On croyait que les carottes étaient cuites. Et bien non. On va encore assister à un rebondissement. Il viendra de Marc Ravalomanana. Il n'a pas encore récouru à sa botte secrète mais déjà tout le monde est convié au spectacle, à Addis Abeba normalement. Quand ? Vers la fin de ce mois ...si tout se passe comme prévu. Il refuse de se rendre à Genève et du coup, c'est tout le monde qui se rendra à Addis Abeba, en Ethiopie, au siège de l'Union Africaine.
On ne peut pas, pour l'heure, deviner ce qui va se passer à Addis Abeba. Mais une chose semble acquise: on ne passe pas à travers Marc Ravalomanana. Si son approbation n'était pas si indispensable que cela, comme l'a affirmé M Dramé, la réunion de Genève serait maintenue. Mais cette approbation l'est. Elle est plus que nécessaire, elle est incontournable si on veut la paix, la vraie, consentie et non imposée, à Madagascar. La question qui se pose est maintenant celle de savoir quelle contre-proposition avancer à Marc Ravalomanana. En effet, lui, il a déjà affirmé qu'il n'accepterait pas Andry Rajoelina à la présidence de la Transition. Et on le voit mal revenir sur cette position. Il y a plusieurs autres formules possibles comme, entre autres, une présidence collégiale ( non prévue par les Accords de Maputo) ou une présidence assumée par la société civile mais encore faut-il que les autres acceptent. Trouver un consensus sur la question est difficile.
En tout cas, ce qui est surtout évident est que Marc Ravalomanana n'est pas isolé. Il est clair qu'il a le soutien d'un lobbying important. Bien sûr, il a ses fidèles au Magro mais ils ne sont pas assez lourds pour péser sur les décisions de la communauté internationale. D'où, il a d'autres soutiens.
L'auteur de ces lignes a déjà écrit que la communauté internationale n'est pas un bloc monolithique. Et on le voit. Il faut étre suffisamment important pour réussir à faire "avorter" une réunion avalisée par l'ONU. On ne peut pas s'empécher de penser au SADC. Cette organisation régionale compte déjà à son actif l'exploit d'avoir empéché Andry Rajoelina de prononcer un discours devant l'assemblée générale des Nations Unies. Avant cela, elle a aussi déjà réussi à obliger les pays non alignés à ne pas recevoir Tgv. Va-t-elle réussir à faire capoter les "accords de Carlton" ? On le saura dans deux semaines.
En attendant, la nomination de Eugène Mangalaza à la primature est suspendue par le Conseil d'Etat. Qu'est-ce qu'on n'a pas vu sous la "présidence" Tgv ? Une requéte en soi ne peut pas suspendre un acte du Chef de l'Etat, si tant est qu'il faut lui réconnaître cette qualité, mais surtout, un greffier, fût-il en chef, ne dispose d'aucun pouvoir pour prendre une décision judiciaire. Mais c'est une affaire entre putschistes, entre Monja Roindefo et Andry Rajoelina. Qu'ils s'arrangent entre eux ou se rentrent dedans, ils restent ce qu'ils sont: des illégaux.
HERY A, MBA ALEFASO KELY LE HIRAN'I HENRY RATSIMBAZAFY "IZANY KA LEHILAHY"
