Jl Fidy dixit LaGazette

1. ikarojo ( 02/12/2006 09:26)
Jeneraly Fidy: Horonam-peo hampitain'ny mpampahalala vaovao

Hatramin'ny alakamisy hariva no efa nandeha ny tsaho momba ny hoe misy mifampitifitra any Ambatolaona, Manjakandriana, any, ary mahakasika ny jeneraly Randrianafidisoa, hono, izy izany.

Ny omaly zoma tontolon'ny andro dia mbola nitohy ihany izany rehetra izany, ary dia tototra antso an-tariby ny tany amin'ny foiben'ny gazety, nanontany izay tena marina. Inona anefa moa no azo nolazaina, satria " hono " hatrany ny resaka, ary izay olom-pantatra nanontaniana tany ambony tany dia tsy nisy nanamarina ny " vaovao "… koa dia naleo nangina ê. Ny momba olan'ny fifidianana aza efa manahirana ny miresaka azy, koa vao mainka ve hampiana horohoro momba ny " tsy mazava " ao amin'ny foloalindahy ao indray ?...

Akory anefa ny fahagagana fa ny harivan'ny omaly zoma, teo amin'ny 11 ora teo ho eo dia nisy nanatitra teto amin'ny foibe itoeran'ny " La Gazette " ny horonam-peo, na " cassette ", mirakitra ny feon'ny jeneraly Fidy, manao fanambarana ho an'ny mpampahalala vaovao mba havoaka ho fantatry ny rehetra. Toa izao no tao anatiny, raha hofintinina :

Ny fantatra aloha, satria ny feony no re, dia ny hoe mbola velona any, mirehareha any, ny jeneraly Fidy. Ny votoatin'ny " hafatra " nampitainy dia ny fanazavana fa tsy mahatsiaro tena ho diso mihitsy ny tenany tamin'izay nataony rehetra, indrindra fa ireny nitranga farany ireny. Nisy, hoy izy, ny fampanantenana natao tamin'ny vahoaka, niarahana tamin'ny filoha Ravalomanana, izay lazainy fa tsy hantsoiny hoe filoha intsony fa " ingahy " Ravalomanana, kanefa tsy tanteraka izany. Mahatsiaro ny tenany ho manana adidy izy, indrindra manoloana ireo rahalahiny ao amin'ny Foloalindahy, koa izay no anton'ireny hetsika nataony ireny. Ny Baiboly teny an-tanan'io rangahy io, hoy izy no nampahatoky ahy ka nanarahako azy. Tsy mpanakorontana, na olon'ny herisetra, araka ny novoizin'ny hainoaman-jery sasany ny tenany. Fanosoram-potaka izany "Matoky ny Foloalindahy aho", hoy ny nanbarany, satria ny nataony dia ho an'ny firenena, sy indrindra ho an'ireo rahalahiny ireo.

Nomeny tsiny tanteraka kosa anefa ny jeneraly Ramanoelina izay nitarika sy nibaiko ny miaramila "nanafika" teny amin'ny Bani. Mbola nohazavainy tao amin'io horonam-peo nalefany io aza fa io jeneraly notononiny anarana io no notendren'ny mpitondra teo aloha ho mpitarika ny tribonaly miaramila " tokony " ho nitsara azy ka ho nanome sazy henjana azy noho ireny raharaha 2002 ireny. Tsy marina ihany koa, araka ny nolazainy ihany ny hoe naka takalon'ainy ny tenany, teny amin'ny Bani, satria ny fiarovana ny kôlônely mpifehy teny amin'io toby io aza no nataony, mba tsy ho naha " vosoketa " an'io manamboninahitra io tamin'iny raharaha iny. Izany no antony naapetrahany azy hiataka tanteraka.

Ankoatra izany anefa dia notondroiny ho tompon'andraikitra tamin'izay niseho rehetra tao amin'ny toby Bani ny jeneraly Raonenantsoamampianina, lehiben'ny etamazaoron'ny tafika, nanome baiko ny ho nanafihana teny Ivato. Tsy olona iray akory, hoy izy, no hahavita hanongam-panjakana, ary ny nampalahelo azy dia ny nahafaty ny miaramila iray tao anatin'iny raharaha iny.

Raha ny tarehimarika nomen'ny jeneraly Fidy àry dia ny hoe ny 70%-n'ireo manamboninahitra ambony, ao anatin'izany ny manamboninahitra jeneraly, ny80%-ny manamboninahitra lefitra, ary ny100%-n'ny miaramila tsotra, dia tsy manaiky ny baiko nasin'ireo tompon'ny fahefana hotanterahiny.

Tsy hatao lava ny resaka, fa tsy maintsy hahare an'ity feon'ny jeneraly Fidy ity ihany ny rehetra, satria tsy maintsy hiparitaka izy ity… Mbola any izany ny Jeneraly Fidy fa ny tsaho momba ny nahafatesany no lasa aloha. Ny fanontaniana dia ny hoe iza àry moa no mety hahita "tombony" amin'izany fanakorontanana ny saim-bahoaka izany ê ?... Io jeneraly io ve sa ny filoha amin'izao fotoana izao, sa olon-kafa mihitsy koa ? Hafahafa ity raharaha ity.

Alain R.
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Général Fidy: « Mon combat… »

Durant toute la journée d’hier, de fortes rumeurs ont circulé dans la capitale que le général Fidy aurait été abattu, hier du côté d’Ambatolaona – Manjakandriana, par les forces gouvernementales. Interrogé, un haut responsable de la Gendarmerie nationale a rejeté cette assertion.

Le secrétaire d’Etat à la Sécurité publique a même déclaré que rien de ces rumeurs n’est vrai. En tout cas, « La Gazette » a reçu, hier tard dans la nuit, une cassette audio qui renferme une interview du général Fidy. En effet, un homme a questionné ce général sur toutes les péripéties entourant l’événement survenu tant à Ampahibe qu’à Ivato.

Ainsi, après avoir cité un verset biblique inhérent à la nécessité de protéger les faibles, le général Fidy a apporté des explications sur le cours des choses qui se sont produites dans la journée du 17 novembre. « Je défie quiconque osant se porter témoin que je me suis introduit dans l’enceinte du camp d’Ampahibe pour fomenter un coup d’Etat ». « De même, j’invite celui qui affirmera que j’ai pris de force la camp de la BANI Ivato », a-t-il continué. « Ceux qui ont été avec moi sont rentrés dans ce camp, lieu de leur travail. Je n’ai fait qu’être avec eux. De ce fait, personne ne peut nous accuser d’avoir pris de force cette base aéronavale », a-t-il expliqué. En tout cas, le général Fidy a révélé que son homologue, le général Ramanoelina, a voulu le déloger de la BANI. Une occasion qui lui a permis de rafraîchir la mémoire de ce dernier comme quoi le régime Ratsiraka le désignait comme président du tribunal militaire devant juger tous les militaires qui se sont rangés du côté de Marc Ravalomanana durant la crise de 2002.

En tout cas, le général Fidy a fortement critiqué son camarade de promotion, le CEMGAM, Raonenantsoamampianina, qu’il a désigné, dans sa cassette audio, « d’être le premier responsable de l’attaque armée portée par les forces gouvernementales contre leurs frères d’armes ». Le général « mutin » qui a indiqué que, au début, le CEMGAM a jugé que cette affaire reste exclusivement interne aux Forces armées. « Or, après avoir reçu l’ordre formel émanant de Ravalomanana, il a retourné sa veste pour me qualifier de criminel », a-t-il fait tonner.

En tout cas, le général Fidy a été limpide dans ses déclarations : « Je n’éprouve aucune animosité personnelle contre Marc Ravalomanana. Mais, comme il a fait fi du contrat, établi en 2002, pour le bien-être du peuple, mon devoir est de se lever pour combattre cette escroquerie présidentielle ». « Je combats pour l’honneur de la nation. Je mène la guerre contre celui qui veut fouler aux pieds l’honneur de l’Armée. Je sais que les militaires épousent mon combat ».

Recueillis par Rolly Mercia
répondu par Samoana le 05/12/2006 15:10
2. xxx ( 02/12/2006 09:29)
Election présidentielle: Surprises en vue

Le scrutin présidentiel, qui se tient demain, accroche l’intérêt du public, au pays mais aussi à l’étranger. D’abord, car il s’agit de la première élection présidentielle qui suit celle très mouvementée de 2001 et dont les péripéties avaient retenu l’attention pendant six mois. Ensuite, car le scrutin s’annonce très disputé avec l’entrée en lice de 14 candidats qui ne manquent pas de mérite. Enfin, car toute la période préélectorale a baigné dans une atmosphère passionnée fertile en incidents.

On citera l’éviction mouvementée du candidat à la candidature de Pierrot Rajaonarivelo, les jets de grenade contre certains sites appartenant à des candidats, les tentatives houleuses de report du scrutin, le « coup d’Etat » d’un général de l’Armée, etc. D’autre part, de possibles surprises, contraires aux pronostics donnent un piquant supplémentaire au scrutin…

Première surprise, qui n’en est plus une si elle survient car au train où vont les choses, elle entre dans le domaine du fort probable : l’avènement d’un deuxième tour. Le camp gouvernemental pense l’emporter dès le premier tour et annonce le fait avec beaucoup d’assurance. Il fonde surtout sa projection sur les foules immenses qui assistent aux meetings électoraux de Marc Ravalomanana. En effet, une bonne partie du public vient en curieux et n’est pas acquis à la cause du candidat d’Etat. On rappellera d’ailleurs qu’après l’ouverture démocratique de 1991, sur trois élections présidentielles, deux n’ont pu être conclues qu’au second tour. La seule bouclée dès le premier tour fut celle de 2001 «remportée» par Marc Ravalomanana, sur un score par la suite abondamment contesté.

Seconde surprise possible : Marc Ravalomanana ne termine pas en tête du scrutin, mais accède quand même au second tour. Sa prééminence effectivement est menacée par des candidats qui ont aussi les faveurs des électeurs comme Herizo Razafimahaleo, Norbert Ratsirahonana, Roland Ratsiraka, Lahiniriko Jean et d’autres encore.

Par le passé, le président sortant est crédité automatiquement d’une avance de 40 où 50% des voix et ce, en raison des traditions de docilité ou de peur de l’administration qui prévalent en milieu rural (et dans les milieux urbains issus de l’exode rural). Ces pesanteurs ont beaucoup reflué et les électeurs, de plus en plus éclairés, votent de façon plus réfléchie même dans les zones rurales.

Troisième surprise possible : Marc Ravalomanana finit la course en troisième ou quatrième position et est exclu du second tour. L’éventualité n’est pas à exclure dans une compétition où trois ou quatre candidats vont passer le fil dans un mouchoir de poche et devront être départagés au photo

finish. Il est vrai que Marc Ravalomanana a mis en œuvre une gouvernance plutôt anarchique et contrairement à ce qui s’est passé en 2001-2002, l’homme n’est plus porté par une puissante lame de fond.

On notera d’ailleurs que les routes ne figuraient pas parmi les leitmotive de sa campagne de 2001. A l’œuvre et les crédits routiers provenant des bailleurs de fonds s’étant fait consistants, Marc Ravalomanana a pris le train en marche et a transformé les routes en slogan politique et en argument électoral. Il est vrai que l’homme n’a pu réaliser le gros de ses promesses de 2001-2002, dont celle de transformer en possédants ceux qui n’ont rien.

Même s’il met en œuvre des moyens faramineux, Marc Ravalomanana ne fait pas cavalier seul dans la compétition. D’abord, puisque ses atouts se sont effrités, ensuite ses concurrents ne manquent pas de répondant. Dernière surprise et de taille : cette dépression tropicale qui aborde maintenant l’île par la côte Ouest. Pourtant, pour avancer de trois mois la date du scrutin présidentiel, toute une théorie fondée sur la saison cyclonique a été échafaudée par le gouvernement et les institutions complices.

Avec ce scrutin qui se déroule dans les rafales d’un cyclone, on est sûr maintenant d’une chose : toute cette construction basée sur la météo, ce n’est que… du vent.

Adelson RAZAFY
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Marc Ravalomanana: Une trentaine de Sud-africains comme gardes…

D’une source militaire digne de foi, « un cargo, ayant à son bord un hélico encore en kits, a atterri, mercredi, à l’aéroport international d’Ivato.
Ces pièces détachées seront assemblées et montées à la base aéronavale pour mettre sur pied un hélico capable d’embarquer des charges de 10 tonnes ». La même source qui a encore révélé que, « par un vol régulier, une trentaine de Sud-africains, hommes et femmes, ont débarqué, jeudi, à Ivato pour constituer la garde rapprochée de Marc Ravalomanana ». De véritables… « bodyguards » qui, toujours d’après cet informateur militaire, « sont dotés d’armements modernes et sophistiqués, avec des satellites ».

En tout cas, ces révélations semblent avoir semé le doute dans les rangs des Forces armées qui, selon encore notre source, estiment « n’avoir plus la confiance du président de la République ». D’autant plus que la présence de cet hélico, à très fortes capacités, n’augure rien d’apaisant. Au fait, le haut commandement des Forces armées serait-il en parfaite symbiose avec cette politique de sécurité personnelle adoptée par le candidat-président ?
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ILS ONT DIT CETTE SEMAINE

- RAZAKARIMANANA Ferdinand, général, candidat à l’élection présidentielle : « Cela ne fait rien même si peu de gens viennent à mes meetings.
Je suis sûr au moins qu’ils sont là pour m’écouter. Chez les autres qui produisent des artistes célèbres, 60 à 70% des gens viennent pour seulement assister au concert »

- FAHARO Ratsimbalson, député d’opposition, supporter du candidat Herizo Razafimahaleo : « S’il y avait un championnat du monde de l’appauvrissement de la population, c’est l’actuel régime qui l’aurait remporté… »

- RAJEMISON Rakotomaharo Guy, président du Sénat, répondant au sénateur Randimbison André dit « Jehovah » (à cause de sa longue barbe blanche), lequel a demandé l’extension des œuvres du Père Pedro dans les provinces : « Monsieur le sénateur, comme vous avez une grande ressemblance avec le Père Pedro, je crois que vous deux, vous allez vous entendre »

- JAOTOMBO Ferdinand, général en retraite, sénateur, interrogé par Jacques Sylla sur l’expression « six pauvres vedettes » qu’il avait utilisée pour qualifier la flotte malgache : « J’ai dit cela car elles sont tellement petites face à l’immensité de la mer et à l’énormité des bateaux qu’elles devraient arraisonner »

- RATSIRAHONANA Norbert, chef du parti Avi, candidat à l’élection présidentielle, expliquant les piques qu’il adresse au candidat officiel : « Quand je suis attaqué, je ne réponds jamais par le silence. Si on me gifle sur la joue gauche, je donne immédiatement une claque sur la joue droite de mon vis-à-vis »

- RAKOTOMAVO Alain, directeur de campagne du candidat Herizo Razafimahaleo : « Beaucoup de t.shirt Ravalomanana ont été distribués, mais très peu de gens en portent. A-t-on honte de mettre ce vêtement ? Peut-être qu’on le met surtout pour aller au lit… »

- RAVALOMANANA Marc, chef de l’Etat et candidat à l’élection présidentielle : « Certains pensent gagner l’élection et pourtant quand ils font de la propagande, ils ne sortent pas de leur salon »

- ANDRIAMAMPIONONA Rafaralahy Samuel, membre de l’équipe de campagne de Lahiniriko Jean, évoquant l’honnêteté et la droiture de son candidat : « L’Eglise Luthérienne de Madagascar l’a élu trésorier national. Pourquoi le peuple malgache ne l’élirait-il pas président de la République ? »
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Préparatifs électoraux: Des magistrats se lèvent

Une association de magistrats relevant du ministère de la Justice, dénommée « Collectif des Magistrats » est née hier sous l’impulsion de Florent Rakotoarisoa, président de Chambre à la Cour d’appel de Toamasina et de Josoa Clément Razafindrabe, avocat général à la Cour suprême.
Dans son premier communiqué diffusé hier, cette entité dénonce la cacophonie qui s’est emparée des affaires nationales. Elle évoque le non respect de la loi et surtout de la Constitution, ainsi que le caractère bâclé des préparatifs du scrutin présidentiel. Sur ce dernier point, elle regrette que les irrégularités et anomalies puissent priver des membres de l’électorat du droit de vote.

Il n’est pas dans la tradition des magistrats de se mettre ainsi en avant d’une façon voyante. Mais ce collectif pense que les abus commis actuellement sont trop criants et il se lève donc pour pointer un doigt accusateur. On notera que le magistrat Florent Rakotoarisoa avait publiquement dénoncé les micmacs de la HCC du temps où il était membre de cette institution. Nommé ensuite ambassadeur au Canada, il avait démissionné pour protester contre certains abus officiels. C’est donc un juge courageux et droit qui conduit ce collectif et beaucoup suivent déjà avec intérêt sa trajectoire.
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Candidats contestataires: « Déclaration de guerre contre Ravalomanana »

A l’instar de ce qui s’est passé à Toamasina (mardi), Mahajanga (mercredi) et Toliara (jeudi), la ville de Fianarantsoa a reçu hier les candidats de la contestation du 3 décembre.

Dans le fief de Pety Rakotoniaina, qui a d’ailleurs été le chef de file de ce mouvement, où près de 10 000 personnes ont tenu hier à envahir le stade d’Ampasambazaha pour ovationner et soutenir les actions menées par ces candidats. Auparavant, cette marée humaine a défilé dans les artères de la ville pour crier son « ras-le-bol de Marc Ravalomanana ».

« Comme le régime actuel ne veut pas tenir une élection juste, équitable et transparente, nous allons mettre un terme à son règne », a déclaré Pety Rakotoniaina à l’endroit de l’assistance. Les irrégularités et autres anomalies graves, relevées dans plusieurs villes du pays, dans l’établissement des listes électorales et la confection des cartes afférentes, ont été les principaux griefs - en parallèle à l’anticonstitutionnalité de la date du 3 décembre, au verrouillage par les textes réglementaires du processus électoral, à la non-adoption du bulletin unique ainsi que le refus de mettre en place une commission électorale indépendante – qui ont amené ces candidats de la contestation à déclarer hier « la guerre contre Ravalomanana ».

En tout cas, ils ont annoncé que, « à partir de samedi (ndlr : ce jour), les habitants de Fianarantsoa, Mahajanga, Toamasina, Toliara et de la partie Sud-Est du pays vont descendre dans la rue jusqu’à ce que Marc Ravalomanana soit déboulonné de son piédestal ».
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Candidat Avi: « Contestation des résultas au cas où… »

« S’il n’y aura pas de confrontation des procès-verbaux électoraux, je vais contester, avec ce qui me reste de vigueur, les résultats du scrutin du 3 décembre ».

Ce fut hier, lors d’une émission spéciale à la radio Ravinala dont il en est d’ailleurs le propriétaire, que Norbert Ratsirahonana a lancé ce pavé dans la mare. Plus grave encore, il a carrément balancé qu’il reniera celui, qui qu’il soit, sera élu à l’issue de cette élection présidentielle sans confrontation des procès-verbaux.

Cette position, ferme et catégorique, a déjà été esquissée la veille par le numéro deux de l’AVI. Laurent Ramarosaona, qui, sur la même radio, a indiqué que « l’arrêt de la HCC du 29 avril 2002, ayant consacré Marc Ravalomanana comme président de la République élu au premier tour, a puisé ses résultats officiels de cette confrontation des procès-verbaux ». Et lui de déduire que « cet arrêt d’Ambohidahy revêt le caractère indiscutable de jurisprudence ». Bref, outre les motifs alignés par d’autres candidats qui rejettent déjà en bloc les résultats de cette élection du 3 décembre, voilà que Norbert Ratsirahonana monte également au créneau, avec une autre raison, pour faire retentir ce refus d’avance des résultats électoraux.


Norbert Ratsirahonana: A beaucoup dansé…

Norbert Ratsirahonana a beaucoup dansé sur l’estrade lors de la campagne. Ce qui étonne de la part d’un candidat qui, en raison de son âge et de son honorabilité, n’a pas pour habitude de sautiller en public.
En fait, il se trouve d’abord que le « jingle » de l’AVI intitulé « Avia amin’izay » (chanté par Ndondolah et Tahiry) est des plus entraînants et incite au mouvement. Ensuite, le candidat entend séduire les jeunes électeurs, largement majoritaires, et esquisse des pas de danse sur une musique moderne pour se donner un air branché. Enfin, Norbert Ratsirahonana a lui-même fourni l’explication en ces termes : « En plusieurs endroits et surtout sur les côtes, la séance de propagande vire à la danse bleue quand on envoie la musique. Les femmes n’attendent pas que vous vous leviez, elles vous tirent carrément de votre siège… »

Néanmoins sur l’estrade, Norbert Ratsirahonana ne pousse pas l’audace jusqu’à secouer son postérieur, comme on le fait beaucoup actuellement. Hier soir lors de sa tranche sur RNM en tout cas, il a réalisé un petit exploit. En direct à l’antenne, il a annoncé que l’émission était interrompue ou brouillée en plusieurs endroits, dont à Farafangana, Antalaha, Andapa etc. En fait il a averti ses partisans de son passage à l’antenne et avait demandé qu’on surveille la retransmission. Des messages lui sont parvenus alors qu’il se trouvait dans le studio de RNM…

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Panneaux électoraux: Le plus beau sourire…

Les panneaux électoraux sont surchargés d’affiches ces derniers jours.
Ce qui n’était pas le cas au début de la campagne. Pourquoi cela ? Surtout car les candidats savent que les affiches n’ont qu’une vie éphémère et sont déchirées ou enlevées rapidement. Solution : on en colle en abondance dans les derniers jours et même si les « déchireurs » font leur travail, il en restera toujours un certain nombre. Les électeurs peuvent donc (même aujourd’hui) observer ces affiches et en garder un souvenir vivace jusque dans l’isoloir.

L’affiche la plus étudiée est celle d’Elia Ravelomanantsoa avec une pose réservée et un sourire imperceptible comme chez la Joconde. Tout a été calculé pour que l’unique candidate n’ait pas un maintien trop racoleur, surtout en direction des électeurs masculins. Le plus malin est Herizo Razafimahaleo qui pose de trois quarts, ce qui diminue sa corpulence et évite de mettre en valeur son double menton. Le plus ardent est le pasteur Jules Randrianjohary qui a posé au pupitre lors d’un sermon, penché en arrière et pointant l’index vers le ciel. Le plus chaleureux est Lahiniriko Jean qui salue amicalement les passants en levant largement le bras droit. Le plus lumineux est Norbert Ratsirahonana dont le poster baigné de lumière est tout blanc, peut-être pour ne pas mettre en évidence ses cheveux blancs. Le plus administratif est Roland Ratsiraka qui pose de face et en buste, s’inspirant des centaines de photos d’identité qui passent sous ses yeux à la mairie. Le plus international est Manandafy Rakotonirina qui adresse une chaude poignée de main à Abdoulaye Wade, le chef d’Etat sénégalais dont il est l’ami. Le plus timide est Ny Hasina Andriamanjato, posant avec le sourire discret de celui qui a beaucoup d’idées mais qui n’a pas l’éloquence flamboyante de son père. Le plus beau sourire est celui de Daniel Rajakoba, prédicateur qui, malgré son âge, jouit d’une superbe dentition digne d’une « pub » pour pâte dentifrice. Le plus remuant mais aussi le plus …riche est Marc Ravalomanana qui a confectionné trois sortes d’affiche en couleur le montrant en plein mouvement. Au scrutin présidentiel de 2001 pourtant, comme il avait mis en avant son sourire enjôleur, beaucoup d’électrices étaient tombées dans le …panneau.
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Roland Ratsika: Très forte affluence partout !

Partout, le candidat Roland Ratsiraka draina une foule colossale, expansive à chacun de son meeting dans le nord et le sud du Faritany de Toamasina.

A quelques variantes près, le candidat évoqua la dislocation de l’unité nationale, l’effritement du « fihavanana ». A Soanierana, le candidat a rappelé le caractère laïc de l’Etat malgache non sans égratigner les actuels détenteurs du pouvoir pour leur traitement non égalitaire des grandes religions (Islam) du pays malgache.

« Les établissements scolaires produiront des diplômés et les bacheliers iront à l’université. Je m’efforcerai également de négocier des bourses d’études à l’étranger pour des diplômés. J’encouragerai d’autres jeunes à se doter d’une aptitude technique (permis de conduire, diplôme de cuisinier… »

Un autre volet concernera les femmes à encourager dans la couture, à se spécialiser pour être des gens de maison, des barmaids tout ceci pour qu’elles disposent de ressources génératrices de revenus. En politique, dès 2007, il hâtera l’adoption d’un projet ou d’une proposition de loi d’amnistie en faveur de l’ancien président Didier Ratsiraka, l’ancien premier ministre Tantely Andrianarivo, de tous les condamnés politiques des suites de la crise, pour le retour de tous les exilés dans leur patrie.

Mais les meetings de l’axe nord n’auraient pas dû se tenir : le pont flottant de « Tanambao Nossibe » était coupé dans la matinée pour n’être rétabli qu’aux abords de 17 heures.

Le jeudi 30 novembre, Brickaville s’illustra par la présence de tout un collège de « tangalamena » pour le rite du « tso-drano » à Roland Ratsiraka.

Mahanoro se surpassait. Le candidat attendu à 15 h n’y arriva qu’à 18h45. Le député Donat Tang et le premier magistrat de Mahanoro, Tiarson attendaient leur hôte en même temps que huit autres maires sur les onze que compte le district. Une foule énorme emplissait. Les « tangalamena » ont offert le « santa-bary » au visiteur de marque, (prémices du riz de contre-saison et un « lambanana » une natte spéciale pour convives. Après les discours, la présentation de Roland Ratsiraka dont les parents du côté paternel sont originaires de Mahanoro et spécialement, de Iarovana sur les bords de Mangoro.

Comme il y eut omission, le député rappela que Mme Monique Ratsiraka, née Jarison, vit le jour à l’hôpital de Mahanoro… Mais jeudi dans l’après-midi, les élèves des collèges et lycée devaient, avoir une composition trimestrielle. Mais le retard de l’hôte sur son parcours initial a permis aux scolaires des grandes classes d’assister au meeting.

Jean-Martial VANIVATO
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Ministère de l’Intérieur : ultime décision

Le ministère de l’Intérieur, après beaucoup d’hésitation et de réticences, a finalement décidé de publier les résultats du scrutin présidentiel, au fur et à mesure de leur arrivée dans ses services.

Ce département a pensé rompre avec une tradition qui date de l’indépendance de 1960. Il a changé d’avis à quelques heures du scrutin, peut-être pour deux raisons. D’abord car on le soupçonnait d’être de connivence avec la HCC, et de laisser à celle-ci le soin d’annoncer sans préliminaires le triomphe de Marc Ravalomanana au premier tour. Ensuite car des candidats (notamment Herizo Razafimahaleo, Norbert Ratsirahonana mais aussi l’IMMR de Marc Ravalomanana) ont pris le parti de collecter eux-mêmes les scores et de publier leurs propres résultats. Ce qui pourrait provoquer une confusion indescriptible…

Voici en tout cas les propos du ministre de l’Intérieur, le général Charles Rabemananjara, sur le sujet : « Nous allons publier les résultats partiels du scrutin, mais nous spécifions bien qu’il appartient à la seule HCC d’annoncer les résultats officiels… ». L’homme a bien indiqué que dans l’actuelle formule, il est pratiquement impossible de commettre des fraudes électorales. Il a déclaré vouloir organiser des élections justes et transparentes avec de réels accents de sincérité. Mais de fortes suspicions planent néanmoins sur le ministère de l’Intérieur, d’abord car le régime a repoussé l’idée d’une commission électorale indépendante et a confié l’organisation du scrutin à ce département. Ensuite car le ministère de l’Intérieur a toujours été dans l’histoire de ce pays le siège des manipulations et tripotages en faveur du candidat d’Etat. Tout naturellement donc, les propos du général Charles Rabemananjara, ancien directeur de cabinet militaire de Marc Ravalomanana, ont été accueillis avec doute et soupçon.

Un artifice utilisé par les régimes qui se sont succédé quand ils voulaient orienter les résultats du scrutin : les résultats de Tana-Ville (et notamment des quartiers de la ville basse) arrivés les premiers au ministère de l’Intérieur ne sont pas diffusés sur les ondes. On attend d’abord les scores en provenance des provinces ou de la banlieue de la capitale, plus favorables au régime. On accorde ainsi au candidat officiel une avance qui n’est plus rattrapée…
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Le « Faradoboka » en bref:

Norbert Ratsirahonana: Un culte pour clore la campagne

Originale, c’est ce qu’on peut qualifier la démarche de l’AVI d’hier.
En effet, contrairement aux autres candidats, ses membres ont préféré tenir un culte oecuménique au quartier général du parti, sis à Ambaranjana, pour clore la campagne. Contraint d’annuler leur campagne ambulante à travers les artères de la capitale, ils ont préféré positiver la situation en choisissant de louer le Seigneur et de prier pour que l’élection de demain se déroule dans les meilleures conditions. D’ailleurs, Norbert Ratsirahonana s’est porté témoin de la bénédiction du Seigneur durant ses 21 jours de propagande. Il a relaté que, « lors de ses diverses tournées, même si la pluie tombait dru, le ciel s’éclaircit dès que le meeting commençait ». « Dieu nous a bénis et nous nous devons de lui rendre gloire », indique-t-il encore.

Mais le bon chrétien qu’il est n’a pas pu s’empêcher de fustiger le pouvoir de ses méfaits, notamment les divers coups bas que lui-même ainsi que ses compagnons de lutte ont dû endurer trois semaines durant. «Quoi qu’on dise, ce que nous avons vécu ne reflète pas la volonté du régime Ravalomanana d’organiser une élection modèle, juste, libre et transparente », souligne Norbert Ratsirahonana qui regrette les diverses interdictions dont lui et ses partisans furent les cibles ; l’assassinat et les coups et blessures dont des membres de l’AVI furent victimes ainsi que les excès de zèle que des partisans du candidat-président leur ont infligés.

« Qu’on le veuille ou non, ce à quoi nous avons assisté durant ces 21 jours a été une négation de la pratique démocratique », se navre encore l’ancien chef d’Etat qui promet de tout remettre en ordre dès son accession au pouvoir. « Il est temps de remettre le pays dans le droit chemin », promet-il avant d’annoncer sa volonté d’offrir un meilleur être, loin de la frustration et de la pauvreté pour tous les Malgaches.

Herizo Razafimahaleo: Final en apothéose

Journée marathon, hier, pour le fondateur du Leader Fanilo, Herizo Razafimahaleo. En effet, dans la matinée, il a été à Ambositra, sa ville natale, pour recevoir la bénédiction de la population locale avant de terminer en beauté la campagne à Sabotsy Namehana, la ville natale de son épouse. Le but étant de se ressourcer auprès des siens afin de pouvoir affronter sans difficultés le grand jour. Ses efforts furent payants, puisque la foule a toujours répondu présente que ce soit à Ambositra ou à Sab-Nam. Dans l’euphorie totale, l’assistance a reçu les points forts du programme du candidat qui a exhorté tous les Malgaches, d’où qu’ils viennent, à voter pour lui. « Je suis la solution. Avec les facultés que Dieu m’a données, je suis en mesure de résoudre vos problèmes quotidiens et ceux du pays », indique-t-il avant d’ajouter que « c’est une guerre totale contre la pauvreté, l’insécurité et la politisation de l’administration que je vais mener dès mon accession au pouvoir ». Il promet également de « restaurer la confiance entre le peuple et les dirigeants, l’actuel régime ayant brillé par des promesses non tenues, ainsi que la confiance entre Madagascar et les investisseurs ». « Je vous assure que je ne ferais jamais comme Ravalomanana qui a accaparé tout ce qui brille. Seuls vos intérêts et celui supérieur de la nation qui vont primer avant toute autre considération », conclut-il.

Marc Ravalomanana: Le Tout-Tana acquis à sa cause

Pari tenu pour l’IMMR (Isika Jiaby Miaraka amin’i Ravalomanana) hier à Mahamasina. En effet, c’est un stade municipal tout blanc qui a accueilli le candidat, Marc Ravalomanana. Le souvenir de l’évènement de 2001-2002 est revenu tout de suite à l’esprit et il ne manquait plus que le « Hiran’ny fandresena » pour qu’on revienne quatre ans en arrière. Une ambiance bon enfant y a d’ailleurs régné, dès 9h jusqu’à midi trente, quand le candidat-président a quitté le stade. Les Jerry Marcoss, Bodo et Jaojoby ont fait de leur mieux pour chauffer l’assistance qui, tant bien que mal, a pu oublier, le temps d’une matinée, ses malheurs quotidiens. MarcRavalomanana a aussi fait ce qu’il a pu pour animer le public. Avec sa manie de terminer chacune de ses phrases par « êêêê ! ». Même ceux qui n’ont pas eu le sens de l’humour n’ont pu s’empêcher de s’esclaffer. C’est dire que l’euphorie a été totale. Aux dernières nouvelles, il paraît que l’ambiance serait la même à Nosy-be. Même si Marc Ravalomanana n’y a débarqué que très tard dans la soirée, la foule a été très patiente. Face à tant de succès, ce dernier ne s’est pas alors gêné pour annoncer qu’ il gagnera « sans difficultés dès le premier tour». «Certes, cela ne plaît pas à mes concurrents, mais ils doivent se plier à la volonté du peuple», conclut-il.

Elia Ravelomanantsoa à Ambohijatovo : mention bien

« La jeunesse est l’avenir de la nation ». Les jeunes «Madagasikarantsika », l’association qui soutient Elia Ravelomanantsoa, l’ont encore prouvé, hier, en organisant un meeting au jardin d’Ambohijatovo, pour clore en beauté la campagne électorale. Grâce à cette manifestation, la seule candidate au scrutin présidentiel a pu être fière de sa campagne. Très heureuse, elle n’a pu que remercier l’assistance, composée en majeure partie de jeunes, venus nombreux pour lui rendre hommage. En confiance, elle a profité de cette rencontre avec la population tananarivienne pour réitérer sa ferme détermination d’assumer les responsabilités d'une présidente. « En ma qualité de mère de famille, je crois être en mesure de comprendre et de résoudre les problèmes qu’endure la majorité des Malgaches », clame-t-elle avant de rajouter qu’elle s’attèlera à « mettre en place, dans les plus brefs délais, toutes les institutions pour que le peuple ne soit plus contraint de vivre dans l’extraconstitutionnalité, comme c’est le cas actuellement ». « On ne cesse de claironner l’Etat de droit alors que, au bout du compte, tout le monde est au dessous de la loi, sauf les tenants du pouvoir », regrette-t-elle. Ainsi, elle compte, dès son accession au pouvoir, mettre en place la Haute Cour de Justice.
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Marché d’Analakely: Enveloppé par MBS, hier !

Traditionnellement, les responsables du marché d’Analakely ont fait diffuser, par de puissants matériels de sonorisation, la radio nationale (RNM) à l’intention des marchands et autres personnes se trouvant sur place.

Ce fut une pratique habituelle qui a ainsi permis à la population de ce quartier commercial d’être, en temps réel, au fait des actualités touchant tant la capitale que les autres villes des provinces. Curieusement hier dans la matinée, RNM s’est tue pour laisser la voix à… MBS. La radio privée qui, appartenant à qui l’on sait déjà, a rapporté en direct le « faradoboka » du candidat-président tenu au stade de Mahamasina. La visée a été limpide : la commune urbaine d’Antananarivo a voulu que même les gens, en dehors du stade municipal, entendent, au même titre que ceux à l’intérieur, le déroulement de ce meeting final de Marc Ravalomanana. C’est ce que l’on pourrait appeler user des prérogatives de puissance publique au bénéfice du candidat d’Etat.
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Meeting de Mahamasina: Un véritable « Mitabe » !

Des hauteurs d’Andohalo, les curieux ont été frappés par cette marée blanche hier au stade de Mahamasina. Sur place, plus de 60 000 militants et partisans de Marc Ravalomanana ont été vêtus de T-shirts et casquettes blancs, lesquels ont agité ensemble un fanion toujours de couleur blanche.

Le tout, à l’effigie du candidat-président. Néanmoins, cette vague humaine semble être trop parfaite pour être honnête. D’ailleurs, des récriminations ont fusé de partout quand, dès la clôture de la cérémonie, bon nombre de cette foule devait déplorer le forcing qui lui a été infligé pour participer à cet événement. Quoi qu’il en soit, comme aux moments forts de la révolution socialiste de l’amiral Didier Ratsiraka où le rouge dominait, un véritable « Mitabe » a été tenu hier à Mahamasina où le blanc scintillait…
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Gazetin’ny nosy: Pety Rakotoniaina, " Hatao amin'ny fanaovana azy Ravalomanana "

Vahoaka sesehena no nanoina ny antson'ireo kandida miara-dia miaro ny ara-dalàna tao an-drenivohitr'i Fianarantsoa omaly zoma, izay notarihin'i Pety Rakotoniaina.

Raha ireo renivohi-paritany efatra nentanin'izy ireo izany, dia i Toamasina (talata) sy Mahajanga (alarobia) ary Toliara (alakamisy) sy Fianarantsoa (omaly zoma) dia ara-bakiteny ny hoe "samy hanao veloma an-dRavalomanana noho izy tsy te hanao fifidianana ao anatin'ny ara-dalàna".

Nifarana omaly tokoa ny fampielezan-kevitry ny fifidianana nefa ny tolakandro ihany dia efa nifanentana ny tao Fianarantsoa fa hanaisotra ny akanjon-dRavalomanana (tee shirt) avokoa. Hanomboka rahampitso (miantso ny anio) dia "hatao amin'ny fanaovana azy Ravalomanana", hoy i Pety Rakotoniaina. Ny dikan'izay, hoy izy, dia tsy hitsahatra intsony ny filaharana sy ny fidinana an-dalam-be satria nesorin-dRavalomanana aminay ny zonay tokony hifidy noho ny tsy nanoratana ny anaranay any anatin'ny lisi-pifidianana, ka tsy hanaiky handefitra amin'izany fanitsakitsahana ny zonay izany izahay.

Isan'ny nambaran'ireto kandida miara-dia amin'ny fiarovana ny ara-dalàna ireto koa, araka ny fitaterana nataon'i Pety Rakotoniaina, fa "raha te hanao fifidianana ny fitondrana Ravalomanana dia tsy maintsy manaja ny lalàmpanorenana sy ny lalàna velona mifamatotra amin'izany, saingy noho ry zareo efa ninia nanitsaka ny lalàna momba izany dia tsy azo avela hikarakara izany intsony".

Nohamafisin-dry Pety Rakotoniaina omaly tao Fianarantsoa fa "noho ny fitondrana Ravalomanana tsy manaja ny lalàmpanorenana amin'izao fifidianana kasainy hatao izao dia tsy azo ekena ny vokatr'izany, ary heverina ho toy ny tsy misy io fifidianana io".

Na tsy voatsidik'ireto kandida miara-dia miaro ny ara-dalàna ireto aza ny tany Antsiranana dia re avy amin'ireo komity isan-tokony mpanohana an'ireo kandida miara-dia fa "efa tapa-kevitra hanara-dia sy hanatevin-daharana ny hetsipanoherana ny fitondrana tsy manara-dalàna ny any".

Efa karazan'ny dingana ho amin'io fidinana an-dalam-be hanoherana ny fifidianana tsy ara-dalàna io koa moa ny famoriam-bahoaka nataon'ireto fiarahan-dia ireto teny amin'ny kianjan'i Malacam eny Antanimena ny alakamisy teo.

Ralay
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Fifidianana: Ho an’iza ny vaton’ny AREMA…?

Higadona ny 3 desambra, hanatanterahina ny fifidianana mialoha ny fotoana.
Eo ireo efa manao tombatombana, miainga amin’ireo tsapa-kevitra mivoaka any amin’ny «internet», na koa amin’ny alalan’ny vahoaka voavory mandritra ny «meeting». Kandidà 4 no voalaza fa misongadina. Ny hafa nahatonga ny biletà, tahaka an-dry Ny Hasina Andriamanjato, sy ny namany, dia mety hanao «surprise» araka ny feon’ireo mpanohana azy… Hatreto tokoa dia sarotra ho an’ireo kandidà, no «handihy tsy afa-tavony».

Fa anisan’ireo itodihan’ny famakafakana manokana ny vaton’ireo mpikambana «mahatoky», eo anivon’ny Arema. Nandritra ny dinidinika, nataon’Ingahy Roland Ratsiraka, hita ao amin’ny tranonkala «soubika.com», tamin’ity herinandro ity, no nanambarany, fa fara-fahakeliny, dia 40%-n’ny vato manan-kery, no azon’ny Amiraly Ratsiraka tamin’ny fifidianana 2001. Nambarany fa ho any aminy izany vato izany, ary fara-faharatsiny dia hidina kely 35%. Azo raisina ho lojika ara-pôlitika ihany izany, satria ny Amiraly sy ny filoha ankehitriny no tena nifanandrina teo amin’ny fifidianana farany, ary tsy mbola rava ny tandindon’iny tantara iny.

Saingy, samy miezaka misintona izany vato «mahatoky» izany ny kandidà rehetra. Ny sekretera nasionalin’ny antoko rahateo, izay noezahina tamin’ny fomba rehetra tsy ho tafiditra amin’izao fifidianana izao, dia tsy nanome «consigne de vote». Raha ny fanambarana farany, avy any Paris tamin’ny 9 novambra 2006, dia mitohy ny fihaonana nataony tamin’ireo mpanao pôlitika ivelan’ny fitondrana izay naka hevitra taminy. Tsy miova ny teny omeny ny Malagasy. Nilaza Ingahy Pierrot Rajaonarivelo, tamin’io fanambarana io, fa «ny angovo rehetra lanin’ny fanjakana ankehitriny nisakanana azy, dia vao mainka aza nampitombo ny fahavononany hanavotra ny firenena».

Tsy vitsy tokoa ireo mametra-panontaniana, ny amin’ny ho fisehon’ny raharaha sy ny endriky ny fifidianana, raha navela nalalaka nizaka ny zony amin’ny maha-olom-pirenena azy Ingahy Pierrot Rajaonarivelo, ka nekena ho kandidà. Niova tanteraka ny , hoy ny rehetra. Hatrany amin’ny 2002, no efa niandrandrana ny PM lefitra teo aloha, hisolo ny Amiraly. Tsy vitsy ireo nanana fanajana sy fahatokisana azy teo amin’ny fisokafana nananany.

Azo vinavinaina fa mety ho maro amin’ireo kandidà 13 no nihemotra, na dia ireo milaza ho tsara toerana ankehitriny aza. Tsy vitsy tamin’ireo kandidà rahateo no nangataka fanohanana ka nandalo tany Paris. Koa raha nekena ny filatsahan’Ingahy Rajaonarivelo, ho tahaka izao ve ny ho fandehan’ny raharaha?... Iza no hahazo ny vaton’ny Arema?... Miha-sarotra ho an’ireo kandidà rehetra ny rivotra iainana. Ho ara-dalàna sy ho eken’ny rehetra, ary izay tena nandrandrain’ny Malagasy tokoa ve no hitondra ny firenena ho amin’ny 5 taona manaraka? Eo isika mahita izy !

Is.R
3. barry ( 02/12/2006 10:37)
enjana zany an
4. Fiffi ( 02/12/2006 10:59)
misaotra anareo nizara an ! :):-*:-*
5. colar ( 02/12/2006 16:15)
merci e zalahy a,la gazette mba atsofohy matetika e,otran zao,fa ny hafa retra efa hita am site njareo
6. xxx ( 02/12/2006 16:33)
Ouuuf ! Nahavaky LA GAzette ihany noho ny farany.
7. Lejim ( 02/12/2006 17:23)
Misaotra betsaka e,
8. Fiffi ( 05/12/2006 07:12)
colar: de voavaky daholo zany ?:)
9. Samoana ( 05/12/2006 15:10)
Ny manamboninahitra matetika na tsy mifanara-tsaina aza dia tsy mifampitory imasom-bahoaka toy izao !! Mba hafa indray ity fomba fanaon'i Rafidy ity. Ry baina laden no mpanao horonam-peo toy izao.
Efa tsy jeneraly tokoa moa izy fa " Ingahy " sisa ka very ny ambo-po naha miaramila azy!!
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