Vive Antananarivo !
En moins de six mois, l’infrastructure urbaine d’Antananarivo s’est dégradée. Et pourtant, il n’y a eu ni cyclone puissant, ni tempéte violente. Ce qui a balayé la ville c’est tout simplement un vent politique sec, n’ayant apporté avec lui qu’une pluie de lacrymogènes et un nuage épais de fumée d’incendie. Mais le bilan est déjà très lourd: des nids-de-poule et des crevasses entravant la fluidité de la circulation, des montagnes d’ordures qui dégagent des effluves malodorants, des espaces verts en détérioration…
L’Antananarivo prospère d’autrefois est devenue un dépotoir. Des quartiers résidentiels se métamorphosent petit à petit en bas quartiers. L’attrayant jardin d’Ambohijatovo n’est plus uniquement la place de la Démocratie mais aussi celle de la «démon…cratie», où tout le monde fait ce que bon lui semble, les grilles de passage sur les voies luxueuses d’Anosibe se détériorent faute d’entretien régulier, l’Analakely paisible d’autrefois est devenu un champ de petits métiers et un terreau de vol à la tire.
L’image de la ville des Mille est maintenant réduite à un désordre et à un capharnaüm, à l’image du pays où le clivage politique crée plus d’effervescence que de dialectique. Cette image reflète à son tour le manquement aux devoirs et aux responsabilités dans la gestion et le fonctionnement de la ville. Elle justifie également le fait que la politique prend toujours le dessus dans la vie de la nation par rapport aux autres domaines, social et économique en l’occurrence. Lorsque la politique est grippée, Antananarivo éternue.
Nifidy naka ny njola, nandrora nitsilany .. indroa niditra anaty ny maizina toy ny tain'omby natsentsin-dava-bary e : ny fankahalana andra8 no nifidianana an'i tgv, dia izao no niafarana.
Beazo ny taranaka hahay hitsinjo ny ho avy, tsy hanantena miracle, tsy ho tia vao, tsy ho ory hava-manana ...
