Leaders de l'opposition : qui sera le prochain ?
La série noire continue pour l’opposition. Après Tantely Andrianarivo, Pierrot Rajaonarivelo,Voninahitsy Jean Eugène, Pety Rakotoniaina, Victor Wong, c’est au tour de Roland Ratsiraka d’être actuellement dans le collimateur de la justice. En effet, les opposants au régime de Ravalomanana sont pris pour cibles afin de les museler. Il est à rappeler que l’ancien vice-premier ministre Pierrot Rajaonarivelo, de son exil parisien a déjà mis en garde les politiciens devant la dérive dictatoriale du régime Ravalomanana. Qui sera le prochain ? A-t-il averti au moment où l’ancien patron de l’Arema a été harcelé par la justice. Rappelons que M. Rajaonarivelo a écopé de multiples condamnations d’emprisonnement dont la plus sévère s’élève à 15 ans de travaux forcés pour détournement de deniers publics. Apparemment, la traque aux opposants continue. Victimes des forces de répressions de l’Etat, plusieurs membres de l’opposition sont contraints à l’exil ou réduits au silence entraînant leur élimination sur l’échiquier politique. L’instrumentalisation de la justice et les forces armées est une véritable menace pour la démocratie.
A ce rythme, tous les leaders de l’opposition risquent de croupir en prison. Les Herizo, Lahiniriko, Lecacheur, Houlder, Georges Ruffin, Reboza, Randrianambinina...risquent d’être traduits devant la justice. Mais, face à cette politique d’intimidation, force est de constater que les opposants au régime Ravalomanana ont brillé par leur inertie. Ils sont totalement désorganisés et sans aucune structure fiable. Cet immobilisme de l’opposition a facilité les tâches du camp présidentiel.
À certains égards, l’observateur ne discerne pas les raisons réelles de cet immobilisme. Des politiciens ont-ils perçu et retenu que beaucoup de leurs collègues traînent des casseroles derrière eux et qu’ils ne veulent pas être assimilés comme tel ? Ou bien ménagent-ils leurs arrières ?
Les familles des politiciens traumatisées
Vives réactions le jeudi dernier à Toamasina au moment où les forces de l’ordre ont repoussé, avec brutalité la mère de Roland Ratsiraka qui a voulu embrasser son fils avant de l’embarquer à Ambalatavoahangy. De son côté, sa femme Marcelle Ratsiraka n’a pas retenu ses larmes après la décision du juge de placer le maire de Toamasina sous mandat de dépôt. Ce geste des élements des forces de l’ordre a véritablement choqué les personnes qui ont assisté au déférement du premier magistrat du Grand port de l’Est au parquet.
Par ailleurs, la famille du député de Maintirano Voninahitsy Jean Eugène ainsi que celle de Pety Rakotoniaina ont également subi le même sort.
Quant à l’ancien vice-premier ministre Pierrot Rajaonarivelo, il s’est involontairement séparé de ses proches, suite à ses démélés judiciaires. En fait, les familles (femmes et enfants) des politiciens de l’opposition sont actuellement traumatisées.
L’impact de cette politique de harcelement et d’acharnement à l’encontre des opposants provoque des drames au sein de leur famille, nous a revelé une épouse d’un leader politique. Visiblement, la situation politique se radicalise et on s’achemine petit à petit vers l’affrontement.
tribn:-P:-P:-P
