EXPLOITATION AGRICOLE
Le projet «Daewoo» en cours d’études
Contrairement à certaines rumeurs, le projet «Daewoo» ne s’est pas encore concrétisé et aucun document officiel n’a été émis pour la cession des terrains. Cependant, les études pour la réalisation de ce projet sont déjà en route.
Le ministre de la Réforme foncière des domaines et de l’aménagement du territoire (MRFDAT), Marius Ratolojanahary, a apporté des éclaircissements sur cette affaire hier à Iavoloha lors de la présentation de vœux des employés du MRFDAT.
Ainsi, le projet « Daewoo » n’est actuellement qu’au stade d’études. Ce groupe a présenté un dossier de demande d’exploitation d’un terrain d’une superficie de 1 300 000 hectares pour cultiver du maïs et du colza avec un business plan. Ce genre de demande n’est pas considéré à la légère et une commission interministérielle est actuellement en place pour étudier le dossier.
Le MRFDAT et le ministère de l’Agriculture de l’élevage et de la pêche figurent parmi les membres du comité qui sera chargé du projet Daewoo.
En effet, chaque demande de ce genre doit être accompagnée d’un business plan, selon le ministre Marius Ratolojanahary puisqu’il s’agit d’un investissement privé. Le comité examinera ensuite le dossier avant de le présenter en conseil de gouvernement qui donnera son accord officiel ou non pour sa réalisation. La décision pour un projet de cette envergure ne peut être prise à la légère et doit passer par diverses étapes et finir au conseil.
Rôle de facilitateur
Les régions, pour leur part, n’ont qu’un rôle de facilitateur pour la promotion des investissements. Ainsi, ces structures informent les opérateurs sur les opportunités à saisir dans leurs régions et s’engagent à faciliter les procédures pour l’installation des investisseurs.
Le projet Daewoo n’est qu’un grand projet d’investissement comme un autre, d’après les responsables, et pour l’heure il est encore difficile d’avancer des résultats sur les études menées par la commission chargée de l’affaire ni sur la surface à allouer, ni sur les contreparties et même la date de la publication des résultats des études n’est pas encore connue.
Le ministre a également tenu à donner quelques précisions sur les chiffres avancés puisque certains médias étrangers ont affirmé que les 1 300 000 hectares constituaient la moitié des terres arables à Madagascar alors que ce n’est pas le cas. La culture du riz, à elle seule, représente déjà 1 200 000 hectares et cette surface augmentera et pourrait être décuplée encore avec l’arrivée des tracteurs, a ajouté Marius Ratolojanahary.
Loïc Henintsoa
les nouvelles du 14/01/2009
