La Gazette 5/12

1. xxx ( 05/12/2006 08:58)
Marc Ravalomanana: Elu au quart de tour

Les pronostics annoncés, bien avant la campagne électorale, semblent aujourd’hui se confirmer.
En effet, Marc Ravalomanana risque de gagner, non pas au 1er mais au quart de tour… Au fur et à mesure que les résultats tombent, l’écart se creuse davantage entre le président sortant et ses concurrents. Hier, M. Ravalomanana est crédité de près de 70% des voix, alors que son poursuivant le plus proche, Norbert Ratsirahonana, n’a obtenu que 8,86% (lire tableau), soit une différence de 384 112 voix.

Bien que ces chiffres ne concernent que 5,70% des bureaux de vote, ils sont assez éloquents quant à l’ampleur du score du chef de l’Etat. Un score qui ne laisse place à un éventuel second tour, à moins d’un revirement spectaculaire, peu probable d’ailleurs. Mais dans quelques chefs-lieux de province, dont Diégo-Suarez où Roland Ratsiraka n’a été battu que

d’un cheveu par Marc Ravalomanana, ce dernier ne peut se targuer de dominer partout ses adversaires. A Majunga I, par exemple, il n’a reçu que 50,9% des suffrages.

Cependant, à Antananarivo, il a outrageusement écrasé Norbert Ratsirahonana, Herizo Razafimahaleo et les autres : ces 68% environ engrangés à Antananarivo par l’ancien maire, sont-ils le fruit de la passion entre les Tananariviens et le TIM ?

Que faire donc contre un homme qui paraît survoler cette élection ? En tout cas, l’opposition est désarmée. Elle est divisée entre résignation et contestation. Mais comment et pourquoi contester des résultats aussi défavorables aux anti-Ravalomanana ? Toutefois, si le fondateur du TIM verra son score descendre à 51 ou 53%, ses opposants ne manqueront pas de soulever, avec force, les nombreuses irrégularités constatées avant et pendant le scrutin.

Cependant, maintenant que les résultats émanant des circonscriptions reculées vont être collectés, il est certain, comme par le passé, que les voix obtenues jusqu’ici par le candidat d’Etat seront, anormalement ou naturellement, augmentées.

Pour l’instant, en tout cas, Marc Ravalomanana tient la dragée haute, alors que le reste ne ramasse que les miettes. Notons que des candidats, censés faire des étincelles, ont finalement déçu.

Ainsi, Jean Lahiniriko n’arrive, pour le moment, qu’en cinquième position (3,34%), et Ny Hasina Andriamanjato paraît se contenter de son 1,54%. Par contre, Elia Ravelomanantsoa, la seule femme candidate, que certains voulaient lapider, a réussi à gagner près de 12 000 voix : mieux que Manandafy Rakotonirina, Monja Roindefo, Daniel Rajakoba, Philippe Tsiranana…

Au sujet précisément de cette victoire annoncée de Marc Ravalomanana, des réactions fusent de partout. En effet, beaucoup estiment qu’il est élu par des militants et non par le peuple : une allusion au taux de participation plutôt bas (58%). Est-ce à dire que la vox dei n’est pas obligatoirement la vox populi ?

Franck Raharison
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Qui sème le vent récolte la tempête

Le calme avant la tempête ? Personne ne souhaite la reprise des événements de 2002.
Et tout le monde espère désormais que les résultats sortis des urnes ne subissent plus de manipulations. Comme par le passé.

Plus que jamais, c’est à l’administration, qui se charge de la collecte des résultats, de veiller à ce que le pays puisse aspirer à des lendemains meilleurs, du moins la paix après ce scrutin de tous les dangers où les manoeuvres du régime en général et celles du gouvernement en défaveur des adversaires du président candidat ou à l’avantage de Marc Ravalomanana, sont telles que la contestation s’est élevée avant même le scrutin.

Déjà au sein de classe politique, excepté le TIM bien évidemment, on est convaincu que les problèmes relevés au niveau des listes et des cartes électorales étaient sciemment programmés. La conviction part du constat que pareillement à l’élection de 2001, le pays est divisé en deux : les pro et les anti-Ravalomanana. D’ailleurs, la campagne électorale a rarement présenté de projet de société et durant la dernière semaine de sensibilisation, la plupart des concurrents du président sortant est même allée jusqu’à ne livrer qu’un seul message : « votez et choisissez n’importe quel candidat, mais pas Ravalomanana ».

L’hypothèse émise est que, devant les fautes et omissions sur les listes et les cartes électorales, seuls les fervents supporters réagissent pour faire valoir leur droit. Ceux de Marc Ravalomanana sont sûrs de le faire tandis que la multiplicité du choix dans le camp anti-Ravalomanana réduit la motivation de participation au vote. C’est peut-être tiré par les cheveux.

En tout cas, l’abstention s’explique par les innombrables irrégularités qui n’ont jamais été aussi importantes depuis que le pays a organisé des élections. Même dans l’agglomération d’Antananarivo, où l’organisation est supposée être maximale, les problèmes de listes et de cartes électorales sont démultipliés par rapport aux précédents scrutins. On imagine aisément ce qui se passe en brousse. Et pourtant, Madagascar n’a reçu autant de soutiens financiers et matériels pour l’organisation et la réalisation d’une élection présidentielle.

Pis, il semble même que l’informatisation de la liste électorale ait été le principal instrument utilisé pour créer la confusion. Depuis que le régime a publiquement interdit la copie de ces listes électorales qui sont établies par région, les intellectuels du pays se sont d’ailleurs demandé s’il n’était pas plus judicieux d’affecter aux secteurs sociaux la dizaine de milliards fmg, affectée à une informatisation « bananière » ou « européenne », c’est selon le point de vue vis-à-vis de l’administration ou du bailleur de fonds.

Bref, c’est à l’administration, dont le chef n’est autre que le Premier ministre Jacques Sylla, de faire tout pour que les résultats soient conformes au choix des électeurs admis à jouir de leur droit. Car après toutes les manœuvres orchestrées depuis, le changement prouvé d’un seul procès-verbal risque de devenir l’étincelle pour faire exploser la poudre, le vent de contestation levé avant le scrutin étant toujours présent.

Hier, des parlementaires de l’opposition sont, par exemple, revenus à la charge pour demander la destitution de Marc Ravalomanana et condamner les membres de la HCC, accusés de déni de justice à la suite de leur décision sur la date de l’élection et le refus du recours pour la déchéance du président sortant.

Le jour du scrutin même, le bouillonnant maire de Fianarantsoa, Pety Rakotoniaina et ses collègues du « front de refus » campent sur leur position quant à la légalité de l’élection présidentielle. Les autres candidats ont annoncé se prononcer officiellement ce jour et demain. En laissant d’ores et déjà entendre leurs suspicions quant à la régularité du vote.

Bref, l’administration a intérêt à apaiser ce vivier de contestations en prouvant sa neutralité et son impartialité. Et éviter au pays de récolter ce qu’il n’a pas semé.

Sa
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Roland Ratsiraka: “Les observateurs sont en vacances”

Indiqué comme l’un des principaux challengers du président candidat, le maire de Toamasina, Roland Rasiraka, monte au créneau pour dénoncer les irrégularités.
Il fustige également l’attitude des observateurs qui, à son avis, ne sont là que pour faire du tourisme.

La Gazette : Actuellement, vous vous positionnez comme étant l’un des principaux challengers de Marc Ravalomanana….

Roland Ratsiraka : “Bien sûr que oui. Quand même, je me suis beaucoup préparé, je suis d’ailleurs le premier à avoir annoncé ma candidature et vu la grande affluence dans tous les meetings que j’ai organisés à travers l’île, la situation actuelle ne me surprend nullement. Ce qui m’étonne au contraire c’est le nombre de voix que j’ai obtenues à Toliara et à Tana. Je pense que j’aurais eu beaucoup plus de voix si mes partisans avaient tous eu leurs cartes électorales, pour ne parler que de ça. Il y a aussi le fait que, le pouvoir, ayant à sa solde la plupart des chefs quartiers, a carrément occulté de la liste le nom de ceux qu’il considère comme pas favorables au régime. Et ce n’est pas tout car à Brickaville, les autorités locales sachant que le candidat d’Etat a très peu de chance de gagner, n’ont pas tout simplement remis mes bulletins de vote. Et le même problème s’est produit à Anivorano. Or, quoi qu’elles disent, elles ne peuvent pas dire que le nombre des bulletins que j’ai déposés est insuffisant. C’est dire des anomalies et des coups bas perpétrés par le régime. Aussi, je l’ai déjà dit et je le redis, si tout s’est déroulé dans les normes requises, j’aurais sûrement eu plus de voix.”

* Pourtant, les observateurs aussi bien nationaux qu’étrangers ont tous affirmé que tout s’est déroulé normalement ?

- “Mais qui vous dit que ces observateurs sont là pour faire leur travail ? Ils sont là pour faire les touristes et faire des ballades. Je suis même tenté de dire qu’ils sont là, uniquement pour aider le président candidat et nullement pour veiller à la tenue d’un scrutin libre et transparent. D’ailleurs, s’ils sont vraiment là pour assurer une élection démocratique, le moins qu’ils puissent faire c’est de se lever et de signaler toutes les anomalies précitées.”

* Si vous passiez au deuxième tour, feriez-vous appel aux 12 autres candidats ?

- “Bien sûr que je ferais appel à eux. On verra s’ils ont vraiment envie d’en finir avec le régime actuel. Mais je crois que quiconque passera au deuxième tour s’entraidera car la pauvreté dans laquelle baignent les Malgaches actuellement ne peut plus continuer.”

Recueillis par Tiana Rajaona
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Antsiranana – ville: Ravalomanana et Ratsiraka, coude à coude

199 voix séparent Marc Ravalomanana à Roland Ratsiraka à Antsiranana – ville.
En effet, les résultats des 37 bureaux de vote de cette capitale du Nord ont donné le président sortant vainqueur avec 9 303 voix, contre 9 104 à Roland Ratsiraka. En troisième position pointe Jean Lahiniriko avec 1 911 voix, suivi de Herizo Razafimahaleo (1 281). Nobert Lala Ratsirahonana (avec 327 voix) a été dépassé d’un cheveu par Ny Hasina Andriamanjato (377). Et Elia Ravelomanantsoa a eu 285 voix. En tout cas, le maire de Toamasina a réalisé dans la ville d’Antsiranana un score qui pourrait faire réfléchir Marc Ravalomanana.

Par ailleurs, la plate-forme de l’opposition antsiranaise a tenu hier une réunion pour passer en revue les anomalies et autres irrégularités. A titre d’exemple, il y a été révélé qu’un président de bureau de vote n’a pas été inscrit sur la liste électorale. Tout comme le commandant de la circonscription régionale de la Gendarmerie, le directeur général de la SECREN et un commandant de la Marine n’ont pas eu leur carte électorale. Et ils n’ont pas été les seuls à se trouver dans cet embarras.

D’ailleurs, sur les 48 218 inscrits, 23 417 seulement sont allés voter dimanche. Soit un taux de participation de 46,16 %.

Bizarre, entre 15h et 15h30, les bulletins de Roland Ratsiraka, Herizo Razafimahaleo et Jean Lahiniriko ont été épuisés. Alors que l’opération de vote n’a guère été suspendue. En tout cas, mine de rien, des responsables de ces bureaux de vote ont déposé, vers 16h30, sur la table de nouveaux lots de ces bulletins. Ce qui veut dire que tous les électeurs, ayant voté durant ce laps de temps, ont été obligés de voter Ravalomanana…

Recueillis par Rolly M.
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Fianarantsoa: Les résultats au complet et les commentaires

Les résultats des 61 bureaux de vote de la circonscription électorale de Fianarantsoa I sont maintenant au complet.
Sur les 78 207 électeurs inscrits, 38 291 ont réellement voté. Ce qui donne un taux de participation de 48 %. Les bulletins blancs et nuls sont de 709, donc il y a eu 37 582 suffrages exprimés.

Concernant les voix obtenues par les candidats, en effet, 20 232 ont voté pour Ravalomanana Marc, ce qui donne 53,83 % ; 4764 pour Herizo soit 12, 67 % ; 4615 pour Pety Rakotoniaina, soit 12,27 % ; 2275 pour Lahiniriko Jean, soit 6,05 % ; 2229 pour Roland Ratsiraka, soit 5,93 % ; 1905 pour Ratsirahonana Norbert Lala, soit 5,06 % ; 568 pour Ravelomanantsoa Elia, soit 1,51 % ; 410 pour Randrianjoary Jules, soit 1,09 % ; 354 pour Andriamanjato Ny Hasina, soit 0,94 % ; 164 pour Rakotonirina Manandafy, soit 0,43 % ; 65 pour Rajakoba Daniel, soit 0,17 % et 8 % pour Razakarimanana Ferdinand, soit 0,02 %.

A part la différence trop criarde dans les moyens, les Fianarois expliquent également ces résultats par l’incompréhension des électeurs face à ce que leur maire a voulu faire ces derniers jours. Il a en effet appelé les gens à ne pas voter en faisant des mouvements de rue le samedi, encore pour contester l’illégalité d’un scrutin dont il n’a pu empêcher la tenue. Certains l’accusent même d’être de connivence avec le candidat-Président pour faire gagner ce dernier nettement. Il doit donc s’expliquer pour prouver le contraire aux yeux des gens et même du Tambatra qui risque de s’éclater.

Le candidat Pety Rakotoniaina est maintenant obligé d’aller jusqu’au bout de son mouvement aux yeux de la population. Il est pris entre le marteau et l’enclume, ce qui nécessite tout son talent politique sous peine de perdre plusieurs acquis. En tout cas Fianarantsoa a perdu sa place d’opposition électorale pour se faire remplacer par Toamasina, Tuléar et dans une certaine mesure Antsiranana. On verra la suite de l’histoire car des tracts appellent la population à manifester ce mercredi 5 décembre sur la dite « Place de la Démocratie » devant Magro.

H.R.
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Mahajanga: Marc Ravalomanana distance ses concurrents

Dans les trois districts de la région de Boeny, le président sortant a obtenu plus de la moitié des suffrages exprimés.
A Mahajanga I, l’homme a fait 50,99%. A Ambato Ambarimay, il a fait 65,42% et à Marovoay ville, il a obtenu 66,87%. Toujours à Mahajanga I, c’est le neveu de l’amiral qui tient la seconde place avec 24,11% devant Herizo Razafimahaleo qui pointe à 11,37%. A Ambato Ambarimay, la deuxième place échoit à Ratsirahonana avec 12,07% et Ratsiraka garde la troisième place avec 5,47% tandis qu’ à Marovoay ville, Razafimahaleo emporte la deuxième place de peu devant Lahiniriko avec respectivement 8,48% et 8,44%. Les résultats affluent petit à petit au CRMV, basé au bloc administratif et au centre informatique de la région Boeny.

Faible taux de participation

33 783 Majungais seulement sont venus accomplir leur devoir de citoyen parmi les 85 292 inscrits. Ce qui représente un taux de participation de 39,60%. Ce taux descend encore pour Ambato Ambarimay. Dans les 6 bureaux de vote, 2 077 votants seulement sont venus aux urnes soit 37,24% des 5 577 inscrits. Seule Marovoay ville présente un taux de participation supérieur à la moyenne, soit 56% des 14 540 inscrits répartis dans 15 bureaux de vote. Ce fort taux d’abstention est dû notamment aux défaillances de l’administration qui a organisé le scrutin. Beaucoup de citoyens se sont abstenus contre leur volonté, faute d’être inscrits sur la liste électorale. Certains ont eu recours aux ordonnances mais devant le parcours à suivre (vérification de l’inscription sur la liste, formulaire à retirer, demande adressée au président du tribunal, attestation de non inscription du district et enfin la délivrance de l’ordonnance), pas moins de 2 allers et entre le district, le tribunal et le bureau de vote sont nécessaires, la plupart de ceux qui ne sont pas inscrits ont été découragés et ont préféré rentrer chez eux. Le scrutin en lui-même s’est bien passé en général, le problème réside surtout dans le nombre de réclamations des personnes frustrées de n’avoir pas pu exprimer leur choix.

Des bureaux de vote mieux organisés

Si devant quelques bureaux de vote, la queue était longue de plusieurs dizaines de mètres voire a atteint la centaine (cas de l’Abattoir, obligeant les votants à s’armer de patience), dans quelques bureaux de vote, à l’instar du CEG Ampisikina, les responsables ont instauré une meilleure organisation. A l’entrée de l’enceinte, un groupe de personnes a été chargé d’orienter les votants et d’expliquer les démarches à suivre en cas de problème. Non inscription sur la liste électorale, pas de carte d’électeur, orientation vers les bureaux de vote…

Le fief de Ratsiraka reste fidèle à sa famille

Si Ravalomanana a tenu la première place dans la plupart des 51 bureaux de vote que compte Mahajanga I, l’on a cependant remarqué que Roland Ratsiraka a gagné la première place dans les quartiers traditionnellement acquis à l’amiral, à l’instar des quartiers de l’Abattoir-Marovato et Fiofio Ambalavola.

Ou sont passés les bulletins du fils du pays ?

Trois bulletins de vote sur les quatorze ont manqué. Il s'agit de ceux de Monja Roindefo, de Razakarimanana Ferdinand et de Philippe Tsiranana. Beaucoup de Majungais ont compris que Philippe Tsiranana et Pety Rakotoniaina sont contre la tenue du scrutin au 3 décembre, car ils ont tous deux initié une manifestation dans ce sens dans la ville des fleurs. Mais ce qu’ils n’ont pas compris, c’est que les bulletins du maire de Fianarantsoa étaient bel et bien sur la table dans les bureaux de vote tandis que ceux du fils du premier président n’y étaient pas.

Vanessa Z.
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Toamasina – ville: Roland Ratsiraka mène le bal

Avec ses 10 514 voix s (42,21%) dans les 69 bureaux de vote sur 140 que compte la ville de Toamasina, Roland Ratsiraka mène dans la capitale de l’Est.
Un score qui n’étonne guère. En tout cas, M. Ravalomanana a eu 9 780 (39,27%) voix, suivi par Herizo Razafimahaleo avec 1 805 voix (7,25%), Jean Lahiniriko avec 1 390 voix (5,58%) et Norbert Lala Ratsirahonana (534 voix, soit 2,14 %). En tout cas, les Tamataviens risquent de continuer à vivre le même calvaire qu’ils ont vécu ces cinq dernières années, au cas où cette tendance se confirmerait. En effet, pour avoir confié la gestion de leur ville à ce neveu de l’amiral Didier Ratsiraka, M. Ravalomanana va encore bloquer les subventions à Toamasina. Plus grave, l’enveloppe de 1 million de dollars, octroyée par la Banque mondiale pour le développement de la ville, a été affectée à d’autres fins. Ce qui a privé le maire Roland Ratsiraka et son équipe de moyens financiers conséquents pour faire développer cette capitale de l’Est. Quoi qu’il en soit, la majorité des Tamataviens semble avoir compris la situation. Ceci, en dépit des promesses mirobolantes faites par Marc Ravalomanana, durant la propagande, de « faire de Toamasina la vitrine de l’océan indien ». « En 2001 – 2002 durant la campagne électorale, il nous a déjà promis les mêmes merveilles alors que, au bout de cinq ans, il a tout fait pour que notre cité se noie dans la misère », a-t-on crié dans un bureau de vote, durant le dépouillement des voix de dimanche dans la soirée.

Recueillis par Rolly M.
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Reboza Julien: « Ceux qui ont peur peuvent déjà faire leurs valises »

Amer, le député Julien Reboza l’est.
Non seulement, il a du mal à digérer le choix du peuple, mais ce qu’il regrette surtout c’est le fait que celui qui va gagner a été élu grâce à son richesse et non pas par sa performance ou encore sa capacité à diriger le pays, en faisant allusion au grand moyen mobilisé par Marc Ravalomanana durant la campagne. «Durant cette élection, c’est l’argent qui a gagné et nullement la démocratie», souligne encore ce député. Il s’étonne d’ailleurs du fait que «la plupart des Malgaches ne cessent de se lamenter sur leur sort, notamment avec cette pauvreté grandissante, mais voilà qu’ils hésitent à procéder au changement». «Je me demande bien ce qu’ils veulent car la solution, nous la leur avons donnée», confie encore Julien Reboza qui contient mal sa colère. «Quoi qu’il en soit, c’est le choix du peuple et on s’y fera», explique-t-il, tout en donnant rendez-vous dans 5 ans. «D’ailleurs, ce que je voudrais souligner c’est que si je me suis battu depuis tout ce temps, c’est surtout pour le peuple qui sombre de plus en plus dans la misère et non pas pour moi», indique encore ce député élu à Amboasary qui exhorte tout un chacun à «ne plus se plaindre mais se plier à la volonté de Marc Ravalomanana». Il se félicite toutefois du fait que le président candidat a été écrasé par Jean Lahiniriko à Amboasary Atsimo et dans toute la région d’Anosy. «C’est prouvé maintenant que les Kaleta et Yves Aimé Rakotoarison n’ont plus leur mot à dire dans mon fief», déclare Julien Reboza qui jubile de ce qu’il qualifie une grande victoire. Evoquant les éventuels arrestations qui attendent les trublions et ceux qui ont osé lever le ton envers Marc Ravalomanana, Julien Reboza déclare qu’«un tel éventualité n’est pas à écarter». «Il faut s’attendre à tout avec Marc Ravalomanana, aussi, ceux qui ont peur peuvent déjà faire leurs valises et déguerpir», conclut-il.

Recueillis par Tiana R
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Déclic et des claques : Pinpon

Chaque jour, on peut entendre le hurlement de sirènes de voitures qui roulent à tombeau ouvert.
A ces sirènes officielles, s'ajoutent désormais celles de la Brinks. Jusqu’à récemment, le commun des mortels était habitué aux sirènes de la Présidence de la République, de la Primature, des pompiers, des ambulances et de la police. Ces nuisances sonores que l’on entend avant même d’apercevoir les véhicules font partie du folklore urbain. Ces sommations acoustiques imposent à tous les automobilistes, piétons et marchands ambulants de céder immédiatement le passage.

Depuis peu, il faudra compter avec les sirènes supplémentaires des camions de la Brinks, société de convoi de fonds. Ces tirelires ambulantes ne transportent ni VIP ni vies à sauver. Ils embarquent sous haute escorte de fortes sommes d’argent d’un client à une banque ou d’une banque à une autre.

Etant donné que les sommes colossales en jeu sont la convoitise du grand banditisme, les établissements bancaires doivent faire preuve de la plus grande vigilance et avoir recours aux services de la Brinks. En raison de sa mission particulière, cette société s’arroge des prérogatives exorbitantes. En effet, munis de sirènes et de gyrophares, les camions de la Brinks se permettent de se frayer des passages, de provoquer des embouteillages en se garant n’importe où, d’emprunter les sens interdits, de dépasser n’importe comment, ou encore de ne respecter ni les stops ni les voies prioritaires ni les nouveaux marquages au sol. En l’absence de couloirs de passages privilégiés et de bandes d’urgence, ces camions se créent des usages et s’imposent au mépris des autres automobilistes.

Même si l'usage veut que l'on s'efface devant ceux escortés par la police, le Code de la Route applicable à Madagascar n’octroie aucun privilège aux convoyeurs de fonds. En effet, ceux-ci ne sont pas cités dans l’article R.2 dudit Code qui dispose que « lorsque la voiture du Président de la République ou un cortège officiel précédé par des représentants des forces de l’ordre public, annonce son approche par l’emploi d’avertisseurs spéciaux lumineux ou sonores prévus pour ces forces…, tous les autres usagers doivent céder le passage, réduire leur vitesse, se garer et au besoin s’arrêter, pour faciliter le passage. En tous cas, les usagers devront obtempérer aux injonctions des agents de la force publique. Tout conducteur est également tenu de céder le passage aux véhicules de services de la police ou de la gendarmerie, de lutte contre l’incendie, des ambulances annonçant leur approche par l’emploi d’avertisseurs… »

Même si son ancienneté remonte à 1859, la Brinks se donne des droits et une réputation qu’elle n’a pas à Madagascar. Comment les banques peuvent-elles confier notre argent à de vieux fourgons immatriculés en TR, TU et TV dont le blindage laisse sceptique ? On se souvient encore que récemment, la coquette somme de 350 millions d’Ariary a été dilapidée par un chauffeur de la Brinks. Il est déjà dur de courir après l'argent, alors si l'on doit encore courir après ceux qui transportent l'argent! Certes, le métier de convoyeur de fonds est difficile et risqué et puis, comme disait Montaigne : « il y a plus de peine à garder l'argent qu'à l'acquérir. »

Phil de fer
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Election présidentielle: A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

L’élection présidentielle a été réalisée dimanche, et les résultats partiels qui nous parviennent au fil des heures donnent un net avantage au président candidat
On commence à croire à la possibilité d’un « premier tour de vita » (premier tour et c’est fait !) Néanmoins, on ressent comme une lourdeur dans l’atmosphère. Point de concert de klaxon ni de manifestation de joie dans la rue ou dans les quartiers. Tout comme peu des détenteurs de tee-shirts et de casquettes à l’effigie du futur vainqueur se pavanaient avec ces effets dans la rue lors de la campagne électorale, les supporters affichent actuellement profil bas jusqu’au jour où, sur convocation du chef suprême, ils vont se retrouver entre eux et faire la fête. En attendant, ils fuient les regards et évitent ce sujet devenu épineux.

A vrai dire, les partisans de Marc Ravalomanana qui comptent beaucoup d’honnêtes gens, de chrétiens quasi authentiques, de non chrétiens qui peuvent être qualifiés de gens bien ont tout simplement honte. Même s’ils ne l’avoueront jamais en public ou face à un journaliste non partisan de leur idole. La mentalité, l’âme malgache ne peuvent cautionner une victoire acquise en foulant aux pieds, et de bout en bout, tant la loi que la bienséance dans les mœurs politiques, même dites politiciennes. Les exemples sont légion, attestant à quel point le pouvoir a géré cette élection de façon cavalière, voire hors la loi. Des centaines de voix se sont élevées, des centaines de pages ont été écrites, mais comme disent les militaires dans leur code officieux : « Article 1 : le Chef a raison. Article 2 : le Chef a toujours raison. Article 3 : Et même lorsque le Chef a visiblement tort, c’est toujours à lui d’avoir le dernier mot. »

Déjà, la fixation de la date de l’élection a été sujette à polémique. Jugée par d’éminents juristes comme non en conformité avec la Constitution, elle a été maintenue contre vents et marée, sans explication vraiment convaincante. Certains observateurs expliquent cet entêtement ainsi : « Comme la réélection du président est impérative, et comme pour y arriver de façon sûre, il faut user de divers artifices qui ne manqueront pas de susciter des contestations, la HCC doit sortir les résultats à une date proche des fêtes de fin d’année. Avec la pluie et les fêtes, il sera impossible d’attirer la population dans la rue. »

Bien que, selon les thèses de l’opposition, la démission du président en exercice est impérative en cas d’élection anticipée puisqu’il n’a pas été empêché d’exercer ses fonctions de quelque manière que ce soit, l’homme a refusé de quitter son poste, même pour quelques semaines. Et non seulement il n’a pas démissionné, mais il a usé pleinement et totalement de ses prérogatives de chef d’Etat, jusque pendant la campagne électorale. D’aucuns se souviendront de ses voyages à l’étranger et de sa colère qui a éclaté devant le monde à Antsonjombe, chose inconcevable de la part d’un simple candidat. Chacun se souvient encore des cohortes d’écoliers sorties des classes pour étoffer les meetings. L’histoire retiendra que les milliers de tabliers d’ écoliers, dons de la République de Chine pour la République de Madagascar, ont été distribués en pleine campagne électorale, rehaussant encore plus la cote du président auprès de la population, au détriment de ses concurrents. Que le « Madagascar Action Plan » (MAP), programme officiel de gouvernance concocté avec les bailleurs de fonds, a été utilisé comme argument de propagande. Que depuis la date de dépôt de candidature jusqu’au choix de la couleur du fond du bulletin de vote du président candidat, une sorte d’astuce peu compatible avec l’honorabilité de la fonction présidentielle a été mise en branle, sans parler de la mise sous tutelle des médias publics par un média privé propriété présidentielle…

Ainsi, la ruse et les intimidations ont été les mamelles de cette victoire. On l’aura compris, les conseillers en majorité étrangers du chef de l’Etat n’ont pas chômé pour l’aider à tracer la stratégie à mettre en œuvre pour la réélection à tout prix de leur champion, et pour trouver la manière de contourner ou d’utiliser la loi au profit de la cause commune, mais aussi d’éliminer les obstacles, les gêneurs et les adversaires de façon légale.

Saraléa Bernard.
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Marché d’Analakely: La machine infernale…

Au lendemain du vote massif que la population tananarivienne a donné à Marc Ravalomanana, Patrick Ramiaramanana et son équipe communale ont déjà fait vrombir leur machine infernale pour pourchasser les marchands ambulants d’Analakely.
En effet, hier dans la matinée, de « gros bras » (au propre comme au figuré), désignés être des employés de la commune urbaine, ont pris en chasse ces commerçants informels peuplant le marché d’Analakely. « Ils nous ont pris de force, sans ménagement aucun, le peu de marchandises que nous avons sans que nous sachions où ils les ont emmenées », a-t-on crié hier dans les dédales des pavillons d’Analakely. En tout cas, le maire de Tana a trouvé là une idée bien « lumineuse » pour « remercier » ces marchands ambulants, qu’il a pourtant laissé s’installer à leur guise durant la campagne électorale, à qui il a lancé un appel pour voter Marc Ravalomanana. D’ailleurs, la loi a toujours été différemment appliquée dans bien des secteurs de la capitale. A preuve, un camion de TIKO était libre, samedi en milieu de journée, de se garer longuement sur le trottoir, devant la « Tranompokonolona » Analakely, pour décharger ses boissons. Ceci, au détriment des plaques d’interdiction de stationner jalonnant ce trottoir et en dépit du gêne que cela occasionnait pour les passants, obligés ainsi de se rabattre dans la rue…
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Election et liste informatisée: Un logiciel « menteur » ?

« L’ennemi à vaincre réellement c’est la fraude. »
Cette phrase de Voltaire est plus que d’actualité. La propagande électorale qui a duré trois semaines s’est achévée et les opérations relatives au vote proprement dit ont eu lieu dimanche dernier. On sait que la fraude électorale est une pratique bien ancrée dans les mœurs des régimes successifs. Et ce qui hante surtout les esprits, c’est la crainte d’une fraude massive.

La grande innovation de l’actuelle élection présidentielle est l’utilisation de listes informatisées, grâce à l’aide des bailleurs de fonds extérieurs qui ont financé l’opération et fourni les machines. Mais, comment des fraudes pourraient-elles être possibles dans ce cas ? Pour en avoir le cœur net, la question a été posée à un grand spécialiste qui a répondu sous le couvert de l’anonymat : « les possibilités de fraude se trouvent à plusieurs niveaux, et de plusieurs façons. Dans les bureaux de vote, l’astuce consiste à créer volontairement des « doublons » : un électeur est inscrit dans plusieurs fokontany et dispose d’autant de cartes électorales. On peut également omettre d’inscrire des électeurs et établir des errata, ce qui les privera de leurs cartes, c'est-à-dire que les noms à insérer dans la liste sont sélectionnés au préalable. Durant le scrutin, il peut exister des procès-verbaux préétablis. Quant à l’utilisation du logiciel, rien n’empêcherait de trafiquer ou de changer le logiciel utilisé au niveau des comités de recensement matériel de vote (CRMV) une fois parvenu à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC). En fait, tout dépendra de la probité de ces magistrats qui, pourvus de pouvoirs quasi illimités, disposent par ailleurs de la facilité d’annuler autant de voix qu’ils veulent. Ce n’est pas difficile, il suffit de chercher la petite bête dans les fiefs des adversaires les plus menaçants, des petites bêtes qui y ont été volontairement créées au préalable. » Selon une autre source, la fraude par logiciel menteur est également possible. Dénommé Nedap Power Fraud, ce logiciel est surtout employé avec les machines à voter déjà utilisées par certains pays. Mais rien n’empêche d’imaginer une variante pour le vote manuel avec utilisation de listes informatisées. « Le logiciel Nedap Power Fraud avantage un candidat d’un pourcentage programmable à l’avance, en reconnaissant le candidat à avantager par une reconnaissance de motif insensible à la casse, sur le nom du parti. »

Des milliers d’observateurs sont mobilisés pour la présente élection, et les quatorze candidats, leurs partisans et leurs délégués de vote sont « en état d’alerte ». On ose espérer que malgré les suspicions qui hantent les esprits, la vigilance de chaque acteur arrivera à rompre une basse pratique devenue « une constante nationale. »

Saraléa Bernard.
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Laurent Ramaroson: « Les Malgaches ne s’intéressent plus aux débats »

Au lendemain du scrutin, certains politiciens ont encore du mal à avaler la pilule.
Le SG de l’AVI, Laurent Ramaroson fait partie de ceux qui n’en reviennent pas encore de cette décision des Malgaches d’accorder, une fois de plus,leur confiance à l’actuel chef de l’Etat, et pire, le fait de lui avoir octroyé une large victoire. « Pour le moment, j’ai encore besoin de réfléchir mais quoi qu’il en soit, j’ai été vraiment surpris du résultat de cette première tendance », annonce-t-il. Il regrette d’ailleurs le fait que « la population ait atteint un certain degré de paupérisation ». « Ainsi donc, le débat d’idées n’intéresse plus personne, pour qu’on en arrive là », indique-t-il encore.

« Pourtant, la vraie démocratie exige une confrontation d’idées », souligne toujours Laurent Ramaroson qui avoue avoir retenu leçon de cette échéance. « C’est le choix du peuple et nous le respectons », indique-t-il, apparemment résigné, avant de se référer à la déclaration de son président Norbert Ratsirahonana de vouloir confier son destin entre les mains de Dieu. Revenant sur cette tendance qui démontre que l’élection de dimanche dernier a été un vote ethnique, le N°2 de l’AVI se dit ne pas être surpris. « C’était prévisible dès le départ », indique-t-il. Seulement, il craint qu’avec cette situation, il n’y ait pas de stabilité politique dans la mesure où se sentant fortes dans leur lieu d’origine, toutes formes de contestation et de rébellion de la part des leaders politiques risquent de se multiplier dans les cinq années à venir.

Recueillis par T.R.
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MIRA: Un service pitoyable

S’il y a quelque chose que les fonctionnaires, et plus particulièrement les agents du ministère de l’Intérieur, doivent apprendre, c’est le management.
En effet, étant le ministère le plus sollicité actuellement de par le fait que c’est là que les résultats de l’élection atterrissent, ses agents se font prier pour donner aux journalistes ce qu’ils attendent, c'est-à-dire les résultats. On se demande alors s’il y a quelque chose que ces agents de l’Etat voulent cacher pour agir de la sorte. Hier en tout cas, il a fallu l’intervention du ministre Charles Rabemananjara en personne, pour que les journalistes présents à la Coupole puissent avoir le récapitulatif des résultats. Pourtant, la première chose que ces membres de la presse ont faite, dès leur arrivée sur place, a été de demander gentiment au directeur de la promotion de la démocratie, un dénommé Andriamahenina Théodore, quel responsable pourrait donner ces résultats. Apprenant son titre d’ailleurs, les journalistes furent remplis d’espoir car ils s’attendaient à voir un homme ouvert, bref, un vrai démocrate. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Même les collègues de RNM et TVM ont dû rentrer bredouilles, vu que le monsieur n’a rien fait du tout pour les aider. Il s’est juste contenté de les envoyer vers une autre dame qui, elle même, pressée de rentrer, n’a rien voulu entendre.
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Le rôle de la presse

La presse reste un acteur et un enjeu du débat démocratique quelles que soient les circonstances.
Mais en période électorale, elle est soumise à une vigilance rigoureuse. Et ce, en vue d’éviter les incitations à la violence. Il est vrai qu’en période électorale, la presse écrite est un support indispensable de relais d’opinion et de pouvoir.

Seulement, il faut remarquer que, bien que le statut du journaliste mérite un particularisme caractérisé par l’indépendance et l’intégrité, force est de constater que, pour le moment, journalisme et militantisme ne sont pas encore totalement dissociés, en période électorale. De nombreuses contraintes économiques sont à l’origine de cette situation ; Malgré tout, il est indispensable de faire prendre conscience à l’ensemble des médias leurs responsabilités, et les règles qu’elles leur imposent, sur le plan déontologique, éthique, professionnel. Dans ce cadre, dans cette voie, la conscience du journaliste lui-même est de mise, et elle devrait être fondée à la fois sur une conviction de son rôle social, une compétence professionnelle, un état d’esprit citoyen, un exercice collectif et responsable du métier.

Une grande question : Quelle est l’autorité durant ces élections présidentielles qui a garanti la sécurité et la protection des journalistes ?

Quand bien même les journalistes auraient pu avoir la liberté d’accéder aux bureaux de vote, la liberté dans la couverture du processus électoral.
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novalian'i Fiffi ny 06/12/2006 18:13
2. xxx ( 05/12/2006 09:07)
Fifidianana: Nofitahin’ny vahoaka ireo kandidà

Napetrapetraky ny vahoaka tamin’iray sy valo avokoa ny ankabetsahan’ny kandidà niantso ny fanohanana avy aminy.
Raha ny kajikajy izay heno nandritra iny fampielezan-kevitra iny tokoa mantsy no raisina, dia maro ary ny kandidà rehetra mihitsy no nanantena fa ny fahabetsahan’ny olona nanatrika ny fety aman-danonana sy kabary nataony dia miara-dia sy manohana azy avokoa. Tsy izany anefa ny zava-misy, raha ireo voka-pifidianana feno (tsy mbola ofisialy) izay hany hita hatramin’izao no asian-teny. Toa ny ampaha arivon’ireo vahoaka nanatrika ny maro tamin’izy ireo ihany no mba nandrotsa-bato, fa ny ambiny efa nanana ny safidy tao ampony sy sainy ary dia nanatanteraka izany fotsiny ny alahady teo. Mbola manaporofo ihany koa anefa ilay voka-pifidianana nisy, fa tsy mahay manavakavaka ny vahoaka Malagasy, fa izay miantso sy manasa azy amin’ireny fety aman-danonana ireny, dia mihazakazaka sy manao tohi-vakana manatrika izany izy ireo. Mazava ny antony, eo aloha ny fahaizana mihaino ny hevitr’ireo kandidà sy ny fandaharan’asany ankilany, ary andaniny mba mialavoly amin’ny hira sy kalokalo izay nisian’ny mpanakanto tamin’ireny toerana samihafa ireny. Ny adidy rahateo vita, ny tena tsy niala vola ombam-bady aman-janaka.

Lesona ho an’izay mbola hamory vahoaka sy manantena ny fitokisany ny trangan-javatra naterak’iny fifidianana iny. Noraisin’ny olona tokoa anie ny vola, ny kaskety, ny akanjo, izay nomena azy, fa ny safidiny efa mazava, izay raisina ihany ho famitahana ankolaka ireo kandidà. Ny nanoloran’ireo kandidà na ny komity mpanohana azy ireo zavatra ireo mantsy ho takalon’ny safidy ataony, saingy tsy izay no zavamisy.

Narilala
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Fianarantsoa - Ambanivohitra: Manjaka Ravalomanana Marc

Raha efa feno tanteraka ny voka-pifidianana ho an’i Fianarantsoa - Renivohitra, ny an’i Fianarantsoa - Ambanivohitra kosa dia mbola tsy izany fa dia vao tonga tsikelikely.
Ny antony moa dia satria lehibe tokoa io disitrika io, ka betsaka ny toerana lavitra na koa saro-dàlana. Faritra anisan’ny be mpifidy kanefa izy ary tena manana toerana lehibe tokoa amin’ny resaka fifidianana. Nanjaka ny fizarana vola sy zavatra hafa tany amin’io distrika io tamin’ireny fotoanan’ny fampielezan-kevitra ireny.

Koa raha ny tamin’ny tolakandron’ny alatsinainy 4 desambra ity no jerena, dia vokatra tamin’ny biraom-pifidianana 92 amin’ireo 359 nisy ihany no mbola azo .44 002 no isan’ny mpifidy voasoratra anarana tamin’izany, ka 31 474 no isan’ny olona tonga nifidy. 841 no isan’ny vato fotsy sy vato maty koa dia 30 633 izany no isan’ny vato manankery. Izany hoe tany amin’ny 70% latsaka kely tany izany no taha-pahavitrihan’ireo nandatsa-bato.

Tamin’izany valim-pifidianana izany, dia 17 227 no vato azon’ny kandida Ravalomanana Marc ; 1 242 an’i Lahiniriko Jean ; 487 ny an-dRatsirahonana Norbert Lala ; 804 an-dRatsiraka Roland ; 2 276 no azon’i Herizo Razafimahaleo ; faharoa i Pety Rakotoniaina raha nahazo vato 5 637 ; 481 an-dRandrianjohary Jules ; 139 lasan’i Rajakoba Daniel ; 1 296 ny an’i Andriamanjato Ny Hasina ; 101 azon-dRakotonirina Manandafy ary 938 no lasan’i Elia Ravelomanantsoa. Ny sisa hafa tsy nisy nitoko.

H.R.
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Toamasina: Niverina indray ireo nametraka saina mena

Teo am-panadihadiana azy no nahalalana fa isan’ireo andian’olona nametraka saina mena, teo anoloan’ny lapan’ny faritany sy ny kolejy tekinika, ity tovolahy iray nanao asa ratsy ity.

Raha tsiahivina, dia nalan’ireo andian’olona ireo ny saim-pirenena teo amin’ny araben’ny fahaleovantena tamin’ny taona 2003. Nosoloan’izy ireo lamba mena tamin’ny andro antoandro be nanahary izao. Nisy ny voasambotra taty aoriana ka nigadra teny Tsiafahy. Isan’ireny ity iray voasambotra ny alahady lasa teo.

Tamin’ity indray mitoraka ity dia nanipy cocktail Molotov tamin’ny biraom-pifidianana iray izy. Somary anaty tanàna rahateo no misy an’ilay birao (EPP La Poudrette) ka mora ho azy ny nanipy izany avy aty amin’ny lalam-pasika. Nidona tamin’ny varavarankely izy io ary nirehitra. Tsy nisy anefa ny zavatra simba. Voavonjin’ny fokonolona ny afo. Ireo tao anaty trano tamin’io fotoana io mbola eo am-panisana vato.

Nahazo vato 122 i Roland Ratsiraka tao amin’io birao io. Teo amin’ny laharana faharoa ingahy Ravalomanana. Raha iny handeha hiverina hitoraka fanindroany izy no nifanehatra tamin’ny pôlisy ao amin’ny GIR. Velona ny fifanenjehana tany anaty tanàna. Tratra ny iray fa ny namany kosa tafaporitsaka. Mbola nahitana lasantsy 3 litatra eo ho eo, saron-tava sy lahin-jiro teny aminy rehefa nosavaina izy. Misy hifandraisany àry ve ilay asa natao taloha sy ity farany ity ? Eo am-pelatanan’ny mpanao fanadihadiana ity raharaha misy lokony pôlitika ity.

Moari Tohdy
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TAPATAPANY: Taorian’ny 3 desambra

Hitohy ny tantara !

Tsy mbola nisy fifidianana ohatr’ity, hoy ny sasany, tsy mampino, hoy ny hafa, hanahirana ny ho tohin’ny tantara, hoy ny sasany. Efa mandeha tsikelikely ny fanehoan-kevitra. Tsy hijanona ny mpanao pôlitika fa hitohy ny adiny.

Alain Ramaroson: “Tsy mihemotra ny tolona”

Raha tsaroantsika dia nahomby tanteraka ny hetsika izay notarihan’ny filohan’ny Masters, andriamatoa Alain Ramaroson, tetsy amin’ny kianjaben’ny Malacam. Zakany ny olona tamin’ny ankapobeny ary tsy nanome toromarika mazava momba ny fifidianana ity mpanao pôlitika iray ity.

Nalahelo ihany ingahy Alain Ramaroson nanoloana ny tsy fetezan-javatra maro izay reny nanerana ny faritra maro teto Madagasikara. Nanontany tena izy raha ireny no tena atao hoe fifidianana filamatra aty Afrika tokoa. Tsy nihambahamba kosa anefa ny tenany nilaza fa tsy tapitra hatreo ny azy ny tolona fa mbola hitohy ary tsy havela ho rava maina ny fitakian’ny Malagasy sasany izay mitaky fanavaozana ny fampiharana pôlitika eto Madagasikara.

Pastora Daniel Rajakoba: “Ny vahoaka no tompon-tsafidy”

Ny pastora Daniel Rajakoba izay kandidà filoham-pirenena natolotry ny antoko Ny Fihavanantsika dia mpikatroka nafana fo tao anatin’ilay vondron’ny mpifaninana izay niady ho an’ny ara-dalàna. Nitety faritra maro izy ireo ary nitolona sy nampahafantatra ny vahoaka ny tsy ara-dalàna teo amin’ny fipetrak’iny fifidianana iny.

Nazava ny teniny tamin’ireo olom-pirenena mpifidy. Voalohany dia nametraka ny tenany fa zo ny tsy mifidy raha toa tsy hanao izany ny mpandatsa-bato satria atao ahoana tokoa moa ny hifidy ao anatin’ny tsy fanarahan-dalàna toy izao. Faharoa dia nilaza koa izy fa raha handrotsa-bato ny mpifidy dia malalaka ny safidy izay hataony. Azo lazaina fa tsy tena nanao fampielezan-kevitra feno hampandresena ny tenany ity kandidà anakiray ity.

Hevitra: Hitomany Antananarivo

Olom-pirenena avara-pianarana anakiray sendra tafaresaka taminay no nilaza fa gaga ihany ny tenany teo anatrehan’ny safidy izay nataon’ny vahoakan’ Antananarivo satria nambarany fa mponina tena voky vaovao ary maharaka tsara ny zava-misy sy ny fandehan’ny tantara izy ireo. Noho izany tokony ho afaka namakafaka sy nandray amim-pahendrena ny safidy izay nataony.

Tsy izany anefa no nitranga hoy izy ary notsindriany fa tsy nahay naka lesona teo amin’ny lasa sy ny tantara ity mponin’ny renivohitra izay malaza fa fitaratra ity. Hatreto hoy izy dia mbola azo antoka fa ho eny an-dalambe indray na amin’ny alalan’ny herisetra ny fandrodanana fanjakana.

Im-piry nitafy henatra moa, hoy izy, ity vahoakan’ Antananarivo ity satria izay safidy nataony dia nanenenana avokoa ary izy ihany avy eo no mitarika ny faritra hafa hikomy amin’ny mpitondra. Tsy maintsy hitomany faninefany indray ity Malagasy ity tsy ho ela e ! Ny tenako no hihomehy amin’izay fotoana izay.
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Parlemantera mpanohitra: “Matahotra ny hisian’ny fifamonoana”

“Ny trangan-javatra tany Fianarantsoa nahatonga ny fametrahana barazy, ka nisamborana olona 5, ny fandoroana na fanimbana biletàm-pifidianana tany Toliara.
Ny firotsahana an-dalambe niantsoan’ireo andian’olona ny Jeneraly Randrianifidisoa tany Mahajanga mba handray andraikitra, ny fanipazana grenady sy fampihorohoroana tetsy sy teroa, ny kara-pifidianana sasantsasany nisy hosoka sy tsy nandeha tamin’ny laoniny, ny vava tsy ambina sy fifampihantsiana nisy teo amin’ny samy kandidà andaniny, ary ny mpanohana azy avy, ny tsy fanarahan-dalàna izay nataon’ny mpitondra fanjakana tamin’ny finiavana nanatanteraka iny fifidianana iny ”. Ireo rehetra ireo miampy ny lonilony mitoetra amin’izao vokatry ny fifidianana izao no hametrahan’ireo parlemantera mpanohitra (senatera, depiote) ny tahony ny mety hisian’ny fifamonoana eo amin’ny zanak’ity Nosy ity. Tsy sanatria mampitahotra izahay, hoy izy ireo, nandritra ny valan-dresaka ho an’ny mpanao gazety izay natao tetsy amin’ny restaurant 67 omaly, fa milaza ireo trangan-javatra nisy, ary miezaka ny mitady vaha-olana ho amin’izany.

Raha ny hevitra nambaran-dry zareo ireto, dia tsy misy afa-tsy ny fiverenan’ny mpitondra fanjakana amin’ny fanarahan-dalàna ihany no vahaolana mahomby hisorohana an’izany. Tamin’ny fanomanana izao fifidianana izao tokoa, dia navoitran’ireo parlemantera mpanohitra fa niseho lany ny tsy fanarahan-dalàna, eny hatramin’ny fanitsakitsahina ny Lalàmpanore-

nana mihitsy aza ; ka nokilasian’izy ireo ho amin’izany ny kandidà filoha, ny Fitsarana Avo momba ny Lalàmpanorenana. Tsy misorona izahay, izay nanendry tena ireto, hampanaja hatrany ny ara-dalàna, hoy ireo parlemantera, izay nahitana ny senatera Betiana Bruno, Vaovao Benjamin, Ramasy Adolphe, ny depiote Faharo sy Betkou.

Mizotra amin’izay fanarahan-dalàna izay ihany, dia nilaza ny hiantso sy hamory ny vahoaka eto Antananarivo izy ireo. Voalaza fa efa misy ny fangatahana alalana izay nalefan’izy ireo any amin’ny Ben’ny Tanàna Ramiaramanana hahazoana toerana iray ahafahan’izy ireo manao an’izany. Fa nialoha an’izay, nanome fe-potoana 48 ora ho an’ny Lehiben’ny Fampanoavana izy ireo mba hamalian’ity farany ny taratasy izay nalefany hatramin’izay na ho eny na ho tsia izany. Ny amin’ity lazain’izy ireo ho tsy fanarahan-dalàna mateti-pitranga ity moa no nivoitra ao anatin’ireo taratasy rehetra ireo izay.

A.J
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Tsy olon’ny fo

Vita soa aman-tsara ihany iny ny fifidianana izay ho filohan’ny Repoblika.
Samy manana ny fomba fijeriny ny mikasika azy iny ny isam-batan’olona. Ao ireo efa naneho sahady fa na teo aza ny vava tsy ambina sy teny mety nahantohina ny mpifanandrina aminy, toy ny fampielezan-kevitra rehetra ihany iny, ka tsy maintsy misy ny toa ireny. Andanin’izay kosa anefa, ireo efa nampiaka-pofona fa tsy hanaiky ny voka-pifidianana eo noho ny tsy fahalavoriana mitranga hatramin’izay. Azo raisina araka izay maha mety sy maha tsaratsara ny tsirairay avokoa moa ireo, ka tsy misy azo itsarana an’izatsy sy izaroa, na hitenenana ny hafa ho tsy manjary ny zavatra ataony. Na izany aza, tokony hibahana betsaka ao an-tsain’ny tsirairay fa tsy mba olon’ny fo isika Malagasy. Manana ny soatoavina hatry ny ela izay mampiavaka antsika mantsy isika, ka tahaka ny hoe ny hisavorovoroan-kilatoana, izay tsy miady olom-bodo, fa izay to fo mpamosavy.

Ekena fa nandaniana herim-po, vola aman-karena, ary niteraka adin-tsaina teo amin’ireo kandidà sy ny mpanohana azy avy iny fifidianana iny, saingy izany akory tsy midika na tokony hitarika ny tena ho sanatria hirona any amin’ny fikorontanana, na sanatria ny fampiadiana eo amintsika samy Malagasy. Marina ny hoe dia ho ekena sy avela malalaka hanao izay samy tiany eto ve izany ny tsy manara-dalàna, na ny tsy mijery izay hahasoa ny vahoaka ? Aoka kosa hazava, fa tsy ny fandetehana ao an-tsain’ny olona ny hirotaka, na hikorontana, na hampiasa hery ho amin’ny famelezana ny mpiray firenena aminy mihitsy no vahaolana ho amin’izany. Tsy azo atao ambanin-javatra kosa aloha, ny hoe ny tena mifofotra sy miezaka mafy ho amin’ny fanarahan-dalàna kanefa ny sasany manao hitsin-dalana entina hanitsakitsakina ny zo ananan’ny tena.

Amin’ny lafiny iray, ary tena izay mihitsy moa no inty sy nday, na inona na inona mety ho tsy fitovian-kevitra, na fahaizan’izatsy sy izaroa mampiasa sy miteny amin’ny fanazavana ny lalàna, tokony apetraka mazava tsara fa tsy mba olon’ny fo isika Malagasy, fa olona misaina. Tokony habaribary sy homena sehatra, araka izany ny fahaizana mifampiresaka sy mifandresy lahatra, fa tsy hoe izahay no maro an’isa sy eo amin’ny fitondrana ka tokony hanaraka ny teninay, na hoe izahay vitsy an’isa ka rehefa tsy tanterahina ny hevitray dia ho avy izahay.

Efa fisainana lomorona sy lany andro izany, satria ny Gasy tsy mba olon’ny fo fa olon’ny saina, mahay mandinika sy mahafantatra izay tokony ataony.

Narilala Andriambelomasina
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Analakely: Nisy tsy nahazo karama tamin’ny alahady

Mety tsy ho maro aloha ny tranga toa an’ity teny Analakely tamin’ny alahady teo, nandritra ny fotoam-pifidianana.
Tao amin’ny Lycée JJ Rabearivelo mantsy dia nisy ireo niasa nandritra iny fotoana iny nefa tsy voaloa ny karamany. Raha ny filazan’ireo voakasik’izany aloha dia ny filohan’io birao fandatsaham-bato io no tsy nanome ny volan’izy ireo. Ny vola tokony ho azon’ireo niasa tao moa dia hatrany amin’ny Ar 80 000 izay tokony ho solon-tsakafo sy saran-dalana ho an’ireo niasa tao. Mety ho nisy toa izany ihany tany amin’ny toeran-kafa, saingy ity tao Analakely ity aloha no fantatra. Soa ihany fa tsy nisy fiantraikany tamin’ny fizotran’ny fifidianana izany, satria efa vita tanteraka ny asa vao hita fa tsy voaloa ny vola. Asa aloha izay tompon’andraikitra tokony hitarainan’ireo olona tratran’ity karazam-panambakana ity, fa dia tsy ho azo antenaina intsony izy ireo raha toa ka misy ny fiodinana faharoa, ka mbola tsy miova ny filoha ao amin’ilay biraom-pifidianana, na misy fepetra raisina momba ireo olona ireo.
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Fandravana trano: Tsy navelan'ny fokonolona hiasa ny bulldozer

Ny alakamisy lasa teo tokony ho tamin'ny 10 ora maraina, dia feno olona nitangorona teny amin'ny lalam-pirenena faha-7, manoloana ny toby fiantsonan'ny taxi-brousse Antsirabe-Antananarivo. Fantatra moa fa efa nanomboka ny asa famoronana lalana natokana ho an'ny bisikileta sy ny posy, ataon'ny Kaominina Ambanivohitra Antsirabe, ary tsy maintsy nisy fandravana trano sy fefy izay tafiditra ao anatin'ny tany anatanterahana io tetik'asa io. Araka ny zava-niseho, dia saika hitrongy tetezana kely fidirana ao an-tanànan'olona ity bulldozer ity, saingy tsy nanaiky ilay tompon-tany. Zara aza moa nisy nanomboka sahy nanakana, ary dia vetivety dia tonga ny sasany. Vava izao.. Nampanantsoin-dry zareo mihitsy ny Lehiben'ny Faritra, ary dia tonga tokoa. Tsy ilay Lehiben'ny Faritra fantatra tamin'ny toetrany hatramin'izay anefa no tonga teo fa tena nihaino sy namaly amim-pahatoniana ireo olona izay vao mainka nitombo isa, ary dia nampiato ny asa avy hatrany aloha.

Nasainy nanangana delegasiona ireo rehetra voakasik'izao fandravana izao, ka nomeny fotoana hifandinika aminy eny amin'ny biraon'ny Faritra. Nilaza ireto solon-tenan'ireto fokonolona ireto fa tsy fantany mazava izay tetik'asa atao, tsy nisy fampandrenesana, tsy fantany koa ny faritra voakasika. Nametra-panontaniana izy ireo momba ny onitra noho ny fananana rava. Inona no mba setriny omena ireo lasa ny taniny, misy tany hafa omena azy ve ? Mandra-pahazoan’izy ireo valiny mazava momba ireo fangatahany dia nanaiky ny hihaona amin’ny Lehiben’ny Faritra ireo izay voakasik’ity olana ity.

Nangonin'i Bebel Ratsimba
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A cause du pont flottant: 500 voitures immobilisées

Le début de la campagne de letchis dans l'Est de Toamasina commence mal.
Le pont flottant de Tanambao Nosibe a, en effet, provoqué le week-end dernier, une immobilisation des camions, durant environ 18 heures de temps. A une trentaine de kilomètres de Toamasina, après Fénérive-Est, sur la RN 5, ce pont mis en place du temps de l'Amiral, en 2001, comme celui d'Ivoloina fut dimanche dernier, en début d'après-midi, dans un état lamentable.

Ce qui a provoqué une immobilisation de près de 500 voitures, de Fénérive et aussi de Toamasina. La circulation n'a été fluide qu’à 23 heures. Qu'on le veuille ou non, l'administration a une part de responsabilité. D'abord, sur le fait de ne pas réparer ce pont flottant. Même si Marc Ravalomanana est sûr de gagner l'élection présidentielle, minimiser la sécurité pour la campagne de letchis lui pourra être fatal dans son second mandat.

1. R.
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3. Robert ( 05/12/2006 14:11)
Misaotra eeeee
4. Fiffi ( 05/12/2006 16:26)
mankasitra eeee :)
5. jhouhlambout ( 05/12/2006 18:46)
Dia ho hisy grève indray zany?
6. Fiffi ( 06/12/2006 18:13)
enganie ka tsy hisy an'zany !
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