Gaga iany ny tena mahita ity lahasoratra ity, noheverina fa hoe hanome asa ny Malagasy ilay compagnie mitrandraka Nickel ao Ambatovy, nefa dia ry zareo avy any Philippine indray no hameno ny compagnie. Fanjakana koa tsy mieritreritra lavitra mihitsy e !
Le projet d’extraction de nickel et de cobalt d’Ambatovy avance à grand pas. Au final, Sherritt International, le groupe minier canadien ramassera des milliards de dollars. Madagascar aura évidemment aussi sa part, à travers les ristournes, taxes et autres avantages en termes d’emplois et autres. Ambatovy profitera à l’économie malgache.
« Philipinnisation »
Mais la Grande Ile ne sera pas la seule bénéficiaire des effets induits de ce projet minier du siècle. Les Philippins en tireront aussi bénéfice. Selon la Lettre de l’Océan Indien en date du 12 avril 2008, 5000 travailleurs philippins sont attendus sur les chantiers à partir de juin prochain. Autrement dit, ce projet canadien en terre malgache, dans sa phase de construction emploiera plus de personnes étrangères que nationales. Pire la population des régions environnantes du projet risque de se « philipinniser » en partie avec ce que sera une invasion de techniciens et cadres philippins et d’autres nationalités avant la fin de l’année. LOI précise en effet que « le pic d’arrivée des expatriés est prévu pour la fin de l’année, lorsque, entre 12.000 et 20.000 travailleurs non malgaches participeront à la phase d’installation du projet minier qui doit durer deux ans ».
Le plus court chemin
Ce recrutement massif d’étrangers a probablement sa raison d’être surtout pour Sherritt International dont le premier objectif est de boucler vite et bien la phase de démarrage du projet et commencer le plus tôt possible la phase d’exploitation pour faire fructifier rapidement les milliards de dollars d’investissement. Et comme, pour des raisons que seuls les initiateurs du projet connaissent, les compétences malgaches ne font pas l’affaire, le plus court chemin est de recourir à ces travailleurs étrangers. Des étrangers dont la présence n’est pas forcément bénéfique à la société, sur tous les plans. La preuve, aussi bien à Moramanga qu’à Toamasina, les prix grimpent d’une manière vertigineuse. Les denrées alimentaires sont hors de portée des bourses de la grande majorité de la population. Les nationaux de passage dans ces régions trouvent difficilement des chambres d’hôtel à prix normal. Bref, même si ce projet a des avantages incontestables pour le pays, certains de ses effets néfastes immédiats sont de plus en plus difficiles à supporter.
Insuffisance de prévision
La question se pose en tout cas de savoir pourquoi le gouvernement malgache et Sherritt International n’avaient pas chercher préalablement à mettre en place des solutions pour éviter ce genre d’inconvénients. On pense par exemple à une formation préalable de techniciens malgaches pour que ceux-ci s’adaptent aux conditions du projet. Ou encore, obliger carrément Sherritt International à trouver des infrastructures d’accueil avant de faire venir de la main-d’œuvre étrangère. En somme, l’on assiste ici à une certaine insuffisance des uns et des autres en matière de prévision dans un domaine aussi délicat que ce projet minier où plusieurs milliards de dollars et la vie sociale de plusieurs localités sont en jeu.
Quoiqu’il en soit, du moins pour le moment, le projet Ambatovy profite plus aux intérêts étrangers que nationaux. Un grand nombre d’entreprises non malgaches y assurent par exemple des services nécessaires comme les transports, la restauration et autres. Bref, comme le souhaitent nombre d’observateurs, il est encore temps de rectifier certains tirs pour que ce projet profite, comme il se doit, un peu plus
