ny fitsarana ambony (appel).
LAHADY RESTE EN PRISON - L'EX-GOUVERNEUR REFUSE LA LIBERTÉ
L’ex-gouverneur de Toamasina, Samuel Lahady, accepterait la liberté avec la réhabilitation de ses droits.
L'ancien gouverneur de Toamasina , Lahady Samuel, préfère défendre son cas devant la Justice plutôt qu'accepter une remise de peine, décrétée par le chef de l'Etat. Mais il n’est pas le seul.
Les condamnés de 2002 font de la résistance. A l'instar de Lahady Samuel, ancien gouverneur de Toamasina, ils refusent la remise de peine décidée par le chef de l'Etat.
"Lahady Samuel n'accepte pas la remise de peine tant que les voies de recours judiciaires ne seront pas épuisées et pour éviter de perdre tous ses droits", a réitéré un des ses proches. Il a expliqué ainsi le refus par l'intéressé de "l'offre présidentielle", selon ses propres termes.
Le 26 juin 2005, le chef de l'Etat a décidé une mesure de remises de peine sélectives. Cette résolution a concerné plusieurs personnalités reconnues coupables des faits liés aux événements de 2002.
Lahady Samuel fait partie du lot. Il a été reconnu coupable d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat et a écopé cinq ans d'emprisonnement ferme. A l'heure actuelle, de son lit d'hôpital, l'administrateur civil attend toujours son procès en appel qui aurait dû se tenir en janvier, selon toujours l'un de ses proches.
Arrêté en décembre 2003, il devra sortir de prison en août 2007. Avec une éventuelle acceptation de la grâce présidentielle, il serait pourtant libre un an plus tôt.
Mesure d'apaisement.
La résistance de l'ancien gouverneur s'explique par la condition liée à la remise de peine. Les bénéficiaires d'une telle mesure devront dès lors renoncer à leur droit d'interjeter appel ou encore de se pourvoir en cassation. Et accepter la remise des peines entraîne en même temps la privation d'autres droits dont l'éligibilité.
Toutefois, l'ancien gouverneur de Toamasina n'est pas le seul à avoir opté pour une telle voie. Victor Wing Hong et l'ancien député Ratoabolamanana Merci, dit Ra-Merci, ont également décliné l'offre. "Le fait d'accepter la mesure présidentielle revient à admettre de fait la charge retenue contre vous. Et Ra-Merci refuse l'idée de reconnaître une infraction qu'il n'a pas commise", a fait savoir sa sœur.
Devant de tels refus, c'est peut-être la stratégie même du chef de l'Etat pour apaiser la tension qui connaît quelques contretemps. Avec la grâce et la remise de peine, le président Ravalomanana arrive à contourner la pression de l'amnistie brandie par l'opposition. "Une grâce, voire une remise de peine même sélective, n'est jamais innocente. On ne peut pas écarter d'autres arguments politiques derrière ces décisions", a remarqué un observateur.
D'ailleurs, les conseillers du chef de l'Etat ne l'ont pas caché lors de leurs différentes interventions. "Le président Ravalomanana a assumé sa responsabilité en se référant aux pouvoirs que la loi lui confère", a toujours clamé Moxe Ramandimbilahatra pour filer la patate douce au Parlement, seul habilité à examiner une loi d'amnistie.
Mais pour une raison quelconque, certains dirigeants du précédent régime ont pourtant accepté les mesures présidentielles. Betsimifira Fredo, ancien ministre de l'Information, a, par exemple, bénéficié d'une remise de peine. Etienne Razafindehibe, ancien gouverneur de Mahajanga a, par ailleurs, obtenu une grâce.
