La Gazety 23/12

1. xxx ( 23/12/2006 12:20)
Plein gaz : Joyeux Noël et rien de plus !

Nicolas Sarkozy a mis cinq ans pour constater qu’il y a une « France qui souffre ».
Marc Ravalomanana a attendu, la semaine dernière, lors de l’annonce de sa victoire, encore provisoire, à l’élection présidentielle, pour se rendre compte que la famine règne, depuis des années, dans le Sud de Madagascar. Bizarre, en effet, cette similitude dans l’irresponsabilité, l’absurdité, la légèreté, la cécité, et dans l’iniquité dont sont victimes leurs peuples respectifs…

En tout cas, Sarkozy une fois élu président, et Ravalomanana confirmé à son poste, ce qui sera fait ce jour par la HCC, la France et Madagascar ne parleront plus que d’une seule voix, lors des rencontres internationales. Dans cinq ans, en 2012, ces deux hommes vont encore nous surprendre, en annonçant d’autres scoops, comme, par exemple, «l’insécurité n’a pas baissé à Tana» ou « la précarité s’est développée dans les banlieues parisiennes ». France-Madagascar même combat, même destin ?

Par ailleurs, la cérémonie relative à la proclamation officielle de la défaite des adversaires de Marc Ravalomanana à la présidentielle, qui aura lieu ce matin, sera suivie avec attention, car la HCC (Haute Cour Constitutionnelle) pourrait, dit-on, modifier le score obtenu par l’homme fort d’Ambohitsorohitra, au profit de certains candidats afin que ceux-ci atteignent la barre des 10%, un pourcentage qui va leurs permettre de récupérer la caution de 125 millions fmg. Un cadeau que l’Etat, en cette période de fêtes, entend offrir à quelques-uns de ces candidats malheureux. Décidément, on ne prête qu’aux riches. Mais il ne faut pas trop rêver puisque Marc Ravalomanana - parce que l’Etat c’est lui - souhaiterait plutôt le contraire : soutirer 1% ou 2% des voix obtenues par ses concurrents, pour que cet argent ne leur soit pas restitué. C’est là aussi une façon de dissuader ces messieurs de se représenter à la prochaine élection. Ravalomanana, père Noël ou père Fouettard ?

Entre nous, beaucoup regrettent certainement aujourd’hui l’époque de papa Tsiranana, où Madagascar figurait parmi les trois pays les plus riches d’Afrique. Dommage qu’il ait été renversé pour des raisons qui n’avaient rien à voir, comme en ce moment, avec une quelconque mauvaise performance sur le plan économique ayant entraîné la pauvreté générale de la population, mais pour des motifs portant sur l’enseignement dans lequel la langue française occupait, paraît-il, une place prépondérante, et aussi la présence d’un important contingent de l’armée française dans l’île. Balivernes ! Après sa chute, Madagascar devait quitter la «zone franc» et entamer ensuite sa descente aux enfers. Les Malgaches ont alors connu les affres du régime socialiste. Tout cela à cause de ces révolutionnaires de pacotille, soi-disant acteurs du mouvement populaire de 1972, et qui se prenaient pour Staline, Kim Il Sung, Fidel Castro... Fermons la parenthèse.

Revenons aux oignons du régime actuel : où est passé Pety Rakotoniaina ? Ancien PDS (chef de province), ex-vassal de Marc Ravalomanana, maire de Fianarantsoa, candidat malgré lui à l’élection du 3 décembre, avant de devenir un fugitif, voire un proscrit, l’homme est maintenant l’ennemi présidentiel numéro un. Toutefois, puisque les pouvoirs publics n’ont proposé le moindre centime pour sa capture, il n’a rien à craindre. Du moins pour le moment. En effet, qui va se déranger et faire du zèle pour l’arrêter en cette veille de Noël et du réveillon ?

A ceux qui n’ont rien, à ceux qui souffrent, aux prisonniers, aux exilés politiques, etc., nous souhaitons joyeux Noël !

Franck Raharison
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25 décembre : Fêtons Noël malgré tout

ImageTouchant Noël cette fois-ci. Les gens sont décidés à le fêter avec ferveur et passion, même si la vie est plus dure que jamais et même si les moyens sont souvent réduits à leur plus simple expression.
Il n’est que de se rendre dans les marchés, boutiques et autres grands magasins pour se pénétrer de cet attachement du public à la Nativité, symbole d’espoir et de paix. Le pouvoir d’achat est faible, mais on fait montre d’inventivité pour faire honneur à la date. Même si les conditions de vie sont au plus bas, les gens croient en un avenir meilleur et affichent partout leur espérance.

Nos dirigeants sauront-ils saisir le message ? L’actuel régime a contribué à la dégradation des conditions de vie par une politique économique anarchique, marquée notamment par les désastreuses détaxations de grande ampleur de 2003. Ce caprice provoqué par une illumination mystique a conduit à une vive dépréciation de la monnaie nationale. On ne s’étonnera pas dès lors si le régime n’a pas réalisé sa plus grande promesse électorale qui était celle-ci : transformer en possédants ceux qui n’ont rien. Si Marc Ravalomanana est aujourd’hui reconduit à son poste avec 3 ou 4 points au dessus de la majorité, cela n’est pas dû à un mérite particulier de gouvernant. La cause en est en premier lieu les artifices et manœuvres pour s’adjuger des avantages et pour handicaper les adversaires dans la course. Si Pierrot Rajaonarivelo avait été admis dans la compétition du 3 décembre, Marc Ravalomanana ne l’aurait pas emporté dès le premier tour. En second lieu à un vote massif de l’électorat de la province d’Antananarivo obsédé par la sécurité depuis les barrages génocidaires de 2002. Dans les autres provinces qui n’étaient pas hantées par cette préoccupation vitale, le vote fut plus ouvert et Marc Ravalomanana fut souvent défait.

L’intense aspiration du public à la paix et sa vive espérance en un avenir meilleur seront-elles comblées ? Elles le seront si le régime cesse d’entretenir des relations conflictuelles avec l’opposition. Il serait bien inspiré de tendre la main afin de réduire la tension et de rasséréner l’atmosphère. Il n’est pas sûr que le meilleur moyen de parvenir à l’apaisement soit de jouer vigoureusement du bâton, de pourchasser les opposants et de les jeter en nombre en prison, comme on le fait maintenant. Suscitant déjà l’amertume car réélu en usant d’astuces qui suscitent des réserves, Marc Ravalomanana provoque ensuite la rancoeur en sévissant énergiquement contre les opposants civils ou militaires. A ce train, il ouvre devant lui un quinquennat agité par des « manifs », des émeutes et des échauffourées. Ici, les chefs d’Etat mal élus ont toujours eu à affronter des mandats tumultueux, et les répressions les plus sévères n’ont jamais éteint les foyers d’incendie. D’où la nécessité d’installer un climat de détente dans les rapports avec l’opposition, de mettre une sourdine aux tendances centralisatrices afin de satisfaire le désir des provinces de prendre partiellement en charge leur développement, et d’instaurer la transparence dans la gestion des affaires et notamment dans l’usage des caisses publiques.

La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) va ce matin consacrer la victoire électorale de Marc Ravaloamanana. Rappelons qu’elle avait dans des conditions contestables eliminé du scrutin Pierrot Rajaonarivelo, accédant ainsi au vœu du candidat d’Etat. Même si ce dernier a usé de diverses manoeuvres pour s’adjuger la victoire, aujourd’hui c’est-à-dire presque à la veille de Noël, ce n’est pas la HCC qui va …l’enguirlander.

Adelson RAZAFY
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Requête de Manandafy Rakotonirina : Un coup d’épée dans l’eau ?

« Annuler les résultats recensés de l’ensemble de la circonscription d’Antananarivo – Renivohitra ».
Un épais document, constituant la requête assortie de pièces justificatives, a été déposé, hier dans l’après-midi à la HCC, par le directeur de campagne de Manandafy Rakotonirina et visant à l’annulation des résultats électoraux enregistrés dans la capitale. Dans son exposé des motifs, cette requête a rappelé que c’est ce candidat du MFM qui a sollicité, auprès du gouvernement et des missions diplomatiques participant au financement du scrutin présidentiel, à ce que le dépôt des bulletins de vote au niveau des communes soit permis jusqu’au 27 novembre (le délai officiel étant le 3 novembre) et celui des bureaux de vote jusqu’au jour du scrutin. Jacques Sylla et son équipe ont accédé à la première partie de la demande en ayant prolongé, jusqu’au 27 novembre, le dépôt desdits bulletins au niveau des communes. Mais ils sont restés muets sur la seconde inhérente à la possibilité par les délégués des candidats de faire déposer leurs bulletins dans les bureaux de vote, le jour du scrutin.

Ce silence a été exploité par la requête en question qui évoque « que cela est aisé à comprendre que la loi a prescrit l’acheminement des bulletins de vote de l’Administration au niveau des districts ; l’acheminement des bulletins de vote au niveau des bureaux de vote incombe aux candidats». D’ailleurs, Manandafy Rakotonirina, dans ses attaques, a clairement édifié que « le refus, opposé par l’Administration au dépôt par les candidats de leurs bulletins de vote, constitue une entrave au libre choix des électeurs dans les bureaux de vote par l’usage abusif des prérogatives de puissance publique». Pour asseoir le bien-fondé de sa thèse, Manandafy a cité un arrêt de la HCC, daté du 28 août 1983, qui a annulé les résultats recensés dans l’ensemble de la circonscription électorale de Mahajanga I, faute de bulletins d’un candidat. Un arrêt que Manandafy Rakotonirina estime devoir servir de référence aux actuels membres de la HCC.

Par ailleurs, il a pour ainsi dire mis entre l’étau le gouvernement qui a accédé à sa demande de prolonger au 27 novembre le délai de dépôt des bulletins au niveau des communes. En effet, il a édicté que « le gouvernement y a fait une entorse à la loi, car le délai imparti par la loi à l’Administration a expiré au 3 novembre ; qu’en tout état de cause, les délais ont été assignés par la loi à l’Administration ».

En tout cas, la requête en question a relaté les circonstances entourant le refus de dépôt des bulletins du candidat plaignant, le jour du scrutin, dans certains bureaux de vote de la capitale. Une manière pour lui de faire valoir que, en dépit du silence de la loi en la matière, « tous ces faits constituent autant d’entorses au libre choix des électeurs par l’usage abusif des prérogatives de puissance publique ».

Bref, Manandafy Rakotonirina a porté hier un coup électoral contre Marc Ravalomanana dans le but de priver ce dernier de son score, de près de 250 000 voix, recensé dans la capitale. Un coup qui, en cas de réussite, pourrait amener le pays à entrer dans un second tour de cette élection présidentielle.

Or, à la dernière heure, on croit savoir que la HCC aurait, hier soir, rejeté en bloc cette requête de Manandafy Rakotonirina. Ceci, vraisemblablement pour ne pas faire ombrage à la cérémonie de ce jour qui va déclarer Marc Ravalomanana vainqueur au premier tour de ce scrutin…

Recueillis par Rolly Mercia
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Marcel Ranjeva : Peu de mérites…

Le général Marcel Ranjeva, ministre des Affaires étrangères, s’arroge tous les mérites dans le score réalisé par Marc Ravalomanana dans la province d’Antananarivo.


L’homme, en effet, a été le coordonnateur de la campagne pour la province et tire du chiffre la plus grande satisfaction. Sur les ondes, le général signale que le chiffre de 75% est dû à « un travail d’état-major ». Son équipe, selon lui, s’est attelée à la tâche sans faiblir et le résultat est là pour attester des efforts fournis.

En fait, les électeurs de la province d’Antananarivo étaient dès le départ disposés à voter massivement pour Marc Ravalomanana, candidat issu de la province. Et ce, car en premier lieu, ils se sont sentis agressés par l’incendie criminel du palais de la Reine le 6 novembre 1995. Ensuite, car les barrages (et les dynamitages de pont) de la crise de 2002 leur semblent être des attentats à caractère génocidaire. Depuis, cet électorat s’est replié sur lui-même et a pour préoccupation première la sécurité.

On ne s’étonnera donc pas s’il a voté en masse le 3 décembre pour Marc Ravalomanana, car porter l’un des siens à la direction du pays, c’est s’assurer la sécurité. Les scores sont éloquents : 70,10% à Tana-Ville et 75,37% pour la province d’Antananarivo. Lors de la campagne, le bla-bla de l’équipe de Marcel Ranjeva sur les routes et le MAP ont laissé le public indifférent. Par contre, ce dernier fut plus sensible à la question cruciale de survie pour une province assiégée, et a donc reporté massivement ses suffrages sur un fils de la province.

On notera qu’en seconde position à Tana-Ville comme dans la province d’Antananarivo, le candidat Norbert Ratsirahonana caracole loin devant les Lahiniriko Jean et autres Roland Ratsiraka. On peut ainsi quêter une autre voie de développement pour le pays sans nuire à la sécurité de l’ethnie. Les électeurs de la province d’Antananarivo savent pertinemment que Marc Ravalomanana n’a rien apporté aux conditions de vie en cinq ans, et a même failli à sa promesse de «transformer en possédants ceux qui n’ont rien ». Mais le besoin de sécurité a survolé toutes les autres préoccupations…
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Forces armées : Forte mobilisation

Près d'une centaine d'éléments des forces armées ont été mobilisés hier dans la capitale.
Il s'agit des membres du régiment des forces d'intervention (Rfi), comme une troupe sur le pied de guerre.

On ignore les raisons d'une telle mobilisation, mais tout porte à croire qu'elle a trait à la sécurisation de la ville après le verdict du scrutin proclamé ce matin au ministère des Affaires étrangères. Les manifestations politiques menées par les partisans du candidat Jean Lahiniriko à Toliara, y seraient pour quelque chose.

Toutefois, un officier supérieur du ministère de la Défense nationale devait nous signaler que cette action entre dans le cadre normal de la principale mission des forces armées, celle d'assurer la sécurité des citoyens et de leurs biens. Une manière de rassurer l'opinion…

En tout cas, depuis un certain temps, l'on note un certain malaise parmi les "chefs militaires". Qu'on se le dise, le "complotite" est un signe précurseur de faiblesse de régime !

J. R.
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Haute cour constitutionnelle : Dans l’indifférence générale

Bien peu auront ce jour le regard tourné vers la grande salle du ministère des Affaires étrangères, à Anosy, où aura lieu la proclamation officielle des résultats du scrutin présidentiel du 3 décembre.
La séance sera retransmise en direct sur les ondes officielles, mais beaucoup préfèreront sortir pour se livrer aux dernières emplettes de Noël. La cérémonie, qui ne devrait réserver aucune surprise, sera certainement marquée par les points suivants : les requêtes déposées par les candidats d’opposition seront en gros repoussées, tandis que la victoire du candidat d’Etat dès le premier tour sera confirmée. L’inclination du juge électoral pour le candidat officiel est une constante dans l’histoire de ce pays.

Ce jour devant les invités à Anosy, on produira encore une fois ce spectacle familier. Il ne peut en être autrement quand on sait que sur les neuf membres de l’institution, cinq au moins sont des pro-Ravalomanana notoires : trois (dont le président de la HCC) ayant été nommés dans le quota du chef de l’Etat Marc Ravalomanana, l’un ayant été présenté par le groupe TIM du Sénat et un autre, avancé par le Conseil suprême de la Magistrature, étant le magistrat féminin qui a remis les insignes de chef d’Etat à Marc Ravalomanana lors de la fameuse investiture du 22 février 2002. Le reste de l’équipe est placée sous l’influence de ce noyau dur…

Ensuite, les neuf membres du groupe doivent leur situation privilégiée (dont le véhicule 4X4) à la présence du candidat officiel à la barre. Un autre chef d’Etat pourrait remettre en question leur statut et remanier la composition de la HCC. Ce serait alors la fin de tous les avantages...

Le seul point qui entretient le suspense ce jour à Anosy est celui-ci : quelle modification sera apportée au score de 54,80% réalisé par Marc Ravalomanana selon le ministère de l’Intérieur ? L’institution d’Ambohidahy pourrait relever le chiffre jusqu’à 56% pour rendre plus franche la victoire de Marc Ravalomanana dès le premier tour. Sinon, le score pourrait être ramené à 53 voire à 52% pour apaiser les candidats d’opposition qui ont déposé des requêtes visant à annuler les résultats un peu partout.

Néanmoins, les neuf membres n’iront pas en dessous des 52% car cela pourrait constituer un danger pour la réélection dès le premier tour. Comme on le constate, la décision de ce jour sera très tactique…
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Ils ont dit cette semaine

- RABARIJAONA Jean-Claude, chef de région du Bongolava (Moyen-ouest), qui engage une campagne pour la diffusion des plants de jatropha :
" La capitale de l'Allemagne est située dans une forêt. Nous voulons quelque chose de ce genre pour Tsiroanomandidy, la capitale du Bongolava "

- RAZAFINTSIANDROFA Jean-Brunelle, secrétaire général du Zanta (Association des natifs d'Ikongo), saluant l'installation d'un cabinet dentaire dans ce district de la province de Fianarantsoa : " Si les gens d'ici sont souvent édentés, c'est parce qu'il n'y a pas de centre pour soigner les dents. Dès qu'il y a une carie, cela évolue jusqu'à la destruction complète de toute la dentition "

- ROBINSON Jean-Louis, ministre de la Santé, lors d'un séminaire sur la maintenance des appareils médicaux : " Dans les centres de santé qui ont été dotés de nouveaux appareils, le personnel ne sait ni comment utiliser ni comment entretenir cet équipement. Comme ces appareils ne fonctionnent pas, on en revient donc à la situation d'avant… "

- ROBILALAO Saholy, directrice de l'institut de formation IPAC (coiffure et esthétique) : " Nous approfondissons ici la manière de recevoir les clients. Car il ne suffit pas de sourire pour recevoir… "

- RAKOTONIRINA David, pasteur et directeur du centre de formation des pasteurs luthériens :
" L'Eglise Luthérienne de Madagascar a 140 ans mais n'a pas un seul pasteur de sexe féminin. Pourtant chez nos fidèles, nous avons de nombreuses femmes qui ont une maîtrise ou un doctorat en théologie "

- RAJAONAH Andrianjaka, chef du groupement nationaliste Otrikafo : " Beaucoup se disent patriotes. Même ceux qui vendent leur patrie se déclarent patriotes "

- RAKOTONDRASOAVA Georges, journaliste : " Avant, la plupart de ceux qui fouillaient dans les ordures, c'était les chiens. Maintenant, ce sont des êtres humains. Est-ce cela le développement ? "

- NJILA, chanteur résidant en France et qui organise un concert lors de ses vacances de Noël au pays : " Moi, quand je visite le site où va se dérouler mon concert, je jette d'abord un coup d'œil aux toilettes. Car il n'est pas bon que les gens fassent la queue ou se bousculent à cet endroit alors qu'ils viennent assister à une fête "
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Reboza Julien : « Nous répondrons au forcing par un forcing »

Le député élu à Amboasary Atsimo, Reboza Julien a révélé, hier, que « le comité de soutien de Jean Lahiniriko persévèra dans ses actions que cela plaise ou non au PDS de Toliara,
Le colonel Roland Randriamampionona ». En effet, ce dernier a prévenu, juste après le meeting d’avant-hier, qu’à partir de maintenant (ndlr : hier), ce genre de manifestation sera interdit et qu’il est prêt à employer la force pour cela».

« De toutes les façons, nous ne faisons rien de mal dans la mesure où nous ne faisons que défendre le choix du peuple », indique encore Reboza Julien qui appelle à une prise de conscience collective. Notons que la manifestation qui devait se tenir à Toliara hier, a été annulée car le staff électoral de Jean Lahiniriko pense qu’il vaut mieux s’intégrer dans le mouvement la plate forme pour la défense de la légalité.

Recueillis par T. R.
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Jacques Sylla : Un grand-père tranquille

Le public a découvert hier un côté plus attachant du Premier ministre Jacques Sylla, lors de la cérémonie de remise de jouets aux enfants du personnel de la Primature, à Mahazoarivo.
D’habitude, on voit l’homme sortir ses griffes, pourfendre les opposants et adresser des menaces aux mal pensants. A force de répéter cet exercice, il s’est forgé une image d’agressivité et de combat qui ne suscite pas la sympathie.

Hier, Jacques Sylla est, par contre, apparu sous des dehors plus pacifiques et plus conciliants. Il est vrai qu’il était entouré d’enfants, ce qui a adouci ses sentiments. Ce grand-père tranquille, qui caresse les têtes et pince les joues, a donné de lui-même une image plus attachante. Il sait parler aux enfants. Alors que l’assistance enfantine était remuante, bruyante et dissipée lors des discours officiels, il suscita au micro les applaudissements en louant le talent des uns et des autres sur la scène et en tenant les propos suivants : « Je vous regarde et je suis sûr que vous êtes tous des enfants sages… ».

De l’avis des observateurs, Jacques Sylla a des chances d’être reconduit à la Primature lors du second mandat de Marc Ravalomanana. Si cela se produit, il durera à son poste s’il soigne son image et se présente sous une apparence moins belliqueuse. Et il peut faire cet effort sans prendre les Malgaches pour des enfants…
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Ferdinand Razakarimanana : « J’étais aux côtés de Ravalomanana bien avant Randrianafidisoa»
Le général Ferdinand Razakarimanana n’assistera pas à la proclamation officielle des résultats par la HCC de ce jour.

Il l’a affirmé, hier, en faisant remarquer qu’ «il reste logique envers lui-même car depuis qu’il conteste la légalité de l’élection, il a choisi d’aller jusqu’au bout de son raisonnement et ce n’est pas aujourd’hui qu’il va se rétracter ». Il rappelle d’ailleurs que « ce qu’il fait aujourd’hui, il le fait par conviction comme celle qu’il avait faite en 2002 du temps où il luttait pour l’avènement de ce régime ». « Les gens semblent oublier que j’étais parmi les premiers à soutenir Ravalomanana dans le temps et ce bien avant Randrianafidisoa mais si j’ai choisi de m’écarter, c’est parce que nos idées ne se rejoignent plus », précise-t-il avant de commenter l’intervention du ministre des Affaires étrangères qui laisse entendre un manque de fair-play envers les adversaires de Marc Ravalomanana. « Il n’a pas à me donner des leçons car si je fais tout par conviction, lui, il le fait pour son propre intérêt sinon il n’aurait pas été tour à tour ministre du temps de Didier Ratsiraka, de Norbert Ratsirahonana et actuellement de Marc Ravalomanana», lance le général Razakarimanana avec amertume. Touchant un mot sur le mouvement de contestation initié par Jean Lahiniriko depuis avant-hier, ce général en retraite n’a pas été vraiment tendre en disant que «l’ancien président de l’Assemblée nationale croyait peut-être pouvoir remporter la victoire et s’est mis à l’écart du groupe mais il doit certainement regretter aujourd’hui car à treize contre un, la situation aurait été certainement différente aujourd’hui».

Recueillis par Tiana R.
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Jeneraly Razakarimanana : "Tsy ny Jeneraly Ranjeva no hanome lesona ahy"

Isan'ny nanehoan'ny Jeneraly Razakarimanana Ferdinand hevitra ny fanambarana nataon'ny minisitry ny Raharaham-bahiny, ny Jeneraly Ranjeva, tamin'ny haino aman-jery vitsivitsy ny alakamisy sy omaly zoma. Tsy inona io fa ny fanakianana ny fihetsiky ny Jeneraly Andrianafidisoa, izay nilazan'ity manamboninahitra jeneraly mitana ministera iray ankehitriny ity fa "tsy mahafantatra ny antsoina hoe demokrasia ny mpanao pôlitika sasany satria sady miomana hirotsaka hofidiana izy no manohana herisetra". Toa isan'ny niantefan'izany fanakianana izany ny Jeneraly Razakarimanana ka tsy nisalasala namaly bontana ny Jeneraly Ranjeva. Hoy indrindra izy : "ny zavatra izay natao hatramin'izao dia nateraky ny finiavana velona avy ao anaty toy ny efa natolotra sy nafoy ho an'ny firenena tamin'ireny raharaha 2002 ireny, ohatra, ka nahafahana nampiakatra ny mpitondra ankehitriny eo amin'ny fitanana ny fahefam-panjakana". Nomarihin-dRazakarimanana fa "ny hadinon'ny maro indraindray dia iray amin'ireo manamboninahitra jeneraly voalohany nanohana an-dRavalomanana ny tenako saingy ny nisafidianako hisintaka taminy dia noho ny tsy fitovian'ny fomba fijery amin' ny fitantanana ny raharaham-pirenena".

Nokianin'ny Jeneraly Razakarimanana mivantana moa ny Jeneraly Ranjeva hoe "tsy manana fandeferana sy fanehoana fahatsaran-toetra (fair-play) eo anoloan'ireo mpifaninana tamin- dRavalomanana tamin'iny fifidianana iny izy". Nasiany lalindalina kokoa aza hoe "tsy ny Jeneraly Ranjeva mihitsy no hanome lesona ahy satria ny nataoko hatrizay dia tao anatin'ny faharesen-dahatra tanteraka ny fikatsahana ny soa ho an'ny firenena fa tsy mba toy ny azy izay niaro tombontsoa fotsiny hatrany ka tsy mahagaga raha minisitra hatrany izy tao anatin'ny governemanta nifandimby, hatramin'ny andron-dRatsirahonana, andron- dRatsiraka dia izao andron-dRavalomanana izao".

Tsimba
répondu par Fiffi le 23/12/2006 21:26
2. jentilisa ( 23/12/2006 15:02)
Okay foana e!
3. Fiffi ( 23/12/2006 21:26)
misaotra nizara ! :)
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