La Gazette 21/12
1. xxx
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21/12/2006 09:16)
A Tsiafahy : Le général Fidy craint pour sa vie
Le général Fidy craint pour sa vie, s’il est interné à la maison de force de Tsiafahy. Il a donc demandé à ses avocats d’intercéder en sa faveur afin qu’il soit dirigé vers une autre prison.
Hier donc, les défenseurs du « mutin » ont adressé à cette fin une requête au procureur de la République près tribunal de Première instance d’Antananarivo. Dans la missive, ils évoquent les « problèmes non négligeables de sécurité » que posera l’incarcération de leur client à Tsiafahy. Ils rappellent qu’un certain nombre de «rebelles» de 2002, arrêtés et traduits en justice, suite à l’action du général Fidy, y sont détenus. Ces prisonniers «politiques» auraient déjà prévenus le général Fidy qu’à la première occasion, ils ne manqueraient de se livrer à des représailles sur sa personne. D’où les alarmes de ces hommes du barreau qui demandent qu’on évite à leur client l’établissement de Tsiafahy.
Signalons que le général Fidy a été auditionné, hier au tribunal d’Anosy, dans le cadre de certains faits qui lui sont reprochés, comme la séquestration et les menaces de mort à l’endroit du commandant de la BANI (Base aéronavale d’Ivato), ainsi que la « prise illégale » de cette caserne. Au terme de quoi, le procureur de la République a ordonné un placement de l’officier mutin sous mandat de dépôt à Tsiafahy.
Mais ce document ayant été délivré tardivement hier en fin d’après-midi, l’ordre n’a donc pu être exécuté. Les éléments de la Brigade de recherche criminelle de la Gendarmerie de Fiadanana ont donc ramené le prévenu dans leurs locaux. On sait que, depuis son arrestation la semaine dernière, le général Fidy est gardé dans un bureau de ce service des enquêtes. Ce matin, le procureur de la République devrait prendre connaissance de la requête des avocats du général Fidy. Si ce magistrat décide néanmoins de maintenir sa décision d’hier, le général mutin sera donc conduit à Tsiafahy où il sera interné jusqu’au mois de février, date de son procès.
Chez les « rebelles » détenus à Tsiafahy, celui que les avocats du général Fidy redoutent le plus, est le colonel Coutiti Assolant, officier ratsirakiste qui s’est signalé lors de la crise de 2002 (et celle de 1991-1992) par la cruauté qu’il manifestait à l’encontre de ses adversaires. Lors des opérations militaires pour la reconquête du Nord, en juin et juillet 2002, le général Fidy avait eu en face de lui le colonel Coutiti Assolant. Le duel pourrait se poursuivre dans l’enceinte de Tsiafahy…
Mais les représailles pourraient aussi venir des officiers subalternes et militaires du rang qui ont fait sauter des ponts en 2002. On rappellera qu’en mars 2005, une sanglante tentative d’évasion ratée avait agitée la prison de Tsiafahy. Des détenus avaient ouvert à l’explosif des brèches dans deux murailles intérieures et avaient pensé conclure l’affaire en escaladant le dernier obstacle, le grand mur d’enceinte. On sait qu’au moment où ils entreprenaient de prendre d’assaut les miradors, les gardes se sont ressaisis et les ont mitraillés. Bilan : trois morts et un blessé grave chez les assaillants.
Selon l’enquête, la poudre et les pièces, ayant servi à monter les explosifs, ont été amenées petit à petit de l’extérieur. Tous les regards se tournèrent alors vers les « rebelles » de 2002, notamment leurs artificiers qui étaient les seuls qualifiés à confectionner des explosifs… Prison de haute sécurité, destinée à la détention des prisonniers jugés dangereux, la maison de force de Tsiafahy est placée sous un régime très sévère. Les communications avec l’extérieur y sont surveillées de près et les entrées y sont contrôlées systématiquement. Depuis les événements meurtriers de mars 2005 d’ailleurs, la surveillance y a été renforcée, et les religieux des aumôneries ainsi que les membres des ONG de bienfaisance sont tenus à l’œil. Curieusement, les détenus ont toute latitude pour communiquer entre eux dans leurs cellules, ou dans la cour, par exemple, lors des cultes ou des distributions de vivres ou de vêtements faites par les ONG. Les « rebelles » pourraient profiter de ces circonstances pour se rapprocher du général Fidy et régler son cas…
Le procureur se penchera certainement avec compréhension sur la demande des avocats du général Fidy. Entre rebelles et mutins d’ailleurs, le contact est forcément… explosif.
Adelson RAZAFY
Rolly MERCI
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EDITORIAL
Quel avenir pour le tourisme ? : Le secteur du tourisme est plus que jamais au centre de tous les débats. A part le tourisme sexuel (page 15), d’autres faits bousculent l’avenir de cette filière dans le pays. Il y a d’abord, la situation de Riaz Barday, un opérateur bien connu dans la capitale qui dispose d’un complexe hôtelier à Nosy Be. Il fait, en effet, l’objet d’une mesure d’expulsion. Pourtant, le mois passé, il a gagné lors d’un procès à Nosy Be. Qu’est-ce qui s’est passé en réalité, entre temps ? D’ailleurs, cette expulsion fait depuis quelques jours le tour des salons tananariviens. Certains avancent une implication des « autorités supérieures ».
Mais de quelles autorités s’agit-il? Est-ce le Premier ministre ou du président de la République ? En attendant, on sent que le ministère du Tourisme reste plus ou moins délaissé, faute de ne pas avoir nommé un patron à plein temps pour remplacer Jean-Jacques Rabenirina. Nos informations font état que l’équipe de ce dernier, soutenue par le général Charles Rabotoarison, s’efforce de rehausser le savoir-faire malgache en la matière.
Dans la foulée, à l’issue des contrôles inopinés menés par le secrétaire général du ministère du Tourisme, des établissements hôteliers de la capitale, durant environ un mois, sont verbalisés. Au cours de cette période, le ministère a décidé de pénaliser à hauteur de 100 millions d’ariary (équivalent de 500 millions de Fmg) les hôtels en situation irrégulière. Clairement, ces derniers n’ont pas payé les vignettes touristiques exigées, selon le code du tourisme.
Curieusement, beaucoup sont indignés car des hôtels de qualité à Andraharo, Androndra, Ambatomitsangana, aux 67 Ha ignorent une telle réglementation. Heureusement que cela ne touche que la capitale.
Mais il existe, néanmoins, des réfractaires, et ce dans plusieurs domaines. Ainsi, un grand hôtel de Toamasina intrigue. Non seulement les clients de cet hôtel, surtout les nationaux, sont malmenés, sans parler de la présence d’un casino près des chambres et surtout celle des prostituées mineures aux alentours de l’hôtel...
Certes, il s’agit d’un problème qu’on rencontre partout dans le monde, mais Madagascar doit se conformer aux normes internationales.
James R.
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Deux poids, deux mesures ?
On comprend parfaitement la « crainte » du général Fidy d’être incarcéré à Tsiafahy.
En effet, les pro-Ratsiraka, emprisonnés dans cette maison de force, risquent de régler leurs comptes au général qui a « pacifié » l’île en 2002, sur ordre de Marc Ravalomanana. A moins que ceux-ci voient en ce général, devenu un opposant au régime en place, un allié…
Dans tous les cas, rappelons que l’ancien ministre de la Police, Azaly Ben Marouf, de son retour d’exil en 2003, a été détenu pendant des mois à Antanimora. Pourtant, dans cette prison se trouvaient de dangereux individus, censés menacer le ministre qui est responsable, en partie, de leur présence à Antanimora. Mais les autorités judiciaires n’ont rien voulu savoir…
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AVI : La confrontation n’a rien donné
Des membres de l’AVI ont approché la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour une confrontation des résultats.
Une requête qui tire sa légitimité d’un constat sur le terrain où les faits ne sont pas forcément tels qu’on les rapporte au ministère de l’Intérieur. Il en est ainsi d’un bureau de vote de Manandriana qui ne figure nulle part dans le recensement mais qui a sorti un procès-verbal autocopiant.
Il y avait aussi d’autres anomalies relevées maislors de cette rencontre de mardi, apparemment, cela n’a rien donné. « Que pouvons-nous faire lorsque la HCC nous fait savoir que le cas de Manandriana ne vient pas d’elle et qu’en conséquence, elle va annuler ce résultat, apparemment fictif », note un membre de l’AVI qui reconnaît finalement que « la démarche de son parti n’a rien donné dans la mesure où les deux parties, à savoir la HCC et l’AVI, campent sur leurs positions respectives ».
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Le colonel Ralaikoa se rend
Le colonel Ralaikoa Jean Wilson s’est rendu hier aux autorités militaires, selon un communiqué du ministère de la Défense.
Rien n’a été dit sur le lieu où cet officier s’est livré à la hiérarchie militaire. Il était, en tout cas, le troisième dans la liste des officiers les plus gradés qui ont adhéré à la mutinerie du général Randrianafidisoa. Le second, le colonel Rakotomaronirina Alfred, est pour l’instant en fuite.
Mais comme il fallait s’y attendre, dès que le général Fidy a été arrêté, les autres éléments du groupe ne pouvaient que capituler l’un après l’autre. Le colonel Ralaikoa Jean Wilson est l’un des fils du général à la retraite Ralaikoa Samson qui fut gouverneur militaire de la province de Fianarantsoa en 1975. Le domicile de ce dernier, dans la banlieue de Fianarantsoa, fut d’ailleurs perquisitionné dans les premiers jours de la cavale du groupe des mutins. Considéré comme une « tête brûlée », capable de réactions violentes, le colonel Ralaikoa était le plus craint après le général Randrianafidisoa, d’autant qu’il avait emporté dans sa fuite des armes de guerre. Sa reddition d’hier a certainement provoqué un gros soupir de soulagement dans les hautes sphères.
Il est vrai que l’adhésion du colonel Ralaikoa Jean Wilson avait surpris la hiérarchie militaire. Cet officier comptait en effet parmi les premiers pro-Ravalomanana de la crise de 2002, et à ce titre, on lui avait remis le commandement du Batac (Base Aérienne Tactique d’Ivato) en mai 2002, alors qu’il avait le grade de lieutenant-colonel. Les plus importants chefs militaires hésitaient alors à rejoindre le camp de Marc Ravalomanana et le ministre de la Défense de celui-ci, le général Mamizara Jules, avait remis les postes de commandement aux officiers « intermédiaires ». Notons qu’à cette date, le général Mamizara Jules avait adressé des avertissements sévères aux commandants militaires désobéissants, dont le général… Behajaina Petera, l’actuel ministre de la Défense qui était alors le chef d’Etat-major général adjoint. Ce dernier était alors rangé parmi les « insoumis » dont faisaient partie Tsaranazy Jean-Emile, Rakotondrahasina Polycarpe, Iandro Fenomanana, Randriafeno Jerôme et d’autres encore qui avaient pris les armes pour défendre, en 2002, le régime de l’amiral.
Comme on le constate, le monde depuis a bien changé et certains proscrits d’hier sont devenus les chefs d’aujourd’hui. Voilà en tout cas une raison pour se montrer indulgent à l’endroit de ces pro-Ravalomanana d’hier, comme le général Randrianafidisoa et le colonel Ralaikoa Jean Wilson, qui sont pourchassés aujourd’hui…
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Le dire en face par Léo Raz : Rien à cirer de l’image
Depuis la retraite à Mantasoa et depuis la proclamation des résultats de l’élection du 16 décembre 2001 à cet endroit externalisé de la capitale,
La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a terni quelque peu sa réputation sans avoir pu restaurer son éclat par les décisions qu’elle a prises, lesquelles ont souvent prêté à contestation et ouvert le champ à la polémique. Il est vrai que la HCC n’a pas vocation à plaire et qu’elle décide avec une sereine sévérité pour dire la loi en dernier ressort.
Toutefois, en décidant de proclamer les résultats ce 23 décembre à 10 heures, sans respecter les 20 jours francs accordés aux candidats pour formuler et déposer leurs requêtes, elle semble préjuger de la valeur insignifiante des requêtes possibles, et ce geste peut être perçu comme un mépris à l’endroit du droit des candidats.
A cause d’une série de bousculades du même genre et d’irrégularités répétitives, des candidats ne reconnaissent pas la légitimité à cette élection dans laquelle ils se sont embarqués et n’ont découvert les pièges, marqués du sceau de l’illégalité, qu’une fois dans le combat. C’est ainsi que même le CNE (Conseil national électoral), que l’on ne peut pas taxer d’être favorable aux thèses des opposants, est contraint d’avouer que lui-même n’a pas disposé de certaines listes électorales.
Le ministère de l’Intérieur, de son côté, en voulant montrer son zèle, s’auto-félicite d’avoir réussi à collecter les résultats en moins d’une semaine, sans se rendre compte que 15 jours avant cette échéance, il a été incapable de réussir avec la même performance l’acheminement des listes.
Il serait fastidieux de dresser une liste exhaustive des petites astuces légales ou non que l’on a inaugurée pour le 3 décembre, il en est quand même une sur laquelle on ne peut que revenir, puisque les puissances étrangères, qui se sont empressées de claironner leurs félicitations, ne l’auraient pas tolérée chez elles, la participation dirigeante de l’épouse du directeur de campagne de Marc Ravalomanana dans la confection informatisée de la liste nationale électorale.
A l’évidence, les réactions des perdants n’auront de sens qu’à être un baroud d’honneur, par patriotisme, ou simplement par réalisme, en fonction d’un déséquilibre des forces, ou par discipline républicaine, chacun devra se soumettre aux résultats officiels. Si l’on estime que ces élections doivent rester dans l’histoire par leur manque exemplaire de vertu, la réflexion s’impose non sur une revanche pour les perdants et les déçus, mais sur le travail pour un assainissement de la vie politique. Il serait réducteur de penser que cet assainissement peut réussir par le seul renouvellement de la classe politique, alors que c’est tout une mentalité et des pratiques dans l’exercice de l’activité politique ainsi que les conditions environnantes, qui méritent un encadrement par des règles bien définies.
A l’expérience, les hommes et les partis politiques qui manifestent la nécessité de cet assainissement tant qu’ils ne sont pas au pouvoir, développent beaucoup d’efforts pour s’opposer à la réalisation de conditions nouvelles à l’activité politique une fois qu’ils accèdent au pouvoir. Le statu quo convient à qui veut organiser et profiter de la gabegie.
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Alan Bond : Le milliardaire veut refaire fortune à Madagascar
M. Bond fait la une de l’actualité en Australie mais aussi la couverture des publications économiques britanniques.
Il ne s’agit cependant pas du célèbre agent secret 007 dont le dernier film Casino Royal vient de sortir. On parle plutôt du célèbre milliardaire australien Alan Bond qui pense rebondir à Madagascar.
Emigré en Australie en 1950, ce londonien commença sa carrière en tant que peintre d’enseignes et créa 9 ans plus tard la Bond Corporation qui est sa première entreprise. Homme d’affaires très doué, il fit d’abord fortune dans la promotion immobilière. Il se diversifie après dans la brasserie, l’extraction d’or et la télévision. Grand mécène, il finance la participation de l’Australie à la légendaire compétition de voile de la Coupe de l’Amérique et devient ainsi l’Australien de l’Année en 1978. Il finira par gagner en 1983 ce trophée qui a été détenu par les Etats-Unis depuis 1851. Il est également à l’origine de la première université privée d’Australie qui porte d’ailleurs son nom.
Ses déboires commencèrent en 1987 avec le krach boursier. Dès cette année, il n’a pas pu honorer le prêt pour l’acquisition d’un tableau du maître Van Gogh (Les Iris) qui fut adjugé à 54 millions de dollars (un record mondial à cette époque), le tableau lui sera repris.
Passionné de peinture, il remet çà en achetant un tableau d’Edouard Manet (La promenade) malgré la faillite de son groupe. A cause de ce tableau, Alan Bond est incarcéré en 1996. Un an plus tard, sa peine s’allourdit de 4 ans à la suite d’un transfert irrégulier de 1,2 milliard de dollars de l’une de ses sociétés, Bell Resources, pour soutenir la Bond Corporation qui courait vers la faillite.
Finalement, il sera relâché en 2000 après une décision de la Cour d’appel. Mais la presse qui semble ne pas être très tendre envers lui, reproche à Alan Bond de n’avoir remboursé à ses créanciers que 3,25 millions de dollars sur des dettes personnelles de 500 millions.
Interviewé par le magazine britannique « Tatler », la première depuis 5 ans, M. Bond déclare qu’il veut refaire sa fortune à Madagascar et au Lesotho à travers Madagascar Oil et Lesotho Diamond Corporation.
Madagascar Oil, rappelle-t-on, est la société qui a obtenu le permis d’exploitation des gisements bitumeux et d’huile lourde de Tsimiroro et de Bemolanga. La société prévoit sa première production dans le courant de l’année prochaine. Ce que confirme Alan Bond dans cette interview dans laquelle il annonce que les projets d’extraction de diamants au Lesotho et de pétrole à Madagascar seront productifs d’ici six mois.
On ne sait pas si la venue de cet homme d’affaires à Madagascar est une bonne chose ou non. Car s’il est indéniable que l’expérience de M. Bond est utile pour la Grande Ile, sa volonté de refaire fortune laisse perplexe. En tout cas, son objectif va à coup sûr susciter de la résistance de la part de ceux, ils seront légion, qui pensent que l’étranger va encore sucer le pays. Au corps défendant d’Alan Bond, ce dernier a au moins l’honnêteté d’affirmer qu’il veut rebondir à Madagascar. Car il ne faut pas se leurrer, les investisseurs qui viennent dans le pays n’ont d’autre motivation que de faire du bénéfice et le maximum de surcroît. Les constructions d’écoles, de centre de santé et de logements sociaux sur les sites de productions et aux alentours ne sont que du tape-à-l’œil. A la limite, ces investissements sociaux servent à maximiser la productivité des travailleurs et donc les bénéfices. Tout le reste comme la déclaration de M. Bond qui veut faire enfin profiter la population lesothane des ressources diamantaires lesquelles n’ont pas tiré ce pays de la pauvreté depuis son exploitation durant des décennies, n’est que des phrases.
Mais la participation d’Alan Bond au projet pétrolier de Bemolanga et de Tsimiroro soulève surtout des inquiétudes pour sa réalisation. Le journal londonien « The Times » a notamment rapporté, hier, que des investisseurs ont expressément déclaré qu’Alan Bond n’est pas le bienvenue dans la City. L’Australien pensait lever des fonds sur la Bourse de Londres pour le projet diamantaire du Lesotho et faire pareil sur le New York Stock Exchange pour Madagascar Oil.
La mondialisation étant, la renommée d’un homme d’affaires se transmet comme une traînée de poudre à travers les places financières de la planète. Si Alan Bond est indésirable à la City, il l’est aussi à Wall Street. Pour Madagascar Oil qui a pourtant réussi à collecter jusqu’à présent 110 millions de dollars auprès d’investisseurs privés américains, il serait difficile pour ne pas dire impossible de lever d’autres fonds si Alan Bond continuait d’avoir des intérêts au sein de la société. Bemolanga et Tsimiroro nécessitent pourtant des sommes colossales. Où les trouver pour faire rebondir une bonne fois pour toutes ce projet qui 30 ans après, reste un mirage pour le peuple malgache ?
Sa
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Kofi Annan : Des souvenirs à Madagascar
Dernière conférence de presse de Kofi Annan, mardi au siège des Nations Unies à New-York.
Il quitte définitivement son poste de secrétaire général de l’ONU dans dix jours et laisse la place au Sud-coréen Ban Ki-Moon. L’homme envisage de rentrer au Ghana, dans sa ville natale de Kumasi, avec son épouse suédoise, Nane, pour notamment écrire ses mémoires. Il laissera des souvenirs à Madagascar, d’abord, car au plus fort de la crise de 2002, il s’est démené pour régler le conflit. Il a envoyé dans l’île son bras droit, Ibrahima Fall, pour rapprocher les parties en litige. On se souvient que l’arrivée de ce diplomate dans l’île, le 14 février 2002, coïncida avec celle du secrétaire général de l’OUA, Amara Essy. Les deux médiateurs agirent donc de concert et parvinrent à organiser une rencontre entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana au palais d’Iavoloha. A la suite de quoi, les équipes des deux candidats, l’une conduite par Norbert Ratsirahonana et l’autre dirigée par José Andrianoelison, négocièrent au Hilton sous l’égide du diplomate algérien Saïd Djinnit. L’échec de ces pourparlers incita Marc Ravalomanana à proclamer sa victoire dès le premier tour et à organiser la cérémonie d’investiture du 22 février 2002.
Kofi Annan fut ensuite le premier secrétaire général de l’ONU qui ait mis les pieds dans l’île. Il débarqua à Ivato le 15 mars 2006, et en dehors des mondanités qui sont de mise dans ce genre de visite, il eut aussi une rencontre avec l’opposition malgache conduite par les pasteurs Edmond Razafimahefa et Andriamanjato Richard. A son départ le 17 mars, il exhorta à un dialogue pouvoir-opposition « de manière à créer une ambiance propice à la tenue d’une élection sereine ». Le régime Ravalomanana s’empressa de donner suite à ce souhait non pas en organisant une rencontre pouvoir-opposition mais en réunissant les… 160 partis de l’île. Paralysé sans doute par les règles de l’ONU qui interdisent l’immixtion dans les affaires intérieures des pays membres, Kofi Annan ne fit aucune objection à ce rassemblement contraire à ses indications.
En tout cas, le régime organisa le scrutin présidentiel selon son bon vouloir, c’est-à-dire en avantageant le candidat officiel. L’amertume et les rancoeurs nées de cette élection font que le régime sera certainement contraint de jouer les pompiers pendant tout le mandat.
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Fianarantsoa : Manainga ny Malagasy rehetra
Ireo ray aman-dreny to teny, ny vondron'ny Manam-pahaizana, ny Renim-pianakaviana marobe ato amin'ny Faritany Mizaka Tenan'i Fianarantsoa :
- Manoloana ny toe-draharaham-pirenena ; manoloana ny savahao miharo setrasetra atao amin'ny mponina vokatry ny tsy fitovian-kevitra politika ;
- Mahatsapa fa izao fitondrana izao no nipetraka dia noho ireo rà maro nalatsak'ireo maritiora tamin'ny volana marsa 2002 ;
Dia manao izao fanambarana izao :
1. Miangavy ny fitondram-panjakana mahefa hampitsahatra ny fanenjehana sy fanaovana hazalambo ny zanakay hanampy trotraka an'ireo aina maro efa nafoy.
2. Tsy eken'ny Soa toavina Malagasy ny fanilikilihana noho ny hevitra politika tsy mitovy sy ny fiangarana eo amin'ny lafiny rehetra.
3. Manainga ny Malagasy rehetra mandala fihavanana sy firaisam-pirenena hiombo-bavaka aminay mba tsy hiampy indray ny disadisa nisy tamin'ny taona 2002 ary mba ho fifandimbiasam-pahefana lavitry ny gidragidra sy tena Demokratika no atao eto amintsika.
Natao teto Fianarantsoa ny Zoma faha-15 Desambra 2006
Sonia Marobe
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Kandidà Lahiniriko : Mitohy ny tolona…
Mbola any amin'iny tapan'ny atsimon'ny Nosy iny hatramin'izao ny kandidà Lahiniriko Jean.
Manaraka akaiky ny fizotry ny toe-draharaha anefa ny tenany, raha ny nambarany, izay miandry ny valin'ny fitarainana izay napetraka eny amin'ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana. Mitohy ny tolona, hoy izy, raha toa ka tsy ao anatin'ny fanajana ny lalàna no hamoahan'ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana ny voka-pifidianana.
Senatera Arema : Mizarazara be
Raha be indrindra, 10 sisa no hany senatera Arema mijoro amin'ny maha Arema azy, fa ny ambiny efa nivadika akanjo ho Arema - Tim, ny sasany kosa efa mipetrapetraka milaza ho manahy ny zavatra hitranga aterak'ity fifidianana ity. Ny senatera hafa indray toa " mitsingalam-boangidina ", izany hoe : tsy hitany intsony izay hasian'ny tongony sy ny fanehoan-keviny. Hanara-dia ny namany toa hanahirana. Hipetraka fotsiny amin'izao toa manana adidy.
Raharijaona Pierre : Tsy mitady toerana
"Ao amin'ny tena antonony na tsy mbola ôfisialy aza ny voka-pifidianana azon'ny kandidà Ravalomanana. Tsy midangana be loatra, kanefa tsy latsaka ambany ihany koa izany 54% izany" Teny nambaran'Ingahy Pierre Raharijaona , mpitarika ny Arema Matotra io omaly. Naneho ny amin'ny ezaka tsy maintsy hotohizana indrindra amin'ny fanatanterahana ny Map moa ny tenany, ka nilazany fa tsy toerana no ilaina fa ny fanohizana ny fiaraha-miasa efa natomboka. Izay sehatra rehetra ahafahana manao an'izany, hoy hatrany izy dia atao, satria ireo olona miaraka sy tarihin'ny tena mila sy mitady ny fandraisana andraikitra.
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Jeneraly Fidy : Mangataka tsy ho eny Tsiafahy…
Omaly hariva be vao nivoaka ny didy famonjana ny jeneraly Fidy.
Ka eny Tsiafahy no nosafidian'ny tonian'ny mpampanoa lalana handefasana azy, mandra- piandry ny fitsarana azy. Safidy izay nahatonga avy hatrany ireo mpiaro azy, miisa telo, nangataka io tonia io mba hanondro fonja, hafa noho i Tsiafahy, hitazonana. Ny anton'izany fangatahana izany dia voatondro mazava tao anatin'ilay taratasy mifandraika amin'izany : "maro amin'ireo mpikomy tamin'ny krizy 2002 no voafonja ankehitrny ao Tsiafahy. Nisy tamin'izy ireo no efa nandefa vava sy nandrahona ny jeneraly Fidy, izay anisan'ny nisambotra azy ireo tamin'ny fotoan'androny, ho faty mihitsy. Koa ny famonjana ity farany ity miaraka amin'iretsy mpikomy tamin'ny 2002 iretsy dia mety hiteraka zava-doza mikasika ny fiarovana ny ain'ny jeneraly Fidy".
Tsy mbola fantatra moa, hatramin'ny omaly alina, izay valin-teny mety hasetrin'ny tonian'ny mpampanoa lalàna izany fangatahana izany. Fa ny fantatra fotsiny dia nanapa-kevitra ireo zandary nanao ny famotorana azy fa tazonina ao amin'ny toby Fiadanana aloha izy io omaly alina io, ka izao maraina izao vao halefa eny Tsiafahy, raha toa ka tsy hisy baiko hafa mifanohitra amin'izay. Tsy ny jeneraly Fidy irery ihany no ho fonjaina fa misy kolonely sy kapiteny ihany koa, izay anisan'ny ekipany. Ilay tovovavy, tompon'ny trano eny Ankadifotsy nahatratrarana ny jeneraly Fidy kosa, dia mbola ao amin'ny toby Fiadanana ao hatramin'izao. Toa izay ihany koa ny momba an'i Seramila Beza, izay voarohirohy amin'ity raharaha ity.
Raha iverenana kely ny fandehan-javatra omaly teny amin'ny tribonaly Anosy, dia votoatim- panenjehana telo hafa no nanadinana ny jeneraly Fidy : fakana an-keriny sy fandrahonana am-bava ho faty ny komandan'ny BANI Ivato ary fakana tsy ara-dalana an'io toby miaramila io. Nisiana fifanantrehan-tava (confrontation), teo amin'ireo roa tonta mihitsy, izany famotorana teo anivon'ny fampanoavana izany. Raha tsiahivina tokoa dia efa nanambara ny jeneraly Fidy, ny ampitson'ireny zava-niseho teny Ivato ireny, fa tsy nisy izany fakana olona an-keriny izany tamin'ity raharaha ity. Nanapa-kevitra moa ny tonian'ny mpampanoa lalana fa amin'ny 20 febroary no hitsarana ny jeneraly Fidy mikasika ireo fiampangana telo ireo. Ilay iray voalohany moa (fanohintohinana ny filaminana anatin'ny fanjakana) dia amin'ny 2 febroary no hitsarana azy.
Mahagaga ireo mpahay lalàna ihany ny mahita izao fisokajikajiana ho raharaha roa samihafa ity afera jeneraly Fidy ity izao. Satria tokoa, tranga sy seho iray ihany no tena ifantohan'ireo fanenjehana azy. Saingy ny fampanoavana moa, araka ny lalàna velona, no tompon'ny fanenjehana sy ny fisokajiana ny heloka, koa dia amin'ny fotoam-pitsarana izany ireo valalabemandry vao hahita ny tena votoatin'ity raharaha sarotra ity.
Na izany na tsy izany, tsapa ho toa ireny "akohokely notsipazana fotsim-bary ireny" ny fanjakana : "faly sahirana". Faly satria tratra ary hadoboka am-ponja eny Tsiafahy ny jeneraly Fidy izay nanozongozona ny fiandrianany. Sahirana kosa anefa satria anjarany ny miantoka ny ain'ity jeneraly ity ao am-ponja ao. Tsy misy izay tsy mahalala anefa fa eny Tsiafahy eny ankehitriny no migadra i Coutiti, iray amin'ireo kolonely "goavana" mpanaraka an'i Dider Ratsiraka. Ka ny jeneraly Fidy no anisan'ny ati-doha nahasamborana azy. Mazava ny fanamarihana nataon'ireo mpiandany amin'ity farany ity omaly : "raha maninomaninona ao Tsiafahy ao ny jeneraly Fidy, dia ny fanjakana no tomponandraikitra voalohany amin'izany"… Heno ihany koa fa nitolo-batana teny amin'ny toby Ampahibe, omaly tolakandro, ny kolonely Ralaikoa Oelson, iray tamin'ireo mpiara-dia tamin'ny jeneraly Fidy.
Nangonin'i Rolly M.
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Herizo Razafimahaleo : « Recommencez l’élection ! »
L’équipe du candidat Herizo Razafimahaleo réclame le recommencement du scrutin du 3 décembre.
Une requête a été déposée dans ce sens à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Selon le fondateur du parti Leader-Fanilo hier au Hilton, le scrutin est illégitime car le nombre de citoyens privés du droit de vote est égal à celui des suffrages exprimés (4,31 millions contre 4,43 millions).
L’homme dénonce par ailleurs la mainmise du candidat officiel sur l’ensemble des opérations électorales, ce qui a conduit à un certain favoritisme au bénéfice de ce dernier. Il a également pointé le doigt sur les avantages indus accordés à la chaîne MBS.
C’est la première fois, en tout cas, que Herizo Razafimahaleo récrimine contre les résultas d’un scrutin présidentiel auquel il a participé. En 1996, il a obtenu 15% des voix, s’est classé troisième et fut l’arbitre du second tour qui vit la victoire de l’amiral Didier Ratsiraka pour qui il reporta ses voix. En 2001, il ne recueillit que 5% des suffrages et en fut assommé à tel point qu’il y perdit toute capacité de réaction.
Cette fois, s’il proteste, on reconnaîtra qu’il a de bonnes raisons de le faire. Le scrutin présidentiel, effectivement, fut orienté de manière à favoriser le triomphe du candidat d’Etat.
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Herizo Razafimahaleo : Mitaky ny hamerenana ny fifidianana
Taorian’ny fifidianana filohampirenena ny faha-3 desambra teo dia omaly no nanazava ny heviny sy ny fahitany an’iny fifidianana iny ny kandidà Razafimahaleo Herizo.
Nambarany tamin’izany fa “raha ny tarehi-marika vonjimaika sy mbola tsy ofisialy fantatra hatramin’izao no dinihana, ankoatran’ireo tsy fahatomombanana sy olana maro nitranga, dia azo atao ny milaza fa tena nitrangan’ny tsy ara-dalàna sy tsy ara-drariny iny raharaha iny”.
Ny tarehi-marika fantatra no ahafahana milaza fa tsy ara-drariny (illegitime) iny fifidianana iny satria nahatratra 4 310 000 ireo tsy afaka nisitraka ny zony amin’ny maha-mpifidy azy. Mitovitovy amin’ny isan’ny vato nanan-kery tamin’iny fifidianana iny, izay 4 430 000 izany, raha ny tarehi-marika fantatra avy eo anivon’ny ministeran’ny Atitany no raisina, hoy ity kandida ity.
Nitondra tarehi-marika maromaro mihitsy moa izy omaly, nentiny nampisaintsaina ny rehetra fa tena tsy ara-drariny iny fifidianana iny.
Voalohany dia nanaovan-dRazafimahaleo Herizo tomba-maso ankapobeny ny taham-bato azon’ny kandida Ravalomanana izay toa efa ironan’ny fisainan’ny mpitazana sasany hoe “nandresy”, hoy izy. 54% no taham-bato azony ary 46% izany no tsy nifidy azy raha ny isan’ny vato manan-kery avy etsy amin’ny ministeran’ny Atitany no ifotorana. Taratra amin’io ny tsy maha-ara-drariny voalohany ny ho fahalaniany raha izay no lalan-kevitry ny Hcc, hoy izy.
Ny tarehi-marika manaraka nasehon-dRazafimahaleo Herizo no nentiny nandresena lahatra ny maro. Raha ny tarehi-marika navoakan’ny ministeran’ny Mponina, hoy izy, dia tombanana 18 400 000 ny mponina eto Madagasikara tamin’ity taona ity.
Ny tahan’ny olom-pirenena feno taona (18 taona) no miakatra ao anatin’izany, hoy ihany ity kandida ity, dia eo amin’ny 48% eo, izany hoe any amin’ny 8 830 000 any no tokony ho isan’ny mpifidy.
Ny isan’ny mpifidy voasoratra anarana navoakan’ny tarehi-mariky ny ministeran’ny Atitany anefa, taorian’ny fanangonam-bokatra nataony na tonga tao, dia hoe 7 360 000, hoy ihany ity filoha nanorina ny Leader Fanilo ity.
Eo anilan’ireo, nambarany koa fa nahatratra 1 470 000 ny mpifidy tsy voasoratra anarana; Raha ireo tarehi-marika ankapobeny ireo izany no ampitahaina, araka ny fanazavan-dRazafimahaleo azy dia 4 520 000 no isan’ny nifidy, araka ny tarehi-mariky ny Atitany ary 2 840 000 no tsy nifidy. Ny fitambaran’ny mpifidy tsy voasoratra anarana sy tsy nifidy anefa dia tafakatra 4 310 000. Ny kandida Ravalomanana dia 2 430 000 no vato azony ary 2 000 000 no tsy nifidy azy fa nifidy kandida hafa.
Raha atambatra izany, hoy ity kandida iray ity ny tarehi-marika tsy nifidy an-dRavalomanana dia ny fitambaran’ny tsy voasoratra sy ny tsy nifidy ary ny nanohitra an-dRavalomanana tamin’ny latsa-bato, dia mahatratra 6.310.000.
Amin’ny ankapobeny izany, hoy izy, dia tsy afaka milaza ho mahazo ny ampaham-bahoaka maro an’isa (tsy ara-drariny= illégitime) ny kandida Ravalomanana.
Manampy trotraka izany, hoy izy, ireo olana teo amin’ny fikarakarana sy ny tsy ara-pahamarinana teo amin’ny tarehi-marika noraketina an-tsoratra tany rehetra tany ka nampitaina tao amin’ny ministeran’ny Atitany izay namoaka an’ireo tarehi-marika ireo, sy izay fitanana an-tsoratra nampitaina any amin’ny Fitsarana Avo momba ny Lalampanorenana any. Izay no fototry ny taratasy fitarainana sy fitoriana nalefany any amin’ny Hcc mba hiheveran’ny Hcc ny maha-zava-dehibe ny lanjan’izany ara-drariny izany, ka hanambarana fa ilaina ny famerenana ny fifidianana, hoy Razafimahaleo Herizo omaly.
Ralay
Le général Fidy craint pour sa vie, s’il est interné à la maison de force de Tsiafahy. Il a donc demandé à ses avocats d’intercéder en sa faveur afin qu’il soit dirigé vers une autre prison.
Hier donc, les défenseurs du « mutin » ont adressé à cette fin une requête au procureur de la République près tribunal de Première instance d’Antananarivo. Dans la missive, ils évoquent les « problèmes non négligeables de sécurité » que posera l’incarcération de leur client à Tsiafahy. Ils rappellent qu’un certain nombre de «rebelles» de 2002, arrêtés et traduits en justice, suite à l’action du général Fidy, y sont détenus. Ces prisonniers «politiques» auraient déjà prévenus le général Fidy qu’à la première occasion, ils ne manqueraient de se livrer à des représailles sur sa personne. D’où les alarmes de ces hommes du barreau qui demandent qu’on évite à leur client l’établissement de Tsiafahy.
Signalons que le général Fidy a été auditionné, hier au tribunal d’Anosy, dans le cadre de certains faits qui lui sont reprochés, comme la séquestration et les menaces de mort à l’endroit du commandant de la BANI (Base aéronavale d’Ivato), ainsi que la « prise illégale » de cette caserne. Au terme de quoi, le procureur de la République a ordonné un placement de l’officier mutin sous mandat de dépôt à Tsiafahy.
Mais ce document ayant été délivré tardivement hier en fin d’après-midi, l’ordre n’a donc pu être exécuté. Les éléments de la Brigade de recherche criminelle de la Gendarmerie de Fiadanana ont donc ramené le prévenu dans leurs locaux. On sait que, depuis son arrestation la semaine dernière, le général Fidy est gardé dans un bureau de ce service des enquêtes. Ce matin, le procureur de la République devrait prendre connaissance de la requête des avocats du général Fidy. Si ce magistrat décide néanmoins de maintenir sa décision d’hier, le général mutin sera donc conduit à Tsiafahy où il sera interné jusqu’au mois de février, date de son procès.
Chez les « rebelles » détenus à Tsiafahy, celui que les avocats du général Fidy redoutent le plus, est le colonel Coutiti Assolant, officier ratsirakiste qui s’est signalé lors de la crise de 2002 (et celle de 1991-1992) par la cruauté qu’il manifestait à l’encontre de ses adversaires. Lors des opérations militaires pour la reconquête du Nord, en juin et juillet 2002, le général Fidy avait eu en face de lui le colonel Coutiti Assolant. Le duel pourrait se poursuivre dans l’enceinte de Tsiafahy…
Mais les représailles pourraient aussi venir des officiers subalternes et militaires du rang qui ont fait sauter des ponts en 2002. On rappellera qu’en mars 2005, une sanglante tentative d’évasion ratée avait agitée la prison de Tsiafahy. Des détenus avaient ouvert à l’explosif des brèches dans deux murailles intérieures et avaient pensé conclure l’affaire en escaladant le dernier obstacle, le grand mur d’enceinte. On sait qu’au moment où ils entreprenaient de prendre d’assaut les miradors, les gardes se sont ressaisis et les ont mitraillés. Bilan : trois morts et un blessé grave chez les assaillants.
Selon l’enquête, la poudre et les pièces, ayant servi à monter les explosifs, ont été amenées petit à petit de l’extérieur. Tous les regards se tournèrent alors vers les « rebelles » de 2002, notamment leurs artificiers qui étaient les seuls qualifiés à confectionner des explosifs… Prison de haute sécurité, destinée à la détention des prisonniers jugés dangereux, la maison de force de Tsiafahy est placée sous un régime très sévère. Les communications avec l’extérieur y sont surveillées de près et les entrées y sont contrôlées systématiquement. Depuis les événements meurtriers de mars 2005 d’ailleurs, la surveillance y a été renforcée, et les religieux des aumôneries ainsi que les membres des ONG de bienfaisance sont tenus à l’œil. Curieusement, les détenus ont toute latitude pour communiquer entre eux dans leurs cellules, ou dans la cour, par exemple, lors des cultes ou des distributions de vivres ou de vêtements faites par les ONG. Les « rebelles » pourraient profiter de ces circonstances pour se rapprocher du général Fidy et régler son cas…
Le procureur se penchera certainement avec compréhension sur la demande des avocats du général Fidy. Entre rebelles et mutins d’ailleurs, le contact est forcément… explosif.
Adelson RAZAFY
Rolly MERCI
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EDITORIAL
Quel avenir pour le tourisme ? : Le secteur du tourisme est plus que jamais au centre de tous les débats. A part le tourisme sexuel (page 15), d’autres faits bousculent l’avenir de cette filière dans le pays. Il y a d’abord, la situation de Riaz Barday, un opérateur bien connu dans la capitale qui dispose d’un complexe hôtelier à Nosy Be. Il fait, en effet, l’objet d’une mesure d’expulsion. Pourtant, le mois passé, il a gagné lors d’un procès à Nosy Be. Qu’est-ce qui s’est passé en réalité, entre temps ? D’ailleurs, cette expulsion fait depuis quelques jours le tour des salons tananariviens. Certains avancent une implication des « autorités supérieures ».
Mais de quelles autorités s’agit-il? Est-ce le Premier ministre ou du président de la République ? En attendant, on sent que le ministère du Tourisme reste plus ou moins délaissé, faute de ne pas avoir nommé un patron à plein temps pour remplacer Jean-Jacques Rabenirina. Nos informations font état que l’équipe de ce dernier, soutenue par le général Charles Rabotoarison, s’efforce de rehausser le savoir-faire malgache en la matière.
Dans la foulée, à l’issue des contrôles inopinés menés par le secrétaire général du ministère du Tourisme, des établissements hôteliers de la capitale, durant environ un mois, sont verbalisés. Au cours de cette période, le ministère a décidé de pénaliser à hauteur de 100 millions d’ariary (équivalent de 500 millions de Fmg) les hôtels en situation irrégulière. Clairement, ces derniers n’ont pas payé les vignettes touristiques exigées, selon le code du tourisme.
Curieusement, beaucoup sont indignés car des hôtels de qualité à Andraharo, Androndra, Ambatomitsangana, aux 67 Ha ignorent une telle réglementation. Heureusement que cela ne touche que la capitale.
Mais il existe, néanmoins, des réfractaires, et ce dans plusieurs domaines. Ainsi, un grand hôtel de Toamasina intrigue. Non seulement les clients de cet hôtel, surtout les nationaux, sont malmenés, sans parler de la présence d’un casino près des chambres et surtout celle des prostituées mineures aux alentours de l’hôtel...
Certes, il s’agit d’un problème qu’on rencontre partout dans le monde, mais Madagascar doit se conformer aux normes internationales.
James R.
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Deux poids, deux mesures ?
On comprend parfaitement la « crainte » du général Fidy d’être incarcéré à Tsiafahy.
En effet, les pro-Ratsiraka, emprisonnés dans cette maison de force, risquent de régler leurs comptes au général qui a « pacifié » l’île en 2002, sur ordre de Marc Ravalomanana. A moins que ceux-ci voient en ce général, devenu un opposant au régime en place, un allié…
Dans tous les cas, rappelons que l’ancien ministre de la Police, Azaly Ben Marouf, de son retour d’exil en 2003, a été détenu pendant des mois à Antanimora. Pourtant, dans cette prison se trouvaient de dangereux individus, censés menacer le ministre qui est responsable, en partie, de leur présence à Antanimora. Mais les autorités judiciaires n’ont rien voulu savoir…
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AVI : La confrontation n’a rien donné
Des membres de l’AVI ont approché la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour une confrontation des résultats.
Une requête qui tire sa légitimité d’un constat sur le terrain où les faits ne sont pas forcément tels qu’on les rapporte au ministère de l’Intérieur. Il en est ainsi d’un bureau de vote de Manandriana qui ne figure nulle part dans le recensement mais qui a sorti un procès-verbal autocopiant.
Il y avait aussi d’autres anomalies relevées maislors de cette rencontre de mardi, apparemment, cela n’a rien donné. « Que pouvons-nous faire lorsque la HCC nous fait savoir que le cas de Manandriana ne vient pas d’elle et qu’en conséquence, elle va annuler ce résultat, apparemment fictif », note un membre de l’AVI qui reconnaît finalement que « la démarche de son parti n’a rien donné dans la mesure où les deux parties, à savoir la HCC et l’AVI, campent sur leurs positions respectives ».
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Le colonel Ralaikoa se rend
Le colonel Ralaikoa Jean Wilson s’est rendu hier aux autorités militaires, selon un communiqué du ministère de la Défense.
Rien n’a été dit sur le lieu où cet officier s’est livré à la hiérarchie militaire. Il était, en tout cas, le troisième dans la liste des officiers les plus gradés qui ont adhéré à la mutinerie du général Randrianafidisoa. Le second, le colonel Rakotomaronirina Alfred, est pour l’instant en fuite.
Mais comme il fallait s’y attendre, dès que le général Fidy a été arrêté, les autres éléments du groupe ne pouvaient que capituler l’un après l’autre. Le colonel Ralaikoa Jean Wilson est l’un des fils du général à la retraite Ralaikoa Samson qui fut gouverneur militaire de la province de Fianarantsoa en 1975. Le domicile de ce dernier, dans la banlieue de Fianarantsoa, fut d’ailleurs perquisitionné dans les premiers jours de la cavale du groupe des mutins. Considéré comme une « tête brûlée », capable de réactions violentes, le colonel Ralaikoa était le plus craint après le général Randrianafidisoa, d’autant qu’il avait emporté dans sa fuite des armes de guerre. Sa reddition d’hier a certainement provoqué un gros soupir de soulagement dans les hautes sphères.
Il est vrai que l’adhésion du colonel Ralaikoa Jean Wilson avait surpris la hiérarchie militaire. Cet officier comptait en effet parmi les premiers pro-Ravalomanana de la crise de 2002, et à ce titre, on lui avait remis le commandement du Batac (Base Aérienne Tactique d’Ivato) en mai 2002, alors qu’il avait le grade de lieutenant-colonel. Les plus importants chefs militaires hésitaient alors à rejoindre le camp de Marc Ravalomanana et le ministre de la Défense de celui-ci, le général Mamizara Jules, avait remis les postes de commandement aux officiers « intermédiaires ». Notons qu’à cette date, le général Mamizara Jules avait adressé des avertissements sévères aux commandants militaires désobéissants, dont le général… Behajaina Petera, l’actuel ministre de la Défense qui était alors le chef d’Etat-major général adjoint. Ce dernier était alors rangé parmi les « insoumis » dont faisaient partie Tsaranazy Jean-Emile, Rakotondrahasina Polycarpe, Iandro Fenomanana, Randriafeno Jerôme et d’autres encore qui avaient pris les armes pour défendre, en 2002, le régime de l’amiral.
Comme on le constate, le monde depuis a bien changé et certains proscrits d’hier sont devenus les chefs d’aujourd’hui. Voilà en tout cas une raison pour se montrer indulgent à l’endroit de ces pro-Ravalomanana d’hier, comme le général Randrianafidisoa et le colonel Ralaikoa Jean Wilson, qui sont pourchassés aujourd’hui…
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Le dire en face par Léo Raz : Rien à cirer de l’image
Depuis la retraite à Mantasoa et depuis la proclamation des résultats de l’élection du 16 décembre 2001 à cet endroit externalisé de la capitale,
La Haute Cour Constitutionnelle (HCC) a terni quelque peu sa réputation sans avoir pu restaurer son éclat par les décisions qu’elle a prises, lesquelles ont souvent prêté à contestation et ouvert le champ à la polémique. Il est vrai que la HCC n’a pas vocation à plaire et qu’elle décide avec une sereine sévérité pour dire la loi en dernier ressort.
Toutefois, en décidant de proclamer les résultats ce 23 décembre à 10 heures, sans respecter les 20 jours francs accordés aux candidats pour formuler et déposer leurs requêtes, elle semble préjuger de la valeur insignifiante des requêtes possibles, et ce geste peut être perçu comme un mépris à l’endroit du droit des candidats.
A cause d’une série de bousculades du même genre et d’irrégularités répétitives, des candidats ne reconnaissent pas la légitimité à cette élection dans laquelle ils se sont embarqués et n’ont découvert les pièges, marqués du sceau de l’illégalité, qu’une fois dans le combat. C’est ainsi que même le CNE (Conseil national électoral), que l’on ne peut pas taxer d’être favorable aux thèses des opposants, est contraint d’avouer que lui-même n’a pas disposé de certaines listes électorales.
Le ministère de l’Intérieur, de son côté, en voulant montrer son zèle, s’auto-félicite d’avoir réussi à collecter les résultats en moins d’une semaine, sans se rendre compte que 15 jours avant cette échéance, il a été incapable de réussir avec la même performance l’acheminement des listes.
Il serait fastidieux de dresser une liste exhaustive des petites astuces légales ou non que l’on a inaugurée pour le 3 décembre, il en est quand même une sur laquelle on ne peut que revenir, puisque les puissances étrangères, qui se sont empressées de claironner leurs félicitations, ne l’auraient pas tolérée chez elles, la participation dirigeante de l’épouse du directeur de campagne de Marc Ravalomanana dans la confection informatisée de la liste nationale électorale.
A l’évidence, les réactions des perdants n’auront de sens qu’à être un baroud d’honneur, par patriotisme, ou simplement par réalisme, en fonction d’un déséquilibre des forces, ou par discipline républicaine, chacun devra se soumettre aux résultats officiels. Si l’on estime que ces élections doivent rester dans l’histoire par leur manque exemplaire de vertu, la réflexion s’impose non sur une revanche pour les perdants et les déçus, mais sur le travail pour un assainissement de la vie politique. Il serait réducteur de penser que cet assainissement peut réussir par le seul renouvellement de la classe politique, alors que c’est tout une mentalité et des pratiques dans l’exercice de l’activité politique ainsi que les conditions environnantes, qui méritent un encadrement par des règles bien définies.
A l’expérience, les hommes et les partis politiques qui manifestent la nécessité de cet assainissement tant qu’ils ne sont pas au pouvoir, développent beaucoup d’efforts pour s’opposer à la réalisation de conditions nouvelles à l’activité politique une fois qu’ils accèdent au pouvoir. Le statu quo convient à qui veut organiser et profiter de la gabegie.
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Alan Bond : Le milliardaire veut refaire fortune à Madagascar
M. Bond fait la une de l’actualité en Australie mais aussi la couverture des publications économiques britanniques.
Il ne s’agit cependant pas du célèbre agent secret 007 dont le dernier film Casino Royal vient de sortir. On parle plutôt du célèbre milliardaire australien Alan Bond qui pense rebondir à Madagascar.
Emigré en Australie en 1950, ce londonien commença sa carrière en tant que peintre d’enseignes et créa 9 ans plus tard la Bond Corporation qui est sa première entreprise. Homme d’affaires très doué, il fit d’abord fortune dans la promotion immobilière. Il se diversifie après dans la brasserie, l’extraction d’or et la télévision. Grand mécène, il finance la participation de l’Australie à la légendaire compétition de voile de la Coupe de l’Amérique et devient ainsi l’Australien de l’Année en 1978. Il finira par gagner en 1983 ce trophée qui a été détenu par les Etats-Unis depuis 1851. Il est également à l’origine de la première université privée d’Australie qui porte d’ailleurs son nom.
Ses déboires commencèrent en 1987 avec le krach boursier. Dès cette année, il n’a pas pu honorer le prêt pour l’acquisition d’un tableau du maître Van Gogh (Les Iris) qui fut adjugé à 54 millions de dollars (un record mondial à cette époque), le tableau lui sera repris.
Passionné de peinture, il remet çà en achetant un tableau d’Edouard Manet (La promenade) malgré la faillite de son groupe. A cause de ce tableau, Alan Bond est incarcéré en 1996. Un an plus tard, sa peine s’allourdit de 4 ans à la suite d’un transfert irrégulier de 1,2 milliard de dollars de l’une de ses sociétés, Bell Resources, pour soutenir la Bond Corporation qui courait vers la faillite.
Finalement, il sera relâché en 2000 après une décision de la Cour d’appel. Mais la presse qui semble ne pas être très tendre envers lui, reproche à Alan Bond de n’avoir remboursé à ses créanciers que 3,25 millions de dollars sur des dettes personnelles de 500 millions.
Interviewé par le magazine britannique « Tatler », la première depuis 5 ans, M. Bond déclare qu’il veut refaire sa fortune à Madagascar et au Lesotho à travers Madagascar Oil et Lesotho Diamond Corporation.
Madagascar Oil, rappelle-t-on, est la société qui a obtenu le permis d’exploitation des gisements bitumeux et d’huile lourde de Tsimiroro et de Bemolanga. La société prévoit sa première production dans le courant de l’année prochaine. Ce que confirme Alan Bond dans cette interview dans laquelle il annonce que les projets d’extraction de diamants au Lesotho et de pétrole à Madagascar seront productifs d’ici six mois.
On ne sait pas si la venue de cet homme d’affaires à Madagascar est une bonne chose ou non. Car s’il est indéniable que l’expérience de M. Bond est utile pour la Grande Ile, sa volonté de refaire fortune laisse perplexe. En tout cas, son objectif va à coup sûr susciter de la résistance de la part de ceux, ils seront légion, qui pensent que l’étranger va encore sucer le pays. Au corps défendant d’Alan Bond, ce dernier a au moins l’honnêteté d’affirmer qu’il veut rebondir à Madagascar. Car il ne faut pas se leurrer, les investisseurs qui viennent dans le pays n’ont d’autre motivation que de faire du bénéfice et le maximum de surcroît. Les constructions d’écoles, de centre de santé et de logements sociaux sur les sites de productions et aux alentours ne sont que du tape-à-l’œil. A la limite, ces investissements sociaux servent à maximiser la productivité des travailleurs et donc les bénéfices. Tout le reste comme la déclaration de M. Bond qui veut faire enfin profiter la population lesothane des ressources diamantaires lesquelles n’ont pas tiré ce pays de la pauvreté depuis son exploitation durant des décennies, n’est que des phrases.
Mais la participation d’Alan Bond au projet pétrolier de Bemolanga et de Tsimiroro soulève surtout des inquiétudes pour sa réalisation. Le journal londonien « The Times » a notamment rapporté, hier, que des investisseurs ont expressément déclaré qu’Alan Bond n’est pas le bienvenue dans la City. L’Australien pensait lever des fonds sur la Bourse de Londres pour le projet diamantaire du Lesotho et faire pareil sur le New York Stock Exchange pour Madagascar Oil.
La mondialisation étant, la renommée d’un homme d’affaires se transmet comme une traînée de poudre à travers les places financières de la planète. Si Alan Bond est indésirable à la City, il l’est aussi à Wall Street. Pour Madagascar Oil qui a pourtant réussi à collecter jusqu’à présent 110 millions de dollars auprès d’investisseurs privés américains, il serait difficile pour ne pas dire impossible de lever d’autres fonds si Alan Bond continuait d’avoir des intérêts au sein de la société. Bemolanga et Tsimiroro nécessitent pourtant des sommes colossales. Où les trouver pour faire rebondir une bonne fois pour toutes ce projet qui 30 ans après, reste un mirage pour le peuple malgache ?
Sa
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Kofi Annan : Des souvenirs à Madagascar
Dernière conférence de presse de Kofi Annan, mardi au siège des Nations Unies à New-York.
Il quitte définitivement son poste de secrétaire général de l’ONU dans dix jours et laisse la place au Sud-coréen Ban Ki-Moon. L’homme envisage de rentrer au Ghana, dans sa ville natale de Kumasi, avec son épouse suédoise, Nane, pour notamment écrire ses mémoires. Il laissera des souvenirs à Madagascar, d’abord, car au plus fort de la crise de 2002, il s’est démené pour régler le conflit. Il a envoyé dans l’île son bras droit, Ibrahima Fall, pour rapprocher les parties en litige. On se souvient que l’arrivée de ce diplomate dans l’île, le 14 février 2002, coïncida avec celle du secrétaire général de l’OUA, Amara Essy. Les deux médiateurs agirent donc de concert et parvinrent à organiser une rencontre entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana au palais d’Iavoloha. A la suite de quoi, les équipes des deux candidats, l’une conduite par Norbert Ratsirahonana et l’autre dirigée par José Andrianoelison, négocièrent au Hilton sous l’égide du diplomate algérien Saïd Djinnit. L’échec de ces pourparlers incita Marc Ravalomanana à proclamer sa victoire dès le premier tour et à organiser la cérémonie d’investiture du 22 février 2002.
Kofi Annan fut ensuite le premier secrétaire général de l’ONU qui ait mis les pieds dans l’île. Il débarqua à Ivato le 15 mars 2006, et en dehors des mondanités qui sont de mise dans ce genre de visite, il eut aussi une rencontre avec l’opposition malgache conduite par les pasteurs Edmond Razafimahefa et Andriamanjato Richard. A son départ le 17 mars, il exhorta à un dialogue pouvoir-opposition « de manière à créer une ambiance propice à la tenue d’une élection sereine ». Le régime Ravalomanana s’empressa de donner suite à ce souhait non pas en organisant une rencontre pouvoir-opposition mais en réunissant les… 160 partis de l’île. Paralysé sans doute par les règles de l’ONU qui interdisent l’immixtion dans les affaires intérieures des pays membres, Kofi Annan ne fit aucune objection à ce rassemblement contraire à ses indications.
En tout cas, le régime organisa le scrutin présidentiel selon son bon vouloir, c’est-à-dire en avantageant le candidat officiel. L’amertume et les rancoeurs nées de cette élection font que le régime sera certainement contraint de jouer les pompiers pendant tout le mandat.
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Fianarantsoa : Manainga ny Malagasy rehetra
Ireo ray aman-dreny to teny, ny vondron'ny Manam-pahaizana, ny Renim-pianakaviana marobe ato amin'ny Faritany Mizaka Tenan'i Fianarantsoa :
- Manoloana ny toe-draharaham-pirenena ; manoloana ny savahao miharo setrasetra atao amin'ny mponina vokatry ny tsy fitovian-kevitra politika ;
- Mahatsapa fa izao fitondrana izao no nipetraka dia noho ireo rà maro nalatsak'ireo maritiora tamin'ny volana marsa 2002 ;
Dia manao izao fanambarana izao :
1. Miangavy ny fitondram-panjakana mahefa hampitsahatra ny fanenjehana sy fanaovana hazalambo ny zanakay hanampy trotraka an'ireo aina maro efa nafoy.
2. Tsy eken'ny Soa toavina Malagasy ny fanilikilihana noho ny hevitra politika tsy mitovy sy ny fiangarana eo amin'ny lafiny rehetra.
3. Manainga ny Malagasy rehetra mandala fihavanana sy firaisam-pirenena hiombo-bavaka aminay mba tsy hiampy indray ny disadisa nisy tamin'ny taona 2002 ary mba ho fifandimbiasam-pahefana lavitry ny gidragidra sy tena Demokratika no atao eto amintsika.
Natao teto Fianarantsoa ny Zoma faha-15 Desambra 2006
Sonia Marobe
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Kandidà Lahiniriko : Mitohy ny tolona…
Mbola any amin'iny tapan'ny atsimon'ny Nosy iny hatramin'izao ny kandidà Lahiniriko Jean.
Manaraka akaiky ny fizotry ny toe-draharaha anefa ny tenany, raha ny nambarany, izay miandry ny valin'ny fitarainana izay napetraka eny amin'ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana. Mitohy ny tolona, hoy izy, raha toa ka tsy ao anatin'ny fanajana ny lalàna no hamoahan'ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana ny voka-pifidianana.
Senatera Arema : Mizarazara be
Raha be indrindra, 10 sisa no hany senatera Arema mijoro amin'ny maha Arema azy, fa ny ambiny efa nivadika akanjo ho Arema - Tim, ny sasany kosa efa mipetrapetraka milaza ho manahy ny zavatra hitranga aterak'ity fifidianana ity. Ny senatera hafa indray toa " mitsingalam-boangidina ", izany hoe : tsy hitany intsony izay hasian'ny tongony sy ny fanehoan-keviny. Hanara-dia ny namany toa hanahirana. Hipetraka fotsiny amin'izao toa manana adidy.
Raharijaona Pierre : Tsy mitady toerana
"Ao amin'ny tena antonony na tsy mbola ôfisialy aza ny voka-pifidianana azon'ny kandidà Ravalomanana. Tsy midangana be loatra, kanefa tsy latsaka ambany ihany koa izany 54% izany" Teny nambaran'Ingahy Pierre Raharijaona , mpitarika ny Arema Matotra io omaly. Naneho ny amin'ny ezaka tsy maintsy hotohizana indrindra amin'ny fanatanterahana ny Map moa ny tenany, ka nilazany fa tsy toerana no ilaina fa ny fanohizana ny fiaraha-miasa efa natomboka. Izay sehatra rehetra ahafahana manao an'izany, hoy hatrany izy dia atao, satria ireo olona miaraka sy tarihin'ny tena mila sy mitady ny fandraisana andraikitra.
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Jeneraly Fidy : Mangataka tsy ho eny Tsiafahy…
Omaly hariva be vao nivoaka ny didy famonjana ny jeneraly Fidy.
Ka eny Tsiafahy no nosafidian'ny tonian'ny mpampanoa lalana handefasana azy, mandra- piandry ny fitsarana azy. Safidy izay nahatonga avy hatrany ireo mpiaro azy, miisa telo, nangataka io tonia io mba hanondro fonja, hafa noho i Tsiafahy, hitazonana. Ny anton'izany fangatahana izany dia voatondro mazava tao anatin'ilay taratasy mifandraika amin'izany : "maro amin'ireo mpikomy tamin'ny krizy 2002 no voafonja ankehitrny ao Tsiafahy. Nisy tamin'izy ireo no efa nandefa vava sy nandrahona ny jeneraly Fidy, izay anisan'ny nisambotra azy ireo tamin'ny fotoan'androny, ho faty mihitsy. Koa ny famonjana ity farany ity miaraka amin'iretsy mpikomy tamin'ny 2002 iretsy dia mety hiteraka zava-doza mikasika ny fiarovana ny ain'ny jeneraly Fidy".
Tsy mbola fantatra moa, hatramin'ny omaly alina, izay valin-teny mety hasetrin'ny tonian'ny mpampanoa lalàna izany fangatahana izany. Fa ny fantatra fotsiny dia nanapa-kevitra ireo zandary nanao ny famotorana azy fa tazonina ao amin'ny toby Fiadanana aloha izy io omaly alina io, ka izao maraina izao vao halefa eny Tsiafahy, raha toa ka tsy hisy baiko hafa mifanohitra amin'izay. Tsy ny jeneraly Fidy irery ihany no ho fonjaina fa misy kolonely sy kapiteny ihany koa, izay anisan'ny ekipany. Ilay tovovavy, tompon'ny trano eny Ankadifotsy nahatratrarana ny jeneraly Fidy kosa, dia mbola ao amin'ny toby Fiadanana ao hatramin'izao. Toa izay ihany koa ny momba an'i Seramila Beza, izay voarohirohy amin'ity raharaha ity.
Raha iverenana kely ny fandehan-javatra omaly teny amin'ny tribonaly Anosy, dia votoatim- panenjehana telo hafa no nanadinana ny jeneraly Fidy : fakana an-keriny sy fandrahonana am-bava ho faty ny komandan'ny BANI Ivato ary fakana tsy ara-dalana an'io toby miaramila io. Nisiana fifanantrehan-tava (confrontation), teo amin'ireo roa tonta mihitsy, izany famotorana teo anivon'ny fampanoavana izany. Raha tsiahivina tokoa dia efa nanambara ny jeneraly Fidy, ny ampitson'ireny zava-niseho teny Ivato ireny, fa tsy nisy izany fakana olona an-keriny izany tamin'ity raharaha ity. Nanapa-kevitra moa ny tonian'ny mpampanoa lalana fa amin'ny 20 febroary no hitsarana ny jeneraly Fidy mikasika ireo fiampangana telo ireo. Ilay iray voalohany moa (fanohintohinana ny filaminana anatin'ny fanjakana) dia amin'ny 2 febroary no hitsarana azy.
Mahagaga ireo mpahay lalàna ihany ny mahita izao fisokajikajiana ho raharaha roa samihafa ity afera jeneraly Fidy ity izao. Satria tokoa, tranga sy seho iray ihany no tena ifantohan'ireo fanenjehana azy. Saingy ny fampanoavana moa, araka ny lalàna velona, no tompon'ny fanenjehana sy ny fisokajiana ny heloka, koa dia amin'ny fotoam-pitsarana izany ireo valalabemandry vao hahita ny tena votoatin'ity raharaha sarotra ity.
Na izany na tsy izany, tsapa ho toa ireny "akohokely notsipazana fotsim-bary ireny" ny fanjakana : "faly sahirana". Faly satria tratra ary hadoboka am-ponja eny Tsiafahy ny jeneraly Fidy izay nanozongozona ny fiandrianany. Sahirana kosa anefa satria anjarany ny miantoka ny ain'ity jeneraly ity ao am-ponja ao. Tsy misy izay tsy mahalala anefa fa eny Tsiafahy eny ankehitriny no migadra i Coutiti, iray amin'ireo kolonely "goavana" mpanaraka an'i Dider Ratsiraka. Ka ny jeneraly Fidy no anisan'ny ati-doha nahasamborana azy. Mazava ny fanamarihana nataon'ireo mpiandany amin'ity farany ity omaly : "raha maninomaninona ao Tsiafahy ao ny jeneraly Fidy, dia ny fanjakana no tomponandraikitra voalohany amin'izany"… Heno ihany koa fa nitolo-batana teny amin'ny toby Ampahibe, omaly tolakandro, ny kolonely Ralaikoa Oelson, iray tamin'ireo mpiara-dia tamin'ny jeneraly Fidy.
Nangonin'i Rolly M.
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Herizo Razafimahaleo : « Recommencez l’élection ! »
L’équipe du candidat Herizo Razafimahaleo réclame le recommencement du scrutin du 3 décembre.
Une requête a été déposée dans ce sens à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). Selon le fondateur du parti Leader-Fanilo hier au Hilton, le scrutin est illégitime car le nombre de citoyens privés du droit de vote est égal à celui des suffrages exprimés (4,31 millions contre 4,43 millions).
L’homme dénonce par ailleurs la mainmise du candidat officiel sur l’ensemble des opérations électorales, ce qui a conduit à un certain favoritisme au bénéfice de ce dernier. Il a également pointé le doigt sur les avantages indus accordés à la chaîne MBS.
C’est la première fois, en tout cas, que Herizo Razafimahaleo récrimine contre les résultas d’un scrutin présidentiel auquel il a participé. En 1996, il a obtenu 15% des voix, s’est classé troisième et fut l’arbitre du second tour qui vit la victoire de l’amiral Didier Ratsiraka pour qui il reporta ses voix. En 2001, il ne recueillit que 5% des suffrages et en fut assommé à tel point qu’il y perdit toute capacité de réaction.
Cette fois, s’il proteste, on reconnaîtra qu’il a de bonnes raisons de le faire. Le scrutin présidentiel, effectivement, fut orienté de manière à favoriser le triomphe du candidat d’Etat.
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Herizo Razafimahaleo : Mitaky ny hamerenana ny fifidianana
Taorian’ny fifidianana filohampirenena ny faha-3 desambra teo dia omaly no nanazava ny heviny sy ny fahitany an’iny fifidianana iny ny kandidà Razafimahaleo Herizo.
Nambarany tamin’izany fa “raha ny tarehi-marika vonjimaika sy mbola tsy ofisialy fantatra hatramin’izao no dinihana, ankoatran’ireo tsy fahatomombanana sy olana maro nitranga, dia azo atao ny milaza fa tena nitrangan’ny tsy ara-dalàna sy tsy ara-drariny iny raharaha iny”.
Ny tarehi-marika fantatra no ahafahana milaza fa tsy ara-drariny (illegitime) iny fifidianana iny satria nahatratra 4 310 000 ireo tsy afaka nisitraka ny zony amin’ny maha-mpifidy azy. Mitovitovy amin’ny isan’ny vato nanan-kery tamin’iny fifidianana iny, izay 4 430 000 izany, raha ny tarehi-marika fantatra avy eo anivon’ny ministeran’ny Atitany no raisina, hoy ity kandida ity.
Nitondra tarehi-marika maromaro mihitsy moa izy omaly, nentiny nampisaintsaina ny rehetra fa tena tsy ara-drariny iny fifidianana iny.
Voalohany dia nanaovan-dRazafimahaleo Herizo tomba-maso ankapobeny ny taham-bato azon’ny kandida Ravalomanana izay toa efa ironan’ny fisainan’ny mpitazana sasany hoe “nandresy”, hoy izy. 54% no taham-bato azony ary 46% izany no tsy nifidy azy raha ny isan’ny vato manan-kery avy etsy amin’ny ministeran’ny Atitany no ifotorana. Taratra amin’io ny tsy maha-ara-drariny voalohany ny ho fahalaniany raha izay no lalan-kevitry ny Hcc, hoy izy.
Ny tarehi-marika manaraka nasehon-dRazafimahaleo Herizo no nentiny nandresena lahatra ny maro. Raha ny tarehi-marika navoakan’ny ministeran’ny Mponina, hoy izy, dia tombanana 18 400 000 ny mponina eto Madagasikara tamin’ity taona ity.
Ny tahan’ny olom-pirenena feno taona (18 taona) no miakatra ao anatin’izany, hoy ihany ity kandida ity, dia eo amin’ny 48% eo, izany hoe any amin’ny 8 830 000 any no tokony ho isan’ny mpifidy.
Ny isan’ny mpifidy voasoratra anarana navoakan’ny tarehi-mariky ny ministeran’ny Atitany anefa, taorian’ny fanangonam-bokatra nataony na tonga tao, dia hoe 7 360 000, hoy ihany ity filoha nanorina ny Leader Fanilo ity.
Eo anilan’ireo, nambarany koa fa nahatratra 1 470 000 ny mpifidy tsy voasoratra anarana; Raha ireo tarehi-marika ankapobeny ireo izany no ampitahaina, araka ny fanazavan-dRazafimahaleo azy dia 4 520 000 no isan’ny nifidy, araka ny tarehi-mariky ny Atitany ary 2 840 000 no tsy nifidy. Ny fitambaran’ny mpifidy tsy voasoratra anarana sy tsy nifidy anefa dia tafakatra 4 310 000. Ny kandida Ravalomanana dia 2 430 000 no vato azony ary 2 000 000 no tsy nifidy azy fa nifidy kandida hafa.
Raha atambatra izany, hoy ity kandida iray ity ny tarehi-marika tsy nifidy an-dRavalomanana dia ny fitambaran’ny tsy voasoratra sy ny tsy nifidy ary ny nanohitra an-dRavalomanana tamin’ny latsa-bato, dia mahatratra 6.310.000.
Amin’ny ankapobeny izany, hoy izy, dia tsy afaka milaza ho mahazo ny ampaham-bahoaka maro an’isa (tsy ara-drariny= illégitime) ny kandida Ravalomanana.
Manampy trotraka izany, hoy izy, ireo olana teo amin’ny fikarakarana sy ny tsy ara-pahamarinana teo amin’ny tarehi-marika noraketina an-tsoratra tany rehetra tany ka nampitaina tao amin’ny ministeran’ny Atitany izay namoaka an’ireo tarehi-marika ireo, sy izay fitanana an-tsoratra nampitaina any amin’ny Fitsarana Avo momba ny Lalampanorenana any. Izay no fototry ny taratasy fitarainana sy fitoriana nalefany any amin’ny Hcc mba hiheveran’ny Hcc ny maha-zava-dehibe ny lanjan’izany ara-drariny izany, ka hanambarana fa ilaina ny famerenana ny fifidianana, hoy Razafimahaleo Herizo omaly.
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novalian'i Fiffi ny 22/12/2006 08:20
