Le Figaro 21 jolay 2005
1. mandrindra
(
21/07/2005 10:24)
Le président a mis en chantier des réformes
Ravalomanana a amorcé le redressement économique
Sixtine Léon-Dufour
[21 juillet 2005]
Madagascar est un bon élève. Discipliné. Qui n'a pas ménagé ses efforts pour se plier aux exigences des institutions internationales et redresser la barre depuis la crise politique de 2002. A l'époque, l'affrontement électoral entre Marc Ravalomanana, ancien maire d'Antananarivo, et le président sortant, Didier Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975, manque de faire basculer la Grande Ile dans la guerre civile. L'activité est paralysée des mois durant. Le pays plonge alors dans une grave récession. Aujourd'hui la page est tournée. Ou presque.
Et Marc Ravalomanana recueille les dividendes de ses réformes à marche forcée. La visite de Jacques Chirac aujourd'hui et demain «est l'occasion de marquer l'appui de la France à sa politique d'ouverture au monde, à sa politique de développement économique et à sa politique de démocratisation», explique-t-on à l'Elysée.
Une sorte de «consécration» pour ce «Berlusconi de l'océan Indien» qui, outre ses fonctions de chef de l'Etat, continue de gérer ses affaires: le premier groupe agroalimentaire malgache, une chaîne de télévision, une petite compagnie aérienne, deux entreprises de travaux publics, une chaîne de magasins de gros... un mélange des genres qui fait grincer des dents. Il n'empêche.
«Ravalo», que l'on dit d'une «efficacité redoutable», a su, en trois ans seulement, faire bouger les choses, comme jamais auparavant dans le pays. A son actif: la construction de près de 4?000 kilomètres de routes qui permettent aux régions du pays de se désenclaver c'est plutôt les régions ou les villes du pays, que les routes relient entre elles, que cela permet de désenclaver. Le pays serait désenclavé par la multiplication des lignes maritimes..., un plan d'action pour promouvoir l'éducation et la santé pour le plus grand nombre, l'amélioration de l'économie rurale, une volonté affichée de lutter contre la corruption.
Un an après la crise, le pays enregistrait une croissance de 9,8%, puis de 5,4% en 2004, et devrait se stabiliser cette année autour de 5 ou 6%. Les bailleurs de fonds apprécient. Madagascar a reçu les félicitations du FMI et de la Banque mondiale pour ses «bonnes performances». Et s'est vu récompensé en novembre dernier, lorsque le Club de Paris a décidé d'effacer la quasi-totalité de sa dette. De même, la Grande Ile figure dans la liste, établie par le G?8, le 11 juin dernier, des 18 pays qui vont bénéficier de l'effacement de leur dette publique.
Une «bouffée d'oxygène» de 2,5 milliards de dollars, soit près de 60% de son PNB, qui devrait lui permettre de doper sa croissance. Car, si les améliorations sont tangibles, le pays est toujours englué dans la pauvreté. Et reste très sensible aux chocs exogènes comme les cyclones et la hausse du prix du pétrole. L'inflation, d'ailleurs, demeure un sujet de préoccupation majeur. Même si le gouvernement tente de la stabiliser autour de 10%, la grogne des centaines de milliers de Malgaches entassés dans des bidonvilles ne cesse de s'amplifier.
Marc Ravalomanana le sait et veut mettre les bouchées doubles, en misant sur le secteur agricole, sur le potentiel minier et surtout sur le tourisme, en pleine expansion. Pour ce faire, il cherche à attirer les investisseurs étrangers.
La France reste le premier partenaire commercial et le premier investisseur à Madagascar, avec près de 600 entreprises implantées, mais Marc Ravalomanana ne cache pas son agacement à l'égard du paternalisme de l'ancienne puissance colonisatrice. D'ailleurs, quand il s'agit d'aller séduire les investisseurs tricolores, il préfère envoyer son premier ministre, Jacques Sylla, chef d'entreprise lui aussi. «Ravalo» est américanophile. Il n'en fait pas mystère.
Et son discours d'homme d'affaires pragmatique séduit Washington. Symptomatique: le Fonds des défis du millénaire (Millenium Challenge Account) initié par le président Bush en 2002, qui vise à canaliser l'aide américaine vers des pays qui suivent une gestion économique et sociale «validée» par l'administration républicaine, n'a retenu pour l'instant que deux pays éligibles, le Honduras et... Madagascar, qui recevra à ce titre un chèque de 110 millions de dollars cette année.
Grâce à ses nouveaux alliés, et encouragé par ses succès économiques, Madagascar veut «retrouver une influence régionale». La Commission de l'océan Indien (COI) (France, Madagascar, Comores, Seychelles et île Maurice), qui se réunit demain en présence de Jacques Chirac, en est un levier. Pour Paris, membre par le biais de la Réunion, la COI est utile car il s'agit de la seule organisation régionale africaine à laquelle elle siège. Une façon aussi de légitimer sa présence dans l'océan Indien.
A plus forte raison A plus forte raison («Qui plus est» est mal utilisé ici. Vérifier que l'auteur a bien voulu dire «A plus forte raison» ou «Elle en a plus que jamais besoin») à l'heure où «la présence d'individus et de structures plus ou moins directement liés à al-Qaida contribue à en faire une zone d'implantation de la mouvance islamiste radicale internationale», relève-t-on au Quai d'Orsay.
Ravalomanana a amorcé le redressement économique
Sixtine Léon-Dufour
[21 juillet 2005]
Madagascar est un bon élève. Discipliné. Qui n'a pas ménagé ses efforts pour se plier aux exigences des institutions internationales et redresser la barre depuis la crise politique de 2002. A l'époque, l'affrontement électoral entre Marc Ravalomanana, ancien maire d'Antananarivo, et le président sortant, Didier Ratsiraka, au pouvoir depuis 1975, manque de faire basculer la Grande Ile dans la guerre civile. L'activité est paralysée des mois durant. Le pays plonge alors dans une grave récession. Aujourd'hui la page est tournée. Ou presque.
Et Marc Ravalomanana recueille les dividendes de ses réformes à marche forcée. La visite de Jacques Chirac aujourd'hui et demain «est l'occasion de marquer l'appui de la France à sa politique d'ouverture au monde, à sa politique de développement économique et à sa politique de démocratisation», explique-t-on à l'Elysée.
Une sorte de «consécration» pour ce «Berlusconi de l'océan Indien» qui, outre ses fonctions de chef de l'Etat, continue de gérer ses affaires: le premier groupe agroalimentaire malgache, une chaîne de télévision, une petite compagnie aérienne, deux entreprises de travaux publics, une chaîne de magasins de gros... un mélange des genres qui fait grincer des dents. Il n'empêche.
«Ravalo», que l'on dit d'une «efficacité redoutable», a su, en trois ans seulement, faire bouger les choses, comme jamais auparavant dans le pays. A son actif: la construction de près de 4?000 kilomètres de routes qui permettent aux régions du pays de se désenclaver c'est plutôt les régions ou les villes du pays, que les routes relient entre elles, que cela permet de désenclaver. Le pays serait désenclavé par la multiplication des lignes maritimes..., un plan d'action pour promouvoir l'éducation et la santé pour le plus grand nombre, l'amélioration de l'économie rurale, une volonté affichée de lutter contre la corruption.
Un an après la crise, le pays enregistrait une croissance de 9,8%, puis de 5,4% en 2004, et devrait se stabiliser cette année autour de 5 ou 6%. Les bailleurs de fonds apprécient. Madagascar a reçu les félicitations du FMI et de la Banque mondiale pour ses «bonnes performances». Et s'est vu récompensé en novembre dernier, lorsque le Club de Paris a décidé d'effacer la quasi-totalité de sa dette. De même, la Grande Ile figure dans la liste, établie par le G?8, le 11 juin dernier, des 18 pays qui vont bénéficier de l'effacement de leur dette publique.
Une «bouffée d'oxygène» de 2,5 milliards de dollars, soit près de 60% de son PNB, qui devrait lui permettre de doper sa croissance. Car, si les améliorations sont tangibles, le pays est toujours englué dans la pauvreté. Et reste très sensible aux chocs exogènes comme les cyclones et la hausse du prix du pétrole. L'inflation, d'ailleurs, demeure un sujet de préoccupation majeur. Même si le gouvernement tente de la stabiliser autour de 10%, la grogne des centaines de milliers de Malgaches entassés dans des bidonvilles ne cesse de s'amplifier.
Marc Ravalomanana le sait et veut mettre les bouchées doubles, en misant sur le secteur agricole, sur le potentiel minier et surtout sur le tourisme, en pleine expansion. Pour ce faire, il cherche à attirer les investisseurs étrangers.
La France reste le premier partenaire commercial et le premier investisseur à Madagascar, avec près de 600 entreprises implantées, mais Marc Ravalomanana ne cache pas son agacement à l'égard du paternalisme de l'ancienne puissance colonisatrice. D'ailleurs, quand il s'agit d'aller séduire les investisseurs tricolores, il préfère envoyer son premier ministre, Jacques Sylla, chef d'entreprise lui aussi. «Ravalo» est américanophile. Il n'en fait pas mystère.
Et son discours d'homme d'affaires pragmatique séduit Washington. Symptomatique: le Fonds des défis du millénaire (Millenium Challenge Account) initié par le président Bush en 2002, qui vise à canaliser l'aide américaine vers des pays qui suivent une gestion économique et sociale «validée» par l'administration républicaine, n'a retenu pour l'instant que deux pays éligibles, le Honduras et... Madagascar, qui recevra à ce titre un chèque de 110 millions de dollars cette année.
Grâce à ses nouveaux alliés, et encouragé par ses succès économiques, Madagascar veut «retrouver une influence régionale». La Commission de l'océan Indien (COI) (France, Madagascar, Comores, Seychelles et île Maurice), qui se réunit demain en présence de Jacques Chirac, en est un levier. Pour Paris, membre par le biais de la Réunion, la COI est utile car il s'agit de la seule organisation régionale africaine à laquelle elle siège. Une façon aussi de légitimer sa présence dans l'océan Indien.
A plus forte raison A plus forte raison («Qui plus est» est mal utilisé ici. Vérifier que l'auteur a bien voulu dire «A plus forte raison» ou «Elle en a plus que jamais besoin») à l'heure où «la présence d'individus et de structures plus ou moins directement liés à al-Qaida contribue à en faire une zone d'implantation de la mouvance islamiste radicale internationale», relève-t-on au Quai d'Orsay.
répondu par zama91 le 07/08/2005 21:05
3. ainaheri
(
21/07/2005 12:07)
Mandrindra>aza adika eto ny gazety fa teneno @
mpikambana hoe @ rohy zao ny misy azy,manarak'izay
eto tsy rencontre malgache fa serasera malagasy;
noho izany avoahy ny mahagasy anao!
saotra anao
mpikambana hoe @ rohy zao ny misy azy,manarak'izay
eto tsy rencontre malgache fa serasera malagasy;
noho izany avoahy ny mahagasy anao!
saotra anao
4. jentilisa
(
21/07/2005 14:49)
Aleo ihany aloha hilaza vaovao ny olona e! na dia teny frantsay aza io mba resaka momba ny gasy. Sady elabe koa anie ny mandika io tsikelikely e! avelao izay mahavita mandika handika fa ny vaovao aleo tsy sakanana...zara aza
5. mandrindra
(
21/07/2005 14:58)
ainaheri, ny tsy nanaovako azy ho rohy dia noho ny fomba fiasan'ny le figaro. Misy article taloha izay tsy azonao vakina raha tsy manana abonnement ianao. Ny tsy nandikana azy tamin'ny teny malagasy indray dia mba tsy ho dika vilana araka izay eritreritro fa ny hevitry ny mpanoratra no hivoaka.
6. kally
(
21/07/2005 16:00)
Fanamarihana kely fotsiny :Voafafa ny tokoa ny trosan'ny gasy saingy mbola averiko ihany fa i France dia nitsipaka tanteraka ny hamafàna io trosa io, ny G7 moa no nanizingizina fa tokony ho foanana ny trosa ka dia nanaiky tsy fidiny i France.
7. isambilokely
(
21/07/2005 16:32)
Aleo hilaza vaovao izay te hilaza fa raha manana olana ny mpamaky de dingano fotsiny fa aza manabe moraly eto.
Ka favy zany Ravalo ko !
Mbilo Iraika
:lol: Youpiiiiiiiiii
Ka favy zany Ravalo ko !
Mbilo Iraika
:lol: Youpiiiiiiiiii
8. zama91
(
07/08/2005 21:05)
Izany no vaovao mba fiable,marina fa mahantra ny vahoaka any dago nefa kosa tsy azo atao tsinotsinona ny zavatra vitan'ni ra8,sady ny mpanohitra koa anie ilay very seza teo aloha ,teo ry le rony tsy hita izay vitany ka mba misy mahavita kely dia hoe andaho harodana,fa hanangana tetezamita hono nefa ny teetezana vao avy napaokan(i ry lerony