Asaramanitra : Célébration discrète
Hans Sandy
29-03-2006
La culture malgache est en train de perdre son identité. Mise à part l’initiative du Vazimba Produktion de Olombelo Ricky, de la compagnie Rary et de l’ISA Atelier Galerie qui ont organisé hier, au Tahala Rarihasina, des manifestations pour célébrer l’Asaramanitra ou nouvel an malgache, aucune célébration officielle n’a été enregistrée.
La journée a commencé à 9 heures par les discours de Juliette Ratsimandrava et de Richard Razafindrakoto, suivis d’une minute de silence pour la mémoire de ceux qui sont tombés pendant les événements de 1947. Effectivement, cette année, l’Asaramanitra est tombée le même jour que celui de la commémoration de cette date tragique qui est le 29 mars 1947. C’est peut-être pour cela que le ministère de la culture et du tourisme a préféré faire l’impasse sur la célébration du nouvel an malgache. Une attitude à la fois indigne et déplorable de la part d’une entité qui se veut protectrice des us et coutumes malgaches.
Malgré ce chevauchement de dates, le Vazimba Produktion et sa troupe ont atteint leur objectif puisqu’ils ont pu rameuter plus de monde que l’esplanade du Tahala Rarihasina ne peut contenir. Surtout que le programme proposé était aussi passionnant qu’alléchant. En effet, à part
les séances de « angano », de
« dihy » et de « Vakodrazana » qui se sont déroulées le matin, il y eut l’après-midi, une conférence intitulée «Asaramanitra sy
ny andro fandroana teto Madagasikara, fohazina indray» par Rabearifeno Albert,
« mpanandro » et instructeur au centre culturel malgache, laquelle a été suivie des prestations des compagnies Rary et Riana. La journée s’est terminée par la diffusion de « Tabataba », le film de Raymond Rajaonarivelo qui
relate les événements de 1947.
la gazette de la grande ile
