"Un sit-in devant le PNUD »
Furieux, le président du parti PFDM et non moins ancien président de la délégation spéciale de la province autonome de Mahajanga, Pierre Tsiranana a lancé un appel hier pour un sit-in devant le bureau du Représentant-résident du système des Nationas Unies sis à Andraharo. Il s’agit d’un mouvement de contestation contre les Nations Unies et les bailleurs de fonds en général à cause de leur soutien à une élection illégale, a martelé M. Tsiranana. Cette manifestation, a-t-il continué, a pour objectif d’alerter l’opinion mondiale sur la situation qui prévaut à Madagascar. « Pourquoi ces pays considerés comme défenseurs de la démocratie ont accepté de financer un processus électoral qui bafoue les textes et réglements généraux en matière d’élection ? », s’interroge ce politicien.
Pour enfoncer le clou, Pierre Tsiranana a accusé les bailleurs de fonds ainsi que le PNUD d’être responsable du génocide du peuple malgache en acceptant de financer cette élection très contestée. Si les grandes puissances et les organismes internationaux ont refusé de financer cette élection, le régime Ravalomanana aurait fait marche-arrière, a insisté cet ancien bras droit de Ravalomanana. A rappeler que l’Union Européenne, la Suisse, le Japon, la Norvège, le PNUD...ont contribué au processus électoral à Madagascar en apportant un soutien financier consistant.
Sans conteste, le délai de la tenue de l’élection présidentielle fixé par l’actuelle Constitution n’a pas été respectée par l’équipe dirigeante. Des voix s’élèvent contre l’organisation du scrutin en date du 3 décembre 2006, mais le gouvernement fait la sourde-oreille. Pire encore, la Haute Cour Constitutionnelle (HCC), considérée comme gardienne de la constitutionnalité des textes et lois, a donné un avis favorable à la tenue de l’élection présidentielle le 3 décembre en évoquant les conditions climatiques, bien qu’elle soit en dehors du délai constitutionnel. Du coup, Pierre Tsiranana a pointé du doigt les bailleurs de fonds d’être complice de ce régime dictatorial en fermant leurs yeux devant l’inconstitutionnalité de la prochaine élection présidentielle et les différentes mesures visant à gêner les autres candidats. Tous les coups sont permis !
MAdagascar Tribune
Alphonse M.
