La Gazette 12/12 : M. Ravalomanana a 57 ans

1. xxx ( 12/12/2006 11:38)
M. Ravalomanana a 57 ans, ce jour: Triste ou heureux anniversaire ?

Il a fallu de peu pour que le score, obtenu à l’élection par le président Ravalomanana, soit identique à son âge : 57 ans.
Mais, avoir réussi l’exploit d’engranger 54,8%, c’est quand même un inespéré et joli cadeau d’anniversaire.

57 ans et deux autres mandats présidentiels en perspective, c’est le rêve de tout politicien professionnel. En tout cas, ce parcours plutôt surprenant et exceptionnel de Marc Ravalomanana, qui est entré en politique par dilettantisme, fait l’objet d’admiration. Pourtant, son cursus ne devait le conduire à occuper un jour tel poste. A 57 ans, son plan de carrière est loin d’être entamé ; ce n’est pas quelqu’un qui est en train de préparer ses souvenirs. Bien au contraire, car l’homme n’en finit pas de se construire un avenir. N’a-t-il pas dit, de façon allégorique, qu’il a terminé le mur, et que le toit se fera certainement durant son nouveau mandat. Et après, il verra quand et comment il va meubler l’intérieur…

Cet anniversaire du chef de l’Etat ne devrait pas se limiter à des messages de vœux de la part de ses proches et surtout de ses courtisans, mais un moment de réflexion pour celui qui voulait rompre avec les pratiques du passé en matière de gouvernance. Il voulait, bien avant Nicolas Sarkozy, être un homme de rupture… A-t-il réussi ?

En tout cas, vu les derniers événements qui ont quelque peu secoué le pays, notamment ce coup d’épée dans l’eau du général Randrianafidisoa, et cette série de perquisitions, beaucoup estiment qu’il est temps, pour Marc Ravalomanana, de faire un discours d’apaisement, de déployer une politique de la main tendue. D’autant plus que, pour lui, un autre front pourrait voir le jour à travers ces nombreuses protestations et plaintes de l’opposition, concernant le résultat du scrutin présidentiel. Signalons que des candidats contestent, entre autres, le fait que le nombre d’électeurs ait sensiblement augmenté, passant, avant le scrutin du 3 décembre, de 6 980 000 (chiffre officiel) à plus de 7,3 millions, soit une hausse – inexpliquée - de près 400 000 électeurs…

En effet, depuis deux mois, le pouvoir semble durcir le ton, et que le régime donne le sentiment de se radicaliser. Tous aspirent, en cette période de fêtes de fin d’année, à ce que la vie politique se normalise, et que sonne enfin la « paix des braves », bien que ce terme risque de froisser certains. Avant que Marc Ravalomanana n’aborde son second mandat, la réconciliation nationale paraît nécessaire.

L’atmosphère politique dans laquelle nous vivons, cette sorte de « ni guerre ni paix », doit-elle durer cinq autres années ? Même si la crise, identique à celle de 2002, n’est plus qu’un mauvais souvenir, elle pourrait cependant resurgir, mais sous une autre forme (douce ou dure ?). Au cas où une nouvelle crise politique surviendrait, le pays sera, cette fois-ci, à genoux, et ne se relèvera jamais plus.

Une réconciliation n’est pas obligatoirement synonyme de gouvernement d’union nationale que réfutent d’ailleurs des ministres et partisans du président Ravalomanana, de peur de perdre leurs fonctions actuelles. Néanmoins, en cas de réconciliation, le chef de l’Etat serait amené à faire des concessions, sans pour autant voir son pouvoir ébranlé ou le TIM marginalisé.

De toute manière, étant donné les suffrages qui se sont exprimés en sa faveur le 3 décembre, le Parlement resterait dominé par son parti. Aussi, pourquoi cette peur de franchir le Rubicon, en décrétant la réconciliation ?

Franck Raharison
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Editorial

Modestie feinte: Le TIM et son fondateur, Marc Ravalomanana, ont le profil modeste.
Contrairement à ce qu’ils ont affiché depuis 2002, et surtout durant la campagne électorale. Après la publication des résultats complets provisoires de l’élection présidentielle, dimanche, aucune voix parmi les partisans de M. Ravalomanana ne s’est, en effet, exprimée jusqu’à présent. En réponse aux sollicitations des journalistes, aucun des hauts dignitaires du régime n’a voulu apporter un quelconque commentaire. Et contrairement à ses habitudes, même Marc Ravalomanana n’a donné aucune occasion à la presse, invitée à couvrir le défilé des représentants des bailleurs de fonds multilatéraux (lire notre article par ailleurs), pour une brève séance de questions-réponses.

A priori, le comportement de Marc Ravalomanana et de son camp est fort louable en respectant la culture malgache qui consiste à ne pas ovationner le vainqueur ni dénigrer les vaincus. Le geste serait d’autant apprécié qu’il ait été adopté dans un contexte délicat.

A fortiori, le changement trop brusque de l’attitude du régime risque cependant de faire planer le doute. Au lendemain du scrutin, Marc Ravalomanana a presque triomphalement visité les bas quartiers en recueillant leurs doléances et annoncé de gros projets d’investissements tels que l’auditorium de 1 400 places et l’hôtel 5 étoiles dont on se demande si c’est le projet du groupe international Accor qui s’est toujours refusé les facilités nécessaires par le régime en place, ou un autre.

En tout cas, il semble qu’on ait fait jouer le jeu aux bailleurs de fonds multilatéraux qui ont littéralement fait la queue au palais d’Etat d’Ambohitsorohitra où chacun d’eux a annoncé à la presse avoir exprimé à Marc Ravalomanana leurs félicitations pour la réélection de ce dernier à la magistrature suprême. Il faut reconnaître que le coup a été bien ficelé au niveau de la présidence en « faisant » venir le même jour les représentants de la Banque mondiale, du FMI et de l’Union européenne.

Les propagandistes de M. Ravalomanana ont cependant fait tellement trop que leurs actions risquent d’être perçues comme de la pure manipulation. Car s’il est vrai que le calendrier présidentiel est traditionnellement établi de façon telle que les audiences diplomatiques se succèdent en une journée, le contexte politique amène à se demander sur l’opportunité de la visite de James Bond, Pierre Van Boogaerde et Jean Claude Boidin. Le premier était en instance de départ depuis quelques mois, le second n’avait qu’à annoncer l’imminence du déblocage de la seconde tranche de la FPRC (facilité pour la croissance et contre la pauvreté) qui a été acquise depuis la dernière mission du FMI en fin octobre, la troisième était à Bruxelles avec Marc Ravalomanana quelques jours seulement après le début de la campagne électorale. Bref, leur visite de courtoisie était-elle finalement destinée à cautionner les résultats provisoires publiés par le ministère de l’Intérieur ? Libre à ces diplomates de se faire manipuler. En tout cas, leur comportement risque de revigorer les autres candidats dans leurs contestations annoncées des résultats du scrutin présidentiel.

Dans certains états-majors politiques, on s’étonne par exemple de la coïncidence des résultats provisoires octroyant la victoire au premier tour de Marc Ravalomanana à 54,80 % avec les informations livrées par l’agence britannique Reuters. « Avant l’élection, des diplomates déclaraient qu’une victoire autour de 55 % suffirait pour étouffer de sérieuses contestations en sachant qu’un résultat proche de 50 % serait source de déstabilisation ».

On fait par ailleurs part de la panne technique et informatique survenue au ministère de l’Intérieur, vendredi, qui a empêchée temporairement la publication des résultats provisoires. La panne est survenue quand le score du patron du ministre de l’Intérieur a baissé continuellement. Et après la panne, c’est pratiquement l’annonce de la victoire. Humainement et après ce que la population malgache a enduré depuis en matière d’élections, comment empêcher l’électeur engagé politiquement mais aussi et surtout le citoyen de ne pas suspecter des manipulations de vote ?

Outre les chiffres sur le nombre des électeurs dont l’évolution par rapport aux estimations avant le scrutin et les statistiques officielles, constitue déjà un sujet à discorde, on soulève enfin la discordance manifeste entre les problèmes d’organisation de l’élection et la célérité « magique » avec laquelle les résultats ont été collectés. La distribution des bulletins de vote (ainsi que les imprimés de procès-verbaux et les urnes) et la collecte des résultats utilisent, en effet, le même réseau. Mais si les candidats s’étaient vu imposer des délais et des procédures impossibles pour remettre leurs bulletins (pour cause, dit-on, de question logistique), le ministère de l’Intérieur a réussi la prouesse de publier en une semaine des résultats provisoires complets, un record qui remonte à la période de dictature socialiste.

Malgré toutes ces remarques, les observateurs internationaux ont cependant conclu que globalement, l’élection du 3 décembre dernier s’est bien déroulée. Contrairement à ses habitudes, le TIM n’a pas toutefois voulu exploiter publiquement ce constat comme il a poussé les représentants des bailleurs de fonds à saluer à sa place la victoire de son candidat. C’est peut-être ce qu’on appelle une modestie feinte.

Sa
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Lettre ouverte aux chancelleries et représentations étrangères installées à Madagascar

Groupe de citoyens malgaches, attentifs au déroulement de la vie politique dans notre pays, nous avons appris avec stupéfaction par voie de presse que l’informatisation de la liste électorale et le traitement informatique des résultats du scrutin de l’élection présidentielle du 3 décembre dernier ont été confiés à une entreprise qui n’est autre que celle de l’épouse de Haja Razafinjatovo, actuel Ministre de l’Education Nationale et Directeur de Campagne du candidat Marc Ravalomanana !

Il est hors de question pour nous d’être les avocats des candidats de l’opposition ou le porte-parole des sociétés d’informatique malgaches qui ont été indûment évincées de ce marché public particulièrement juteux.

Notre seule motivation est de dénoncer cette confusion des genres que vous avez cautionnée mais qui pose deux problèmes majeurs pour notre pays : le plus grave est la mainmise organisée d’un candidat sur les opérations électorales dans un pays où la raison première de votre présence est, du moins officiellement, de faire progresser la Démocratie ; le second est un problème manifeste de prise illégale d’intérêts par les dirigeants du pays, délit devenu banal à Madagascar et perpétré impunément au vu et au su des ambassades et autres bailleurs de fonds étrangers.

Bien qu’observateurs attentifs de la vie politique, nous réalisons bien tardivement aujourd’hui pourquoi tant de suspicions se sont exprimées et tant de débats ont eu lieu autour du processus électoral en général et de l’informatisation de la liste électorale en particulier. Tout dernièrement, nous nous étonnions encore, sans en mesurer les véritables enjeux, des critiques formulées par l’un des opposants sur les conditions de publication des différents résultats partiels.

Dépités et amers, nous prenons conscience que le peuple a, une fois de plus, été tenu dans l’ignorance des signes avant-coureurs d’une situation dont la gravité agitait à juste titre le microcosme politique. « Un homme averti en vaut deux » n’est peut-être pas un dicton malgache, mais il est clair que nous aurions fait preuve de plus de discernement, en temps utile, si nous avions pu simplement imaginer que les multiples appels à la vigilance adressés par l’opposition se basaient sur des faits déjà consommés à l’époque, et non sur de simples suppositions ou fantasmes paranoïaques.

Au-delà de ce constat, nous sommes surtout scandalisés que les représentants sur place des pays et organismes étrangers qui ont financé l’organisation des élections aient tout bonnement

« couvert » l’attribution d’un marché aussi stratégique que l’informatisation des listes électorales au propre Directeur de Campagne du « candidat d’Etat » Marc Ravalomanana!

Notre indignation est à son comble en apprenant qu’un tel manquement originel aux règles fondamentales d’une élection libre n’a pas été dénoncé par ceux-là même qui sont venus à Madagascar pour veiller à la bonne application de ces règles. Face à de telles pratiques que vous n’auriez jamais tolérées dans votre propre pays, vous aviez le devoir de nous alerter et de vous désolidariser du régime en place !

N’en déplaise à certains, la simple ignorance ne sera pas un fait exonératoire en la matière. Lorsqu’un financement de plusieurs millions de dollars ou d’euros est accordé pour l’organisation du processus électoral et que l'élaboration d’une liste électorale « consolidée et fiable » est identifiée comme un sujet critique, celui qui ne se préoccupe pas de savoir à qui a été confié l’informatisation de la liste électorale se rend coupable d’une légèreté blâmable ! De là à considérer que certains diplomates ont véritablement fait preuve de complaisance vis-à-vis du pouvoir en place pour mettre en scène une mascarade aux yeux de la population, il n’y aurait qu’un pas…

Maintenant que le scandale est éventé, nous vous demandons instamment de réagir pour que notre pays soit rétabli dans tous ses droits en termes de liberté et sincérité du scrutin. Il est plus que temps, nous semble t-il, qu’au-delà des aspects purement matériels ou financiers, vos actions auprès des responsables politiques permettent de manière effective de sécuriser l’authenticité du scrutin et des résultats à Madagascar.

Nous ne pouvons imaginer que cette loi du silence, dont le peuple malgache est la principale victime, puisse perdurer au-delà de la révélation publique des agissements du régime en place. Cependant, si tel devait être le cas, il serait de notre devoir de porter, de façon plus étoffée, ces faits à la connaissance de vos mandants, de vos opinions publiques et des contribuables des pays qui financent généreusement vos opérations. Que leurs représentants sur le terrain aient fait preuve d’un laxisme pour le moins douteux, voire de réelle complicité, face à une violation flagrante des objectifs assignés par vos pays ou organismes respectifs, ne devrait pas les laisser indifférents.

Un groupe de citoyens Malagasy
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Roland Ratsiraka : « des listes électorales manipulées »

« Les listes électorales de la province d’Antananarivo ont été gonflées de 30%, alors que celles des cinq autres provinces ont été diminuées de 20% ».
Ce constat est de Roland Ratsiraka, hier, lors de la conférence qu’il a tenue à Ankorahotra. Pour asseoir le bien-fondé de ses dires, il a cité le cas de « Sonierana Ivongo où le nombre des électeurs a été diminué de près de 14 000 par rapport à celui de 2001. Il en est de même pour celui de Mananara Nord (diminué de 13 000), de Fénérive Est (11 450) ou encore de Mahanoro (5 000) ». « En tout cas, nos délégués ont noté la même manipulation un peu partout dans l’île », a-t-il noté.

De ce fait, Roland Ratsiraka a saisi hier la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) pour avoir le nombre exact et officiel des électeurs à ce scrutin du 3 décembre. « Une démarche qui nous permettra, avec la réponse de la HCC, d’adopter les actions que nous allons mener», a-t-il fait savoir. « La manipulation est flagrante dans la mesure où, au soir du 28 novembre (jour de l’arrêtage définitif des listes électorales), le gouvernement Sylla a informé les organismes internationaux que le nombre total des électeurs a été de l’ordre de 6 950 000. Alors que, à l’issue des résultats officieux publiés par le ministère de l’Intérieur, ceci a atteint 7 357 424. D’où viennent ces 400 000 électeurs supplémentaires », a-t-il déclaré.

Et, à l’instar des autres challengers de Marc Ravalomanana, Roland Ratsiraka a requis hier qu’une confrontation des procès-verbaux électoraux, entre les mains des candidats et des observateurs nationaux avec ceux établis au niveau des commissions de recensement matériel des votes (CRMV), soit faite. Une exigence qui fait référence à celle entreprise en 2002, qui a permis à Marc Ravalomanana, avec une HCC « relookée », de ravir la course présidentielle dès le premier tour. « L’arrêt afférent de la HCC reste indiscutablement une jurisprudence », a-t-il martelé.

Par ailleurs, Roland Ratsiraka n’a pu s’empêcher de réagir face à la « panne technique » subie par le réseau informatique du ministère de l’Intérieur. « Après cette prétendue panne, Marc Ravalomanana a eu miraculeusement près de 300 000 voix tandis que j’ai été relégué à la 3è position », a-t-il indiqué. Quoi qu’il en soit, Roland Ratsiraka a été formel, hier: « Les statistiques entre nos mains indiquent que Marc Ravalomanana n’a eu que 47% des voix et moi 12%. Ce qui veut dire qu’il devrait y avoir un second tour ». Et si la HCC va homologuer les chiffres publiés par le ministère de l’Intérieur ? « Nous allons réagir mais la forme de notre contestation ne sera pas identique à celle projetée par les autres candidats », a-t-il répondu. Roland Ratsiraka n’a pas du tout voulu révéler hier les lignes de cette action. Quant à l’opération menée par les observateurs internationaux, il a réitéré ses dires d’avant-hier : « Je leur ai dit hier, les yeux dans les yeux, qu’ils ont été à Madagascar pour ne faire que du tourisme ».

Recueillis par Rolly Mercia
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Perquisitions: Et le tour du DG de Secren fut !
La série de perquisitions, pour retrouver le général Fidy ou encore Pety Rakotoniaina, continue à battre son plein. Hier, ce fut au tour de Solohery Hilaire, directeur général de Secren, de recevoir les forces de l’ordre qui ont perquisitionné son domicile sis dans la ville d’Antsiranana. Comme le propriétaire est actuellement en mission à l’extérieur, seule sa famille a donc reçu les « visiteurs » qui, au bout du compte, n’ont trouvé rien de compromettant.Cette fouille minutieuse menée contre ce haut cadre de société laisse présager que le régime actuel n’aurait plus confiance en celui-ci. Rappelons que Solohery Hilaire est connu de tous comme un véritable frère cadet du général Fidy. Il fut d’ailleurs aux côtés de ce dernier durant la fameuse prise du palais d’Andohanatady en 2002. Est-ce à dire que ce directeur général de Secren pourrait dire adieu à son poste, une fois revenu dans le pays ?

En attendant, l’on vient d’apprendre que le colonel Raoelina, en service à la présidence de la République, viendrait d’être promu général de brigade, par un décret présidentiel spécial qui prend effet à partir du 1er décembre. Ce nouvel étoilé de l’Armée, étant connu par sa ferme volonté de s’en découdre avec le général Fidy, a donc eu sa promotion exceptionnelle pour lui servir de levier supplémentaire dans sa traque de cet autre étoilé, largement plus gradé que lui…
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Résultats officieux de l’élection: Les bailleurs de fonds font la queue…

Hier, première journée ouvrable après l’annonce en totalité des résultats officieux de la présidentielle du 3 décembre, les félicitations, à l’endroit de Marc Ravalomanana, fusaient de partout, notamment venant des bailleurs de fonds.
Hier donc, les principaux représentants de la communauté des bailleurs de fonds, en l’occurrence la Banque mondiale en la personne de son directeur des opérations qui va quitter prochainement Madagascar, James Bond, le FMI par l’intermédiaire de son représentant résident, Pierre Van Den Boogaerde et l’Union européenne qui a été représentée par son ambassadeur, Jean-Claude Boidin, ont tous tenu à rendre visite au chef de l’Etat et le féliciter de sa victoire.

Décoré dans la matinée, dans le salon du ministère des Affaires étrangères, du commandeur de l’ordre national, James Bond n’a pas manqué de féliciter M. Ravalomanana de son succès et de renouveler sa promesse de soutenir les actions du gouvernement.

Après le passage de M. Bond, le FMI a aussi complimenté M. Ravalomanana. « Nous vous félicitons pour ces résultats préliminaires », a affirmé Pierre Van Den Boogaerde, lors de cette rencontre. « On aura la même collaboration », souligne-t-il, tout en poursuivant que « le dossier de Madagascar sur le FRPC (Facilité pour la réduction de la pauvreté et de la croissance) passera devant le conseil d’administration du FMI le 20 décembre prochain ». Comme quoi, les résultats obtenus par Madagascar jusqu’ici devraient être favorables à son approbation.

Dans la même journée d’hier, Jean-Claude Boidin, ambassadeur de l’Union européenne a aussi fait une visite à Ambohitsorohitra pour rencontrer le président Ravalomanana. « En tant que l’un des tout premiers partenaires dans l’organisation des élections, l’Union européenne a tenu à encourager le peuple malgache pour une nouvelle étape ». « L’Union européenne a toujours soutenu le développement de l’île, comme le DSRP, elle voudra intensifier son soutien dans tous les domaines prioritaires », souligne-t-il. L’appui de l’Union pour le MAP qui entrera en vigueur à partir de 2007 et les programmes du gouvernement en général sont donc assurés pour le prochain mandat de Ravalomanana.
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Litige foncier: A qui appartient « Volatsara » ?

Selon le certificat d’immatriculation et de situation juridique, en date du 12 juin 2003, délivré par le conservateur de la propriété foncière à Antananarivo, la propriété dite «Volatsara» sise à Ankeniheny – Tanjombato, appartenait encore à Roland Hubert Rasoamaharo, en qualité de propriétaire, en vertu d’un acte de vente établi dans les conditions requises par les textes en vigueur (voir fac-similé°1).
Or, le 17 juin 2003, un « intrus » s’est fait délivrer, par le même service public, un autre certificat d’immatriculation et de situation juridique établissant que la même propriété appartient à Marcel Monloup, en qualité de propriétaire, en vertu de divers actes judiciaires dont (tenez-vous bien !) un simple « extrait du plumitif d’audience de la Cour suprême, audience ordinaire du mardi 8 avril 2003 » (voir fac-similé n°2). Précisons que ce fut l’association syndicale autorisée du lotissement Forello (ASALF) qui a intenté la procédure judiciaire contre Roland Hubert Rasoamaharo alors que la mutation a été faite au nom de Marcel Monloup. En tout cas, une fois que le titre foncier a été mis au nom de ce dernier, l’association susmentionnée a été dissoute.

En clair, la mutation de cette propriété a pu donc être faite en deux jours ouvrables seulement, étant donné que, entre jeudi 12 et mardi 17 juin 2003, il n’y eut que les vendredi 13 et lundi 16 juin 2003, comme jours non fériés. Mais, en lisant ce second certificat, il ressort que l’opération de mutation dont il s’agit a été bouclée, tout au plus, en… 8 heures seulement (de 8 à 16h) dans la mesure où la réquisition aux fins d’inscription à été faite le 17 juin 2003 et son exécution par l’inscription à la Conservation foncière, s’ensuivit immédiatement. Même pour les néophytes, une telle célérité ne pourrait que semer le doute eu égard au fait que ce genre d’opérations n’ait pu être bouclé, généralement, qu’après des semaines, voire des mois, au niveau des services des domaines et de la propriété foncière d’Antananarivo. Alors que, cette fois-ci, le « miracle » s’est produit en quelques heures seulement…

Pis, l’opération de mutation a été menée avec un extrait du plumitif d’audience d’une juridiction judiciaire. Extrait du plumitif qui, faut-il le rappeler ici, n’est guère une décision de justice, revêtue de la formule exécutoire. En clair, cet extrait n’est qu’une simple copie de la transcription du déroulement de l’audience en question et nullement la grosse de l’arrêt de la Cour suprême qui reste, impérativement, l’unique acte judiciaire légal devant permettre à quelqu’un d’opérer une telle opération de mutation de propriété privée. Aussi, ne peut-on s’empêcher de se demander en vertu de quelle dérogation, officielle et légale, le Conservateur de la propriété foncière d’Antananarivo a pu contourner les impératifs judiciaires en la matière pour passer ainsi outre à la règle générale que doit respecter tout justiciable digne de ce nom ? Toujours est-il que des enquêtes, sérieuses et approfondies, méritent d’être menées pour que la vérité éclate au grand jour concernant cette fameuse affaire de Tanjombato.

Rolly M. (La Gazette du mercredi 10 Novembre 2004)
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Affaire « Volatsara »: Marcel Monloup devant la Chaîne pénale anti-corruption

Il a fallu, à Lôla Rasoamaharo, attendre plus de deux années pour que sa plainte pénale pour corruption contre Marcel Monloup, dans l’affaire dite «Volatsara», connaisse une suite palpable et réelle.
En effet, le 6 décembre 2004, Lôla a porté plainte au niveau du Bianco (Bureau indépendant anti-corruption) pour dénoncer un fait de corruption sur la mutation de sa propriété dite «Volatsara», sise à Anekiniheny – Tanjombato, faite non seulement d’une façon obscure mais encore et surtout avec une célérité déroutante (voir article ci-dessous), au nom de Marcel Monloup.

Le 25 juillet 2005, soit après plus de 7 mois, le directeur adjoint par intérim, en charge des investigations au Bianco, a informé Lôla Rasomaharo que sa doléance «n’est pas comprise dans les infractions de corruption. Les faits s’étant déroulés avant le 17 septembre 2004, date d’entrée en vigueur de la loi anti-corruption ». Néanmoins, le Bianco lui a indiqué « de porter l’affaire auprès du Parquet de la Chaîne pénale anti-corruption, sise à Faravohitra». Ce qui fut chose faite.

En tout cas, Lôla Rasoamaharo a déjà été auditionné par la Chaîne pénale, et Marcel Monloup, sur qui pèse un lourd soupçon de corruption dans cette affaire, va incessamment l’être à son tour. De toutes les façons, M. Monloup qui, faut-il le rappeler, est confronté à bien d’autres litiges fonciers, une mutation de terrain, faite en l’espace de quelques heures, ne peut que susciter des doutes. D’ailleurs, ce fut l’association syndicale du lotissement Forello (ASALF) qui a été, dans cette affaire « Volatsara », en litige avec Lôla Rasoamaharo jusque par-devant la Cour suprême. Alors que la mutation de cette propriété a été faite au nom de Marcel Monloup. Nous en reparlerons.

Rolly Mercia
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TIM – Toliara: Une lettre au président Ravalomanana

Des responsables du parti créé par Marc Ravalomanana sont plus que jamais décidés d’envoyer une lettre à l’actuel chef de l’Etat.
La missive en question a un rapport au dernier déroulement de l’élection présidentielle dans la circonscription de Toliara I, suite à une rencontre des dirigeants locaux qui s’est tenue hier dans la journée. Plus d’une cinquantaine de responsables ont pris part à cette réunion « de mise au point », avec comme objectif de revoir les erreurs, ainsi que de les rectifier.

Selon Napetoke Marcel, un des désignés pour signer cette lettre, « il y a eu une absence de transparence dans la gestion financière de Tim local lors des présidentielles ». Beaucoup des militants Tim des fokontany se sont interrogés sur l’enveloppe réelle envoyée du bureau national pour l’organisation des derniers scrutins.

Les mêmes personnalités doutaient en quelque sorte de l’honnêteté des deux sénateurs Tim de Toliara, considérés comme courroie de transmission entre la capitale et Toliara ville. D’où cette idée d’envoyer une lettre directe au président Marc Ravalomanana. En plus, les signataires de cette missive sollicitent auprès des membres du bureau national du Tim de remplacer les dirigeants actuels du Tim dans le district de Toliara I.

En bref, voilà une forme de règlement de comptes post-électoral ! Rendons un hommage à Napetoke Marcel, responsable de la communication du Tim local, d’être libre dans la défense du régime.

J. R.
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Flash

Général Razakarimanana: Sur les traces de Jean Lahiniriko

Après Jean Lahiniriko, c’est au tour du général Ferdinand Razakarimanana de prendre le train de la contestation. « Il n’y a pas d’élection libre et démocratique », annonce cet homme qui avoue vouloir faire tout ce qui est dans son pouvoir pour remettre les choses à leur place. « Le pouvoir en a assez fait avec leurs menaces et autres irrégularités. Aussi, il est temps que tout cela cesse », indique-t-il. « Ce résultat ne reflète pas le choix réel des Malgaches », note-t-il, avant d’exhorter toutes les forces vives de la nation à se lever et prendre leurs responsabilités. «Nous n’avons pas le droit de laisser la dictature s’installer», conclut-il.

AVI: Encore en état de choc !

Les 4% de voix obtenues par l’AVI, lors de la dernière élection présidentielle sont perçus comme une gifle par l’ensemble des dirigeants de ce parti. Le groupe est en état de choc à l’image de son secrétaire général, Laurent Ramaroson. «Nous allons d’abord faire notre autocritique», commente avec amertume Laurent Ramaroson qui n’arrive même pas à se prononcer sur les 54,8% de Marc Ravalomanana. L’AVI semble avoir touché le fond et il ne sait plus aujourd’hui avec qui il va travailler.

Recueillis par T. R.
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Ndremanjary Jean André: Impressions sur Farafangana

En vacances à Farafangana depuis quelques temps après mon admission à la retraite (06/09/06) puisque notre Constitution le permet également (libre circulation des biens et des personnes), à n’importe quel moment (période cyclonique – campagne électorale – saison de pluies), permettez-moi de vous relater le vécu quotidien de la population face à la recrudescence des vols de bovidés avec attaque à main armée (à partir de 18h à 2 ou 3 km du Centre-Ville).

Le soir, les hommes, dont moi-même, ne dorment plus pour effectuer des rondes de surveillance. Ce qui suppose exténuation, manque de sommeil ; donc très peu de force pour travailler le lendemain.

Le prétendu notable, auteur de l’article paru dans votre journal du 23 Novembre 2006 ignore ces malheurs endurés par le peuple parce qu’il y trouve son intérêt certainement.

En tout cas, les problèmes de cette région ont été le cadet de ses soucis depuis toujours. Je vous prie d’effectuer une enquête auprès de la masse qui vous dira comment ses progénitures ont été reçues aux différents concours de la Fonction Publique (c’était loin du « Fahamarinana » et du « Fihavanana »). Dommage que Bianco n’existait pas encore. Demandez-lui également de quelle lignée il est exactement ?

Pour ma part, je reste et demeure un Andredafia Marotsigny digne descendant des rois : Fara-Maseba et Andrambo.
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Antsiranana: Hausse du prix du riz

Les premières pluies viennent à peine de tomber que déjà, sur le marché, le riz affiche une hausse considérable.
Actuellement le prix du « kapoaka » varie entre 350 ariary et 500 ariary, contre 280 ariary il y a un mois et demi.

Il n’y a pas que le cours du riz qui affiche une hausse, la viande de bœuf et les poissons accusent une augmentation de plus de 50%. Selon les bouchers durant la saison des pluies, ils sont obligés de se déplacer du côté de la Sirama d’Ambilobe pour trouver des bœufs. Quant aux marchands de poissons, la hausse, soulignent-ils, est due au prix d’achat. Notons que même à « Place-kabary » où d’habitude les poissons se vendent bon marché, le prix s’élève aujourd’hui à 4 000 ariary (20 000 Fmg).

Bref à l’évidence, dans les semaines à venir, cette spirale de la hausse se poursuivra surtout en ce qui concerne le riz.
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Alain Andriamiseza: « Le président-candidat est mal élu »

«Alain Andriamiseza estime que les 54,8% actuels sont largement suffisants pour que Marc Ravalomanana soit élu dès le premier tour».
«Mais ce score il n’a même pas un tiers de la population avec lui ». « Je peux même dire que ce n’est pas lui qui a gagné mais les 14 millions de Malgaches», indique-t-il. M. Andriamiseza craint d’ailleurs pour l’avenir économique du pays. «J’ai bien peur que cette absence de la stabilité n’aille accentuer les réticences des investisseurs à venir à Madagascar». Soufflant le chaud et le froid, Alain Andriamiseza s’en prend également aux partis de l’opposition : «C’était surtout avant l’élection qu’il fallait protester sur la liste électorale ou encore sur les agissements de la HCC».
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Canal des Pangalanes: Des militaires…

Stupéfaction hier.
D’après les riverains du canal des Pangalanes dont des citoyens de Manakara, ils ont constaté un mouvement des éléments militaires sur les lieux. On ignore les motifs réels d’un tel déplacement, mais la situation rappelle la conjoncture post-électorale de 2002. Certaines informations indiquent que le maire de la ville de Manakara, et non moins un ancien député MFM, Rakamisilahy Martial, est dans le collimateur du pouvoir.

Pourtant, tous les Manakarois reconnaissent que Rakamisilahy Martial figure parmi les pacificateurs de l’île, en 2002. Beaucoup évoquent que s’il a été élu comme maire de Manakara, c’est justement pour s’opposer aux anciennes pratiques. En clair, comment expliquer cette mobilisation des éléments militaires sur le canal des Pangalanes ?

En tout cas, la ville de Manakara, chef-lieu de la région de Vatovavy Fitovinany, espère vivre en paix.

Est-ce trop demander au Dr Koto Bernard, chef de région, même si la majorité de la population n’a pas voté pour le président candidat?
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Découverte de grenade à Ivandry: Le Pr Zafy s'explique

L'ancien président de la République, le Pr Albert Zafy est monté au créneau, hier, pour donner sa version des faits en ce qui concerne les 15 grenades et un détonateur retrouvés chez lui, ...
Lors de la perquisition effectuée par les membres de l'Emmo-Nat, dans son domicile, vendredi dernier. Apparemment, il est irrité par la manière dont le secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité Publique a publié la nouvelle. " C'est faux de dire que ces grenades ont été découvertes chez moi, car le mot " découvert " sous entend que je les ai dissimulées, alors que ce n'est pas du tout le cas dans la mesure où la première chose que j'ai faite, dès leur arrivée sur place, c'est de les informer de la présence de ces grenades qui, je précise, sont des matériels d'entraînement et nullement des grenades offensives ou défensives" indique-t-il. Il confie d'ailleurs que "ces grenades appartenaient à son ancien chef de sécurité, le colonel Franklin Rasolondraibe qui après sa mort, en 1997, 1es a laissées là où les forces de l'ordre les ont trouvées". "Contrairement à ce qu'on veuille laisser croire alors que je ne les ai pas cachées", poursuit-il, navré que Lucien Victor Razakanirina n'ait pas, comme lui, tenu à garder le secret de I'instruction. " Pourtant, c'est eux-mêmes qui m'avaient prié de ne rien dire à la presse ", note encore Albert Zafy amer par les actes d'intimidation du régime. Il se demande alors si ce numéro I de la police ait bien lu le procès verbal y afférent. " En tout cas, cette situation prouve que les tenants du pouvoir n'ont plus confiance en eux-mêmes ", clame-t-il, convaincu que " malgré les 54% de voix obtenus par le président candidat, ce dernier ne se sent nullement rassuré ". " D'ailleurs, je suis sûr que s'il l'est réellement, il n'aurait pas agit de la sorte mais ait savouré sa victoire dans le faste ", souligne encore le président du CRN. Mais ce dernier soulève également le fait que "contrairement à ce qui s'est passé en 2002, cette victoire n'a pas eu l'adhésion populaire". Mais le Prof dément également le fait qu'il ait déposé une plainte suite à cette perquisition. " Je ne sais pas d'où ce quotidien tient cette information mais je n'ai pas l'intention de déposer une plainte ", indique-t-il. I1 explique d'ailleurs, qu' "il n'y a aucune raison pour qu'il le fasse ". " De toutes les façons, Ravalomanana et sa troupe peuvent se verser dans l'illégalité mais pas moi ", martèle-t-il, avant d'étaler, une fois de plus, les irrégularités entourant l'élection du 3 décembre. " Dès le mois de septembre, j'aie déjà annoncé que le ministère de l'Intérieur s'active dans la falsification de la liste électorale et il se trouve que j'ai raison ", note encore Albert Zafy qui reprend ce qu'a dit Jean Lahiniriko quand celui-ci a révèlé la réduction du nombre des électeurs dans les 5 provinces.

Recueillis par Tiana R
novalian'i Fiffi ny 13/12/2006 17:22
2. Fiffi ( 12/12/2006 11:57)
xxx: misaotra anao nizara ...:)
3. Lejim ( 12/12/2006 13:55)
Misaotra betsaka o!
4. ratonga ( 12/12/2006 16:53)
misaotra tompoko!!
5. Fiffi ( 13/12/2006 17:22)
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