Madagascar : anarchie et insécurité toujours dans la capital
1. xl
(
07/03/2009 06:36)
ANTANANARIVO, 6 mars (Xinhua) -- Trois jours après le coup de semonce de l'Etat, le calme n'est toujours pas de retour vendredi dans la capitale malgache, Antananarivo, dont l'anarchie et l'insécurité continuent à s'emparer.
Le chef de file de l'opposition, Andry Rajoelina, a fait sensation tôt le matin. A la Une du journal "L'Express": une arrestation ratée d'Andry Rajoelina hier soir à son domicile.
La nouvelle s'est avérée authentique, des diplomates, dont ambassadeurs et bailleurs de fonds, s'étant rendu en visite vers midi au domicile du maire déchu pour l'inviter à revenir à la table des négociations.
Durant cette visite, des étudiants et des partisans de Rajoelina se sont massés à Ambatobe, quartier où habite leur héro, érigeant des bacs à ordures dans les rues pour tenter d'obstruer une éventuelle arrestation du TGV, surnom du leader de l'opposition.
Les forces de l'ordre, ayant franchi le premier barrage dressé par les partisans d'Andry Rajoelina, ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser la foule, a rapporté la radio Antsiva.
Plusieurs personnes ont été blessées, avant d'être acheminées par des ambulances, a révélé la radio, sans préciser le nombre de blesssés.
Autre "champ de bataille" de la journée: le Lycée Français de Tananarive, situé à une centaine de mètres à la résidence de Rajoelina.
Les opposants, qui rechercheraient des enfants de personnalités politiques selon le site internet local, ont bloqué la sortie des élèves du lycée français.
Selon un communiqué du lycée, un barrage de manifestants s'est opposé au départ de l'ensemble des bus scolaires. Pour cause de sécurité, les autorités consulaires ont donné l'ordre de confiner les élèves dans les salles de l'établissement.
A l'aide des forces de l'ordre intervenues par la suite, tous les élèves externes du lycée ont été évacués vers la fin de la journée aux Charmilles, résidence des personnels de l'ambassade de France à Ivandry.
Samedi, le lycée sera fermé, avec la suspension de toutes ses activités, révèle le communiqué de l'école.
Seul lieu de tranquilité, c'était la Place du 13 mai, théâtre coutumier de la contestation de l'opposition, qui, sous haute surveillance de la police, n'est plus fréquentée depuis trois jours.
Dans la soirée, le chef des Eglises Chrétiennes à Madagascar, Odon Razanakolona, a exigé la fin de la répression et de l'arrestation menée par les forces armées, affirmant qu'il était toujours prêt à conduire la médiation entre le président Ravalomanana et Rajoelina.
Depuis mercredi, les forces de l'ordre mène une opération intensifiée dans la capitale, à la suite de la décision du président malgache Marc Ravalomanana d'y rétablir l'ordre et mettre fin à l'anarchie.
Madagascar peine à sortir de son enlisement politique en raison du bras de fer entre le président Ravalomanana et Rajoelina, maire déchu d'Antananarivo, déclenché par la fermeture de la télévision Viva de ce dernier à la mi-décembre 2008.
novalian'i Mirananirina ny 07/03/2009 10:43
