription des résultats pour l’établissement des procès-verbaux se fait obligatoirement en présence des représentants de tous les candidats ». Il précise d’ailleurs que « les preuves peuvent être établis à partir de la confrontation des résultats dans chaque bureau de vote et ceux émanant des CRMV ou même des résultats provisoires au ministère de l’Intérieur mais rien de tout cela n’a été apporté dans la requête du candidat Roland Ratsiraka». «En tout cas, signale cet expert international, la HCC prend toujours très au sérieux toutes les requêtes. Et tous les moyens sont utilisés par Ambohidahy pour arriver à un résultat vraiment juste ». Abordant les résultats de l’élection, ce haut conseiller rappelle que les candidats auront jusqu’au 23 décembre pour déposer leurs requêtes.

Notons qu’ actuellement, seuls cinq districts, à savoir Ampanihy Ouest, Tsaratanana, Morafenobe, Analalava et Befotaka n’ont pas encore fait parvenir leurs procès-verbaux auprès de la HCC.

Tiana R.
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Contestations à la HCC: Le staff de Lahiniriko aussi

Après Roland Ratsiraka et le pasteur Daniel Rajakoba, ce fut au tour du staff électoral de Jean Lahiniriko de déposer une requête auprès de la Haute Cour Constitutionnelle (HCC).
L’objet de la requête est de demander purement et simplement la disqualification du candidat Marc Ravalomanana.

D’après Saina Michel, le directeur de campagne de M. Lahiniriko, le candidat d’état n’a cessé de faire usage de prérogatives de puissance publique, avant, pendant et après l’élection. « Or, l’article 128 de la loi organique n°2000-014 du 24 août 2000 portant code électoral dispose que tout chef et tout membre d’institution en exercice ou sortant, tout fonctionnaire d’autorité civile ou militaire, candidats à une élection, ayant usé des prérogatives de puissance publique dont ils disposent pour influencer le choix des électeurs seront disqualifiés », souligne-t-il.

« Nous demandons donc à ce que la HCC prenne les mesures qui s’imposent », explique toujours Saina Michel qui étaye ses dires par les actions des TIM Fanabeazana et TIM Fahasalamana, regroupant respectivement des enseignants du ministère de l’Education nationale et des fonctionnaires du ministère de la Santé avant, pendant et après l’élection.

Plus, il déplore également ce qui s’est passé lors du dernier jour de campagne où Marc Ravalomanana, a ordonné la fermeture des écoles publiques, un jour de classe. « Ces faits ont été constatés par l’ensemble de la population, et retransmis par une chaîne de télévision de la capitale. Et le plus grave, c’est le fait d’avoir confié à une société privée appartenant à un proche du régime la collecte et le traitement des résultats de la présidentielle ». Et lui d’espérer que « la HCC étudiera objectivement notre requête ».

Cependant, tout porte à croire que cette requête sera aussi purement et simplement rejetée.

Recueillis par Tiana R.
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Opinion : tel est pris qui croyait prendre !

Les jeux sont faits, et le vin ayant été bel et bien tiré, il faut le boire quand bien même il a un goût amer.
Toute l'opposition et les Malgaches prennent acte de la victoire annoncée de Marc Ravalomanana. Une victoire " haut la main " comme le proclame la correspondante de RFI dont la mission, on s'en doute, consiste à faire table rase des nuances et encore moins des détails.

Connaissant la propension du fils d'Imerinkasinina à tout ce qui est théâtral et spectaculaire, c'est plutôt le grand silence qui entoure cette prétendue victoire qui inquiète. Il est vrai que l'heure ne se prête guère à l'euphorie, lorsque l'on sait que ce n'était point avec des paires de ciseaux que les partisans couturiers du candidat sortant, s'étaient servis, mais littéralement sans autre état d'âme, avec des faux d'agronome pour tailler des pans entiers des listes électorales, en faisant disparaître plusieurs centaines de milliers d'électeurs des provinces, et en gonflant le nombre de ceux des Hautes Terres. Une machination machiavélique dont l'objectif ultime est de lui confectionner une longueur d'avance, face à l'éventualité, ou plutôt la perspective du raz de marée de suffrages ethniques. Cette menace a été jugulée partiellement et pour cause du fait de l'absence des bulletins des candidats "disqualifiés" dans la plupart des bureaux de vote.

Mais quelle qu'ait été la fiabilité du dispositif ainsi " goupillé ", il y a eu comme qui dirait un rouage qui n'a pas répondu tout à fait à l'effet d'entraînement. D'où la peur panique qui a secoué à bras-le-corps les inventeurs du système devant la chute vertigineuse du score du président au fur et à mesure de l'arrivée des résultats " glanés " " contre toute attente " des candidats Lahiniriko et Roland Ratsiraka ! Dont il faut coûte que coûte maintenir le score en dessous de la barre de 10% de manière à laisser croire que le candidat Ravalomanana demeure l'unique candidat à avoir obtenu "haut la main" les suffrages de la nation malgache.

Eh bien je dis non, Monsieur le Président, vous n'avez réussi qu'à consommer plus avant la fracture, la division des Malgaches, à aiguiser, à exercer la haine ! Et de dérive en dérive, de perquisitions en arrestations, vous vous êtes entraîné dans une spirale sans fin. (…)

Marivaux disait : " De tous les hommes les plus sots, peut-être les plus misérables, ce sont les hommes orgueilleux ; mais l'homme qui pousse l'orgueil jusqu' à vouloir contrefaire le modeste, pour mériter l'estime qu'on donne à la modestie, cet homme là est un petit monstre…"

Latimer Rangers Randrianasolo (Ancien ministre)
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Le dire en face par Léo Raz : la démocratie en demi-deuil

Elémentaire mon cher Watson, lorsque l'on a en face de soi des gens qui annoncent un objectif généreux et qu'ils refusent toute proposition pouvant servir cet idéal, la méfiance n'est que naturelle.
Pour rassurer la communauté internationale, le président Ravalomanana s'est fait le challenge de réussir une organisation modèle et de faire de l'élection présidentielle une référence dans le genre. Une gageure, quand de leur coté, parti majoritaire et gouvernement fermaient la porte tour à tour, à l'adoption du système de vote par bulletin unique dont on connaît les vertus pour limiter des fraudes, pis à une révision du code électoral, code dont eux-mêmes à une époque avaient dénoncé les vices. De quoi éveiller la méfiance, tout pour redoubler de vigilance.

C'est simplement à quelques jours de l'élection que le KMF-CNOE, observateur à la notoriété incontestée, et les états-majors de différents candidats se sont alertés d'une catastrophe dont les listes électorales menaçaient les résultats. En agitant le chiffon rouge sur les listes électorales pour focaliser l'attention sur l'informatisation, les organisateurs ont réussi un coup de poker d'enfer et endormir toute suspicion à cet endroit.

Devant un tel spectacle, avec des gesticulations qui résonnent juste quand elles trébuchent, simulant une grande détermination pour la réalisation d'une liste clean, concurrents, adversaires, partenaires internationaux et observateurs n'avaient ni imaginé ni vu que c'est justement à cet endroit sous leurs yeux qu'allaient s'engouffrer à grands flots les erreurs. Entre les piles de cartes d'électeurs aux noms de personnes inconnues, et les files de citoyens réclamant leur carte que les listes ont ignorée, il y a une relation : le nombre des inscrits est resté stable, mais le nombre d'appelés réels à voter a diminué par la magie d'un caviardage au détriment de mauvais électeurs remplacés par des noms fictifs.

Ce n'est pas tout à fait innocent d'avoir confié l'informatisation à une entreprise privée sous l'autorité de l'épouse du directeur de campagne du candidat Ravalomanana. La cohue provoquée par ce dysfonctionnement dans la confection des listes a favorisé l'irruption de toutes sortes de nouvelles irrégularités. Si des électeurs au vote suspect ont été purgés des listes, des citoyens présumés bon teint, mais ne figurant pas sur les listes, ne possédant pas de carte, ont été autorisés à voter, munis simplement d'un ticket tamponné par une administration quelconque autre que le tribunal, seule autorité habilitée à délivrer l'ordonnance idoine.

Personne ne peut prétendre évaluer l'ampleur de ces erreurs et irrégularités et leurs conséquences sur les résultats. Seule la confrontation informatisée des listes des électeurs ayant effectivement voter permettrait de déceler le nombre des tricheurs qui ont voté plusieurs fois à différents bureaux et la confrontation avec la liste des inscrits en 2003, déterminerait le volume d'électeurs pénalisés de leur droit. C'est un travail de titan qui requiert un financement lourd pour lequel les bailleurs de fonds, déjà victimes naïves ou complices passifs et complaisants de la médiocrité coupable du précédent, rechigneraient sûrement avant de mettre la main à la poche.

Maintenant que le vin est tiré, il faut le boire. Même sans fière allure, ces élections ont eu l'allure de la démocratie et les couleurs y ressemblent, même délavées. Peut-être que c'est une minorité qui fait majorité, mais elle est la majorité même si elle n'est pas le reflet fidèle d'une autre majorité, mais son choix maintenant s'impose dans les règles républicaines.
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Raharaha Jeneraly Fidy: Iza no namadika ?

Taorian’ny filazana ny fisamboran’ny Jeneraly Randrianafidisoa, dia maro ireo mpanao politika nanontanianay, saingy vitsy no tena naneho ny heviny.
Toa mbola mifanontany sy mifanakalo vaovao ry zareo. Misy mihitsy aza tsy mino izany fisamborana irany.

Tamin’ny tafa nifanaovanay tamin’ny mpanao politika vitsivitsy no nanipihan’ireto farany fa “tsy ho hita mihitsy ny nisy ny Jeneraly Randrianafidisoa raha tsy nisy ny tambim-bola notononin’ny fanjakana fa homena izay mahafantatra ny misy azy. Midika izany fa tsy mahavita azy ny fitondram-panjakana amin’ny fikarohana olona eto”.

Raha ny fanazavana nentin’ity renim-pianakaviana iray mpitolona amin’ny rariny hatramin’ny 1991 ohatra, dia toa fantapantany ny olona nampandre ny manam-pahefana momba ny fisamborana ny Jeneraly Fidy. Isan’ny voambarany taminay mantsy ny hoe “manahy aho fa ny naman’ny Jeneraly Fidy na olona nifandray taminy akaiky ihany no namadika azy”. Ka izà ary ireo naman’ny Jeneraly Fidy ireo ? Tamin’izay, dia toa te hanamarika ireo niresaka taminay, fa tsy ny miaramila manambononinahitra namany sy mahatoky azy, fa “mety ho mpamily na mpiandry tanàna ”

Tokony ho fantatsika tokoa, fa matoa sahirana ny fanjakana nitady ny Jeneraly Fidy dia midika izany fa betsaka ny olona niaro na nitovy hevitra taminy. Ka amin’izao nahavoasambotr’azy izao, ve dia misy sahy milaza fa mirefarefa ihany ny toetsain’ny sasany amintsika, amin’ny fahasahiana mijoro amin’ny hevitra hatramin’ny farany, noho ny hanoanany ka dia ireny mivadika amin’ny namana akaiky. Izany tokoa ve no nitranga tamin’ity resak’ity ? Mipetraka anefa ny fanontaniana hoe ilay olona namadika ny Jeneraly Fidy io ve no tena hahazo ilay tamby nampanantenain’ny governemanta. Toa misy feo miakatra sahady avy any amin’ny tafika any, manao hoe raha tsy nisy azy ireo, dia sarotra ny nahasamborana an’i Jeneraly Fidy. Feo mitaky avy hatrany ny anjara volany, momba ny tamby nampanantenainan’ny fanjakana.

Taorian’ny resadresaka nataonay tamin’ny mpanao politika vitsivitsy nanaiky niteny, dia nisy namoaka sarintsarim-panontaniana miresaka ny “tody” ny fitondrana ankehitriny. Notondroiny ho mampieritreritra sy mampiahiahy azy mihitsy koa fihetsiky ny Sekreteram-panjakana misahana ny filaminam-bahoaka ka nilazany fa “miaro ny toerany ve io tompon’andraiki-panjakana ambony io ka tsy afaka hahatsapa fa mafy noho ny fitsaran’Andriamanitra ny fitsaran’olombelona?” Rtoa mpitarika fikambanana iray no nanipika avy eo fa “raha olona mivavaka tokoa ka matahotra an’Andriamanitra izy dia hahatakatra fa efa nisy fitsapana lehibe nataon’Andriamanitra azy tamin’ny fiainan’ny ankohonany.”

Isan’ny karazana ampamoaka koa no nambarany momba an’ity Sekreteram-panjakana ity hoe “tena afaka mijoro amin’ny fahamarinana tokoa ve ny Sekreteram-panjakana misahana ny filaminam-bahoaka fa omeny ny olona rehetra manan-jo amin’ny ara-dalàna ny tolotr’asa (marché) ao amin’ny ministera iadidiany fa tsy ny havany sy ny namany?”.

Ralay
répondu par colar le 14/12/2006 18:29
2. Fiffi ( 14/12/2006 09:25)
xxx: mankasitra eh ! misaotra nizara hatrany ...:)
3. Robert ( 14/12/2006 12:30)
Misaotra, mizara tompoko.....

4. colar ( 14/12/2006 18:29)
merci x
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