Mais qu'est-ce qui fait courir Chirac vers Madagascar ?

1. nanourand ( 23/07/2005 17:45)
Mais qu'est-ce qui fait courir Chirac vers Madagascar ? Deux voyages à la sauvette en moins d'un an, alors que les deux seules visites d'un chef d'Etat français en cent dix ans dans cette ancienne colonie «bénie» de l'empire remontent à 1959 pour le général de Gaulle, venu y annoncer l'indépendance du pays l'année suivante, et François Mitterrand, en juin 1989, dans la foulée de la troisième élection consécutive de l'amiral Didier Ratsiraka à la présidence. D'une escale de quelques heures à Antananarivo, la capitale, pour y bâcler l'inauguration d'un marché et d'une route financés par l'Agence française de développement, le 27 juillet 2004, à son arrivée aujourd'hui à Mahajanga, à 600 km de la capitale, pour y poser la première pierre d'un autre... marché : aucune autre raison que le «raffermissement des liens historiques entre les deux pays» n'est officiellement évoquée.

Paris doit surtout faire oublier «l'affront de la chaise vide» du 26 juin 2002. Marc Ravalomanana venait d'être investi comme nouveau président de Madagascar. Les Etats-Unis avaient reconnu cette élection au forceps, après six mois de crise postélectorale (une cinquantaine de morts et une paralysie économique totale du pays). L'Elysée ne s'y décida qu'après l'exil de Ratsiraka et de ses partisans en France, en dépêchant, début juillet, en coup de vent, à Antananarivo, Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, pour y faire acte de reconnaissance.

«Amiral rouge». En réalité, Paris n'avait pas «senti le vent tourner». Ravalomanana bénéficiait alors d'un réel soutien populaire. Une large majorité des 17 millions de Malgaches avait tout simplement décidé d'en finir, de façon irrationnelle et sans trop savoir où les mènerait le nouveau «messie», avec les vingt-trois ans de régime de «l'amiral rouge» qui avait mis le pays sur la paille et totalement déstructuré l'héritage colonial, tout particulièrement dans les domaines de l'éducation et de la santé.

C'est donc bien de «reconquête» qu'il s'agit ! Comment expliquer autrement que Jacques Chirac se pose précisément à Mahajanga, cent dix ans après le débarquement du corps expéditionnaire français du général Duchesne en 1895, qui allait faire de Madagascar une colonie après la prise de Tananarive, le 30 septembre de la même année ? Embarrassée, une source diplomatique précise qu'il s'agit d'un «fâcheux hasard, mais que cette arrivée ailleurs qu'à Antananarivo marque l'attachement de la France à l'ensemble des populations du pays et signifie qu'il n'y a pas que la capitale qui compte».

Affectif. Un choix qui sert Ravalomanana, à moins de deux ans de la prochaine présidentielle. Les populations côtières sont traditionnellement plus francophiles que celles des hautes terres, que le général Duchesne allait déposséder du pouvoir sur une grande partie de l'île. Mais ces joutes franco-malgaches incessantes, qui relèvent plus de l'affectif que du politique, ne font-elles pas partie des charmes d'une liaison historique naturellement tumultueuse ?
novalian'i Veloo ny 25/07/2005 19:14
2. nanourand ( 23/07/2005 17:45)
saika hadinoko ny rohy :

http://www.liberation.fr/page.php?Article=312516

gazety "la liberation".
3. fasaly ( 24/07/2005 11:46)
amiko mba hanosehana ireo frantsay hi investir any madà, hampandroso an'i madà amy lafin'ny toekarena.
4. Veloo ( 25/07/2005 19:14)
:twisted:tssssssss nareo tsy misy mahay. fantany fa mi se pencher plus sur l'amerika i ra8 dia mody tambatambazany eo ny gasy kely. Zahay nama tsy mila azy intsony a. mitady ho fetsy2 ilay iny.
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