Andrefan'Ambohijanahary
Démission démentie à la FIS
L’abcès au sein de la FIS a été crevé. Les colonels René Lylison et Charles Andrianasoavina s’affichent sereins.
«C’est nous qui avons ouvert la porte, c’est nous qui allons la refermer. C’est la presse qui a vu cette démission pas nous ». Ainsi s’éxprimait, hier, le lieutnant colonel René Lylison, au cours d’une recréation pendant la présentation des vÅ“ux de la FIS à l’espace « Mon goûter », Andrefan’Ambohijanahary, hier.
Un événement organisé, vraisemblablement, au
pied levé pour apaiser les rancÅ“urs évoqués, ces derniers jours, au sein de cette entité, créée en avril 2009. Un discours qui contraste avec l’attitude de ces deux officiers, lesquels ont fait l’actualité, la semaine dernière. Un changement d’attitude qui est l’effet d’une entrevue probable avec des « envoyés spéciaux », à Andrefan’Ambohijanahary.
Mamy Ratovomalala et l’Amiral d’escadre Hyppolite Ramaroson, respectivement ministre des Mines et des hydrocarbures et conseillers spéciaux à la Présidence, ont été aperçus sur les lieux de la cérémonie. D’autres personnalités du régime aussi ont répondu à l’appel. C’est le cas d’Augustin Andriamanoro et d’Alain Ramaroson, ministre des Télécommunications, de la poste et des nouvelles technologies et vice-président de l’association TGV et membre de la HAT.
Le rendez-vous intervient à quelques jours, voire à quelques heures, d’une rencontre annoncée par certaines confidences entre les Lieutenants-colonels René Lilyson et Charles Andrianasoavina, commandants de la FIS et Andry Rajoelina, « président de la HAT », sauf changement de dernière minute.
Frustrations apaisées
Depuis quelques jours, des signes de frustrations apparaissent au sein du corps. La question liée à son statut juridique inconfortable est, entre autres, avancée par certaines sources comme étant l’origine du malaise. Mais le colonel Charles Andrianasoavina, tout en confirmant d’une manière indirecte le malaise, s’est empressé de le banaliser. « C’est comme dans toute vie de famille. Il existe parfois des frictions», a-t-il indiqué.
L’Amiral d’escadre, Hyppolite Ramaroson a soulevé son statut d’« aîné des plus anciens des plus hauts gradés », au sein des Forces armées, pour expliquer sa présence à Andrefan’Ambohijanahary. Le conseiller spécial de Andry Rajoelina a quand méme concédé l’existence d’échanges entre lui et les responsables de la FIS sur la tension autour du corps sans rien en dévoiler.
