Voyance: Les cinq événements majeurs de l’année 2012


Les voyants et autres médiums s’en donnent à cÅ“ur joie en ce début d’année. Diverses prémonitions sont annoncées pour 2012. Mais la plupart sont unanimes quant à l’avenir de ce pays. Tout le monde s’accorde à dire que la crise va perdurer et que les Malgaches vont continuer à s’appauvrir.

Aina, voyant exerçant à Itaosy, a ainsi déclaré qu’une figure politique très connue devra décéder cette année. Il n’a pourtant pas voulu en dire davantage quant à cette personnalité. Selon ses explications, « cela n’a pas été très clair dans sa vision ».
Quant à Noelah, bien connue aux 67Ha, elle a indiqué qu’une institution va étre supprimée et des dirigeants vont bien évidemment tomber de leur piédestal. La jeune femme a confirmé, dans ses prévisions, qu’une couche de la population malgache va continuer à vivre dans la pauvreté et que méme, d’autres familles souffriront davantage de la crise socio-économique. Kohen Rivolala, pour sa part, a des visions plus positives : de nouvelles carrières de diamant et d’or vont étre exploitées. Les régions du Nord, du Centre-Ouest et de la partie Ouest de la région Menabe seront les plus privilégiées. «De nouveaux riches en sortiront et ils seront nombreux », préconise-t-il. En politique, cet homme d’église a annoncé que « les politiciens devraient se méfier du fait que le fleuve Ikopa sera presque à sec. Une grosse inondation pourrait cependant se produire ». Il prédit également le retour au pays de l’ancien président Marc Ravalomanana et que l’ancien homme fort malgache se retrouvera méme à la téte du pouvoir. Dans les régions, Tovomaro, voyant très connu dans le Sud-Est, a prédit que d’autres hommes politiques seront contraints de quitter le pays et de trouver asile dans un pays étranger, au cours de cette année. « Ce sera à cause de la situation politique qui n’est pas préte de se rétablir », a-t-il pré-dit. Un vieux sage, de 75 ans, dans la région Betsiboka, quant à lui, prédit une nouvelle rébellion dans une autre base militaire malgache. Faut-il rappeler que ce dernier avait annoncé la chute de Marc Ravalomanana au milieu de l’année 2008 ? Mais il reproche à tout le monde de ne pas l’entendre ni de considérer ses propos, dans la mesure où il vit loin des grandes agglomérations…

Fah A/Mbolatiana R

Les premiers rendez-vous de l’année


On parle de 2012 comme d’une année symbolique. Le 12 étant un chiffre de gouvernance, un chiffre de construction et un chiffre synonyme de discipline. Sommes-nous entrés dans une année où tous les espoirs sont permis ? Fin de la crise ou marche vers la sortie de crise ? Les 20 millions de Malgaches ne demandent pas des jeux de cirque, mais juste du pain. Du riz, c’est à-dire juste ce qu’il faut pour vivre décemment. Juste ce qu’il faut pour chaque famille. Le réveillon 2011 n’a pas été. L’ambiance n’y était pas. Du moins ce n’était pas comme les années d’antan. Problème d’argent ? Problème de motivation ? Le cÅ“ur n’y est plus, car la crise est durement ressentie par chaque foyer, chaque individu.
Certains souhaits sont restés des vÅ“ux pieux. Et la responsabilité des dirigeants, de la classe politique, partisans ou opposants, est devenue plus grande. Les institutions de la transition se mettent en place doucement. Mais, finalement, après les fétes et la tréve des confiseurs qui crée une illusion de dénouement, on revient à la grève ici, aux débrayages là en passant par les menaces exigeant la libération des détenus politiques. Avec la session extraordinaire du Parlement, le premier rendez-vous de Janvier est sans conteste la cérémonie de vÅ“ux des corps constitués et du corps diplomatique. Une occasion pour le PHAT de partager sa vision. Bien sûr, l’application de la feuille de route est le programme de ce régime. Mais, aux yeux des observateurs, les règles du jeu doivent étre clarifiées. Un chronogramme concernant les étapes à franchir aboutissant aux élections présidentielle et législative est en cours de validation en ce moment. C’est une bonne chose, mais il doit étre accompagné par des mesures visibles d’apaisement. Mais également d’une morale politique modèle sous forme de code de conduite. Ça c’est une autre histoire.

Retour de Marc Ravalomanana: Intenses négociations avec les chefs militaires


Marc Ravalomanana est attendu au pays dans le courant de ce mois de janvier. Une
source qui lui est proche a rappelé que le retour de l’ancien chef d’Etat dans la Grande
ÃŽle était programmé pour décembre 2011, mais l’absence des responsables de la mission
de la SADC aurait contraint l’ancien président à ajourner son retour.

D’après notre source, comme la délégation de la Troïka de la SADC devra débarquer à Antananarivo vers le 15 janvier, l’ancien chef d’Etat Marc Ravalomanana devra étre au pays avant cette date. En effet, la méme source a fait savoir que le président Marc Ravalomanana avait méme souhaité célébrer Noël et les fétes de fin d’année à Madagascar. Toutefois, elle a indiqué qu’il restait encore à régler quelques détails susceptibles de géner et non d’empécher ce retour de l’ancien locataire d’Ambohitsorohitra. Selon ses propos en effet : « nous avons essayé d’écouter et de régler directement les préoccupations de certains officiers et officiers supérieurs militaires. Nous leur avons expliqué que le président Marc Ravalomanana devra rentrer à Madagascar pour apporter son soutien direct à la mise en Å“uvre de la feuille de route. Il n’a aucune intention de vengeance ». La méme source de poursuivre qu’à l’issue de discussions, il reste toujours une poignée d’officiers qui ne sont pas convaincus et qui continuent de s’opposer à ce retour de Marc Ravalomanana. Notre source a affirmé à ce sujet que cette opposition ne devrait pas compromettre le retour de l’ancien chef d’Etat. Néanmoins, elle n’a pas précisé si les pourparlers vont se poursuivre ou non…
Le retour du fondateur du parti Tiako i Madagasikara a été annoncé depuis 2009. En dépit de sa détermination et de ses multiples tentatives de rentrer au pays, le régime de transition a constamment réussi à l’en empécher à travers les Notam qu’il a lancés à son encontre. Il y a quelques jours, les manifestants de la place du Magro de Behoririka avaient annoncé qu’ils seraient préts à se sacrifier pour assurer la protection de leur leader, Marc Ravalomanana,
et de sa famille. En février 2011, le retour avorté de Marc Ravalomanana n’avait provoqué la moindre perturbation ni le moindre débordement en dépit de la déception des dizaines de milliers de ses partisans qui étaient venus à Ivato pour lui réserver un accueil triomphal…

Lova E.

SECES: Maintien de la grève


«La grève du syndicat des enseignants-chercheurs est toujours maintenue jusqu’à obtention d’une réponse favorable de la part de l’Etat», a déclaré hier le professeur Armand Rasoamiaramanana, président national du SECES, joint au téléphone. Il a réitéré que les revendications du syndicat des Enseignants Chercheurs de l’Enseignement Supérieur concernent l’intégration des indemnités de recherches dans la loi de finances 2012, mais également le paiement des heures supplémentaires.
Par ailleurs, une assemblée générale du SECES section Antananarivo est prévue pour ce jeudi 05 janvier. Elle consistera à discuter des actions que ses membres comptent entreprendre dans
le futur. Des négociations ont eu lieu depuis la suspension des activités pédagogiques à la mi-décembre dernier. Cependant, elles n’ont abouti à aucune solution appropriée.
Par conséquent, la situation reste stationnaire et risque de créer, d’après les observateurs, une nouvelle tension dans le campus universitaire. De plus, si aucune solution efficace et pérenne n’est trouvée, le SECES menace de prendre d’ici peu les dispositions qui s’imposent…

RR.

Prisons: Sécurité renforcée


Le Programme Opérationnel d’Intervention (POI) est sur les rails, nous a confié un responsable du ministère de la Justice. Cette disposition a été adoptée suite à la série d’évasions qui s’est récemment produite dans les maisons carcérales de la Grande île. Cette disposition est indispensable pour contrecarrer la campagne de dénigrement dont l’administration pénitentiaire fait constamment l’objet au cours de ces derniers temps. Ainsi, des consignes de sécurité à l’intérieur et à l’extérieur de nos prisons ont été émises. Le ministère de tutelle fait également appel à la vigilance des agents pénitenciers afin que ce genre d’incident ne se reproduise plus. L’objectif étant, bien évidemment, de renforcer la sécurité dans nos établissements pénitenciers tant de la capitale que dans les régions.

Depuis quelques semaines, les évasions et autres formes de rébellion dans les établissements pénitenciers de la Grande île se multiplient. Ce fut récemment le cas à la prison de Morombe, ayant permis à des détenus de s’échapper.

L.R

Victor Manantsoa: Visite à Manakara


Deux ministres originaires de la région Vatovavy Fitovinany, à savoir Victor Manantsoa, ministre des relations avec les institutions, et le Colonel Tsara Botomanova, ministre de la Météorologie et Travaux publics, se sont rendus dans la commune urbaine de Manakara les 26 et 27 décembre dernier, accompagnés des parlementaires natifs de cette région.
Cette mission gouvernementale consistait essentiellement à s’enquérir des doléances, des besoins et aspirations de la population locale. Ils ont profité de cette occasion pour obtenir la bénédiction des « ampanjaka » et des notables pour l’exercice de leur fonction. Le ministre Victor Manantsoa a déclaré à cette occasion qu’ils ne vont pas ménager leurs efforts pour développer la région. Le col. Tsara Botomanova, ministre de la Météorologie et Travaux publics, pour sa part, a promis la réhabilitation du grand pont de Manakara. «Une étude relative à cette réhabilitation a été effectuée récemment par des techniciens, il reste à attendre la reconnaissance partielle de la communauté internationale pour entamer les travaux », a-t-il déclaré à l’assistance. Ce déplacement de ministres et de parlementaires s’est poursuivi le 28 décembre dernier à Vohipeno, dans une ambiance de féte et de liesse populaire.

RR.

Secteur privé: Le PM rend visite à Ambatovy


Le premier ministre Jean Omer Beriziky s’est rendu au site d’Ambatovy à Toamasina. Après un tour au siège d’Ambatovy et au centre de formation professionnelle, le Chef du gouvernement a visité l’usine d’exploitation de nickel et de cobalt d’Ambatovy sis à Tanandava.
A l’issue de cette visite, le PM Jean Omer Beriziky a témoigné de l’importance de ce projet de grande envergure. Il a souligné au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue dans l’enceinte de l’usine que la coopération entre l’Etat malgache et la société Ambatovy sera renforcée. Il a confié en outre que la poursuite des aides sociales au développement, initiées par le projet Ambatovy, est vivement sollicitée. Par ailleurs, le Chef du gouvernement a fait savoir que 2,9 milliards de USD devraient renflouer les caisses de l’Etat et ce, grâce aux taxes et
ristournes perçues sur les activités d’Ambatovy. Il n’en reste pas moins que d’autres données socio-économiques pourraient également s’avérer profitables pour l’Etat malgache. L’exploitation de ces données doit toutefois faire l’objet d’études estimatives. Sans s’éloigner de ce contexte, le PM a voulu rassurer le monde économique malgache en indiquant que le dialogue ne sera pas rompu et que la mise en Å“uvre d’un climat de confiance vis-à-vis des investisseurs constitue toujours une priorité, et ce, méme si la durée de la mission du gouvernement de transition est assez limitée. Après le général Camille Vital, Omer Beriziky est ainsi le deuxième Premier ministre de la transition à s’étre rendu à Ambatovy.

Marc A.

Un regard sur la transition: Un régime de tous les records


La transition malgache actuelle est celle de presque tous les records dans l’histoire de Madagascar, estiment les observateurs. Force est d’admettre que Andry Rajoelina, à 34 ans au moment de son investiture, aussi polémique soit-elle, est tout d’abord le plus jeune président

malgache. La transition actuelle est une des plus longues jamais vécue à Madagascar. Trois ans maintenant que le régime de Marc Ravalomanana est tombé. En dépit du souhait et des promesses des dirigeants en place, l’organisation des élections tarde de plus en plus. La transition avait été initialement annoncée pour 2 ans. Au vu de la conjoncture actuelle, Madagascar risque de ne pas avoir son chef d’Etat élu que quatre ans plus tard… Il est donc fort probable que le mandat du président de la transition s’étale sur 5 ans, tout comme celui d’un président de la République élu, estiment les observateurs. Ou pire, avec 7 ans de transition, Madagascar deviendra en Afrique « la nouvelle Côte-d’Ivoire de Laurent Gbagbo »! Et ce, si les élections ne sont pas encore organisées pour cette année…

La transition de 2009 est également celle qui a vu le plus d’accords signés et non respectés
pour résoudre cette impasse politique. A commencer par les accords signés ou les autres rencontres officielles qui avaient eu lieu à l’étranger et destinées à mettre un terme à la crise. Il y
en a eu au moins… 5 consécutifs. Les trois accords de Maputo, l’accord additionnel
d’Addis Abeba, les rencontres de Pretoria et la rencontre de Gaborone. A Madagascar, les politiciens se son également activés. Les accords signés dans différents hôtels de la capitale ainsi que les autres réunions officielles étaient nombreux, trop nombreux, pour ne citer que celle d’Ivato qui a permis d’aboutir à la signature du fameux accord politique entre plus de 200 partis politiques. Mais le fait le plus marquant a été sans aucun doute le succès de la signature de la feuille de route, certes, in extremis, le 17 septembre dernier à l’hôtel le Paon d’Or d’Ivato. Par ailleurs, elle est la transition qui détient le plus grand nombre de Premiers ministres nommés. Ils sont cinq : Monja Roindefo, Manorohanta Cécile, Eugène Mangalaza, le Général Camille Vital, qui avait exercé pour deux mandats successifs, et le PM de la feuille de route, Jean Omer Beriziky. Cette transition est également celle durant laquelle beaucoup de places publiques avaient été baptisées. La place de la démocratie à Ambohijatovo, la place de la réconciliation à Anosikely et la place de l’amour (fitiavana) au Magro de Behoririka, entre autres, sont
nées. Enfin, elle a été celle durant laquelle plusieurs partis et associations politiques sontcréés.

Lova E

Andry Rajoelina: «Pour une année de solidarité»


On débute une nouvelle année et le président de la transition Andry Rajoelina change
de style dans son discours en version malgache. Un terme assez concis, mais très utilisé par le PHAT, le terme « Namana », traduit littéralement par « ami ou camarade », a été l’une des nouveautés dans le discours du numéro Un malgache, sur la forme. Sur le fond, moins de perspectives et d’ambitions mais plus d’humilité. Autrement dit, le chef de l’Etat reconnaît les difficultés que rencontrent le pays et les ménages malgaches en particulier, notamment en cette période de festivités de nouvel an. Par ailleurs, toujours dans le cadre de cette difficulté socioéconomique, Andry Rajoelina a imputé les erreurs aux politiciens en ces propos : « les Malgaches ont vécu l’année 2011 dans l’inquiétude à cause des désaccords entre les politiciens
pour les attributions de sièges et de pouvoir, de leur égoïsme démesuré et des autres tentatives
de déstabilisation du régime en place, entre autres». Andry Rajoelina a déclaré que le peuple malgache avait perdu un temps précieux à cause des désaccords politiques, au lieu de focaliser les efforts à trouver une solution efficace et durable à la crise. «Cependant, nous avons oeuvré par tous nos moyens pour sortir le pays de cette impasse politique et nous y parviendrons», a-t-il déclaré avant d’ajouter qu’il incombe à tout le peuple de résoudre cette crise, en dépit des
mauvaises intentions de certains politiciens à faire entrave à cette tentative. Le PHAT a, en outre, dressé un bilan des réalisations du régime durant l’année dernière. Il a ainsi évoqué la signature de la feuille de route par les partis politiques. Enfin, Andry Rajoelina a exprimé son optimisme quant à une véritable sortie de crise pour cette nouvelle année. Il invite ainsi tout le peuple malgache à poursuivre les efforts effectués, dans la solidarité et la cohésion totales.

Lova E.

Lalatiana Ravololomanana: Vive interpellation sur le cas des détenus politiques


Sans pour autant faire fi des festivités de fin d’année, Lalatiana Ravolomanana, présidente de l’association Manda ho an’ny Firaisam-pirenena a tenu à rappeler les obligations des politiciens, notamment en ce qui concerne les détenus politiques. En effet, elle a rappelé que les termes de la feuille de route, en particulier ceux des articles 16, 17 et 20, continuent d’étre violés et bafoués. Comme la libération des détenus politiques n’est toujours pas effective, l’opposition envisage à présent, d’après elle, d’en saisir la SADC. Par la méme occasion, le camp de l’opposition envisage d’adresser un rappel à ce sujet au Premier ministre Omer Beriziky. Lalatiana Ravololomanana a saisi cette occasion de rappeler les propos du PM Omer Beriziky selon lequel toutes les initiatives et décisions devront se baser sur la feuille de route. Dans cette optique, l’association qu’elle préside est disposée à Å“uvrer aux côtés du PM à faire respecter cette directive sans aucune pression de la part du PHAT Andry Rajoelina. Par conséquent, elle a annoncé que d’ici ce vendredi, le camp de l’opposition envisage de se mobiliser pour une manifestation d’opinion aux côtés des familles des détenus politiques.

Lova R