teny ampiangona no nifankahita indray i ra8 sy ny mpanohitra
1. ravatorano
(
27/03/2006 06:29)
Ravalomanana à Farafangana : Un salut à l’opposition
Marc Ravalomanana a adopté un ton nouveau à l’endroit de l’opposition. Le fait fut flagrant samedi à Farafangana, lors de la cérémonie d’installation du nouvel évêque local, Mgr Benjamin Ramaroson, dans la cour de la cathédrale du Sacré-Cœur. Au micro en effet, le chef de l’Etat a remarqué dans l’assistance la présence d’une délégation de l’opposition composée du Pr Zafy Albert, du sénateur Vaovao Benjamin et de l’ancien ministre Ndremanjary Jean-André. L’homme s’est tourné vers ce groupe et s’est adressé à lui en ces termes :
« Je vous salue car je suis heureux de vous rencontrer dans la cour de cette église. Ici, nous sommes unis dans le Seigneur, même si nos idées diffèrent… ». Hués et rabroués par un chef d’Etat agressif pendant quatre ans, les opposants furent les premiers étonnés par cette harangue inattendue. Au vrai, ce Marc Ravalomanana, qui a changé du tout au tout, ils ne l’ont pas reconnu...
Auparavant, très alignée sur l’actuel régime, l’Eglise catholique nuance maintenant sa position et adopte une attitude plus distante. Dans les grandes cérémonies de ce genre, si elle invite volontiers les tenants du régime, elle convie également les ténors de l’opposition, notamment ceux de confession catholique qui sont également ses brebis. C’est ce qui explique la présence samedi dans la foule des trois opposants cités ci-dessus. Si dans un premier temps, Mgr Odon Razanakolona, nouvel archevêque d’Antananarivo, s’est brouillé avec Marc Ravalomanana, c’est parce que ce prélat a appliqué d’une façon trop abrupte les nouvelles consignes de la hiérarchie catholique (et certainement aussi du Vatican). La réconciliation récente avec Mgr Odon Razanakolona, et le signe adressé samedi à l’opposition indique que Marc Ravalomanana a assimilé la nouvelle ligne de conduite de l’Eglise romaine et commence à s’y adapter. En tout cas, une manifestation d’égards et de sympathie à l’endroit de l’opposition, comme celle de samedi à Farafangana, constitue une révolution dans l’attitude du chef de l’Etat.
Le déclic fut donné par Kofi Annan qui, lors de son passage dans l’île, avait exhorté pouvoir et opposition au dialogue. Marc Ravalomanana s’est aussitôt exécuté, convoquant des délégués des deux parties à un échange préliminaire. Samedi, en faisant montre de bonnes dispositions à l’endroit des opposants, le chef de l’Etat ne fait que prolonger un mouvement déjà solidement amorcé. On ne s’explique pas la docilité presque servile de Marc Ravalomanana envers Kofi Annan. Son régime ayant bénéficié depuis belle lurette de la reconnaissance internationale, et les dettes extérieures du pays ayant été en gros effacées, le chef de l’Etat n’a plus grand-chose à quémander au secrétaire général de l’ONU. On estime que l’homme s’engage dans la voie de la table ronde pour deux raisons majeures.
D’abord pour rassurer les investisseurs (ceux déjà installés et ceux potentiels) qui craignent le retour des graves troubles de 2002, lors de la prochaine élection présidentielle. En privilégiant le dialogue, on réduit les tensions politiques et on ramène l’apaisement. Si un litige, même électoral, survient plus tard, on donne ainsi l’impression de pouvoir le résoudre par la négociation et non par les affrontements.
Ensuite car la situation actuelle peut déboucher sur des troubles identiques à ceux de 1992-1993. On se souvient que lors du mouvement populaire de 1991, le camp de l’amiral Didier Ratsiraka fut laminé et n’avait guère opposé de résistance. Peu après cependant, en 1992-1993, quand les Forces Vives décrétèrent que l’amiral ne pouvait se présenter au scrutin présidentiel de 1993, les partisans de l’officier de marine se levèrent en masse dans le mouvement des « fédéralistes » et revendiquèrent les armes à la main l’annulation de cette mesure. On se souvient qu’après un épisode troublé et sanglant qui agita même les tréfonds de l’Armée, on accorda finalement à l’amiral le droit d’entrer en lice au scrutin présidentiel.
Le retour de ces événements n’est pas à exclure, d’autant que le régime Ravalomanana semble vouloir s’assurer la victoire en éliminant par le biais de la Justice les candidats les plus en vue de l’opposition, de Didier Ratsiraka à Voninahitsy Jean-Eugène, en passant par Pierrot Rajaonarivelo et Tantely Andrianarivo. En nouant
le dialogue, Marc Ravalomanana peut quêter les voies susceptibles d’éviter une telle issue…
Spectaculaire métamorphose en tout cas : dès que l’Eglise catholique a admis les opposants parmi ses brebis, Marc Ravalomanana est devenu soudain un… mouton.
Adelson RAZAFY
26-03-2006
la gazette de la grande ile
Marc Ravalomanana a adopté un ton nouveau à l’endroit de l’opposition. Le fait fut flagrant samedi à Farafangana, lors de la cérémonie d’installation du nouvel évêque local, Mgr Benjamin Ramaroson, dans la cour de la cathédrale du Sacré-Cœur. Au micro en effet, le chef de l’Etat a remarqué dans l’assistance la présence d’une délégation de l’opposition composée du Pr Zafy Albert, du sénateur Vaovao Benjamin et de l’ancien ministre Ndremanjary Jean-André. L’homme s’est tourné vers ce groupe et s’est adressé à lui en ces termes :
« Je vous salue car je suis heureux de vous rencontrer dans la cour de cette église. Ici, nous sommes unis dans le Seigneur, même si nos idées diffèrent… ». Hués et rabroués par un chef d’Etat agressif pendant quatre ans, les opposants furent les premiers étonnés par cette harangue inattendue. Au vrai, ce Marc Ravalomanana, qui a changé du tout au tout, ils ne l’ont pas reconnu...
Auparavant, très alignée sur l’actuel régime, l’Eglise catholique nuance maintenant sa position et adopte une attitude plus distante. Dans les grandes cérémonies de ce genre, si elle invite volontiers les tenants du régime, elle convie également les ténors de l’opposition, notamment ceux de confession catholique qui sont également ses brebis. C’est ce qui explique la présence samedi dans la foule des trois opposants cités ci-dessus. Si dans un premier temps, Mgr Odon Razanakolona, nouvel archevêque d’Antananarivo, s’est brouillé avec Marc Ravalomanana, c’est parce que ce prélat a appliqué d’une façon trop abrupte les nouvelles consignes de la hiérarchie catholique (et certainement aussi du Vatican). La réconciliation récente avec Mgr Odon Razanakolona, et le signe adressé samedi à l’opposition indique que Marc Ravalomanana a assimilé la nouvelle ligne de conduite de l’Eglise romaine et commence à s’y adapter. En tout cas, une manifestation d’égards et de sympathie à l’endroit de l’opposition, comme celle de samedi à Farafangana, constitue une révolution dans l’attitude du chef de l’Etat.
Le déclic fut donné par Kofi Annan qui, lors de son passage dans l’île, avait exhorté pouvoir et opposition au dialogue. Marc Ravalomanana s’est aussitôt exécuté, convoquant des délégués des deux parties à un échange préliminaire. Samedi, en faisant montre de bonnes dispositions à l’endroit des opposants, le chef de l’Etat ne fait que prolonger un mouvement déjà solidement amorcé. On ne s’explique pas la docilité presque servile de Marc Ravalomanana envers Kofi Annan. Son régime ayant bénéficié depuis belle lurette de la reconnaissance internationale, et les dettes extérieures du pays ayant été en gros effacées, le chef de l’Etat n’a plus grand-chose à quémander au secrétaire général de l’ONU. On estime que l’homme s’engage dans la voie de la table ronde pour deux raisons majeures.
D’abord pour rassurer les investisseurs (ceux déjà installés et ceux potentiels) qui craignent le retour des graves troubles de 2002, lors de la prochaine élection présidentielle. En privilégiant le dialogue, on réduit les tensions politiques et on ramène l’apaisement. Si un litige, même électoral, survient plus tard, on donne ainsi l’impression de pouvoir le résoudre par la négociation et non par les affrontements.
Ensuite car la situation actuelle peut déboucher sur des troubles identiques à ceux de 1992-1993. On se souvient que lors du mouvement populaire de 1991, le camp de l’amiral Didier Ratsiraka fut laminé et n’avait guère opposé de résistance. Peu après cependant, en 1992-1993, quand les Forces Vives décrétèrent que l’amiral ne pouvait se présenter au scrutin présidentiel de 1993, les partisans de l’officier de marine se levèrent en masse dans le mouvement des « fédéralistes » et revendiquèrent les armes à la main l’annulation de cette mesure. On se souvient qu’après un épisode troublé et sanglant qui agita même les tréfonds de l’Armée, on accorda finalement à l’amiral le droit d’entrer en lice au scrutin présidentiel.
Le retour de ces événements n’est pas à exclure, d’autant que le régime Ravalomanana semble vouloir s’assurer la victoire en éliminant par le biais de la Justice les candidats les plus en vue de l’opposition, de Didier Ratsiraka à Voninahitsy Jean-Eugène, en passant par Pierrot Rajaonarivelo et Tantely Andrianarivo. En nouant
le dialogue, Marc Ravalomanana peut quêter les voies susceptibles d’éviter une telle issue…
Spectaculaire métamorphose en tout cas : dès que l’Eglise catholique a admis les opposants parmi ses brebis, Marc Ravalomanana est devenu soudain un… mouton.
Adelson RAZAFY
26-03-2006
la gazette de la grande ile
novalian'i Fiffi ny 27/03/2006 14:39
5. Fiffi
(
27/03/2006 10:41)
Spectaculaire métamorphose en tout cas : dès que l’Eglise catholique a admis les opposants parmi ses brebis, Marc Ravalomanana est devenu soudain un… mouton.ka inona indray moa no hiriana mihoatra an'io ?
6. mandrindra
(
27/03/2006 13:53)
toraka bilao daholo izany e.
ny lanonana dia an'ny eglizy katolika. ny katô izany, mety ho ny FFKM no nahatonga andry zalahy ireo sendra tafaraka teo. tsisy tafa tao tsisy dinika fa dia sarisary fotsiny ihany hoa mifanakalo hevitra izahay ry vahoaka fa aza manahy ianareo a.
ny lanonana dia an'ny eglizy katolika. ny katô izany, mety ho ny FFKM no nahatonga andry zalahy ireo sendra tafaraka teo. tsisy tafa tao tsisy dinika fa dia sarisary fotsiny ihany hoa mifanakalo hevitra izahay ry vahoaka fa aza manahy ianareo a.
7. Fiffi
(
27/03/2006 14:39)
zany ve ? nefa raha jerena aloha ny sary dia toa fitaka fotsiny ve io raha izany ?
